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Fénelon Hégo et les hégoïstes par Abicyclette

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Ce qui suit contera la triste histoire d’un pauvre tapissier–matelassier-décorateur-masseur et des ses inventions miraculeuses : Fénelon Hégo, qui devint un jour roi honoraire du Congo. Sa biographie ? Laissons le parler : « Je n’ai pas de biographie à vous faire parce que je suis assez connu ; beaucoup d’entre vous doivent à mon matelas à soufflets la contribution que j’apporte à la repopulation de la France » Voilà qui campe. Quel fut le jour béni où il rencontra le groupe de potaches qui s’employa vaille que vaille à organiser son triomphe ? Nul n’en sait plus rien mais il est avéré que c’est à 53 ans pour les législatives de 1902 dans la circonscription de la Goutte d’Or (Paris 18è) que les hégoïstes, ses joyeux partisans, le convainquent de solliciter l’investiture et le promènent de réunions en réunions où il s'applique à répondre très sérieusement aux questions insensées qui lui sont posées. On l'y loue, on l'y applaudit. En sortant on chante en chœur son hymne : « Tous Hégo ! ». Ses plus marquantes propositions sont souvent la mise en application directe de ses découvertes : -Suppression du métropolitain, remplacé par le système de transport par ballons dirigeables incandescents HEGO, et réutilisation des voies pour une meilleure évacuation des égouts -Suppression du gaz et éclairage de Paris par les arcs-en-ciel de l'inventeur HEGO (de gigantesques arcs électriques enjambant la capitale) - Suppression des anciens dictionnaires et réforme de l’orthographe au profit de la méthode HEGO Et encore, en vrac : surtaxe sur les pianos, les aéroplanes, les armoires à glace ; mariage des membres du clergé ; exonération de l'impôt pour ceux qui n'ont rien ; doublement de la ration de vin pour l’armée. Les 0,48% obtenus ne sont pas à la hauteur des espérances mais il ne lâche rien et, en 1906 il triple son score. L’évocation de ses talents semble être alors arrivée aux oreilles du roi des belges car on lui fait remettre secrètement des titres lui donnant des droits sur les colonies ainsi que quelques médailles de bazar qui siéent à merveille avec ses grandes moustaches. Aussi en 1910 il peut faire prévaloir sur ses affiches électorales le titre de FENELON HEGO 1ER - ROI HONORAIRE DU CONGO – CANDIDAT INAMOVIBLE. Est-ce en raison de déclarations jugées invraisemblables ou par la faute de quelque autre vice de forme que les suffrages hégoïstes sont finalement invalidés ? L’échec est patent. Dépité de cette conspiration il finit sa vie à l’ombre de ses matelas, mêlant peut-être ses soupirs à ceux de leurs soufflets. Nb : en notre XXI siècle, période de réchauffement et de montée des eaux, considérons sa solution pour la suppression des inondations : « Lorsqu’ une crue serait prévue par les savants on étendrait sur le fleuve une épaisse nappe de pétrole auquel on mettrait le feu, l’eau entrerait alors en ébullition et s’évaporerait, n’étant pas munie d’un couvercle » - Sources : -Votez Fou de Bruno Fuligni - Site du quartier de la Goutte d’Or - http://www.lagouttedor.net/

Ca change tout par Elie Ptik

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Je râle, je critique, gnagagna, un outil formidable entre les mains et tellement d'ennui, inavoué le plus souvent, alors qu'hier j'ai glâné une information de première bourre : la fin du monde est pour le 21 décembre 2012 ! Vous le saviez? Moi pas. Je ne sais pas si c'est du Elizabeth Tessier ou du Hubert Reeves, mais si je me concentre, les yeux fermés, une main sur le Nouvel Obs et l'autre ailleurs, il me semble que j'ai la réponse en moi, qui est "oui, c'est vrai". Si je me concentrais un peu plus, je pourrais même avoir l'heure exacte, mais bon, c'est fatiguant. Il y a plusieurs bons côtés à cet évènement, il ne me semble pas que j'ai peur, moi qui, en règle générale, comme tous les gens qui ont une vie terne, ai peur de la mort. 1 - Je n'ai plus à rembourser mon prêt bancaire, et peux dépenser mon fric sans compter, et fuck mon banquier (c'est une image) ! 2 - je vais mourir à l'âge du Christ, ce qui est peut-être un signe de distinction 3 - je ne verrai pas vieillir Sarah Forestier 4 - je n'ai pas à repeindre mon appartement 5 - j'abandonne mon régime 6 - j'échappe à la formation "optimisation des coûts forfaitaires du benchmarking middle office dans la relation client" de ma boîte 7 - je ne mourrai pas seul, on sera tous ensemble, c'est y pas merveilleux ? 8 - je vais passer des vacances enfin vraiment reposantes, l'apocalypse me verra bronzé et détendu 9 - je renoue avec Marie-Sophie, la pauvre, il ne faut pas qu'elle reste toute seule 10 - je romps avec Liliane, la salope, il faut qu'elle reste toute seule C'est parti, le compte à rebours a commencé, take the most of life comme disent les zépicuriens, carpe diem comme disent les latinistes, faut en profiter y a pas de raison, comme dit mon beau-frêre.

ELLE VEUT par Izygote

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ELLE veut... Elle marche sur le chemin de sa vie Elle avance sans trop se retourner Droite, elle essaie de fuir le passé Fière elle n'a jamais failli Elle veut vivre Aimer et être aimée Des belles choses profiter Vivre le meilleur assez du pire Elle a envie de passion De corps à corps amoureux De savourer la vie à deux Elle a envie d'Amour et de déclarations Elle veut croquer cette vie Le rendre heureux et être heureuse Elle rêve d'étreintes chaleureuses De baisers doux ou ardents Elle veut des dîners en tête à tête Des weeks ends romantiques Des nuits fantastiques Que chaque jour soit une fête Elle veut vivre en regardant l'horizon Que ces rêves deviennent réalité Les soucis derrière elle les laisser Vivre, vivre et encore vivre dans la déraison et vous?

Le miroir amoureux par Anais9

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L’amoureuse Elle était assise sur le rebord de son lit, pensive............. Son visage s’inclinait doucement, et entre ses lèvres, filait une ombre brune qui formait un croissant de lune. Jamais sa peau ne lui parut si douce. Le silence de la nuit l’encerclait, et la caresse de l’éveil la voyait ………… Son cœur était doux comme un soleil levant. En détournant son regard, elle aperçu une femme belle, d’une douceur inouïe… Qui sur les draps défaits plissés et retombants , lâchait et ouvrait ses mains déliées. Chevelure ébouriffée, une tâche pâle comme peinte , sa peau , l’étendue de son corps, et au milieu de cette mouvance, un regard ardant, d’où brulait toute flamme sans blessure. Ce qu’elle vit alors, dans ce miroir, en cet instant fugitif, c’était elle, amoureuse, immortelle………. Il avait fermé la porte……………… Elle avait le bonheur entré dans son coeur, mais elle rêvait.

retrouver l'impertinence de la fontaine par Lionel13005

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On a beaucoup "détourner" La Fontaine d'une façon souvent sympathique mais peu réflexive et dérangeante (par exemple le corbeau et le renard en argot,etc...). Or, à son époque, La Fontaine faisait de la politique d'une façon détournée ....Peut on réactiver la force subversive de cet auteur moyennant une actualisation qui ne cède rien quand à la musicalité de ses fables? C'est l'exercice que je vous propose...Mais rien ne vaut peut être un exemple concret non? La Nation et la Finance La nation ayant défiscalisé Tous ses rentiers, 
Se trouva fort dépourvue 
Quand ses banques elle secourue. 
Pas un seul petit ratio De dette sur PIB à flot! 
Elle alla crier famine 
Chez la finance qui hallucine, 
La priant de la noter 
Triples A pour emprunter 
Jusqu'à la croissance nouvelle. "Je vous paierai, lui dit-elle, 
Cédant tout, l'état social, Les retraites, et l'hôpital". La finance n'est pas gâteuse C’est là son moindre défaut.
 Que faisiez vous mon krach si haut? Dit-elle à cette emprunteuse. -Nuit et jour à tout venant Je vous sauvais, ne vous déplaise. -Vous me sauviez ? j’en suis fort aise. 
 Eh bien ! crevez maintenant".

TOUT COMMENCE PAR UNE RENCONTRE par Izygote

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Tout commence par une rencontre le hasard ou la destinée peut-être nul ne sait quelle alchimie opère pour que deux personnes unissent leurs rêves Au détour d'un chapitre de leur vie ils se croisent, sans préavis débute alors le jeu de la séduction né d'une douce communion des regards qui se mêlent des mains qui se frôlent deux coeurs qui battent à l'unisson sur une tendre chanson les premiers rendez-vous où le coeur bat la chamade comme un fou des soirées en amoureux des dîners savoureux Pas à pas on apprend à se connaître l'Amour commence à naître les nuits partagées à deux où l'on se découvre, fiévreux L'envie de ne faire qu'un de partager les lendemains de partir ensemble pour un voyage... ... qu'en pensez-vous?

Michto par MotPassante

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Enfin le jazz manouche se démocratise largement depuis quelques temps, de plus en plus de musiciens se lancent dans le style, on peut sans doute dire merci à internet. Yorgui Loeffler est une de ces jeunes étoiles montantes , originaire d'Alsace.Il est d'ailleurs mon voisin d'en face depuis de longues années et j'ai pu de part mon ex vie professionnelle côtoyer ce virtuose au grand coeur au plus près.Il me fait penser à Peter Pan, un homme enfant avec une gentillesse inouie , pas très à l'aise pour les grands discours, très humble au regard de son talent de guitariste. J'ai pu hier soir l'apprécier à une fête de quartier en formation quartet, quand il joue, ses doigts virevoltent, jouer de la guitare à l'air d'être simple comme bonjour, c'est complètement désarmant, ça inspire le respect, on reste bouche bée devant les swings entrainants, et les reprises du maitre en la matière Django Reinhardt. Mais ce sont les élèves qui dépassent le maitre, Yorgui Loeffler est l'excellence dans ce domaine. Ce bel artiste pudique et timide tourne de part le monde depuis quelques années, les pays de l'est sont forcément souvent son territoire, les plus grands musiciens y sont, et de très belles opportunités comme une tournée au Japon (oui oui les japonais aiment le jazz manouche;)et aux Etats Unis. Il a créer à Haguenau une école de musique de jazz manouche avec son frère Gigi qui fait beaucoup d'adeptes, surtout avec les gadgos, comme ils disent (les non manouches), une fierté et une réussite quant à transmettre leur musique alors michto (ça va)! Sa technique de jeu est d'une précision exceptionnelle, il joue à 300 à l'heure, il avoue à demi mot qu'il ne sait pas lire une partition, c'est vrai qu'il n'a jamais rien devant les yeux quand il joue, c'est carrément bluffant. Cette histoire est une vraie histoire de famille, il est entouré de son père Marcel Loeffler l'accordéoniste, Gigi Loeffler son frère guitare pompe, Gino Roman son cousin bassiste et contre bassiste hallucinant de dextérité, et parfois de violoniste mosellan issu du "Trio Rosenberg". La musique manouche n'a pas de frontière, elle réunit les gens gitans ou pas, c'est un grand pas vers l'humanité que de s'y intéresser, elle nous éloigne de l'image déglingué qu'a bien voulu nous montrer notre ex et piteux gouvernement, celle des camps et des caravanes celle des roms. "Les enfants de Django" ont de beaux jours devant eux , leur musique se colporte, se socialise, elle rassemble, cela semble être tout l'essentiel! http://www.youtube.com/watch?v=meN6e_UADXw ( ça pulse vers 1m56) http://www.youtube.com/watch?v=rokJ5yYTVHk&feature=relmfu (attention les yeux, faut suivre!) http://www.youtube.com/watch?v=B6uXGSTfz_4 Latches, sa formation gipsy jazz)

To be or not to be Material Girl par Muneera

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Je suis la déesse L. Lady virtuelle, Icône des rencontres par affinités culturelles... Telle la lumière, je file Des terminaisons éléctroniques aux fibres nerveuses. Mais sans abonnement, pas de mail. Il faut H T Mais L ne veut pas céder. Comment formater ? L'accès est refusé, et sans PC, C réglé! C'est un pop up : Accès autorisé. Il faut programmer... L'amour est indéchiffrable, pas de code binaire, ni bit, ni octet. Juste un clavier, Moteur de recherche... Boîte de dialogue. Le virus s'est propagé... Vite un copier-coller-envoyer ! Les messages sont cryptés, mais si le courant passe... plus besoin de modem : flux et haut débit assuré ! L'information est éléctrique... tout est sous tension la souris est en wi-fi... c'est l'extase ! Mon réseau hotspot explose... Mon circuit à configuration multiple transporte les données : video, son... vibrations... sensations... Les puces éléctroniques sont surchauffées... mémoire vive touchée : les datas effacées, ...le réseaux est coupé ; ...p l u s d ' a d r e s s e I P ! ! ….................................................... !!!

Un feu comme un joyau... par The Dreamer

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Au milieu d’un pré, un jour, j’ai vu une île, Là, sous la voûte, un champ d’étoiles que le ciel Triste nimbait ; la nuit dessinait un asile, Comme un ciboire offert au « sang » sacrificiel. Un chien pouilleux léchait dans l’eau d’une ravine, L’étoile du matin allongeant ses drapés. Les pieds nus sur le sol humide, une gamine Tisonnait un cerceau aux tons bruns et râpés. Jouet de quatre sous des gosses que la pluie Habille et porte au nid douillet où l’oisillon, Siffle les mots joyeux sous la peine enfouie, Plus haut que son malheur et moins que le grillon. Mâchonnant sa chanson, une fleur à la bouche, Assis sur un cageot et le regard mouillé, Un feu comme un joyau, un vieil homme, un manouche, Etalait ses chicots à l’enfant barbouillé. Non, il ne pleurait pas, aucun rebond, les flaques Frissonnaient sous le vent que souffle Salomé, Entre les chariots, les arbres, les baraques, Son bouton d’or au bec et son cœur abimé.

Diamant et jubilé sur ongles par Jules Félix

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Voilà, c’est passé. C’était l’événement le plus important du dimanche 3 juin 2012. Le plus inutile aussi. Enfin, aussi inutile qu’un match de football, je me comprends. Histoire d’oublier les massacres syriens, la crise financière, le chômage qui monte, l’inflation qui guette, le pétrole qui s’évapore, les législatives qui arrivent, la météo qui mouille, le temps qui galope. La météo. Brouillard, pluie et froid. Pas un seul petit rayon de soleil, là-bas. Enfin, là-haut, là, un peu sur la gauche. De l’autre côté du manche, de la Manche. Les télévisions françaises s’y sont toutes mises, elles qui n’ont eu qu’un tout étroit bout de tapis rouge à se mettre sous les dents il y a deux semaines et demi. Elizabeth Deux, petite sœur de Jean-Paul Deux ? En tout cas, elle était tout en blanc comme lui, avec une robe blanche, un chapeau blanc, et elle se penchait un peu vers l’avant, courbée, comme lui, l’air contrit, et il suffisait qu’elle levât la main pour entendre une clameur diffuse au loin du peuple rassemblé autour du monarque. Des ovations par la foule immense partout où elle est passée. Elle, la reine, pas la foule. Il paraît que cela fait depuis le dix-septième siècle qu’il n’y a pas eu un tel défilé sur la brumeuse Tamise. La reine, à quatre-vingt-six ans (elle les a eus le 21 avril 2012), accompagnée du prince qu’on-sort, le duc d’Édimbourg, à presque quatre-vingt-onze ans (il les aura le 21 juin 2012), plein de médailles sur sa poitrine conquérante néanmoins vieillie, comme du temps des dictatures soviétiques, se sont promenés à Londres en petite croisière. Peu discrètement, il faut l’avouer. Je me demande vraiment comment la reine fait pour ne pas uriner pendant aussi longtemps. Cela aurait pu être le prélude à leurs noces de palissandre (soixante-cinquième anniversaire de mariage) qu’ils fêteront le 20 novembre 2012. Mais non, ce 3 juin 2012, c’était son jubilé de diamant. Le jubilé à la reine : soixante ans de règne. Pourquoi cette date ? Grand mystère car elle a succédé à son père, le roi du discours d’un roi, le 6 février 1952 et elle a été couronnée avec tout le bling bling nécessaire le 2 juin 1953. Discours d’un roi : http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=94674 Soixante ans vraiment : http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=101271 Le seul prédécesseur à avoir célébré son jubilé de diamant, c’était aussi une meuf (ça tient mieux le coup sur la durée, les meufs), la reine Victoria, le 22 juin 1897. Née le 24 mai 1819, elle a accédé au trône le 20 juin 1837 (couronnée le 28 juin 1938) et est morte le 22 janvier 1901 après soixante-trois ans, sept mois et deux jours de règne (ah, je viens de comprendre, pas de problème pipi pour les reines car elles sont sur le trône en permanence, hihi). Pas de souci, Elizabeth II tiendra bien en vie jusqu’au 4 septembre 2015 (elle est pimpante !). Elle n’aura même pas quatre-vingt-dix ans, huit mois de moins même. Il y avait aussi le Prince Charmant, enfin, le Prince Charles, du haut de ses soixante-trois ans (oui, soixante-trois ans !) et de ses longues oreilles, dauphin patient et permanent qui héritera du trône quand il aura quatre-vingts ou quatre-vingt-dix ans, qui sait ? accompagné de Camilla, qui semble très bavarde avec sa belle-mère et qui n’est néanmoins pas mère des petits-enfants d’icelle. Le fiston William, âgé de bientôt trente ans (il est né un 21 juin, comme son grand-père), un peu falot, arborait un beau costume tout bleu avec caquette et tout et tout. La plus mieux, la plus éclatante, la plus prometteuse, la nouvelle lady Di, la plus belle, la plus souriante, la plus luxuriante, c’est sans aucun doute, c’est incontestablement la frétillante Kate Middleton, trente ans depuis le 9 janvier 2012, future reine depuis le 29 avril 2011, habillée tout de rouge royal et dont le second prénom rappelle opportunément sa belle-grand-mère. Contrairement à leurs ascendants, ce charmant couple de p’tiits jeunes n’était d’ailleurs pas dans le bateau royal. Y a-t-il une raison à cela ? Refusaient-il de prendre le risque de couler avec la monarchie britannique ? Ben oui, parce que franchement, quelle idée, tout ce décorum, complètement anachronique, digne des monarchies absolues, digne des républiques bananières qui fixent leur fête nationale le jour de l’anniversaire de leur tyran. Hollande, modeste Hollande, tu devrais faire un tour en Angleterre et y donner quelques cours en normalité !!

Thelma et Louise, Delphine, Rita et quelques unes encore par Annaconte

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Vous ai-je dit ? Que nous sommes-nous dit ? Que s’est-il inscrit entre nous pour que s’installe cette parole dans le silence, pour que se tisse et se tricote ce lien improbable, pour que nos têtes se rapprochent, penchées sur le livre, à feuilleter lentement ses pages, à la recherche d’images, comme si nous avions ensemble été petites. Qu’avez-vous dit qui ait ainsi pu rassembler ce désordre, réunir les morceaux, nettoyer la plaie, recoudre les chairs, ramener à la vie ? Que s’est-il passé pour que soudain vous m’apparaissiez là, ce matin, précisément, perceptibles, hologramme tremblant, devant mes yeux émerveillés ? Quoi alors ? Jouions-nous autrefois dans la cour sous les arbres ou nagions-nous dans l’eau claire des ruisseaux ? Je ne sais rien de vous, et pourtant je vous connais un peu. J’ai lu de vous des messages, des lettres, des contes, des tableaux…Vous racontez si bien, vous allez vers le centre, vous marchez de l'avant, élevez des chateaux et tombez des barrières. Tout m’entraîne avec vous vers le creux d'un vallon, et vous me faites asseoir près de vous pour me dire. Et me lire. Vous lisez. Vous lisez l’avenir dans la paume des mains. Vous effacez d’un souffle, le passé trop lourd, les greniers encombrés. Nous pouvons nous échapper maintenant, rien ne nous arrêtera. Les piqûres et l’aigreur des mots, les taches d’encre, le papier froissé, la colère et l’envie, nous ne connaitrons plus. Nous sommes lavées de tout. Au commencement, nous n’avions pas de noms. Nous conversions un peu en anonymes. Lasses et compactes, invisibles, cachées derrière trop de mots. Trop d’encre, trop de tout. A présent, nous allons. Invincibles, dans l’indolence chaude du bel été. Gracias a la Vida http://youtu.be/rMuTXcf3-6A

E x i l par Persone_sz

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Dans ta voix j'entends toutes les musiques du monde Tes yeux sont le miroir de mon être Emportés par les vents dans une ronde Au monde nous allons disparaître Je te le dis mon ange et ma déesse Nous plongerons dans la couleur du lagon Par la fenêtre ouverte comme une caresse Et en confiance nous boirons un Bleu-Lagon Loin des modes nous glisserons sur la vague Et nos deux corps seront rassemblés à jamais Nous vivrons sans que nos doigts portent de bague Pour tous les jours et toutes les nuits bus Nous nous envolerons ensemble désormais Avec notre langage pour rejoindre notre tribu Spéciale réédition pour C.

Vivre à en mourir. par Barioline

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Il y a des jours ou vivre te fait peur. Ces jours-là sont rares heureusement. Mais ils ne sont pas assez rares pour que tu puisses les ignorer. Tu as bien essayé quelques fois de les ignorer. Tu les as traités par le mépris et tu t'en es mordu les doigts. Ces jours là, marqués par ton mépris, t'ont laissé sur le tapis. K O couché. Heureusement pour toi, tu as toujours réussi à te relever. L'arbitre était en congé, ou bien le tapis était d'une épaisseur hors normes, ou bien il y avait tant de monde que personne ne s'est aperçu de rien. Tu sais pourtant que le mépris n'est pas ton affaire. Tu dois te préserver, te protéger sur ta droite, te protéger sur ta gauche, te protéger de tous les côtés. Ces jours là, ton affaire n'est certainement pas mépris mais prudence et patience. Tu restes sur place, tu ne bouges pas, tu fais comme si de rien n'était. Tu avances à terrain couvert, mine de rien ou mieux encore, tu n' avances pas. Tu ne bouges pas, tu campes sur tes positions, tu vis au ralenti, tu fais du sur place. Tout plutôt que de t'aventurer ces jours-là à avoir une idée, un projet, un espoir, une attente, un rêve. Pas question non plus ces jours là, de prendre une décision, de faire un choix, de donner une réponse, de poser une question, d'envisager une solution. Ces jours là tu es invisible, tu te replies sur toi-même, tu te fais oublier. (A supposer que quelqu'un se souvienne de toi). Tu es au fond du trou et tu y es restes. Tu sais très bien le faire. Rien ne vient, rien ne t'atteint. Tu t'habitues à la pénombre, tu t'effaces dans ton coin, ta crasse gagne du terrain. Tu commences à être bien. Ta crasse est tiédasse, épaisse, tu peux t'enfoncer à loisir, te recroqueviller. C'est ta crasse à toi, tu la reconnais, tu t'y complais. Son odeur est ton odeur, une odeur de moisi et de pourri, c'est de plus en plus fétide, c'est malsain … tu es bien. Tu te sens , enfin, dans ton élément. Tu as, enfin, trouvé ta place. Ici tu vas ramper, rejoindre la vile population d'en bas. Tu vas te vautrer, te souiller, te rouler dans la fange. Tout le monde passera sans te voir, sans t'entendre.( A supposé que tu dises quelque chose.) Tu n'auras plus rien à faire, plus rien à dire. Tu n'auras qu'à attendre sans attendre, espérer sans y croire, tu flotteras entre deux fluides putrides, tu bougeras à peine, tu seras au bord de la vie, au bord de la mort. Ta mort. Il y a des jours où vivre te fait bonheur. Ces jours-là sont nombreux heureusement. Ils sont suffisamment nombreux pour que tu les salues avec respect, gratitude ou reconnaissance.Ces jours-là, pas le moindre arbitre, pas trace de crasse. Ces jours-là tu veux tout tout de suite, tu souris dans ta barbe, tu guettes le moindre faux-pas,tu inspectes les travaux finis, tu règnes en maître, tu sors le grand jeu. Tout le monde te veut et ça tombe bien parce que justement, ces jours-là, toi aussi tu veux tout le monde. Autour de toi la liesse bat son plein, les saluts à la joie fusent, les feux de la saint-jean flamboient …. tu te sens bien. Tu peux prendre ton envol, construire des cathédrales, écrire des opéras, entendre des voix, rompre le pain, boire un verre au soleil, t'assoupir devant la cheminée, faire un sort à la fée Carabosse. Tout ça tu sais le faire et tout ça tu le fais bien. Rien à dire, rien à changer. Tu n'as plus qu'à continuer, à te laisser surprendre, à te laisser porter. La vie est là, qui te tend les bras. Ta vie.

Ta bouche par Misty44

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"Je touche tes lèvres, je touche d’un doigt le bord de tes lèvres, je dessine ta bouche comme si elle naissait de ma main, comme si elle s’entrouvrait pour la première fois, et il me suffit de fermer les yeux pour tout défaire et tout recommencer, je fais naître chaque fois la bouche que je désire, la bouche que ma main choisit et qu’elle dessine sur ton visage, une bouche choisie entre toutes, choisie par moi avec une souveraine liberté pour la dessiner de ma main sur ton visage et qui, par un hasard que je ne cherche pas à comprendre, coïncide exactement avec ta bouche qui sourit sous la bouche que ma main te dessine. Tu me regardes, tu me regardes de tout près, tu me regardes de plus en plus près, nous jouons au cyclope, nos yeux grandissent, se rejoignent, se superposent, et les cyclopes se regardent, respirent confondus, les bouches se rencontrent, luttent tièdes avec leurs lèvres, appuyant à peine la langue sur les dents, jouant dans leur enceinte où va et vient un air pesant dans un silence et un parfum ancien. Alors mes mains s’enfoncent dans tes cheveux, caressent lentement la profondeur de tes cheveux, tandis que nous nous embrassons comme si nous avions la bouche pleine de fleurs ou de poissons, de mouvements vivants, de senteur profonde. Et si nous nous mordons, la douleur est douce et si nous sombrons dans nos haleines mêlées en une brève et terrible noyade, cette mort est instantanée et belle. Et il y a une seule salive et une seule saveur de fruit mûr, et je te sens trembler contre moi comme une lune dans l’eau." Ceci est une traduction d'un poème de Julio CORTAZAR. Dans le répertoire de GOTAN PROJECT, ce groupe de tango argentin, dont je suis passionnée, il y a une chanson qui s’intitule « La rayuela » qui commence ainsi : « Un, dos, tres, cuatro ¡Tierra, Cielo!... Et en fond sonore, on entend Julio Cortazar lui-même qui lit ce poème sur le baiser, extrait de son roman intitulé « Rayuela » (Marelle). Pour moi, c’est une splendeur, et encore, je n’ai pu l’apprécier que par sa traduction, mais en espagnol, ça doit être beaucoup plus fort. "Toco tu boca, con un dedo toco el borde de tu boca, con un dedo toco el borde de tu boca, como si por primera vez tu boca se entreabriera, y me basta cerrar los ojos para deshacerlo todo y recomenzar, hago nacer cada vez la boca que deseo, la boca que mi mano elige y te dibuja en la cara, una boca elegida entre todas, con soberana libertad elegida por mí para dibujarla con mi mano en tu cara, y que por un azar que no busco comprender coincide exactamente con tu boca que sonríe por debajo de la que mi mano te dibuja. Me miras, de cerca me miras, cada vez más de cerca y entonces jugamos al cíclope, nos miramos cada vez más de cerca y los ojos se agrandan, se acercan entre sí, se superponen y los cíclopes se miran, respirando confundidos, las bocas se encuentran y luchan tibiamente, mordiéndose con los labios, apoyando apenas la lengua en los dientes, jugando en sus recintos donde un aire pesado va y viene con perfume viejo y un silencio. Entonces mis manos buscan hundirse en tu pelo, acariciar lentamente la profundidad de tu pelo mientras nos besamos como si tuviéramos la boca llena de flores o de peces, de movimientos vivos, de fragancia oscura. Y si nos mordemos el dolor es dulce, y si nos ahogamos en un breve y terrible absorber simultáneo de aliento, esa instantánea muerte es bella. Y hay una sola saliva y un solo sabor a fruta madura, y yo te siento temblar contra mí como una luna en el agua." JULIO CORTAZAR Je vous souhaite beaucoup de plaisir à la lecture et à l'écoute. http://www.youtube.com/watch?v=Zf6J-Hg_YWo

" Mol et Cyn : pour un programme chic et choc " par Moleskine pdf

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* (Court extrait de la « Profession de foi » des Candidats, co-listiers pour la législativo-présidentielle de 2017, Cyn0484 et Moleskine pdf , persuadés que nous sommes que le corrompu gouvernement en place, grâce à la lâcheté des électeurs de droite préférant les communions solennelles aux professions de foi Républicaines), trouvera un écho parlementaire favorable à notre requête d’une coprésidence mixte pour la VIè République). Ci-dessous nos onze propositions (nous ne sommes pas superstitieux : la superstition n’apporte rien à la République – en outre, elle porte malheur) 1 - "Roses à épines pour tous les Bleus, mais sans griffer ; Bleus pour toutes les Roses, mais sans ecchymoses" 2 - "A toute voix consacrée à nous de façon franche, massive et vérifiable, un abri côtier sera gracieusement offert sur le littoral berrichon. Mais rassure-toi, électeur, tes serviteurs sont totalement incorruptibles. Nous n'acceptons aucune peau de vache, ni de vain. Seul un pot de confiture d’abricots (issu de l’abri côtier) sera exigé en termes de redevance. » 3 - " L’usage du vin de Brouilly sera limité à deux verres, s’il est mêlé à l’inhalation de substances bientôt par nous légalement autorisées (par voie parlementaire et orale, ou l’inverse), afin d’éviter des glissades de translation longitudinales intempestives sur les devantures vitrées de certains établissements parisiens. " 4 - "Mise à disposition de fûts de vaseline municipaux (garantis par l’État), mesure accompagnée d'une remise à chaque foyer d'un récipient (stérilisable) permettant un prélèvement régulier, en tant que besoin, ceci afin de mieux assimiler la politique gouvernementale. On y trouvera également, de façon régionale, de l’eau de vie de Mirabelle. 5 - "Installation de miroirs doux à chaque coin de rue, afin que chaque citoyen puisse librement vérifier l'efficacité de la mesure mentionnée au point ci-dessus." 6 - " Un pigeon aimable est une mouette : on pigeonnera, notamment, tous les affreux volatiles piqueurs frénétiques d’arbres urbains déjà mis en péril par la pollution des monsantesques effluves de fasfoude. " 7 - "Tout escalier construit (ou à construire) verra irrémédiablement son nombre de marches porté (ou réduit) à 228 marches, en solidarité avec votre (méritant) louable élu " (ainsi qu’à sa co-listière) . 8 - " Les escaliers situés dans le quartier « Saint-Paul », Paris IVè, seront exemptés de cette mesure, s’ils sont gravis, tant à la montée qu’à la descente, quotidiennement par un abicycliste. " 9 - "Instauration du brunch Municipal et Hebdomadaire. Pour les urbains, affectation d'un table réservée au foyer, dans un rayon n’excédant pas 178 km par rapport au lieu de résidence ; pour les ruraux, des tournantes réceptives seront mises en place entre exploitants de différents hameaux, en fonction de la saisonnalité des productions de chacun." "Afin de faciliter la mise en application de la proposition sus-décrite, l'état fournira aux administrés des billets de train à tarif préférentiel qui seront, par exemple, mis à disposition des ruraux champenois (qui auront reçu des occitans venus offrir leur mimosa en janvier), lors de la 3ème semaine d'août à l'occasion des vendanges, et qui seraient invités à se rendre à la Fête de l'Andouille de Guéméné sur Scorff le 26/08/2012)." 10 - "L’incarnat flamboyant du prépuce mussolinien", deviendra fête obligatoire facultative pour toute école ayant renoncé aux cadeaux obligatoires de "Fête de mères" ; cette date est fixée au 29 juillet. Ou pas, selon arrêté du chef d'établissement scolaire. 11 - "Mise en place, sur la voie publique, de distributeurs de vibrations. Chaque citoyen sera équipé d'une carte à puce (anonyme) qu'il sera tenu de présenter quotidiennement, et avec bonne humeur, auprès d'une quelconque de ces bornes, afin de recevoir sa dose de bonheur quotidienne offerte par l’Etat." Et pour finir, au terme de notre manifeste, auquel nous invitons l'ensemble de la population à adhérer (si nécessaire, nous ferons ressortir les baïonnettes par l'Infanterie légère), nous supprimerons la date du 21 décembre 2012 du calendrier, prétendument annoncée d'une prochaine fin du monde, pour la remplacer par la journée du Père Noël. Des pourparlers concrets sont déjà engagés avec ce dernier. Noël DOIT devenir une fête laïque, et quel plus beau jour pour succéder au 25 décembre ! A quatre mains, Cyn 0484 & Moleskine pdf (ndr : si jamais la date du 21/12/2012 s’avérait fatale, notre programme n’en subirait, naturellement, aucune altération) Spéciale dédicace à notre inspirateur / conspirateur Abicyclette… 

Page 4965 par Letaonmonte

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Je ne suis pas célèbre, ni même intéressante, encore moins jolie, je vis petitement dans mes grands m2, j’accroche des projets sur mon C.V., ça fait des mois que je n’ai pas bossé. J’ai changé de vie, de maison, d’environnement, de la ville je suis passée à la campagne et je m’emmerde toujours autant. Je ne fais rien d’extraordinaire de mes journées, qu’à tourner en rond à inventer des trucs qui servent à rien ou s’ils peuvent être utiles, je me dépêche de les oublier, faudrait pas croire que je puisse avoir une place dans la société. Je ne suis pas si con, mais j’ai du mal à vivre. Je manque d’air, j’ai toujours trop chaud, je veux qu’on ouvre la fenêtre même quand il pleut ou qu’il fait froid dehors, je suis née comme cela, je suis une chaudière, pas dit chaudasse. J’ai des idées sur tout, même sur ce que je ne connais pas encore, je parle trop quand je parle et je m’énerve vite, je suis impatiente et les gens m’agacent la plupart du temps, la plupart du temps je me tais, même si je les aime profondément. Je suis le contraire de ce que je voudrais être : discrète qu’on remarque, évanescente charmante, mystérieuse troublante. Je ne trouble que l’eau du puits au fond de mon pré carré en m’y reflétant, suffit d’une ondée, qu’on ne s’imagine pas que cela puisse être des larmes. Je ne pleure pas, jamais. Ni sur mon sort, ni sur le destin d’autrui. Je préfère rigoler, ça sollicite plus de muscles sur le visage et c’est parfois aussi triste. C’est bon de se vider à gorge déployée. Je n’ai pas été programmée pour avoir une vie sociale très animée, j’ai peu d’amis et je sers de remplissage dans le décor, je meuble les vides, je suis figurante dans une société où tout est spectacle. Je ne suis ni artiste peintre, ni journaliste, ni écrivain de thrillers pas plus que de SF, ni même hôtesse de l’air, je n’aime pas qu’on me regarde, pas du tout photogénique, je suis celle qui apparait floutée sur les photos de famille, c’est pratique, ainsi je figure dans plusieurs albums, on me remarque à peine, je me fonds très bien aussi dans la queue à la caisse du supermarché, parfois on me passe devant tellement je suis transparente. Parfois je râle, parfois je ne dis rien. C’est selon la couleur du ciel, quoiqu’il en soit, cela ne change rien, de temps à autres quelques excuses au bord des lèvres qui disparaissent aussitôt formulées, absorbées par le buvard de l’insignifiance. J’ai de tout dans la tête, mais rien n’en sort, que des idées farfelues que personne ne prend au sérieux, à commencer par moi-même. Je voudrais m’excuser d’exister, mais je ne sais à qui m’adresser, alors je m’excuse et je suis désolée partout où je vais et avec tout le monde, je prends la place de quelqu’un d’autre, j’en suis persuadée, quelqu’un qui aurait été plus à sa place à la mienne, les yeux bien en face des trous, qui aurait pu faire de grandes choses. Mais je n’ai rien demandé, c’est arrivé comme ça. Alors j’attends qu’on vienne me reprendre là où on m’a déposée. Je ne veux pas qu’on m’incinère, pas question de faire des étincelles, même pour une dernière révérence. Des enfants. J’ai rempli mon contrat, j’ai assuré mon remplacement. Je n’ai pratiquement aucune vie sexuelle à proprement parler, je voulais juste faire l’expérience, voir si on pouvait s’en passer. Les résultats sont très concluants. On peut. Même pas besoin d’avoir la main verte s’il y a des abeilles, des papillons ou même des chauves souris. Haro sur l’escargot ! N’empêche, ça m’énerve quand tu ne me réponds plus. Ce n’est pas que ça me gêne en soi, mais j’aime bien comprendre le pourquoi du comment. C’est tout ce qu’il me reste, la méditation passive. J’y pense ! Tu n’oublieras pas de me ranger dans le cellier avant le gel et de me pailler le pied ? Je m’appelle XX4965, de souche Chlorophyllia muta. Aucune garantie souscrite. Bien que persistante, un risque d’effacement inopiné est à noter.

Page 1102 par Letaonmonte

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Je ne vois pas pourquoi il faudrait s’occuper des autres, j’ai déjà bien assez à faire avec moi. Je dois penser à être et cela me prend tout mon temps, je suis un homme sérieux, c’est très sérieux de faire ce que je fais. Je suis un homme sérieux, je suis un homme sérieux, je suis un homme sérieux. Sur ma table de nuit il y a : une bouteille de whisky, trois paquets de clopes et des médocs. Mais je n’ai pas le temps de penser à la mort. Je suis un homme sérieux. Jenesuispasalcooliquemonexl’estjefumesijeveuxjesuisungrandstresséjenesuispashypocondriaquejusteunecomplexionfragilesujetteauxallergiesjememéfiedetoutsaufdel’essentiel, pensent ceux qui me jugent, je les laisse à leur jugement j’ai bien trop à faire. Je sélectionne les gens en fonction de mes besoins du moment. Qui est génial aujourd’hui, sera un con demain et vice versa. Je façonne ma vie comme le boulanger son pain, je pétris, je singe, j’incise et j’enfourne sans me poser trop de questions sur celui qui va se la manger, chacun voit midi à sa porte et celui qui affirme le contraire ment comme un arracheur de dents ou alors c’est un poète, il rêve. J’aurais préféré faire du vin, prodiguer l’ivresse cela m’aurait plu, mais j’ai déjà assez de soucis, je ne vais pas m’en créer d’autres en changeant ma destinée, je suis ma ligne, ce qui m’importe c’est de continuer à travailler, que je reste visible et apprécié pour ce que je fais, sérieusement, très sérieusement. Il n’y a rien à dire là-dessus. Quand quelque chose me gêne ou m’incommode, ou quelqu’un (pour moi c’est du pareil au même, faut pas me la faire, les autres sont là pour vous être utiles) je me drape dans le silence, le mépris est un préservatif, imperméable aux débordements humains, la marée finit toujours par redescendre d’elle-même, ça ne sert à rien d’écoper quand la mer gonfle au gré des lunes. Demain il fera jour et j’aurais tout oublié, suffit d’avoir une très mauvaise mémoire pour être pote avec toute la terre. Je ne vois que mon intérêt, faudrait être stupide pour ne pas le comprendre, pas besoin d’un dessin, encore moins de mots, c’est inné, instinctif chez l’être vivant, tu manges ou tu es mangé. C’est tout simple. Non je ne suis pas borné. Aimer ? ça n’existe pas, c’est un leurre inventé par les cathos en plein Saint-Barthélemy, pour mieux détourner le regard, pareil pour tendre l’autre joue, c’est un subterfuge pour tourner la tête et regarder ailleurs que là où ça fait mal. Moi je regarde où ça me plaît et comme cela m’arrange, parfois ça me fait du bien d’être sympa, parfois ça me dérange, parfois ça me rapporte, faut le savoir et s’en accommoder, je fais déjà assez d’efforts. L’homo sapiens s’est dressé pour pouvoir cueillir plus de fruits, des pommes, on en a fait toute un plat, encore un coup des poètes, pour faire croire à une romance, comme d’habitude ce sont les scientifiques qui ont rétabli la vérité, la pomme d’Adam sert juste à déglutir, faudrait voir à ne pas trop avaler de couleuvres. J’aime mes chaussures achetées chez Machin, j’aime mon look pompé sur Truc, je clique sur J’aime, plus la peine de se forcer à le dire, aimer ça n’a pas de sens, c’est devenu une attitude. Je sais que si Bidule me voit cliquer, il m’en sera reconnaissant, c’est un procédé bien éprouvé et qui fonctionne bien mieux que le brevet d’amour qui en est toujours à ses balbutiements alchimiques, codex toujours imparfait, dépassé, personne n’achète plus sauf peut-être les naïfs qui ont besoin d’illusions comme d’autres du LSD. « Faites l’amour pas la guerre », un slogan à mettre au crédit des babos qui sont devenus publicitaires, hier ils montaient des barricades, aujourd’hui ils ont retourné la veste en peau de chèvre, un portefeuilles en peau de stock options dans la poche revolver est plus rentable que la fleur au fusil … et faut voir où ça nous mène l’amour ad libitum : la guerre généralisée entre les sexes ! Moi je me dresse pour de la crème dessert, une fille bien roulée. Je lui fond dans la bouche, pas dans la main, enfin on verra… pour le mariage, si elle me valorise, si son statut social est en rapport avec mon standing, si elle me permet d’accéder à de nouvelles terres, un nouveau réseau peut toujours servir à étendre ma visibilité, marier l’utile à l’agréable, c’est l’union fiable. Les hommes procèdent ainsi depuis la nuit des temps, forgent des contrats, coups de canif inclus. L’amour c’est une invention moderne qui commence à dater. Je suis un homme pourvu et dur, faudrait voir à pas venir m’emmerder. Je m’appelle XY11-2, de souche Egotantrique, numéro de série 3272-89, modèle d’expo 80. Je suis garanti pièces et main d’œuvre jusqu’en 2037.

P a s s a n t s o l i t a i r e par Persone_sz

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Un homme seul rêve parmi les passants Faut-il réfléchir aux possibilités qui se présentent ? Faut-il interpréter les rêves ? Faut-il s'amarrer à une grève douteuse ? Que faut-il faire ? Croire au hasard d'une brève rencontre ? Son sourire calme et timide rendait l'ambiance chaude même torride je sentais mon émotion s’envoler ses vêtements sévères cachaient des formes presque pubères et à ses yeux verts si clairs on pouvait mesurer l'enjeu je pensais ne plus jamais pouvoir relancer ce jeu elle écoutait mes histoires sans trop y croire je souriais à l'entendre et si ce ramage avait la dégaine de ce plumage je serai le plus heureux des hommes En attendant notre premier rendez-vous je mange ma montre et je la cherche dans toutes les rues de ma mémoire Bref rêve ou réalité ? .

Une cane dans la nuit par Jules Félix

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Elle est venue. Elle est venue me visiter il y a un an. C’était en pleine nuit, dans le sommeil impropre. Dans la nuit des temps. Elle est venue. Elle est venue comme la foudre. Elle peut saisir tout près du cœur. Elle ne m’a pas fait mal. Elle a juste pincé les valves. Elle a juste noué l’estomac. Elle a juste crié de vérité. Crié sa vérité. Que ta volonté vienne. Disait-on. Qu’elle vienne. Et elle est venue. Elle est venue. Elle est venue comme un canard. Un canard qui éloigne l’ennemi. Qui éloigne les importuns. Qui sauvegarde sa vie. Qui crie sa vie. Elle est venue comme elle a crié. Il n’y a rien de pire qu’un cri de canard dans la nuit. Il n’y a rien de pire qu’une foudre dans le cœur. Près du cœur. Dans le champ permanent des émotions perdues. Dans le jardin secret des souvenirs enfouis. Elle est venue. Et elle reviendra.

Pas un radis‏ par Baptiste75

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Pas un radis, j'en reste abasourdi j'suis pas dur de la feuille dis 18 jours m'avait promis l'érudit c'est un on dit car là on est mardi soit 20 jours et nada, ça lui met du discrédit A faire le poireau ça m'engourdit j'm'occupe de mes oignons, j'étudie j'ramène mes fraises, c'est pas interdit mais les carottes sont cuites, ca refroidit J'en ai gros sur la patate, j'en reste tout étourdi J'ai même pas d'oseille en crédit j'prends racine, j'approfondis l'encyclopédie faut pas gauchement récolter avant de semer qu'on me dit toutes ces salades de 14 h à midi quel salmigondis ! je sais c'est pas la fin des haricots, bien sur que je rebondis Un jour viendra c'est prédit où j'aurai enfin mes radis grandis avec un peu de beurre ca sera le paradis il ne restera rien de cette banale comédie ca sera fini de cette futile parodie de tragédie PS je m'enhardis au risque qu'on me congédie mais recette de dessert avec noix je mendie je répète, avec noix, sur le panneau brandi !
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