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Le temps des missives qui voyageaient par Enoracath

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Elle attendait depuis maintenant quinze jours l'arrivée du bateau avec la lettre, sa lettre ! Peut être même SES lettres, qui auraient pris le même transport, écrites à quelques jours d'intervalle. Le Pierre Loti, paquebot de la SHRM, était arrivé de la veille dans le port de la Pointe des Galets, mais le facteur passé ce matin n'avait rien déposé qui la concernât . Juste du courrier de la famille, qui avait ravi ses parent et qui, en d'autres temps l'aurait amusée. Les photos des cousins qui n'en finissaient pas de grandir et allaient la rattraper. Mais là, elle s'en moquait, elle voulait autre chose. Déjà à la dernière rotation il y a 5 semaines, il n'y avait rien eu pour elle. Elle était oubliée ? Impossible, pas son amie, sa meilleure amie, sa soeur d'adoption !! Je me souviens de ces impatiences de mon adolescence dans cette ile de l'Océan Indien, la Réunion. C'était le temps des lettres, des missives. Ecrites fébrilement sur du papier avion, léger comme une feuille de cigarette et qui résistait peu, si l'on avait le stylo rageur (oui on avait déjà dépassé la plume sergent major, je vous assure !) . Les inscriptions idiotes et charmantes au dos de l’enveloppe : « facteur presse ton pas car l’amitié n’attend pas ». J'avais une amie, mon amie, laissée en région parisienne après une pitoyable (scolairement parlant !) année de 5ème passée ensemble, entre deux séjours ailleurs. Ma première 'meilleure amie", le double, la confidente, la partageuse de pleurs et de fous rires, pour rien, pour tout.... Elle m'enviait l'ile, les cocotiers, la chaleur... je lui enviais ses vacances dans la maison familiale de Normandie, le vélo qu'elle retrouvait dans le garage chaque année et les copains d'enfance qui l'attendaient. On s'échangeait de longs courriers qui disaient TOUT. Avec un langage codé où le nombre de croix en haut de la première page donnaient des signes importants : si l'on avait ENFIN flirté ou non ! Nos parents respectifs étaient "à la page" et préservaient notre complicité et nos écrits (du moins je l'espère !). On avait 13 ans à peine, entre enfants et femmes en devenir. Et nos lettres nous faisaient un lien solide par dessus les mers et ce lien ne cesserait jamais. On se l'était promis ! Ce bonheur à lire son courrier, rire de ses dessins humoristiques, deviner entre les lignes ce qu'elle ne s'autorisait pas à écrire. Le même bonheur à, vite, lui répondre... Le papier si fin, l'écriture recto verso, qui rendait certains paragraphes noyés dans un brouillamini de signes qui se mélangeaient. Et il y avait aussi « les correspondants ». ça c’était un truc pour ceux qui vivaient au-delà des mers… le copain d’un copain qui voulait correspondre avec une fille dans les iles. « Tu veux bien correspondre avec mon cousin qui fait son service militaire en France, il s’ennuie…. ». Premiers échanges, timides. Photos, maladresses, fautes et puis assez vite des déclarations enflammées… Le virtuel existait déjà, mais si, mais si. Et toutes ces missives voguaient sur les flots, pleines d’espoirs, de désirs, de tendresses, d’innocence excitée, de complicités, d’attentes…. Cinq semaines de Marseille au port de la Réunion… idem retour. Ce qui faisait que l’on recevait des lettres avec minimum deux mois de décalage entre questions et réponses, attendues fébrilement. On parlait entre copains et copines réunionnais de nos correspondants. On se montrait les lettres parfois, les photos. « Il est comment le tien ? »…. Et puis aujourd’hui un simple clic, et l’on est relié au monde, tout de suite. Je réalise (je suis lente à admettre que je ne suis plus dans ma prime jeunesse) que comme ma grand-mère de 105 ans je suis à cheval sur des époques qui vivent à des rythmes différents. Elle a connu les voitures à chevaux et le crottin qui salissait les rues avant que de venir enrichir les jardins ouvriers, j’ai connu les voyages en bateau et les changements de paysages et de climats qui laissaient l’esprit en adéquation entre les espaces parcourus et le temps pour joindre des lieux éloignés et s’adapter en relative douceur aux ailleurs. Je me refuse à faire ma grincheuse qui trouvait que c’était mieux avant ! c’était différent. Et puis je dois préserver un potentiel pouvoir de séduction, soit sur les très jeunes, soit sur les très vieux…. Maintenant que le vintage est à la mode, j’aurais tort de me gêner ! Aujourd’hui les messages sont plus courts, envoyés et reçus dans l’immédiateté. Mais la charge émotionnelle est là, pareille. Ceux qui s’exposent à écrire attendent les commentaires, les messages privés peut être, avec impatience. Il y a des enjeux, des espoirs, des rêves. Mais que va-t-il rester de toutes nos mémoires virtuelles, qui vont se perdre au fur et à mesure que les outils vont évoluer, les serveurs changer…. On ne retrouvera plus dans une malle les lettres de la grand-mère écrites au grand-père, à une amie…..puifff… parties, disparues sans laisser de traces nos amitiés et amours virtuelles…. Juste quelques bribes dans les mémoires…. Et fini…. Dommage.

Espagne, été 1956 par Sablaise1

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L’Espagne a d’abord été pour moi un mot, seulement un mot. Un mot attirant parce que je savais qu’il avait à voir avec mon père, avec ce léger accent qui transformait en « mobiette » le nom d’oiseau dont il me désignait affectueusement en raison de ma constitution fragile. Un mot redoutable parce que sans que cela ait jamais été dit je sentais qu’il ne fallait en aucun cas le prononcer, que ce mot-là avait aussi à voir avec la grande souffrance qui rendait le plus souvent ce père ombrageux et silencieux. En 1956 j’avais six ans et une amnistie permettait depuis peu aux républicains exilés de revenir sans danger séjourner dans leur pays d’origine. Mon père n’avait pas confiance et nous a donc envoyés seuls, ma mère mon frère et moi à la découverte de son pays et de sa famille. En même temps ma mère avait mission de vérifier la réalité de cette amnistie pour que mon père puisse éventuellement se joindre à nous l’année suivante. Début août nous avons débarqué du train à Alicante, au sud-est de la péninsule, et je n’ai rien oublié de ce premier contact avec un pays que nous avons d’emblée détesté ma mère et moi, sa détestation devant ne jamais finir et la mienne se muer au fil des ans en adoration. Telle qu’elle est apparue à mes yeux de petite parisienne cette année là, je crois que l’Espagne c’était tout simplement trop. Trop de chaleur qui me donnait mal à la tête et me faisait saigner du nez, trop de soleil pour ma peau de rousse, et mon père qui n’était pas là pour taquiner sa « mobiette »… Trop de mouches autour de l’étal à viande du marché, non réfrigéré, trop de charançons grouillant dans les grands sacs de jute où l’épicier puisait le riz avec une petite pelle, trop de maturité des fruits chauds et dégoulinants qui me semblaient pourris. Et ma mère ne savait plus que faire de cette fillette malingre qui refusait de manger. Trop de famille à visiter et chaque fois le même accueil dans un patio frais avec des femmes en noir qui me semblaient autant de sorcières, qu’il fallait embrasser, et des hommes bourrus à espadrilles de corde qui tapaient fort sur mon dos brûlé par le soleil et me faisaient boire de l’eau fraiche à la régalade en s’amusant de ma maladresse. Trop de crucifix noirs sur les murs blancs des maisons, qui me faisaient peur car j’ignorais tout de la religion. Trop de signes de croix à tout propos, avant de se baigner ou de traverser la rue, et ce mot Dios qui revenait tout le temps…« Dieu que tu es mignonne ma petite», « Grâce à Dieu il paraît que tu es bonne élève », « A demain si Dieu le veut ». Trop de gardes civils dans les rues qui me terrorisaient avec leur silhouette sinistre, leurs armes, leur casquette plate et le silence qui se faisait à leur passage. Et même si on ne m’en avait rien dit, je sentais obscurément qu’ils avaient quelque chose à voir avec le fait que mon père n’était pas venu avec nous et que pour la première fois notre petite famille était séparée. Trop d’hommes bien mis assis aux terrasses des cafés, jouant aux dominos, qui dévisageaient ma mère et lui lançaient quelques mots. Me tirant par le bras, elle hâtait alors le pas d’un air courroucé ignorant que ces propos n’avaient rien d’inconvenant et que c’est en gardant le silence que ces hommes auraient fait affront à sa grande beauté. Trop d’enfants nu-pieds en haillons, le ventre gonflé et les jambes grêles, appartenant aux familles d’andalous misérables venus construire le barrage, qui nous entouraient espérant une piécette et me donnaient honte de ma jolie robe, de mes socquettes et de mes sandalettes. Et trop d’ânes à chapeau de paille accablés sous des charges démesurées, qu’on frappait pour les faire avancer, et cela me faisait pleurer. Je ne garde presque aucun bon souvenir de ce premier séjour en Espagne, dont la fin vint comme une délivrance. Pourtant dès l’année suivante nous devions y passer toutes les vacances scolaires, mon père nous rejoignant pour le seul mois d’août, et je me pris peu à peu d’un amour passionné pour son pays au point de considérer les dix mois que je passais loin de lui comme une longue attente. De ces vacances au Levant me restent aujourd’hui nombre de mes plus beaux souvenirs, j’en ferai un prochain commentaire.

J'adore les hommes efféminés- par Gullivanne.annecy

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Les petits garçons qui veulent devenir des filles : j'adore....!!! Le chevalier d'EON a longtemps hanté mes pensées, il me semblait que seul un homme-femme pouvait vivre sous le joug d'une femme dominatrice. Et puis est sorti ce film poétique :-ma vie en rose- où les pensées d'un petit garçon voulant devenir une fille affleuraient et nous le rendait sympathique. A l'origine tous les foetus sont féminins, ce n'est qu'au bout de plusieurs semaines que le sexe masculin est identifiable. Donc les travestis féminins sont proches de la nature-

Même Si par Lucernaire

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Même si comme moi tu aimais les nuages les nuages qui passent au devers d'une route emmène donc avec eux pour un peu du sentier qui te fut et porta lui aussi de ce fruit entre deux temps d'ici et un temps au loin vers des étrangers en rade sur des radeaux foireux usant de leur babil entre deux trois hiers dans les générations recluses de leurs aïeux nous savions qui étions et de qui nous portèrent ces lames entre deux vivre en de pauvres contrées en de pauvres tributs tombés dans leur lumière en dames pour une nuit où pleure un inconnu mais si pleurer de vrai est composé de sables ainsi que de la pluie une larme de feu miracle de la rose garde en elle sa flamme celui-ci celle-là de qui vivre seul est lieu A la Sainte Emilie, qui remonte le temps. 19.09.12. à 23h22 Ps . Quel soucis ...!

so long par Lucernaire

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Brumes courette de nuit sur étoiles plombées du vivre à soi qui lie les cimes là devenir soi-même et cherche toi le moi bien autre sa vie sinon courte est trop cette échelle montez en l'air beaux séraphins veilleurs des âmes en lumières claires ainsi des rêves argentins mais si délices et songeries de fauves réduits au seul usage de lire en lice des ennuis et sans retour seul à l'ouvrage je ne dirai tu le sais rien de tout cela vois que devine mouton tombé du haut des siens de nulle part et seule va l'hymne Impro en contemplant la cafetière de la salle des pas perdus, 11h27 le 20.09.12. Et nous n'avons encore rien vu ... des images ... des images ... devinettes & falbalas !

Sur les traces de vie... par THEO1890

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Sur les traces de vie, La maison abritait en son sein, des images d'un passé qui lentement s'effilochait, il ne restait guère de vérité qui emplissait l'espace de vie, les rayons ardents de l'astre estival taquinaient les tentures, les volets faisaient paravent, leur couleur unique se mariait à la tiédeur du jour agonisant.. le parquet craquait sous la démarche lourde, nonchalante, peu sûre, à l'instar de l'esprit qui se conjuguait si mal avec l'âme de l'occupant... D'antan, après ces périples enfantins, ils nous paraissaient rocailleux l'accent qui se mariait aux alentours de Rhodes, des hérons au vol lent et indolent, nous faisaient de drôles de signes pour nous fuir au moindre bruissement des joncs qui , fièrement, peuplaient les abords de l'étang... L'occupante, se reposait de ses mille contrariétés d'un travail peu reluisant, me dit - elle, d'autres qu'elle , à la culture peu manifeste, clamaient leur langueur de vie, leur volonté d'émancipation, les murs blancs et ternes, de leur lieu de servitude, ne jubilait guère à l'aune de ce siècle naissant...elles se jaugeaient, les unes les autres, l'occupante , quant à elle, n'avait pas le verbe facile, était ce l'étouffement estival qui la faisait choir sur ces sièges aux rebords délavés, peu entretenus, où une forme de misère de l'esprit se reflétait sur le miroir du mobilier , dont le poids des ans trahissait allègrement la provenance, l'héritage était une valeur sûre... on se consolait dans une certaine léthargie du mot et d'un avenir , peu enclin à la commisération.... l'aisance était propice à une forme de déprime.... Il faisait bon y vivre, mais je ne ressentais, malgré ma délicate diversion des sens, l'extrême jouissance qui emplissait mon âme de cette beauté secrète à la vue de ces bibliothèques, telles que certains, comme Marcel Arland, Yves Gibeau, dont la silhouette se devine encore de nos jours, sur les chemins escarpés près de Craonne ou du Chemin des Dames, faisaient de leur lieu , ce berceau du délice de l'individu, il n'échappait point à ce voile arachnéen qui l'enveloppait à peine franchi le seuil de ce calice de vie... Le lieu et l'image de ces artistes des mots et du verbe fort , me comblaient ..et mes rêves étaient ceux qui peuplaient mes jours et mes nuits , quand , seul je parcourais de mes pas peu assurés, ces dalles douées de mémoire.. La jouissance de la vue était à ce point comblée par cette volupté des écrits, tous recelant , qui des secrets, qui des vérités, loin des banalités dont nous entretenait Bergson, la solitude de l'endroit enlaçait l'auteur et aucun son incantatoire, mais de douces mélopées , soutenues, retenues, discrètes , aspiraient à la magie de cette éternité , faites de ces instants de quiétude , de malice et de fraternité.... Le lieu m'éloignait de ces chapelles où se mariait l'aboutissement d'un travail séculaire, j'étais là , mais l'esprit , point ne se complaisait dans cette demeure aux murs de glace, à l' aspect froid de l' imperfection du parquet , de ces tomettes inégalement réparties, et dont on sentait que la présence était l'objet de peu de mansuétude... La demeure se mourrait de ses bruits étouffés, et je m'en retournais , bien vite, sur les pas de mes traces d'enfance... Que ce dépaysement dans le temps, me soit salutaire...nous soit salutaire.. JPS

A l'Inconnu Considérable par Lucernaire

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Désert désertant l'herbe foule passeuse passante de ton heure a déserté mémoire et roule le devenir et son malheur renaître en soi le souverain le blé en herbe, l'herbe menue le virage sec au clandestin aveux d'adieux d'une inconnue mais si toi là qui t'en viens même ainsi que moi-même en sans-nom j'avais chéris la race humaine et la naissance qui là fut don au devers toutes tes années foin de l'abîme des assassins un nom y monte loin le malgré en rire ancien ça c'est certain 11h20 le 20.09.12.

Un ami merveilleux en tout point par Voltuan

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C'est un ami discret et si présent à la fois Nous comblant de ses réalisations artistiques Ses enfants, aux douces métamorphoses Aux attitudes exquises, se situant souvent Au milieu d'un jardin ou en son atelier Oui, ses oeuvres nous parlent Venez les voir en sa galerie sur ce site pcc Et puis ses vidéos aussi, divinement agrémentées Nous font un bien fou Cet ami-là est un ange ! S'exprimant toujours avec gentillesse, attention fidèle Envers les autres, tout autre ( humain, animal, végétal, minéral ) Cet ami se nomme andy partridge22, c'est son pseudo Beaucoup d'entre nous l'appelons simplement andy Aussi bien que par son "vrai" prénom... Il nous rassure, nous rend joyeux et serein Même si nous partageons ses inquiétudes, ses tourments D'artiste, nous sommes tout autant confiants grâce à lui Emportés en toute réalité vive et dense De la passion à vivre, tissée d'envolées lyriques et spirituelles Ses personnages ont le sourire d'êtres au-delà du temps Et si proche de nous, de nos désirs, d'un monde d'harmonie De partages chaleureux et féconds ! En l'occurrence, les chats d'andy sont délicieux... Ainsi que ses femmes, ses enfants ( le Petit Prince revisité de si Belle façon...), ses hommes, ses lutins, ses bouddhas, etc. Les intentions, les pensées, les visages de tous ses êtres Auxquels andy donne vie, sont des visions concrètes de paradis ! Grâce à cet éternel ami, chaque jour est un peu moins dur à vivre Le temps est agrandi de moments savoureux, fruités On découvre sans cesse de nouveaux paysages réjouissants Déployés devant nos yeux, par ce messager de la beauté Profonde, cette fleur magique, dont le calice, les pétales, ainsi nourris Brûlent notre âme à l'infini ! Merci andy et Joyeux anniversaire à toi l'ami ! :) V.

Avis à tous les stressés ! par Soumise69

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Suite à une émission, dans laquelle un représentant du Dalaï-lama affirmait que pour obtenir la paix intérieure nous devions toujours finir ce que nous avions commencé, et qu'à cette condition nous bénéficierions davantage de calme dans nos existences, j'ai regardé autour de moi, j'ai fait le tour de la maison pour trouver les choses que j'avais commencées sans les terminer... Et j’ai fini une bouteille de rosé de Provence, une bouteille de Châteauneuf du pape, une bouteille de côte du Roussivon, un vers de Fendant, une vouteile de bodka, un buteil de rom, le reste dwiski et zune poit de pière belch. Tou nimagine pa com jem sens vachamant mieu mintnan. Psasse el msssage a tou ceux con bsoin de pets intrieur et di leurre ke jeu lézèm.

Me quiproquerais-tu?! par Aupiedemonarbre

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"C'est l'heure où tu dors encore et moi pas encore. L'heure des baisers tièdes qui seront cueillis froids." 4h du mat' A l'heure où tu dors encore et où j'en ai pour l'instant fini je jette un regard torve sur tes "baisers tièdes", baisers donnés et donc condamnés à rester tels puisqu'à l'instant de les cueillir ils interdisent de les ressusciter en imaginant qu'ils aient pu n'être pas si pâles... Reste à savoir si ce sont des baisers bien compris car leur tiédeur peut m'abuser et me conduire à les ressentir comme les prémices de l'oubli... L'oubli, là est cette mort où l'abandon nous conduit inexorablement... " Il déposa sur mon con de tièdes baisers qui sitôt le frappèrent de mort lente".... Tu imagines? Quelle horreur!! Mais, l'amie, que me fais-tu écrire là??!! J'ai l'envie de te mordre pour que ça rugisse et gueule jusqu'au fou rire!

des cours par correspondance par Thelemite

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Bonjour, je me souviens vous avoir croisé il est de ça quelque vie, je vous aurait bien revue à l'expo Hopper mais mes crédits terrestres sont bientôt périmés. Souffrez donc que je vous envoie cette note d'un ou d'une qui connait un peu de votre esprit : 999 le soleil de justice est tourné vers l'immense une fois qui fut dite dès avant que toi vives un peu de la souffrance des foules en leur horreur je ne suis pas des leurs tu le sauras très bien ainsi que les épreuves où sont tôt les poèmes qui suscitent le vivre et le renaître même un discernement humble a lieu c'est accordé et le simple miroir de l'onde qui s'en vient accorde en notre eau lente pour un peu de l'image imagerie du songe et bréviaire des orages qu'imaginent les rois de l'éternel présent et pour nous dès ici Tel renaît le printemps The importance of being earnest ? Be aware of the lite ... 1st step , as you can imagine . Love n lite , Luke Une pure fiction littéraire c'est certain. Ces choses-là n'arrivent jamais ... Zut ! Un frenchie Nobel en Physique . Heureux ! Par devers l'un, bof ... autant normer l'inconnue absolue ? Quant à moi, nothing new, so sorry the owl ... 95 fut l'année, je sais .

La Panne par Annaconte

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Coupée du monde. Plus de ligne. Quatre jours qu’y zont dit Quatre jours en sas. Sur une île. Alors quoi ? Tourner en rond. Pas seulement. Pas tout de suite. D’abord virer de bord. Changer de cap. Tout ce temps là, pour autre chose.. Ranger, trier, sortir, voir du monde. Rencontrer des vrais gens. Jusqu’à les toucher non ? Les approcher en vrai Vérifier leur présence. S’assurer qu’ils ne sont pas de cire Sentir la vie palpiter sous leur peau Les entendre dire. Les voir de près Croiser le fer avec eux Croiser les doigts....

Dona Merotiz (2) par Aupiedemonarbre

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L'icône SMS se mit à clignoter en urgence. Le chêne un jour dit au roseau: vous avez beau sujet d'accuser la nature! Imprudente oiselle, tu me taquines donc? Je vais finir par t'enchêner et d'un roseau te flageller! Je compte jusqu'à dix.... Comptes-tu les coups? Ce serait mesquin! Tu ne le sais pas mais j'adore compter... Parfois, quand je sens venir l'orgasme, je compte jusqu'à dix, pour retenir la jouissance un peu plus longtemps, pour qu'elle ne survienne qu'à l'acmé du plaisir. Samedi, avant que tu ne me quittes pour tes achats de pitance, je t'ai dit de ma petite voix que l'Iphone a censurée "Oh ! Padam, compte pour moi ! " Tu n'as pas entendu mais tu as deviné.... "Dis-moi, ne serais-tu pas à l'orée d'un orgasme?!" Et je t'ai répondu un peu plus haut, un peu plus fort : "Pas encore, Padam,pas encore... je n'en ai pas fini avec le plaisir. " Et c'est là qu'a commencé mon chant...

Ô Procrastination! par Alma-dies

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Ô Procrastination,Ô quel ennui! Et si nous remettions? Ô déjà le soir et rien de fait ! Attention! Ô Procrastination ,Ô Damnation! Seulement rêvé Ô lendemains glorieux d'agitation Ô Procrastination,Ô adoration Baillé avec délices Ô Corneille addiction! Ô rage ! Ô désespoir ! Ô en glande ennemie  perdition! Ô Rodomontades de Rodrigue, qui l'eût cru ?Dérision! Ô Chimères de Chimène, qui l'eût dit ? Désolation! Ô pas bien de trainer, de ne rien faire... Lucide démission Ô honteux de lézarder, flegme soumission! Ô Procrastination,Ô bénédiction... Ô à la béate Oblomovienne ,attitude d'engourdissement, dévotion Ô Procrastination ,Ô Damnation! Ô pèche capital paresse mère de tous les vices , désaffection... Ô Procrastination ,Ô absolution! Ô résolution! demain , promis... demain je le ferai sans faute ! Action! Ô Procrastination,Ô acédie cogitation..

La petite Sam et le grand bleu par Sablaise1

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Ils seront vingt à quitter le port des Sables d’Olonne le 10 novembre pour un tour du monde de trois mois en solitaire sans assistance et sans escale. Je sais que ces bateaux coûtent horriblement cher et qu’ils n’ont plus grand-chose à voir avec celui qui emmenait en 1968 Bernard Moitessier sur sa longue route. Mais je suivrai quand même le prochain Vendée Globe Challenge parce que ces vingt-là, technique ou pas, vont accomplir un véritable tour de force et parce que je suis sablaise. Ici, la fièvre qui nous prend tous les quatre ans est en train de grimper. Nous allons passer un mois à regarder sur les pontons la préparation des bateaux en discutant parfois avec les skippers qui sont le plus souvent simples et abordables. Le jour du départ toutes les embarcations de la ville, de la plus petite barque au plus gros chalutier, formeront une hétéroclite armada pour escorter en mer les navigateurs. A chaque arrivée, de la première à la toute dernière, de jour comme de nuit, des milliers de personnes se masseront sur les quais pour accueillir les concurrents. Pendant toute la durée de la course, dans les lieux publics et les commerces, il y aura de grandes mappemondes apposées au mur où des punaises de couleur ou des petits fanions indiqueront la position des différents bateaux. Chaque classe de chaque école aura choisi son skipper et le suivra dans son périple. La ville entière vibrera au gré des heurs et malheurs des navigateurs et moi je vibrerai surtout pour la petite Samantha Davies. A la dernière édition de la course, en 2008, je travaillais encore. Je m’étiolais dans un bureau triste vaguement égayé par des plantes vertes anémiées et d’affreuses cartes postales de vacances épinglées au mur et j’alignais à longueur de journée les chiffres, moi qui n’aime que les lettres. En plus c’était l’hiver et j’appartiens, je le regrette, à une espèce qui n’hiberne pas. Tous les soirs je rentrais chez moi, le moral à zéro, et j’allumais l’ordinateur pour voir les vidéos et photos postées par les navigateurs solitaires depuis le grand large. La plupart étaient aussi découragés que moi parce qu’il y avait eu trop de vent et de la casse ou au contraire pas assez de vent et du sur place. Alors, vite, j’allais voir du côté de Samantha. Sam, la petite britannique, n’était jamais découragée et c’était un vrai bonheur de la voir toute jeune et menue, perdue au beau milieu de l’océan. En pleine tempête elle clamait face à la caméra son immense bonheur d’être là et n’arrêtait de sourire que lorsqu’un gros paquet de mer lui claquait dans la figure. Dans le calme plat, la pétole, elle chantait et dansait sur le pont ou se refaisait une beauté avant de grimper faire des réparations dans le mât. Elle avait toujours la conscience aigüe de sa chance de pouvoir vivre son rêve. (A cet instant du commentaire la rédactrice s’arrête songeuse et s’interroge: pourquoi sommes-nous tant de velléitaires et sont-ils si peu à connaître jeunes le but de leur vie et à l’atteindre ?) Je me repassais sa vidéo en boucle et ça y est, ça m’avait changé les idées, j’avais complètement oublié le bureau et le temps exécrable. Samantha Davies a fini le Vendée Globe 2008 avec une belle quatrième place et cette année, à trente sept ans, elle sera la seule femme de la course. Je n’ai pas fini de vous parler d’elle et, en attendant, je vous propose de la découvrir ou de la retrouver sur le pont de son Roxy le temps de quelques brèves séquences.

Glisse en douce par Cyn0484

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- Verte échappée : Quoi, là, quoi pas toi ! Où t'es-tu planqué, joli rire en coin? A quatre pattes, ou haut perché? Pouces en l'air ! Carte à puce. - Pause branchée : On s'arrange pour la titille. Quoi t'est-ce? Mon doux cacatoès... Tu ne devineras jamais. - Interlude aux aveux : Avance masqué, pas de côté, tu trémolises un max que je ne te décarcasse. Quoi, moi, percer ta bulle cristal ? Ça jamais, plutôt claquer, en l'air, à droite à gauche, recto, d'accord, versus le reste. - Retour au chaud : Le guess tracé à la craie, bientôt rayé sur le parquet, laisse traîner ses esses sur ta chauve crasse... Quoi d'autre alors? Tu poses, tu toises, tu m'ask, je hausse, épaules comprises. Ma rue à moi donne sur ta classe, je me hisse en pointe et mes yeux plissent. Je baptise délice réglisse. Sourire complice, j'erre en mes draps tralala, gratis.

Quelques citations par Abicyclette

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Salut. J’ai eu la surprise de constater que certaines personnes ici-même me supposent une certaine culture. Comme ils se trompent ! Comme ils sont naïfs ! Ce que j’ai trouvé de mieux depuis longtemps, c’est de farcir mes interventions de citations piquées sur www.evene.fr : une mine. Voilà tout. Pourquoi se fouler à lire les classiques et les modernes pour faire l’intéressant ici alors qu’on peut piller en cachette à bon ou mauvais escient sur le net. Puisqu’on y est déjà ! Ceux qui me connaissent ont pu constater mon mutisme quasi total lors des vraies rencontres. En effet si j’estime un repas devoir durer 2h, je me contente d’en apprendre 12 par cœur, la veille, que j’assènerai avec la plus grande morgue toutes les dix minutes. Il faut juste éviter le hors contexte (quoique pas grand-monde n’y prend garde habituellement) : citer Simone Veil en place de Simone Weil par exemple. Voilà pour l’introduction. Et maintenant le jeu des citations avec du sexe, du cul, du-racoleur-pour-faire-un-max-d’audience j’espère… En 1 : une personnalité censée avoir produit la fausse citation qui suivra En 2 : la citation, une vraie, mais toute chamboulée En 3 : l’auteur tout chamboulé qu’on ait chamboulé sa vraie citation sans rien lui demander Vous avez compris ? Non, Oui, Non ? Tant pis… Si on a envie de jouer on retrouve vite l’auteur et sa citation associée… Ou alors on suppute. On regarde surtout pas sur gogole. Sinon on ferme sa gueule. C’est parti : 1) Rocco Siffredi après échauffement physique : « Plus l'homme est un muscle, moins le sexe est sensible! » Jean Fort-Roche 2) Un poète hindou après échauffement mental : "Une pensée soulève le monde : Le sexe léger au masculin est ce qu'il y a de plus simple" Fridéréc Radd 3) Capucine3474 et sa grande expérience de la vie: "Et de l'extase seule du battement du sexe peut créer le cœur de l’unisson" Asïan Inn 4) San-Antonio "C'est le sexe qui est essentiel, l'amour n'est qu'un accident" Poasse 5) Napoléon répudiant Joséphine avant que celle-ci, de désespoir, ne se tape quelques grognards : "Si le fort s'entendait pour ne plus faire les avances, la, femme vaincue prendrait bientôt le rôle de faire les sexes" Video 6) Maîtresse Nikita (dans « Fières d'être putes », éd. L'Altiplano, 2007. ) "Une femme-cul montre plus son sans-cœur que son coeur promptement" Ecornez Baladhon 7) Un esthète éthéré et impuissant (un esthète de con) s’étranglant devant un célèbre tableau de Courbet : "Que sur le beau ne trône plus jamais du cul, on est assis sur son monde ! " Gnominate 8) Aupiede (Padam) ou Marquis de Sade, j’hésite : "C'est de grande beauté quand bonne volonté manque à cul de pitié" Baiselar 9) MissGulli "Le cul des hommes est monotone comme les femmes d'esprit" Ed. San-mas-puta 10) Oh et puis cette dernière, textuelle, sans modif, parce qu’elle est vraiment bonne, on va dire qu’elle est de Chamalow (avec les vannes qu’on lui balance sur les Suisses depuis des mois ça lui fera plaisir) mais en fait elle est de Schopenhauer : " Si les autres parties du monde ont des singes ; l'Europe a des Français. Cela se compense "

Rendez-vous là-bas, oui... par Pomi1912

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La première diffusion, je l'ai regardée à reculons parce que ce soir là, rien ne m'intéressait. J'étais là par défaut, de mauvaise grâce. Et la grâce s'est adoucie, petit à petit au fil des minutes, de ces paysages magnifiques à couper le souffle, de ces émotions qui jaillissaient de l'écran, de la magie de la rencontre. Transporter une célébrité là où personne ne l'attend réellement pour lui faire vivre une aventure hors du commun. Que ce concept me paraissait inutile ! J'ai bien changé d'avis depuis. Je suis devenu un inconditionnel de ce programme. D'abord, il ne se présente que peu. L'équipe, les journalistes prennent le temps de le bâtir, fragile édifice qui a tout moment peut basculer. Ce rendez-vous ne vient que quand il est fin prêt. Car une rencontre ne s'improvise pas. Et cette rencontre est multiple, complexe, intelligente et passionnée. Il ne s'agit pas d'envahir, pour les flashs des photographes, un espace vierge, une population qui ne demande rien. Hop, merci et au revoir ! Non, ces moments que l'émission nous offre sont travaillés de longue date. Des hommes de l'ombre, sur qui régulièrement Frédéric Lopez met la lumière pour les remercier, oui ces hommes de l'ombre s'immiscent sur la pointe des pieds parmi ces peuples inconnus. Il leur demande presque pardon de vouloir les déranger mais c'est pour une bonne cause en quelque sorte. Des mois de d'appréhension des gestes, des coutumes, des codes ancestraux permettent alors de se faire accepter non comme un envahisseur mais comme découvreur ami. Je ne connais pas les tournages, les temps de préparation mais je vois le résultat. Plutôt je bois le résultat comme un breuvage de liberté immense, d'une connaissance autre de mondes inconnus. Le frisson à fleur de peau, je suis cette « célébrité » de chez nous, de ce monde futile dans lequel nous vivons qui vient prendre une claque de raison, une giffle d'essentiel. C'est un désert de neige ou de sable, une forêt primaire ou des steppes sans fin. C'est une famille qui me donne tout, absolument tout. Un toit, de la nourriture, et surtout, surtout une tranche de vie sans fard, un partage absolu, des connaissances vitales que le monde « moderne » a pris soi d'effacer. Enfn, ces parfaits inconnus m'offre en un instant une amitié sans faille qui gravera le coeur. Ils n'ont « presque » rien dans notre vision matérielle d'européen. En réalité, ils ont plus que tout même si leur vie est rude. Ils n'ont jamais oublié qui ils devaient être sur ce bout de Terre Inconnue devenu pendant quelques heures le centre de mon monde. J'ai encore pleuré cette semaine de cette rencontre au coeur du Sahara, de la simplicité et de la gentillesse de ces Gorane, de leur force tranquille, de leur philosophie face à la vie et face à la mort. Leur rire est franc, leurs paroles directes et sincères, leur âme est encore vierge de toute pollution mesquine. Chaque émission est une leçon de poésie, grandeur nature.Un décor fantastique amplifiant une rencontre improbable et forte. Un rappel aussi que l'essentiel n'a pas de prix, pas de frontière. Longue vie encore à ce bout d'espoir au milieu de tant d'absurdités télévisuelles...

Impuissance par Alma-dies

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J'ai croisé E...Elle était attablée, au bar tabac ,de la place du Palais. Elle a rougi lorsqu'elle m'a vue. Elle semblait embarrassée. Je me suis néanmoins approchée, l'ai embrassée, et lui ai demandé comment allait sa vie. Elle s'est animée ,et rassurée, un flot de paroles a déboulé de ses jolies lèvres Mais de toi , mon amour, elle ne m'a rien demandé... Elle m'a proposé un café. J'ai décliné l'invitation, prétextant un rendez vous urgent. J'aimais et j'aime cette jeune fille ... Je me suis pourtant éloignée avec dans la tête , le souvenir de ce dimanche ou tu étais si désespéré Mon portable sonne. Le prénom de mon fils s'affiche sur l'écran. Je suis heureuse, il n'appelle pas souvent le brigand! Et puis immédiatement, sa voix...Tremblotante, saccadée, hachée, pleine de sanglots Je hurle malgré moi! Que se passe t il ? Maman... halète t il... Maman! Je n'arrive pas à lui tirer d'autre mot que Maman et je me mets à pleurer de concert sans savoir pourquoi. Calme toi, lui dis je. Essaie de m expliquer. Tu n'as rien? Tu n'es pas blessé? Nooon! hoquète  t il.C'est E...Elle m a largué , parvient il à articuler Je respire, j'ose l'avouer Peu à peu il parvient à me raconter .Son récit est douloureusement, entrecoupé de larmes J'ai mal pour lui , pour mon petit qui  souffre...Mon petit qui a un chagrin d'amour J'essaie de le réconforter...Voyons c'est peut être passager...Vous êtes disputés? Elle va revenir, ne t'inquiètes pas Non, elle ne reviendra pas, Maman...Et moi je fais quoi là? je ne peux pas vivre , je ne veux pas vivre sans elle. Il raccroche...Affolée, je recompose son numéro. Messagerie! J'attrape mon sac , je cours à la voiture et démarre comme une folle Je sonne à l'interphone de son immeuble dans un état quasi hystérique Heureusement ..Il me  répond ,et m'ouvre Je le trouve prostré en larmes sur son divan Je le serre dans mes bras, l'embrasse , lui caresse les cheveux. Lui, d'ordinaire si réticent et pudique, se laisse câliner, entourer Cela fait si longtemps...que je n'ai pu le toucher ainsi. Je le revois petit....Quand il avait un gros chagrin, il se réfugiait dans mes bras ne me lâchait plus et souvent s'endormait ainsi,épuisé par les pleurs. J'étais alors dotée d'un grand pouvoir...J'arrivais à le consoler. Et maintenant que faire, que dire...Comment l'apaiser? On parle ,on fume, je lui fais du café. Il est dévasté. Maudite et violente,sale douleur! Je ne lui sors pas le couplet sur l'apprentissage , l'expérience et la capacité d'oublier! je ne lui conseille rien. Je ne lui serine pas de relativiser Je ne lui dirai pas...Que cela va passer Submergé tel qu'il l'est par le chagrin de cet amour perdu. Oser lui parler d'une renaissance ,serait sarcastique et indécent . C'est ainsi ...Il va vivre ,le mal-être, la tristesse , la remise en question. Il va éprouver ce sentiment du vide, cette sensation de se sentir incomplet . Il va souffrir longtemps, je le sais...Un grand amour s'oublie difficilement , même à vingt ans! C'est ainsi ... et je me sens terriblement désarmée Mon enfant souffre et je ne peux que bercer sa douleur Mon enfant souffre et je ne peux rien y faire Impuissante à le protéger des maux de la vie. Impuissante à le soulager Je ne suis plus sa fée..Je ne puis que de mon amour ,l'assurer. Mon enfant, mon bébé qui contre moi, s'endort... Pourvu que le sommeil l'isole du chagrin ,qu'il l'épargne un instant... Le temps que son cœur brisé reprenne quelques forces pour affronter le manque. Et s'y habituer.

Pasto, Pastorius... par Capucine7434

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Le chien était à la chaine quand Jean est entré dans cette cour de ferme, pour demander un renseignement. En entendant claquer la portière du fourgon, un homme est sorti de la grange une fourche à la main. Aussitôt, le chien, la queue entre les pattes arrière s'est mis à aboyé... L'homme, sans rien dire lui a asséné un grand coup du manche de sa fourche... En hurlant de douleur le chien est allé se blottir contre le mur, aussi loin que la chaine lui permettait. - Ça va pas ! s'est écrié Jean, on ne frappe pas un chien à la chaine, c'est de la cruauté, et puis il ne faisait pas de mal, il faisait la garde. - Il ne fait pas la garde, il aboie chaque fois qu'il me voit. - Dans ce cas, Monsieur, ce chien est maltraité et c'est grave, très grave. - Oh ! si vous le voulez, vous pouvez l'emmener, il ne vaut pas un clou... - de toute façon, je n'avais pas l'intention de vous laisser continuer à le battre, pas de problème, je le prend, dit Jean, en détachant la bête et le faisant monter dans son fourgon. Ainsi, Jean est reparti sans son renseignement, mais avec un jeune chien croisé griffon et autre... Par la suite, Jean disait croisé "Griffon - Réverbère". Quand Jean est arrivé à la maison en compagnie de son nouveau compagnon, ses frères écoutaient religieusement sur un 33tours de Weather Report, un solo de basse fretless par Jaco Pastorius. Bien que fans du grand Jaco, les frangins se sont intéressés à ce cabot au poil gris hirsute, haut sur pattes mais avec une gueule tellement sympa et un regard doux, si doux qu'aussitôt toute la tribu a craqué. Après avoir raconté l'aventure du chien, Jean et ses frères lui ont cherché un nom, et aucun dans les Médor ou Miro ou autres ne leur convenant... Il fut décidé de le nommer Pastorius. Pasto pour les intimes... Ce chien n'était pas ingrat, et adorait son nouveau maître qu'il suivait partout, et même dans ses tournées de représentant dans l'Est de la France. Assis à la place du passager dans le fourgon, Pastorius était heureux et pendant de grands moments, quittant la route des yeux, il regardait son maître, lui faisant les yeux doux. Jean partait le lundi matin vers quatre heures pour visiter ses premiers clients dès le début de la matinée... Il avait pour habitude de s'arrêter au col du Berthiand dans l'Ain pour donner à boire et nourrir Pasto, et pendant que le chien faisait un petit tour hygiénique, Jean allait boire son premier café à l'auberge du col. Un coup de klaxon, et Pasto était là pour continuer leur route. Un jour pourtant, tout le petit rite du lundi matin effectué, malgré le coup de klaxon, le sifflet de son maître, et re-coup de klaxon, le temps passant et Pasto n'étant pas là, il a fallut reprendre la route,... sans avoir au préalable laissé le stock de saucissons pour chien et une cuvette pleine d'eau au pied du bosquet où Pasto levait la patte quand il sortait du fourgon... Jean avait le cœur gros de laisser son Pasto là, mais travail et exactitude obligent... Son chien lui manquait le soir surtout, après sa journée de travail, comme quand avant de rentrer à son hôtel tous les deux faisaient une petite promenade digestive... et que Pasto lui, dormait dans le fourgon... Il se demandait où était son chien,... Peut-être avait-il cédé aux charmes d'une belle louloute, et là il n'y avait pas de mal,... mais peut-être aussi était-il tombé sur une de ces boulettes empoisonnées destinées aux renards ? C'était horrible de ne pas savoir... Le vendredi après le repas de midi, sa clientèle visitée, Jean repris la route en direction de la maison... Il écoutait en boucle la cassette de Weather Report et revivait ce moment où il avait sauvé ce clébard des coups de ce paysan cinglé... c'était il y avait quelques années déjà. c'était trop con... En repassant le Berthiand, il a décidé d'aller prendre un café à l'auberge pour voir si il pourrait avoir des nouvelles de son chien... En garant son camion près du bosquet favori de Pasto, le chien était là, assis à côté de sa cuvette vide, la langue pendante, assoiffé, amaigri mais bien vivant... Et tous les deux tellement heureux de se retrouver... Pasto a avalé une pleine cuvette d'eau fraîche avant de reprendre sa place sur le siège passager... Sur la route du retour, il n'a pas cessé de regarder Jean, lui faisant les yeux doux, comme pour lui dire, reconnaissant: "je savais que tu me retrouverais". A partir de ce jour, point n'était besoin de siffler ou de klaxonner Pasto, le simple bruit de l'ouverture de la portière du camion suffisait à le faire rappliquer... Il avait tellement peur que Jean reparte sans lui... On dit que le chien est fidèle, c'est vrai, mais dans ce cas précis, l'homme aussi... et cette fidélité réciproque a durée plus de quinze ans... Capucine7434 - 08/10/2012
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