D'abord, c'est vrai, chacun(e) baise comme il(le) veut.
L'égalité des droits est une évidence.
Une nécessité.
C'est pour cela que nous avons soutenu le Pacs.
Et chacun a droit au respect.
Mais le mariage est principalement un symbole et il n'y a pas de 'droit aux symboles'.
Selon un discours général, on serait "homo" "hétéro" quasiment de naissance.
Un peu comme garçon ou fille.
Cela ne semble pas très probable.
Enfin, moi ça ne ressemble pas au monde que j'ai vu.
Depuis tout le temps je sais reconnaître une fille d'un garçon, souvent au premier coup d'oeil.
Mais un(e) homo d'un(e) hétéro ?
En vrai, il y a eu plein de sociétés humaines, et des attitudes très différentes vis à vis du sexe.
Je crois plutôt que nos orientations sexuelles sont construites avec des symboles.
Des fantasmes, des histoires qu'on se raconte.
(bien sûr à la base, il y a cette universelle pulsion sexuelle)
Je suis hétéro parce que la société m'a dit que c'était le meilleur choix.
Ca me convenait bien mais si on m'avait conseillé d'être homo, j'aurais pu l'être.
Je me suis posé la question.
Et finalement, je regrette pas ce choix hétéro.
Je pense que l'homosexualité et l'hétérosexualité ne sont pas équivalente.
Chacun vit comme il veut.
Mais tout n'est pas pareil.
Et il n'y a pas de droit à utiliser le symbole du mariage pour dire le contraire.
En revanche, ce débat a fait émerger une question dont j'avais peu conscience.
Il s'agit des problèmes de filiation. Du droit des adultes responsables d'un enfant. Du droit des enfants ...
Mais pourquoi lier cela à l'homosexualité ?
Je ne connais pas tellement le sujet
mais s'il s'agit d'un problème de droit, concret, réel,
cela touche aussi probablement de nombreux hétéros, non ?
Sinon, c'est pas si grave cette affaire, pas de quoi se fâcher.
............
... probablement le temps vous donnera raison.
pourquoi je suis contre le mariage homosexuel par Brunooz
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à toute ! par Ameno
Laves en ciel et vivre ça
qui aura nom le tant
à toi mémoires et lent
la marche le vivre et là
ce par quoi livre en voix
accomplis l'oeuvre en premier & dernier
résolvant de ce suivre le dessin de qui nié
a su trouver la faille par devers notre joie
mesure des arpenteurs et voyageur du lieu
au seul situé le vivre et par delà les cieux
qui était et qui vient sera le seul au coeur
du temps abolissant son épreuve en songeur
sinon que du Haut Maître un milieu au midi
signe le vivre en jour mais en guise de nuit
un peu du rêve feu qui moi m'a déserté
aboli en chair ivre au delà des étés
Au seul poëte qui a été vu
A.A
OEUVRE & servir !
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Calendrier de l'avant par Lola lola
Le discours de cet homme avait su me convaincre de le rencontrer.
Il me lançait quelquefois des ptits mots doux par commentaires interposés :
« Lola, oh ma Lola quand tu fronces les sourcils tu m fous la trique »,
Jen conclus quil aimait les femmes qui avaient la ride du lion bien prononcée et ça ma foi cétait pas banal ! alors je rugis de plaisir quand il mannonça :
Mon amour « tâchons déviter la chaude- pisse »
je lui dis « OK mon Abi sale, mais si tu ne veux pas choper ma blenno et te retrouver au fond du gouffre, le seul contact possible sera celui de nos lèvres ! »
Il me répondit « tope là ma poule, je suis le roi de la pelle !
Il me donna rendez-vous dans un parc et maccueillit avec un grand sourire. Il neut dès lors aucun besoin de me décocher des flèches, son arc de Cupidon me fit comprendre instantanément quil navait pas menti ! ses lèvres était une promesse avant, pendant et après l'aube.
Je mapprochais de lui en contractant chaque rides de mon visage et glissais mes mains dans les poches de son baggy pour massurer que mes signes de vieillesse accentuée tendaient sa bite inexorablement vers les cieux.
Il sécria « Ciel je bande ! et pourtant quand je pense à lulu là je ne bande plus mais quand je te vois ma lola je ne pense quà ça ! »
Je lui chuchotais : « mon Abi cynique si tu veux me faire voyager, cesse de gloser et tourne sept fois ta langue dans ma bouche »
Il obtempéra et je sus que désormais, dans n'importe quelles circonstances je ne dirai plus de conneries, sa langue se chargerait à jamais de me faire réfléchir avant de louvrir.
Après plusieurs patins en règle, et quelques fuites sous mon kilt, je récupérais ma langue meurtrie et ma peau lisse comme à 20 ans, et lui déclarais :
« Oh mon Abi jai trop peur que tu mAbimes, je te quitte pendant quil en est encore temps. »
Son érection retomba illico comme un soufflé mal cuit mais sa bouche toujours prompte à léchange me murmura à loreille,
« la prochaine fois si tu me montres la peau de ton cou, je te jure que je te ferais jouir à en mourir. »
Aussi je me dis que finalement il fallait mieux garder cet amant détonnant qui aimait les vieilles peaux et que succomber pendue aux lèvres de ce Cupidon serait une bien belle façon de rejoindre Anubis !
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J'adore t'écrire par Axhelle
Il lui avait demandé. Alors..
Oh, ce n'était pas grand chose! Trois fois rien, un petit truc.. ça tombait bien, c'était son truc à elle! Elle ne savait rien faire que ça, des petits trucs. Ah, la plume...! Elle ne chercherait même pas dans quoi s'encrer: c'était trouvé.
ça commençait toujours par du papier plié. Un origami rituel qui consistait à réduire la page de moitié. Elle y voyait deux avantages: circonscrire l'angoisse de ne pas produire ou pas assez, et se créer l'illusion, sous la forme d'un livret, d'une belle histoire à commencer. Il y aurait donc une page 1 qui ne serait pas forcément un début et une page 4 qui ne serait pas forcément une fin en soie. Elle commencerait au milieu, cette histoire. On se foutrait du résumé, du pourquoi, du comment. ça tomberait dessus comme quand on touche à Colin Maillard, comme un hasard en quête de distinction ou de reconnaissance. Un chaud-froid, un tu-brûles, des petits tours au petit jour, à tour de bras, des facéties, de l'éloquence, des mines de rien ou affectées, des sujets, des sujets d'attention sans objet, tout et n'importe quoi. Chercher des prises inutiles ? La belle affaire! De circonstances! Petit théâtre d'émotions, corps de texte posthume, trois petits tours et puis... ? Un siphon.
http://www.dailymotion.com/video/x17wzz_franck-monnet-j-adore-t-ecrire_music
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trou normand par Quhomchou
Noël seul.
Noël à jeun.
Noël à l'écoute du monde.
Noël rien ne coûte.
Noël veille ou lendemain.
Noël sans son père sans tirer sur sa barbe et tendre l'élastique de l'entourloupette.
Noël sans l son bateau et tous ses animaux.
Noël prise d'otages syndrome de Stockholm.
Noël la fête la défaite.
Noël l'arrivée du Messie mais non mais si mais si.
Noël tant de vases à remplir des mets les plus prisés.
Noël du don ou du pardon.
Noël vide sur l'encensoir.
Et puis ?
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un drôle d'oiseau par Magic one
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Dans le ciel
Il bat le temps de son aile
Il glisse ses plumes jour après jour
Dans son vol
Il sélève
Et revient parfois te dire bonjour
Dans les airs
On croit quil sévapore
Et comme un parfum
Caresse ta joue
Dans lespace
De l'instant
Le temps lui ne lintéresse
Il passe il sarrête il fout le camp
La vitesse son ivresse
Demain
Pour lui cest tous les jours
Quimporte la nuit et le jour
Limpatience
Il l'ignore
Simplement voler tour à tour
Les airs quil décore
Dans les tons les plus doux
Tu ouvres les yeux à laurore
Où est il ce voyou
Il sera là toujours et encore
Comme brillent les bijoux
En argent ou en or
Même sils ne valent pas un clou
Fermes les yeux tu tendors
Et il se glisse dans ton cou
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Un coeur qui bat par Axhelle
Parce qu'un jour, je me suis retournée pour voir qui me suivait, je fus changée en statue de sel. Égérie érigée aussitôt au-dessus de ma grandeur, effigie frappée, au dos, sur le revers, idole aux attributs changeants, prisonnière des fantasmes du vulgaire, convenable, icône admirable et tributaire, aimable, j'ai durci comme ça.
A l'intérieur, je palpite à l'abri, sans bruit.
http://youtu.be/LHL1X9V1-Cw
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Classic Slave par Axhelle
Sourde à tous les motifs de ton absurde absence
J'absous tes fautes, défauts, tes manques de présence
Je t'acquitte de ma peine perdue aux horizons
Changeants, confins lointains, convoités sans raison.
Le fantôme embelli de ton corps qui balance
Au bout du nud coulant, au gré des circonstances
Ma tête qui dit non, ma bouche qui dit oui
Je tiens la dragée haute à mon ego meurtri
Et tranche à la faveur dun heureux dénouement
Ton cou, là, je my pends, potence-dévouement.
http://youtu.be/p_6GYfSea5Y
http://youtu.be/WZGdcRLBAfI ;-)
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Désunion par Cyn0484
Pour peu que l'on ait été témoin des évènements de ce jour givré, on craint pour soi et l'on se vérifie régulièrement le cou.
Une tête sest détachée et se balade toute seule.
Elle fait figure de tête, travaillée à lhumaine, ni plus, ni moins.
Entêtée dans son errance, elle affiche un détachement insolent.
Diable, cest un spectacle bien étrange, que cette tête parcourant les rues pavées, dévalant les allées mouillées ! Les passants ahuris nosent larrêter, ne pensent même pas à essayer de la rattraper. Elle leur glisserait sûrement des doigts, les mordrait peut-être! Dans son obstination, qui sait de quoi la frondeuse serait capable
Idiote, petite tête réduite à toi-même, le reste te cherche, te hèle, se débat à laveuglette dans un pitoyable corps à corps avec le vide !
Vois ces bras de funambule ivre, qui te supplient de leur rendre leur dignité !
On lui prédit un avenir médiocre, une existence amputée, mais rien ne la ramène à la raison.
Tu fuis ?
" Non, je cherche ! "
" A vrai dire, ..." (la tête choisit ses mots, elle veut paraître claire)
" L'affaire est sérieuse :
Je désire la force, tandis que l'autre, guère plus efficace, force son désir. "
Toute fière de sa sortie la tête tourne sur elle-même, perd l'équilibre et reprend son chemin tout de travers.
Paf ! Au détour du premier coin de rue, collision.
Le corps en tombe à la renverse.
La fugueuse rentrée au port, il la frotte, mi-douleur mi-tendresse.
- Etait-ce bien la peine...Franchement, le débat est dépassé, tu ne trouves pas ?
Et as-tu seulement pensé...de quoi ai-je l'air ?!
La tête ne répond pas : elle réfléchit, à en irradier le tout de son espoir esthète.
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2013 Triskaidékaphobie.? par Campagnarde
Le temps que ça soit modéré, ça devrait être en temps et en heure ce que je vous souhaite.
Alors, prêt pour en rajouter une de plus?
A cueillir des trèfles à 4 feuilles en effeuillant des marguerites?
A galoper sur des hipporoutes sans freiner des 4 fers cavalièrement?
A agiter des fleurs de muguet sans se sentir cloche(ette, selon le genre)?
A filer dans la nuit sans craindre de désastre?
A serrer la patte des lapins plutôt que de les poser n'importe où?
A caresser les chats (selon le genre aussi) mêmes noirs, même gris la nuit et faire pattes de velours.
A boire les verres de bons vins blanc plutôt que les casser sans avoir peur des déboires ? (ou alors c'est que vous avez trop bu...)
A imaginer des trucs rouge à pois sans chercher la petite bête stupidement?
A trouver une autre peau que la sienne à toucher au lieu de bois ?(encore moins ceux des périphéries parisiennes)
A éviter de jeter des pièces dans l'eau quand elle permettent de s'offrir mutuellement des plaisirs ?
A s'émerveiller toujours d'un arc en ciel même si du coup on s'est pris la saucée avant ? (Sortez couverts, on ne sait jamais...)
A mettre autre chose que des pétales de roses sur votre lit ? (et dedans bien sûr)
A croiser des amis, à s'unir comme les doigts d'une main que l'on prend, que l'on donne, plutôt qu'à rester les doigts emmêlés tout seul dans son coin? (En plus pour taper sur un clavier c'est franchement malcommode!)
Voilà, kit de survie pour les superstitieux !
Na!
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Pauvre Honnête ! par Ameno
Des fous et des devins estiment notre heure absente
par devers le jour con
des psalmodies virides absolvent en l'épouvante
le bréviaire de nos dons
mais vrai si toutes et tous perdus devant cette aube
qui sera seule là même
au jour des jour verrons le vrai nom des immondes
qui parfument la daube
je ne suis pas très fier de mon humanité
mais j'avoue que je l'aime
toi l'Adèle en blanc sec et rire en liberté
et voilà le poème
- en merci à un père et à un univers,
& " aux Vivants qui sont restés vivants " comme dirait un prolétaire jadis roi de toujours
Amen !
02.01.12. 19 : 30 dédié aux Etats Unis des Peuples d'Europe
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31/12/2012 : You're not alone... par Axhelle
" Quoi de neuf, mise à part l'ironie?" Dimoné Terrieu
http://youtu.be/9mZ-TXt6wSA
Comme tout l'monde
J'écoute mon corps quand il me parle
Comme tout l'monde
J'écoute mon coeur quand on lui parle
Comme tout l'monde
Je suis quelqu'un de responsable
Comme tout l'monde
Mon confort n'est pas confortable
Comme tout l'monde
Je soigne plus petit que moi
Comme tout l'monde
Je n'envie pas l'or des pachas
Comme tout l'monde
Je choisis qui me manipule
Comme tout l'monde
Je contourne bien la censure
Comme tout l'monde
Mon parcours n'est pas tout tracé
Comme tout l'monde
J'ai aussi mes propres idées
Et comme tout l'monde
Je ne trouve pas ça compliqué.
Comme tout l'monde...
http://youtu.be/8ztysQs7vY4 ( Les mêmes)
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Trilogie oulalala ! - épisode 2 par Chamane
Oulalala 2 ! - la mission
on ma tordu le cou à moscou
jai un il au beurre noir dans la forêt noire
on ma fracassé le nez en nouvelle guinée
jai perdu toutes mes dents au soudan
je me suis pris une déroute à beyrouth
allègrement on me bastonne à boston
on ma poussé du haut dun pont au japon
et je suis tombée dans leau à porto velho
on ma donné un coup de boule à istanbul
et un grand coup dans le dos à bordeaux
trois ou quatre coups dans les reins à turin
et puis plein de coups de rangers dans le gers
jétais près de lagonie en patagonie
jai x fois risqué ma vie en bolivie
jai souvent frôlé la mort aux comores
et en danger est ma vie à varsovie
oulalalala ! oulalalala !
je ne comprend pas ce quil marrive
oulalala ! oulalala !
il faut que jarrête tout ça
jai été torturée sur lîle de ré
jai subi la charia au nigeria
on ma fait boire de léther à basse-terre
on ma bien corrigée à angers
on ma gavée de pal au népal
de félix, de friskies aux îles marquises
de ronron au piranha au kenya
de whiskas au boa à bora bora
maintenant jen ai trop marre à montélimar
je me suis évadée du cap verde
je me suis vite barrée en corée
je me suis échappée sur cassiopée
je suis rentrée dans les rangs à téhéran
et je me suis entraînée au vésinet
jai fait des exercices à cassis
des pompes et du footing en amérique latine
oulalala ! oulalala !
il ne fallait pas me faire ça
oulalala ! oulalala !
je sens que ça va barder
je ne les ai pas ratés à trieste
jai foncé dans tous les tas à jakarta
je leur ai fait la misère à val disère
et je leur ai fait la peau à pau
ils ont bouffé de la terre en angleterre
des cailloux, des orties à tahiti
de la boue, du fumier à coulommiers
du sable et des écorces en corse
jai joué de ma grande lance à valence
et de mes grosses tatanes dans le yucatan
jai crevé pas mal dyeux à lîle dyeu
jai défoncé des nez en nouvelle guinée
ils nont pas pris du bon temps au kazakhstan
je les ai tous bien calmés à saint-mamet
je me suis bien vengée à alger
je les ai eus tous ces tebés à kobe
oulalala ! oulalala !
il ne fallait pas me faire ça
oulalala ! oulalala !
je vous lavais bien dit
ils ont tous eu les boules à kaboul
ils nont plus rien à dire à agadir
ils mont lâché les bask au pays basque
ils ne reviendront pas de sitôt à quito
je ne les vois plus du tout au vanuatu
je ne sais pas où ils sont partis des îles bounty
jamais plus je ne les entend au bouthan
si ça se trouve ils sont tous morts chez les maures
je suis bien décidée à yaoundé
jamais plus on ne me fera ça à lhassa
de leçon, ça leur a servi en moldavie
et de leçon, ça leur servira à la pointe du raz
je ne veux plus que ça marrive à tananarive
et ils lont tous bien compris à capri
me revoilà bien tranquille au désert danakil
bien relax me revoilà au guatemala
oulalala ! oulalala !
cest bien fait pour leur gueule
oulalala ! oulalala !
il ne fallait pas me faire ça
premier épisode :
http://www.pointscommuns.com/houla-la-commentaire-musique-102211.html
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Année nouvelle ? par Deuxpassage
2013 année du pèze, de la baise, et des fraises
fais ton choix !!!
Je te présente mes meilleurs vux les plus sincères pour lannée qui sannonce.
Si tu es grande et très femme, j'ai la réciproque : grand et très homme.
j'espère que tu as au moins un commentaire ou que tu en mettra plein au long de l'année qui vient que je puisse lire comment tu écris trop bien avec tes petits doigts.
Et puis j'arrête avec mes bons voeux de niais, on va finir par croire que j'écris une lettre au père Noel.
Néanmoins si tu es sa fille ca peut s'arranger entre nous !
A tout bientôt
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Rapsodie par Lechainonmanquant
Sous vos pieds le sol se dérobe une fissure prend naissance, la faille se propage loin devant vous et revient vous encercler, vous êtes pris au piège. L'explosion des maux se produit devant vous, fait irruption du macadam et vous arrache à votre quotidien.
La rage est une onde de choc qui vous tire les tripes du sommeil, la banlieue vous gagne, sa complainte commence à débiter un trop plein de paroles en prêt à porter, L'oreille esquisse l'amorçage dun dévidoir à désespoirs, la mélopée perce le tympan, le marteau se joue de l'enclume, avant de mettre le pied à létrier le tempo ciselé à la hache vous pénètre par tous les orifices d'une overdose assourdissante.
La société défile, la bienpensante rédemptrice d'un mâle qui y pense et vous viole vos sentiments protecteurs dune conscience inconsciente de la splendeur des dégâts.
L'infra son n'est pas encore un collapsus, mais l'étau ressert la boite à regrets et digère une insoumission devenue adulte.
Point d'espoir dans l'ordre de barbaries, le chant du cygne nous interpelle et de vous à moi il n'y a que du tu, le temps de pause n'est qu'un CDD qui accouche de silences non-dits.
Pour nos rêves de générations préconçues à la révolte adolescente, je beuglais de l'anti social qui n'était qu'un cri pour un Trust qui sévanouissait dans le vide cocooné à la fin des trente glorieuses.
La musique est un cri qui vient de l'intérieur, alors le rap doit venir des enfers artificiels nés dans les OGM de générations verticalisées dans linsalubrité de notre force obscure. Ses traces lapidaires se taguent sur le béton qui s'enivre de ses phrases vitrifiées par le karcher de la Marianne.
Pauvre petite Marie de ma rue, les étoiles entre elles ne parlent plus de toi, trop loin de la vie des banlieues ton adolescence se fait le porte-drapeau de cette vague sans concession qui hurle son mal être, et nous dessine un no futur aux frontières qui regagnent le terrain perdu sur la terre de leurs anciens.
Lcm
Orelsan « suicide social »
http://www.youtube.com/watch?v=B2kvtRprvkk&feature=player_detailpage#t=28s
Doc Gyneco « Dans ma rue »
http://www.youtube.com/watch?v=EeF-xqz6pPs&feature=player_detailpage#t=55s
Soprano « Inaya »
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=9H2ylcKc7oQ#t=82s
Trust « Anti social »
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=8KfolsHSPEs#t=64s
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La porte est lumière par Anais9
Je suis baignée de silence...Au loin, derrière les vitres jentends vaguement lécho de la vie du village...
Cest la bibliothèque
Juvre comme une fourmi solitaire, parmi les livres muets mais tellement présents, semblables à une chaleur amie.
Des tintements de voix samplifient dans lescalier. Je les reconnais bien ces sonorités-là, ce sont celles des enfants
Cest joyeux. Cest lépoque de Noël et des fêtes. Les vacances !
Par étapes plusieurs parents et enfants arrivent
..
Allez, je propose aux enfants, ce quils aiment : une lecture (animée). J'adore jouer, me mouvoir, m'émouvoir, me contorsionner, faire la statue, habiter les voix des personnages, monter sur une chaise, bouger, me déplacer. Loin même parfois au bout de la pièce
Là cest le silence qui sinstalle.
Jai choisi une histoire de sorcière : Cornebidouille !
"Quand il était petit, Pierre ne voulait pas manger sa soupe, et ça faisait des tas dhistoires avec sa famille. (Surtout avec son père)
-Pierre ! Mange ta soupe !
-Nan, jveux pas !
- Et tu sais ce qui arrive aux petits garçons qui ne veulent pas manger leur soupe ? lui disait son père.
- Nan, j' sais pas !
- Et bien, à minuit, la sorcière Cornebidouille vient les voir dans leur chambre, et elle leur fait tellement peur que le lendemain, non seulement ils mangent leur soupe, mais ils avalent la soupière avec."
- M en fiche, j'y crois pas aux sorcières !
-A minuit la sorcière arrive. ( On rit si fort, que je me demande si cest à cause de mes pitreries ou de lhistoire s'ils sont tordus de rires)
- Elle est laide, elle ne sent pas bon, elle a du poil au menton.
-Alors comme ça petit drôle, on ne veut pas manger sa soupe ? dit la sorcière !
- Nan j veux pas !
- Et tu sais ce que je leur fais-moi, aux loustics d'en ton genre ?
- Ouais, papa m la dit tout à lheure !
Mais men fiche, jai même pas peur !
Et puis vous ne sentez pas bon !
- Comment ! ? ! ? !
- Et vous avez un gros bidon !
- Comment ? ! ! ! !
- Et le nez en tire bouchon
- Comment ! : ! : ! : ! : ? ? ?
Cornebidouille est furieuse,
Elle se met à grandir, grandir, sa tête touche le plafond.
Et maintenant petit casse-tête, est-ce que je te fais peur ?
- Nan, mais vous sentez le gruyère !
- Quoixeu ? ! !
- Et le vieux camembert !
- KOUIRGE ? ? ! : ! : !
- Et les chaussettes de mon père !
- Kantangeu ? ? ! : ! : !
Elle est tellement furieuse la sorcière, quelle crève le plafond !
- Alors, crotte de fourmi, est-ce que je te fais peur ?
- Nan, mais vous avez un gros derrière !
- Comment ?
- Une langue de vipère !
- Kexecxa ? ? ! ! ! ? : ? ! ! !
- Le nez plein de vers de terre !
- Arghhhh, c'en est trooooooppp !!!
Alors là, Cornebidouille devient complètement cramoisie...!
J'avoue, ils connaissent cette histoire par cur, alors ils reprennent en chur avec moi :
COMMMENT ! ! ! ! ! ! :) :) :)
Ah, pauvre sorcière, cest Pierre le petit garçon qui va la piéger et du coup : plus de soupe, plus de sorcière !!!!
Voilà lhistoire est terminée ouf, ils sont hilares, les mères ont des pépites damour dans les yeux pour leur progéniture.
Nempêche que jai eu le trac devant les parents
.
Pour calmer tout le monde, je leur demande ce quils ont reçu à Noël.
Tao :
Eh bien, jai eu des chaussons, des BD : Gaston, Mafalda, Les petits diables, et un roman, «Les chevaliers à larmure rouillée» super roman fantastique ! Puis quelques jeux de sociétés : Les records 2012 le Cluedo, Uno, SOS Ouistiti, La bonne paye !!!
Chacun, chacune y va des merveilles tant espérées, avec tant d'effets de surprises et de moments magiques près du sapin et de la lune, des étoiles, semblant s'approcher parfois de nos fenêtres !
Chouette Noël tout de même !!
Entre mères on discute...Il y a eu des produits de beauté, des livres dont : "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire." de Jonas-Jonasson, et puis dautres, évidemment. Un enfant tout fier dit : Mon papy il a eu un gros dictionnaire despagnol pour lire des romans en espagnol !
Colline me demande : et toi quas-tu reçu en cadeau ?
Je les cite, sauf un. Puis je mexplique :
Jen ai reçu un par la poste, dun ami qui vit loin, cest un écrivain, et ce quil écrit est très beau, jaime infiniment !
Ah bon, cest qui ? Il parle de quoi dans son livre ?
Toute lassemblée est attentive à ma réponse. Une lueur me traverse...
J'ai le livre avec moi, voulez vous écouter des poèmes ?
Cest un "Oui", unanime de lassemblée.
Je respire, là ma voix devient légère et je lis :
"La rivière"
Elle promène en laisse les prés
De ses rubans noués et moirés
En toute véhémence
Elle retient le soleil par ses chevilles
Et se fait une tunique de reflets
Ses cailloux sont des îles chaudes
Quelle gifle tendrement
Elle cache dans ses replis des pétales de roses
Son corps attire les pollens allègres
Il y a un arbre sur la berge qui lui dit de rester
Des feux mouillés prennent sans arrêt
Entre ses flancs ailés
Ce sont ses cheveux quelle peigne constamment.
Je feuillette le livre et je continue :
"L'humanité est mon enfant"
Ô mon Humanité, que j'ai toujours aimée
Comme un seul être
Toi que je prends en moi sans détours
Ô comme ton cur bat en moi, ses nuits, ses jours
Ô cher enfant que je porte en moi !
Je tiens tes pieds innocents entre mes mains
Mais, qu'a-t-on fait de toi, de nous?
Le crime, l'horreur, l'oubli, la mort
N'auraient jamais dû sévir
Pourquoi avoir nié l'autre, humain, animal
De toute éternité ?
Tant et si bien que l'on ne peut évoquer que son reflet
Face au poids des méfaits de toute l'histoire humaine
On ne peut plus que s'attacher
A creuser le souvenir des temps perdus
Volés aux êtres
Comment vivre sur les os et le sang
De tant de peuples, humains et animaux
Tellement de civilisations humanimales gisent au fond de soi
Ô mon humanité, ô ma sur !
Toi que l'on a égarée, perdue
Depuis le premier acte vil, la première trahison
Ô mon humanité que j'aime, ô mon enfant !
Sais-tu à quel point je te mets au monde
A travers chacun de mes actes
Depuis toute mémoire d'amour
Attentif à l'accomplissement de ta félicité
Mais que le temps semble long mon Amour, que le temps semble long !
Plantes et animaux, se révèlent plus aimants que toi
Qui dialoguent avec les saisons
Délestés du poids de la raison et de toute trahison
Ils sont au monde avec transparence
Le coeur à vivre, plein d'ardeur
Caressants
Au-delà de toute tentative humaine.
Devant les enfants attentifs et les mamans tout autant, je poursuis ma lecture :
"Ma sur, mon amour"
Dès laube de ton premier geste
Cloué depuis toujours au fond de ma mémoire
Jai eu peur de te suivre
Refusant de te livrer aux coutumes guerrières
Ces amours qu'on égorge pour une simple aubaine
O ma forêt, ma sur, mon amour !
Le saistu ? Le sais-tu ?
Jai cousu mes lèvres au bord du chemin,
Pour te taire
Les fruits murs de tes pieds écrasaient ma poitrine !
Le sais-tu ? Le sais-tu ?
Les couples de cerises que lon pend aux oreilles
Craignaient mes doigts fragiles
Le sais-tu ? Le sais-tu ?
Je tai aimée tant de fois au bois farouches
Chaque pli de ta robe suscitait le désir de vivre
Ô ma forêt aux yeux maquillés d'écorce
Ma soeur, mon amour !
Je regarde les enfants et les mamans toujours aussi concentrés, silencieux, à l'écoute et je termine par le poème suivant, de cet ami :
"Paroles d'ange"
Sens-tu le ciel sur ta peau
Depuis toujours cette chaleur
Caresses d'azur toujours nouveau
Quelle que soit l'heure !
C'est mon corps contre ton corps
Toi ma soeur, toi mon frère
D'où que tu viennes
Qui que tu sois
Animal, arbre ou humain
Je vais vers toi
Le coeur étoilé de lumière
En toute mémoire de toi
Nos vies sont solidaires
À chaque oiseau qui s'envole
Je m'élance vers toi
Pour des rencontres solaires
Je me fais ruisseau entre tes doigts
Je te le dis tout bas :
-L'amour est éternel
Des arcs-en- ciels naissent au rythme de nos pas
Un champ étend son linge près du bois
La mer chante dans nos cheveux
Le temps est amoureux
Baisant nos lèvres
D'une tendresse sans défaut
Les sources parmi nous précisent leurs mystères
Avec le merle, nous jardinons le monde
Fécondé par nos louanges
Viens, dans mes paysages
À tout moment, dévoile mon visage
Les clairières de l'innocence
Je ne vis que par ta présence
Désirée saison après saison
Aussi fidèlement que la terre
Ouvre ses sillons
Au fond de moi tu trouveras
Les fruits les plus purs
Toute vie si précieuse.
Voilà les enfants, les ados, les parents bougent doucement, vibrent avec moi, murmurent et ressentent mon émotion.
Jentends chuchoter : cest beau, comment fait-il pour écrire ainsi ?
Je termine en leur disant :
- Voilà, vous connaissez Jean- Baptiste, cest un ami de longue date, Il organise des lectures avec ses amis, jai été à lune delle.
Dailleurs à cette occasion, il a offert un livre dédicacé aux villageois, pour notre bibliothèque, vous pouvez lemprunter.
Par ailleurs, il laisse tout le bénéfice des ventes de ses livres aux libraires, afin de les soutenir contre la grande distribution. L'important pour lui n'est pas de vendre ses livres ( même s'il en vend durant ses signatures ), mais qu'ils soient inscrits régulièrement dans les bibliothèques et ils le sont ( même à l'étranger ).
Et puis il aime un poète romantique : SHELLEY et approuve de tout son cur cette belle pensée de ce poète :
"L'uvre dun seul est luvre de tous".
Nous nous sommes tous quittés dans un envol de partages de mots, et de joie.
Jai fermé la porte...Il y a de ces instants magiques, où les vibrations intenses demeurent éternelles
Cest le ciel bleu, le vent tourne autour de mon corps...Balancée, heureuse je suis repartie, avec mon cadeau, reçu un jour où il faisait si sombre au fond de moi
La porte est lumière.
Post-Scriptum : Quoi de plus naturel, de plus symbolique aussi de tourner la page d'une année pour aller vers l'autre, à travers les pages d'un livre....Les pages de l'amitié, de la beauté à vivre, de la mémoire, de l'amour, du partage, perpétués !
Une Merveilleuse Nouvelle Année à toutes et tous, que tous vos voeux se réalisent !
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au bout de la langue par Mrs dalloway
Nous avions eu des mots
quand on a des mots, on ne peut plus se parler
on se traite de tous les noms
et ça ne peut plus guérir
les langues de vipère
fourchent
le langues de chat
fondent
je n'allais pas les lui jeter tous à la figure
j'en ai gardé un
sur le bout de la langue
je l'ai avalé par mégarde
↧
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Cigarette, mon amour par Ventsdouest
Cétait il y a deux ans si peu ? Ça me semble si vieux
Dun bref coup de talon, jai brisé notre union.
Jai écrasé ton corps sans lombre dun remords,
Et plus jamais depuis, je nai goûté tes philtres.
Ils mavaient dit : « Quitte-la ! Sinon, tu vas mourir. »
Je les ai écoutés, le corps fatigué
Que mon cur ne batte plus comme il laurait dû.
Je leur ai répondu : « Daccord. Pour vivre, tuons la flamme. »
Deux ans que jai perdu le goût blond de ta peau,
Et que ta fumée blanche ne caresse plus mon corps.
Deux ans que je nai pas pris ta tige en ma bouche
Ni senti dans mes veines passer ta douce ivresse.
Sans toi, mon corps sest alourdi,
Trop frustré pour, en sus, de douceurs se priver.
Sans toi, mon crâne a rendu lâme,
et transformé mes rimes en piètres gargouillis.
Tu manques à mes écrits, à mon humour aussi.
Jai perdu le sommeil et failli en mourir,
Je pleure chaque nuit alors que jaimais rire.
Certes, je respire mieux, mais la vie mest si fade.
Alors, ami fumeur, si un jour tu me croises,
Surtout ne va pas croire que ta fumée me gêne.
Respirer tes volutes est mon dernier plaisir,
De celui-là jentends quon ne me prive pas.
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cargar la suerte ! par Alma-dies
Il est une une histoire qui voudrait tant être racontée.
Joliment contée,surtout pas assemblée ,de briques et brocs par L'égo
Hors! La page sans cesse dégouline et déborde de mots d'orgueil en embuscade ,qui se pressent au taille crayon!
Difficile de contenir le rouleau imprimeur du je ephithète ,tant fort il démange la plume, qui se gratte à tout va.
Il tente souvent le bougre ,de prendre le dessus ,se rapportant avec imprudence au nom ou prénom pseudonyme
Il fut une fois
.Oui même il fut disons plusieurs fois, ou un méli- mélo de mots s'invita en pique assiette au comptoir du texte, se poussant,se bousculant ,pour figurer sur le devant de la cène!
Mots Judas! Mots narcissiques de sale caractère .Velléité d'exister à tout prix sur la page ,parader et faire le beau mot!
Vanité et peine perdue... L'histoire, la belle, la vraie, se dérobe ... et refuse fièrement de se coucher sur le papier
Elle fait soudain mine de s'enfouir dans les méandres des textes morts nés puis magnanime revient et m'enjoint, d'être digne de la raconter en bannissant à jamais de ma prose , la cohorte des mots séducteurs.
Hors de ces lignes, cortège de mots trompeurs ,racoleurs, mots mièvres et enjôleurs !
Foin de mots de fat verbiage et de beau ramage sur la virginale page!
Dans quel but écrire complaisamment au kilomètre ...Aligner des lignes en longueur, sans largeur, et sans aucune épaisseur!
Pour m'écrire et t'écrire ...Accorde enfin tes adjectifs en mode qualificatif limitatif . Sois toute en nuances de sobriété et sincérité
Ecris une seule ligne, mais une ligne infinie de vie ,en profondeur,voici pour cette nouvelle année une belle gageure!
Inspiré par un tag lu sur un mur de Madrid"
"Si no puedo contarlo, no quiero amarla"
Neorrabioso
Bonne année 2013 !
Belle année d'écriture à vous!
Wikipédia citation
Dans le monde de la tauromachie, suerte, qui signifie littéralement « chance » ou « sort », est un mot qui désigne à la fois toutes les phases de la lidia, et aussi une technique particulière du torero lorsqu'elle est employée dans l'expression cargar la suerte. On parle également de suerte natural (« suerte naturelle ») lorsque la sortie du torero se fait vers la barrière.
Le terme cargar la suerte a une valeur particulière en matière de technique de toreo. C'est une expression pratiquement intraduisible1. La traduction littérale « charger la suerte » a peu de sens. Il faut lui préférer appuyer ou imposer la passe ou encore forcer sur la charge .
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le regard de Madeleine par Novaplanet
Bien sûr, comme tout le monde, il venait là pour quon le regarde. Ce qui était bien légitime car qui le regardait à présent ? Ni son chef de service, ni ses collègues de travail, ni ses quelques amis qui ne se souciaient de son existence que pour lui demander un service. Seul le regard de Madeleine
Madeleine cétait sa chatte, une chartreuse de gouttière qui, avec son regard vert deau, lui faisait croire quil était dieu sur terre. Une pleurésie foudroyante lavait emportée, liquéfiée en moins de 48h. Alors labsence prit consistance, le vide lencombra, il ne cessa de se cogner dedans comme un jeune enfant aux meubles.
Il se mit en quête de trouver un autre regard. Remplacer le vert envoutant de Madeleine. Il rédigea une annonce quil recommença vingt fois avant daller la punaiser sur le liège du tableau daffichage de lassociation, loi 1901, « Les Points Communs du Coin ». Il se disait amateur dart depuis quil passait tous ses w.e. entre mai et octobre à écumer brocantes, vide-greniers, salles des ventes, et lhiver il tournait les pages de rayonnages virtuels, eBay, le Bon coin, Tout y passe et tout son temps libre y passait. Lampleur de sa bourse ne lui permettait pas dacheter, mais regarder, faire mine de, sintéresser, discuter le prix pour toujours finir par reposer lobjet sur létal en affichant une moue sans un mot de plus, parfois même un marchand lui courait après, révisant son offre à la baisse, mais il lignorait en bombant le torse dans une attitude de dandy outragé et cette pantomime aurait presque pu lui suffire comme si le paraître lemportait définitivement sur lavoir, sil ny avait eu ces longues soirées dans la semaine où il se sentait aussi invisible que ses quatre murs restaient muets.
Elle téléphona un mardi soir, il sen souvenait car le mardi il passait chez litalien pour acheter des pâtes fraîches et comme elles étaient faites à la demande, il arrivait chez lui toujours un peu plus tard que dhabitude et ce mardi là, il entendit la sonnerie du téléphone alors que sur le palier il navait pas encore inséré la clef dans la serrure, cela provoqua chez lui une telle panique quil renversa le pochon et les spaghettis se répandirent sur le paillasson comme des alevins, il eut tout juste le temps douvrir pour se ruer sur le combiné.
« Allo ?
Lui-même
Cest exact
Entendu, voyons-nous
19h, le Balto, la terrasse en face des Beaux Arts ?
Cest noté. Je vous remercie chère Madame
et moi Jean-Pierre
de même, oui, à vendredi Marie-Odile ! »
Ses yeux souriaient comme deux nénuphars épanouis sur une marre taciturne. Son hameçon avait appâté.
Marie-Odile avait dû arriver tôt au Balto sil en croyait le cendrier sur la table où croupissaient une ribambelle de mini poissons blancs étêtés, bouts écrasés et carminés de rouge à lèvres comme les stigmates dune lutte saignante. Un instant son esprit sassombrit, il pensa à la concurrence : Marie-Odile avait-elle passé laprès-midi à effeuiller les rendez-vous avec des hommes en quête de regard comme lui ? Marie-Odile effaça cette sombre pensée : « Excusez-moi Jean-Pierre, ici cest un peu mon bureau, jy passe la journée pour travailler. Mais je vous en prie, installez-vous, le labeur est terminé » , elle éteignit son mobile dune pichenette en le regardant droit dans les yeux.
Ils discutèrent longuement, elle commanda un Chardonnay et lui un Bourgueil, les deux verres semblaient deux oiseaux face à face qui faisaient connaissance sur le marbre tandis queux-mêmes gazouillaient. Elle insista pour payer la note, comme si son honneur en dépendait, puis ils rentrèrent chacun chez eux après sêtre promis un prochain rendez-vous « plus constructif », comme elle avait dit.
Marie-Odile le rappela une semaine plus tard, ils sentendirent sur le jour et lheure. Elle lui demanda de prévoir au moins trois heures devant lui, ce qui augurait du meilleur. Cette fois, une anguille sauta comme un sourire fugace entre les deux nénuphars rieurs.
Le jour J, il se prépara avec soin, fit une toilette plus que méticuleuse, arracha les poils disgracieux qui embroussaillaient son visage, lima les ongles des mains et coupa ceux des pieds. Pris soin de choisir une cravate aux couleurs chatoyantes, puis saspergea deau de Cologne au vétiver.
Marie-Odile le reçut dans une pièce bien chauffée et parée de lourdes tentures suspendues. Intimidé, il se sentit un peu engoncé. Compréhensive, elle lui prit le bras et lattira vers le sofa recouvert de velours pourpre et sur lequel reposait un tartan mauve-anis. Elle lencouragea dun regard doux qui semblait dire « Mettez-vous à laise », ils navaient échangé quun bonjour et elle lavait remercié dêtre ponctuel. Elle lui demanda de lexcuser un instant et se déroba à ses yeux derrière une porte quelle tira à moitié, il pouvait lentendre. Alors il entreprit de se déshabiller, déboutonna sa chemise, plia son pantalon sur la chaise, roula ses chaussettes et quand il fut totalement nu, il vit son reflet dans le psyché, un grand corps blanc ivoire, anguleux mais harmonieux. Il vit quelle le regardait aussi, elle sadressa à son image dans le miroir : « Nous y allons ? » Il opina et sallongea sur le sofa, étendit les jambes et ferma les yeux alors quelle sactivait à tirer les grands rideaux. Il entendit chuchotements, raclements de gorge, tintements métalliques et froissements de tissus
Puis il sentit la main chaude de Marie-Odile qui repoussa son pied droit jusquà plier son genoux, tira sa jambe gauche, déplaça sa main et la posa sous son sexe, il frissonna, doucement elle lui remit une mèche de cheveux en place, cest ainsi quelle prenait soin de lui sans un mot et il sentait son souffle affairé sur sa peau, puis :
« Nous sommes prêts Jean-Pierre, vous pouvez ouvrir les yeux. »
Face à lui, une douzaine de regards le fixaient et autant de chevalets avec lesquels il partagerait ces regards attentifs durant toute la soirée.
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