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Channel: Les commentaires de Pointscommuns.com
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Des petits mouchoirs pour affronter la vie, la vraie par Atoume

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Les petits mouchoirs c'est l'histoire émouvante d'une bande de pote qui pendant les soirées sous le soleil pensent leur amitié protégée par de fugaces bons moments. Mais c'est surtout l'histoire de cette distance cruelle qui s'insinue chez un groupe d'amis dont les liens ne demeurent plus que superficiels. Le film nous montre la facette de chacun de personnages qui contrastent complètement avec l'idée et l'image que les autres ont d'elle. Il y a un clivage entre les amis du passé qu'ils furent et les amis qu'ils prétendent désormais être. Leur hypocrisie est révélé par un accident dramatique qui frappe l'un des potes de la bande. J ai beaucoup été touché par ce film car il est criant de réalité. J ai moi même au lycée eu ma bande de pote avec qui nous allions en Normandie et passions nos vendredi soir à faire la fête et 3 ans après on sent que quelque chose s'est brisé. C'est exactement ce que l'on voit dans ce film. Les personnages ont grandis les uns et les autres de leur coté et lorsqu'ils se retrouvent l'égoïsme et l'hypocrisie de chacun jaillit. Avec cette volonté de montrer que l'on a bien réussit sa vie, que l'on est plus épanouis que les autres. En somme prouver que soit on est bien, oui on a trouvé le bonheur. Cacher ses failles pour apparaître moins minable que les autres alors même que leur soit disant ami se meurent sur un lit d'hôpital pendant qu'eux jouent une pièce tout aussi tragique.

Odeur de la tarte aux pommes vanillèe et autres plaisirs sucrés. par Capucine37

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De ma cuisine minimaliste ou ne trone aucun équipement haute technologie (!) ,se faufile un parfum de vanille qui me titille les narines et efface en un instant le gris du dedans et du dehors! Mon petit four électrique increvable ,fidèle et toujours performant abrite ce monument familial de la patisserie , seul réussi ... par ma mère , avec le far aux pruneaux ! Devenu un "grand classique " qui réjouit encore Fano ,un inconditionnel ,ma tribu boude un peu la tradition familiale ,souvenir d'une enfance qui ne se gavait pas de gateaux industriels ou de Nutella en pot de ... 750 grammes , si,si D ..... je t'embrasse ;-) Dimanche ,une variante : galette des rois ! Une première ,qui me fournira ,avant tout le mode ,le plaisir de humer le parfum délicat de la pate d'amande , odorante et moelleuse ,avant que ne déboulent petits et grands ,amateurs cette fois de cette fantaisie royale ! Ceci n'est pas une chronique culinaire (!) ,coucou Sablaise ! Juste un petit clin d'oeil aux pécécistes leur souhaitant une annèe sucrèe (bisous Capucine !) avec les parfums de leur choix ... Capucine.

je dis la vérité c'est tout, si c'est trop dur à supporter faut pas poser de questions par Lola lola

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Réédition Colum McCann ne délivre pas d’écrits vains. Tous ses ouvrages sont des bijoux, polis, travaillés, à multiples facettes chatoyantes. « Et que le vaste monde poursuive sa course folle* » entre dans la catégorie des livres précieux. Le roman débute avec l’histoire d’un homme qui marche sur un câble d’acier entre les deux tours du Word Trade Center, seul élément authentique du roman, fil tendu comme un lien invisible entre tous les personnages et aussi comme une image terrible et magique à la fois. Nos vies toujours en suspens, prêtes à basculer dans le vide ou à rebondir, funambules de nos propres existences, nous avançons en équilibre précaire. Le fil se déroule et une galerie de personnages, plus intenses les uns que les autres, expose ses doutes, ses blessures, ses douleurs. La noirceur n’est jamais loin chez McCann mais son écriture est si lumineuse, si limpide, si puissante que l’éclat contrebalance la mélancolie. Il semble écrire comme il respire et il aurait pu dans ce dernier roman continuer à l’infini, prendre n’importe quelles personnes habitant dans un immeuble du Bronx, ou à Park Avenue et faire naître un personnage. Chacun de ses livres, romans ou nouvelles, est reconnaissable par son style singulier et pourtant aucun ne se ressemble. Peintre de la modernité, il évolue, ne retombe pas dans des mécanismes d’écriture, habile, agile, il manie la plume avec dextérité, et son stylo comme un balancier lui donne la possibilité de regagner la terre ferme. Nous, il nous fait voyager, suspendus à ses mots, passagers éphémères et fragiles de ce vaste monde, témoins empathiques des vies brisées qu’il nous conte. Artiste de la pensée, fugace, qu’il parvient à saisir et à transcrire, Colum Mc Cann taille des joyaux, il passe à nos doigts une bague colorée, sertie d’une pierre que nous pouvons suivant l’angle de la lecture, voir se ternir ou briller. * Note de l’auteur : « Et que le vaste monde poursuive sa course folle vers d’infinis changements » est emprunté au poème Locksley Hall d’Alfred Lord Tennyson, lui même influencé par les Mu’allaquât, ou « les Suspendues », sept longs poèmes arabes du VI siècle.

Pourquoi j’ai désormais renoncé définitivement à m’inscrire sur un site de rencontre par Abicyclette

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Voilà l’histoire : avant de débourser le moindre sou pour m’inscrire sur un site de rencontre, je voulais être sûr de ne pas foirer le coup, finir la gueule contrite, éviter de ranger mes plumes de paon au vestiaire après juste un mois de déveine. Aussi m’étais-je posé à temps la question essentielle, existentielle et préalable : comment bien préparer un beau texte de présentation qui donne envie ? J’avais travaillé à une forme concise (pour être lu en entier), vaguement poétique, avec de grands mots : il est plus facile de faire illusion ainsi et il paraît que ça marche. « Je veux te prendre l’âme en télescopage, incongrue Pour chérir ton cœur que tu ne penses amolli. Lors du grand soir appelle-moi ‘Abi’ Et ne supposerais l’espoir ténu. » J’étais content. Je m’abonnais sous le pseudo que vous me connaissez et publiais ce mini chef-d’œuvre. Le lendemain pourtant, la relecture me posa diverses interrogations, problèmes compliqués et occasionna plusieurs retouches embarrassantes. 1ère strophe : J’ai d’abord décidé de supprimer « te prendre », pour sa connotation explicitement sexuelle, ainsi qu’ « incongrue » à cause de la terminaison peu flatteuse en « grue » ; ce qui donnait « Je veux l’âme en télescopage », qui est passable. Mais je décidais d’enlever aussi « veux » pour son côté impétueux, trop affirmatif et pour tout dire inquiétant. « Je, l’âme en télescopage » : c’est bien - mieux même - en tout cas très profond, très mystérieux. Toutefois j’ai constaté qu’il y avait une assonance induite, « l’âme en té » suggérant lamenter. Tout à fait dommageable. Qui voudrait d’un geigneux, d’un chouinard ? Il fallait supprimer ça encore. J’avais donc un bizarre « Je lescopage » ce qui n’est ni charmant, ni délicat, un peu libidineux, presque salace et qui de surcroît ne signifie rien. Enlevons « lescopage » Je n’ai gardé que « Je » pour le début : c’était très peu. 2è strophe : « Chérir » et « ton cœur » c’est déjà un peu comme si je disais déjà « chérie » ou « mon cœur »… n’est-ce pas trop familier ? Et « Pour chérir » ne sonne-t-il pas comme « porcherie » ? Sent-on la bête en rut qui sommeille en moi ? Non, ça ne va pas. Rien ne va. C’est là que le vertige me prit. Tout à coup je savais que je ne savais plus, je ne savais plus rien. J’étais saisi d’une telle frénésie interprétatrice doublée de folie correctrice et raturière que, selon cette même logique, j’assistais effrayé à la démolition presque totale de mon joli poème. « Que tu ne » changé en un insidieux « Que thunes », puis « Amolli » tendancieusement proche d’ « à mon lit » furent impitoyablement biffés. Puis, ce fut le tour de la 3è strophe : « Lors du » devint « l’ordure » Le « grand soir » jugé trop politique, et pire, utopiste (l’amour que je proposais voulais être bien réel) fut lui aussi censuré. « Appelle-moi », me fit penser à « Ah pelle-moi » ou « Ah pèle-moi » et deux ados se charcutèrent de leurs appareils dentaires lors d’un scalp partagé de langues en danse sioux. 4è strophe : « Et ne » fut entendu « Haine », puis « supposerais » m’évoqua le suppositoire jouxtant une raie d’entre-fesse, et tout un tas d’horribles maladies culières à soigner. Enfin « l’espoir » glissa subliminalement en « laisse » - très masochiste – et « poire » avec les expressions associées « se fendre la poire », « se sucer la poire », etc… Voilà. Ainsi me trouvais-je face à l’évidence, l’évidence du solipsisme, l’absurdité de la communication ? Nenni, il me restait des bribes, j’avais encore un zeste d’espoir. Mais c’est après avoir observé le résultat final après 2 heures d’acharnement - les 4 mots survivants – « Je », « pense», « Abi », « ténu » : « Je pense à biter nu » - que j’ai renoncé sur-le-champ et définitivement à me réinscrire sur un site de rencontre.

L'éternelle beauté de la vie (Part. 1) par Diamond-dog

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Depuis qu’il a rencontré cette fille du monde nouveau, Adrien héberge toute l’énergie vitale du cosmos dans son calebar Calvin Klein. Charlotte, son ex-épouse, commence à le considérer comme un vrai pauvre type. Marie, sa fille, oscille entre insultes froides, mépris assassin et citations de chanteurs pour pucelles censées lui apprendre la vie. Une passionaria de quinze ans, jamais à cours de formules péremptoires pour condamner le « comportement minable » de son paternel. Tristan, son fils du même âge, envisage la situation sous un angle tout à fait différent. Lui commence à comprendre l’intérêt potentiel de « tuer le père », en louchant sans retenue sur le cache-cœur de sa nouvelle belle-mère de circonstance. Il n’échappe pas à son père que ce gamin d’un mètre quatre-vingts bataille avec des hormones en équilibre instable et rêve d’un supplément d’éducation particulière. Quant aux plus proches amis d’Adrien, ils dissimulent assez mal une gêne envieuse. Pour la galerie et devant leurs épouses respectives, ils égratignent un peu la pantalonnade de leur camarade, le côté pathétique de son refus de vieillir. Dans le secret de leur jardin, ils se contentent d’avoir une bonne grosse gaule en vivant l’aventure par procuration. Tous ces bruits de couloir, Adrien s’en cogne avec aisance. A côté de lui désormais, le grand Pan n’est qu’une majorette de Dunkerque. Lorsque les vingt-cinq ans d’Elsa s’animent sous ses yeux, il se sent pousser des sabots, des cornes de bouc et des artères de rechange. Lorsque le corps d’Elsa se raidit au cœur de la nuit, il oublie pour quelques heures qu’il ne peindra jamais « La Ronde de Nuit », ni n’inventera la pénicilline, ni ne deviendra buteur vedette pour Manchester United. Il n’a qu’à songer aux lèvres fermes et juteuses d’Elsa pour ne rien entendre des inepties que lui débitent son chef de service ou son conseiller fiscal. Adrien multiplie les bras d’honneur à la fatalité. A quarante-trois ans, Adrien a cessé d’être naïf depuis longtemps. Il sait pertinemment qu’un jour prochain, la rassurante figure paternelle se changera en vieux barbon passé de mode. Le charme des tempes à peine grisonnantes s’effacera devant la simple vision du déclin physique. La sagesse virera à l’ennui. Elsa retournera mener des activités de son âge, et lui retrouvera les jours cendreux. Rien de grave en cela, il aura toujours vécu un peu de rab’. Puisque rien ne dure, vraiment. Cette soirée de réveillon, Adrien n’a pas souhaité la passer en compagnie de ses proches. Non pas qu’il se soit fâché avec qui que ce soit, ni qu’il éprouve la moindre honte à assumer l’escapade acidulée qu’il s’offre avec la jeune Elsa . Simplement, il n’avait nulle envie de mettre quiconque mal à l’aise. Ni ses amis, ni surtout Elsa. Il a décidé d’accompagner la demoiselle à une soirée organisée par des amis à elle, dans une espèce de gentilhommière perdue aux confins des Yvelines. Une propriété appartenant, d’après ce qu’il a compris, à un grand patron de presse, qui a laissé les clefs de la baraque à ses deux fils pour ce long week-end. L’inconscient… Adrien est arrivé sur place depuis une petite heure et il regrette déjà son choix. En guise d’apéritif, les deux heures de bagnole pour rallier les lieux lui ont bien travaillé l’estomac. Lorsqu’ils ont passé les grilles du manoir pour parcourir les quelques centaines de mètres les séparant du bâtiment principal, Adrien avait déjà mal aux dents à force de les serrer. Depuis cette arrivée dans la douleur, le spectacle qui l’entoure ne fait qu’aggraver son malaise. Au moins aura-t-il eu le nez creux sur un point : Elsa se sent très bien, ici ; elle est dans son élément. Adrien la contemple avec envie, tandis qu’elle rit aux éclats une coupe de champagne à la main, agrippe l’une de ses amies par le cou pour l’embrasser, se déhanche avec ferveur au son de musiques inconnues ou déplace son joli petit corps sublimé par une robe ouverte à mi-dos. Pour le reste, Adrien se fond à peu près aussi bien dans le décor qu’une crotte de phoque sur la banquise immaculée. D’emblée, il a compris qu’il lui serait difficile d’assumer sa dizaine d’années de plus que la moyenne des forces en présence. Parmi la soixantaine de convives, un petit tiers est déjà bien déchiré, alors qu’on ne fait qu’approcher les douze coups de minuit. C’est de leur âge. Mais plus du sien. Adrien observe avec un mélange d’indulgence et de nostalgie la marinade gagner du terrain ; certaines choses ne changent jamais. Il se sent encore plus en décalage avec la massive odeur de cannabis flottant dans la pièce principale. Trois « mini salons », composés d’un canapé, de quelques chaises et d’une petite table basse, ont été disposés dans les angles de cette grande salle, le quatrième étant dédié au buffet et au bar. Trois alcôves qui se sont vite muées en ateliers du pétard… Le fossé séparant Adrien de tous ces jeunes gens de bonne famille ne fait que s’élargir, quand il analyse leur va-et-vient, par petites grappes, entre le rez-de-chaussée et une pièce bien spécifique du premier étage. Il ne lui faut pas chercher bien loin pour comprendre que ces pèlerinages récurrents visent à se poudrer le nez. Adrien est de la vieille école. Là d’où il vient, on se défonçait à l’ancienne, avec des fûts de roteuse, des caisses de pinard et un catalogue de gnôle plus ou moins diversifié. L’ambiance musicale alourdit la barque. Adrien pourrait à la limite s’accommoder des sets de soupe lounge. Ça l’endort mais ne le violente pas. En revanche, il ne parvient pas à s’expliquer comment le système auditif d’individus normalement constitués peut survivre à plus de vingt-huit secondes de diarrhée hip-hop, ces aboiements agressifs dont le DJ de circonstance programme de régulières tartines… pour le plus grand bonheur de l’assistance. Adrien lui ferait bien bouffer son bonnet péruvien à la con, avant de lui exploser la mâchoire sur sa table de mixage, s’il se laissait aller. Adrien essaie d’échanger quelques mots avec les invités qu’il croise à proximité du buffet. Simple question de correction, tentative assez vaine de s’intégrer au tableau. On lui répond parfois poliment, mais le plus souvent sans lui prêter attention. C’est la loi du genre, dans ce type de raouts, dès lors que l’on n’est pas du sérail. Plus déplaisants, quoique prévisibles, sont les sourires en coin dont il fait l’objet, entre deux messes basses. Adrien ne tient même pas rigueur aux jeunes aspirants qui se moquent dans son dos du clown délavé accompagnant la belle Elsa . A leur âge, il réservait le même sort aux chevaux de retour égarés sur son territoire. Sans plus de pitié. Adrien se demande où en seront ces mêmes branleurs dans dix ou quinze ans, après pas mal de route et quelques accidents de parcours. Qu’auront-ils conservé de cette superbe volontiers vaniteuse qu’autorise la jeunesse ? Quels souvenirs auront-ils gardé de cette soirée ? Parce qu’ils s’en souviendront. Comme lui. Comme tout le monde. Les réveillons du Nouvel An partagent avec les anniversaires la manie de borner le temps avec exactitude. Sauf événement démesuré, comme les attentats de New York ou le décès de son père, on ne garde aucun souvenir d’un 11 septembre ou d’un 17 avril. En revanche, à chaque anniversaire, on est tenté de lister les blagues que nous a réservées le destin. Et à chaque Nouvel An, rejaillissent les instantanés d’autres réveillons, vécus en d’autres temps et en d’autres lieux, comme autant de petits cailloux balisant le chemin parcouru. « New career in a new town » - Bowie http://www.youtube.com/watch?v=JhZqsYkl1zI « Tête en l’air » - Higelin http://www.youtube.com/watch?v=dNo8gEVLsww « Les princes des villes » - Berger http://www.youtube.com/watch?v=KYPDT6ax46I

L'éternelle beauté de la vie (Part. 2) par Diamond-dog

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Ainsi, l’image de son père, déguisé en Cro-Magnon, les genoux montés sur ressorts et le pelvis chaloupant au rythme de Boney M, a marqué Adrien à jamais. Pour le pire et pour le meilleur. Annie Delcour, amie de la famille et Wonder Woman d’un soir, lancée dans une chorégraphie explosive sur Baccara, toutes cuisses dehors sous le short étoilé, l’a, elle aussi, marqué pour un bail. Pas tout à fait de la même manière. En ce dernier jour de 1979, ils sont une grosse vingtaine à célébrer l’avènement d’une nouvelle année, à grands renforts de Veuve Clicquot, de déguisements idiots et de jovialité simple. Il y a encore Jean Lieberman, forçant la virilité de son regard pour évoquer Adriano Celentano, chantant «Svalutation » en fond sonore. Affublé d’un tutu rose et de bas résilles, il a tout de même du chemin à faire pour rendre crédible son interprétation du latin lover suintant la testostérone. Un peu plus tard, pour protester contre l’attitude scandaleusement sexiste de ses camarades agglutinés devant la retransmission traditionnelle du Crazy Horse, un toubib dont il a depuis oublié le nom exécute le strip-tease intégral dont il piaffait de régaler l’assistance depuis deux bonnes heures. Aux premiers rayons du jour, tout ce joli monde réquisitionnera le jeu de Chimie 2000 du petit Adrien pour remplir quelques dizaines de capotes d’un mélange d’eau et, selon les cas, de sulfate de cuivre, de permanganate de potassium ou d’autres substances susceptibles de colorer le tableau... Bon esprit, quoi. A l’époque, tous avaient entre trente et trente-cinq ans et, sortant à peine de l’enfance, Adrien n’imaginait pas qu’un jour viendrait où il serait plus âgé qu’eux. Aujourd’hui, plusieurs d’entre eux sont morts et la plupart des autres a dépassé la soixantaine. Ils font de leur mieux pour durer, négocier une hypothétique partie gratuite, esquiver le pire à coups de pontages, de liftings ou de course contre la montre. Ils regardent les autres tomber, plus ou moins préparés à incarner le domino suivant. Certains sont heureux, malgré tout, et se dépêchent de dévorer quelques portions de vie tant qu’ils sont encore capables de mastiquer. Pile dix ans plus tard, un second souvenir réveille la mémoire d’Adrien. La scène s’ouvre sur des mots qui sonnent si juste, quand on a vingt ans et une autoroute devant soi. «Tonight, I’m gonna have myself a real good time. I feel ali-i-i-iiiive… ». Lorsque retentissent les premières paroles du « Don’t stop me now » de Queen, les années 80 achèvent leur agonie et, pour rien au monde, Adrien et ses amis ne contrediraient Freddy Mercury : la vie est un fruit juteux à portée de main, une fausse ingénue à déflorer, un festival de jackpots immanquables… Ce 31 décembre 1989, la quarantaine d’étudiants prêts à chavirer l’Empire a opté pour un dressing code antique. Quelques patriciens romains examinent les balancements mammaires de vestales athéniennes délicieusement court vêtues. Dans un formidable élan de décadence anachronique, Néron se démâte au Jameson et Ben Hur partage un calumet avec Messaline, dans l’espoir de se l’envoyer vite fait sur le gaz avant qu’elle n’ait retrouvé ses esprits… Bien entendu, à minuit passé, les toges commencent à avoir le drapé aussi approximatif que la démarche et l’élocution de leurs propriétaires. La sublime Adeline Ledez inspire quantité de sueurs froides à tout ce qui trimballe une paire d’orphelines. En bonne reine du bal, elle s’est réservé le rôle de Cléopâtre… version mini jupe de satin rouge vif. Historiquement discutable, mais diablement efficace pour dynamiter le mercure de la soirée, dès lors que la ravissante petite croupe enchâssée dans l’étoffe en question entreprend de s’agiter en cadence. Nasser Malek, le binôme habituel d’Adrien en cours de droit public, était arrivé grimé en prince du désert. Il ne porte plus qu’un caleçon et une couronne de lauriers lorsque, le sourire niais et le regard égaré, il gueule à la cantonade « le ciel est vide, mais, putain, j’avalerai le globe ! ». Adrien a longtemps espéré percer le sens caché de cet aphorisme… David Lacour, casque AKG sur les oreilles, voit ses enchaînements musicaux de plus en plus perturbés par les injections répétées de vodka qu’il inflige à son système cérébro-spinal. Quant à Adrien, il guette le moindre signe d’encouragement de Florence Payen, avec laquelle il joue une partie de cache-cache bien ambigüe depuis plus d’un an. Lorsque Mister Mercury braille «I’m a sex machine, ready to reload », son envie de la punaiser dans les tentures finit de franchir les limites du raisonnable. Adrien n’en fera rien et ces deux là en resteront au marivaudage sans conséquence. Les bouffeurs de monde présents ce soir-là doivent désormais se répartir, à parts à peu près égales, entre réussite sociale nécessaire sinon suffisante, aigreurs bien tempérées, sentiment d’échec incurable, satisfaction du parcours accompli et joie de vivre tenace. Les hommes luttent avec plus ou moins de succès contre la prospérité abdominale et le reflux capillaire. Les femmes redoutent l’instant maudit où elles n’inspireront plus l’esprit de conquête. Toutes et tous commencent à réfléchir au meilleur moyen de tenir, pour eux-mêmes ou pour leur famille. Adrien et Florence ont longtemps gardé contact. Puis leurs échanges se sont clairsemés lorsqu’elle s’est mariée et a rallié Londres avec son époux. Leur dernier coup de fil doit remonter à cinq ans. Aux dernières nouvelles, David végétait en créant des illustrations sonores et élevait seul un enfant qu’il n’avait pas souhaité. Adrien ignore ce qu’a bien pu devenir Nasser. Moins de deux ans après avoir si bien redonné vie au mythe de Cléopâtre, la belle Adeline est allée se noyer aux Antilles. « Ainsi soit-il » Louis Chédid http://www.youtube.com/watch?v=C0-S1FQQRnk « Rasputin » - Boney M http://www.youtube.com/watch?v=kvDMlk3kSYg « Yes sir I can boogie » - Baccara http://www.youtube.com/watch?v=nVIJKKxE1_U « Svalutation » - Celentano http://www.youtube.com/watch?v=mSYpXal_QcA « Don’t stop me now » - Queen http://www.youtube.com/watch?v=HgzGwKwLmgM Toge party « American college » http://www.youtube.com/watch?v=KANVvuUh2k8

Y aller ou pas par Sablaise1

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Elle regardait dans le coin de l'armoire, là où se trouvaient ses tenues habillées. La robe noire...ou alors le pantalon noir à pinces avec le top dentelle... La robe, qui était droite et toute simple, l'amincirait. Mais il ne fallait pas oublier que c'était le réveillon, après les pains-surprise et les canapés de l'apéritif elle allait commencer à gonfler de la taille. Avec le pantalon elle serait plus à l'aise. L'année dernière à la même date elle s'était disputée avec Greg justement parce qu'elle hésitait entre deux tenues. Les disputes étaient déjà tout ce qu'il leur restait de fort à partager, tout ce qui reformait un instant leur couple. Finalement elle avait mis une robe rouge moulante et il n'y avait eu aucun problème parce qu'elle n'avait presque rien mangé à l'apéritif et même ensuite. Elle souriait à ses voisins de table mais en réalité elle pensait à la séparation proche, à tout ce qu'il faudrait inévitablement dire et faire. Après tout elle n'était pas obligée d'y aller. Elle se souvenait d'une année où elle était restée seule, c'était juste avant Greg. Elle avait téléphoné, elle avait dit qu'elle avait la grippe. Et elle avait fait exactement comme si elle avait la grippe. Elle s'était fait une boisson chaude, elle s'était enveloppée dans un plaid polaire et elle avait regardé un de ces films-fleuve enregistrés qu'elle ressortait habituellement quand elle était malade. A la fin du film Meryl quittait l'Afrique pour toujours et elle, elle était passée sans même s'en rendre compte à l'année suivante. Elle n'avait plus qu'à répondre à ses SMS. L'année dernière au réveillon, il y avait un grand brun solitaire qui avait l'air un peu paumé. Si elle n'avait pas été avec Greg elle l'aurait abordé. Il serait peut être là cette fois encore. C'était plus fort qu'elle, elle n'aimait pas les hommes trop lisses, trop sûrs d'eux. Elle recherchait toujours chez l'autre une faille. Le problème arrivait plus tard, quand elle découvrait le gouffre qui se cachait derrière la faille et qu'il lui fallait faire marche arrière pour sauver sa peau. Mais il n'y aurait peut-être que des couples. C'était arrivé une fois, cinq ou six ans plus tôt, elle s'était sentie de trop, elle avait failli faire demi-tour. Elle avait fini par rester et elle avait passé la soirée à observer les autres. A un moment elle s'était souvenue d'une phrase lue dans un livre de Christian Bobin « certains couples font penser à deux fous dont chacun serait persuadé d'être l'infirmier de l'autre » et cela l'avait fait sourire. En rentrant chez elle ce soir-là elle s'était sentie étrangement bien. Cela faisait si longtemps qu'elle finissait l'année de la même façon, chez les mêmes gens. Elle se dit qu'elle devrait organiser quelque chose d'original chez elle l'année prochaine pour changer, elle réfléchit un peu à la décoration et au menu, puis cette idée la fatigua. Elle retourna devant l'armoire et choisit la robe noire, elle avalerait quelques gélules de charbon pour ne pas trop gonfler de la taille.

Vole, Vole par Pomi1912

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J'ai voulu être la lumière des ténèbres que tu traversais. Je t'ai juste éblouie, aveuglée. Le papillon que tu es s'est cogné encore et encore contre mon ampoule qui se voulait salvatrice mais finalement qui te détruisait puis a fui les douleurs qu'il endurait. Vole papillon, virevolte en arabesques vers le destin que je ne pourrai t'offrir. J'ai essayé de soigner un bout de ton coeur blessé. Je me consolerai de ça. Tu avais d'autres paysages à découvrir, seule ou en tout cas sans moi. J'espérais que tu me prendrais par la main pour te suivre. Mais tu m'as salué d'un sourire triste d'au revoir.

Aux cœurs solitaires par Ventsdouest

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Au moment des fêtes, il y a toujours une bonne âme dans les rédactions pour nous rappeler que, les soirs de réveillon, des petits vieux pleurent seuls chez eux. C’est vrai. Et c’est triste. Mais jamais personne ne souligne que les veilles de Noël ou du jour de l’An peuvent aussi être terriblement douloureuses pour tous ceux qui sont plus jeunes et tout aussi seuls. Certes, c’est moins vendeur d’aller interviewer le divorcé en train de regarder les gosses partir fêter Noël chez Maman ou chez Papa que de faire un gros plan sur le SDF qui réveillonne aux Restos du Cœur. Et le célibataire qui passe son 31 devant son kit foie gris & bulles Princesse du Berry est moins glamour que le couple qui trinque sur les Champs-Elysées en se roulant une pelle lorsque sonnent les douze coups de minuit. Beaucoup d’entre vous sont célibataires, divorcés, séparés. La plupart sont malheureux de cette situation, même si, par fierté ou par pudeur, ils ne le montrent pas et trouvent la force de sublimer leurs blessures dans l’art. Certains ont peut-être rêvé que le Père Noël leur apporte dans sa hotte un(e) amoureux(se) plutôt que le dernier Iphone. Quelques Dom Juan malgré eux aimeraient mettre un point final à leur longue liste d’aventures pour enfin construire quelque chose avec "the one" – si, si, les queutards invétérés et les cougars croqueuses d’hommes ne sont pas si nombreux. D’autres voudraient trouver le courage de clore un long chapitre décevant pour en commencer un nouveau. Certains attendent de vivre en pleine lumière un amour que la situation leur impose de cacher. Beaucoup s’inquiètent d’être trop vieux, trop rond, trop fade, trop has been pour plaire encore. D’autres enfin ont été trop blessés pour prendre à nouveau le risque de croire en quelque chose. Ceux-là sont les plus cyniques, les plus fragiles aussi et, pour des raisons qui m’appartiennent, ils me touchent infiniment. Ce sont souvent les meilleures plumes ici. De tous ceux-là, pour qui les fêtes sont souvent l’heure d’un douloureux bilan, personne ne parle. Alors, je leur souhaite du fond du cœur que 2013 leur apporte tout l’amour qu’ils méritent forcément. Du véritable amour, celui qui redonne à la vie toutes ses couleurs et toute sa saveur.

La musique des bruits par Themusician

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J'écris ce commentaire à propos de la musique du film. Non pas celle de E. Morricone que (presque) tout le monde connait, mais plutôt celle, anonyme, du réalisateur en personne. Le premier quart d'heure ne comporte aucune "musique", a priori. Que des bruits minimalistes (une goutte d'eau : flic-floc, une mouche, la rotation d'une girouette, le barillet d'un colt, un peu de vent, etc.). Ces bruits renforcent l'étrangeté de la situation. Qui sont ces gars, qu'attendent-ils (on imagine un train, mais pourquoi, quoi et qui...), etc. S. Leone voulait une symphonie de bruits (il faisait référence à John Cage, compositeur américain qui avait étudié la question dans ses oeuvres). Pour l'anecdote : l'un des collaborateurs de S. Leone voulut mettre de l'huile sur l'axe de la roue (girouette ?) afin d'en éliminer le bruit : il se fit engueuler par Leone.

certains jours... par Mrs dalloway

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Certains jours détendent leur sabir Certains jours planchent Certains jours ont enlevé leur masque de nuit Certains jours ploient sous les plis Certains jours dits, dis...dis...quand? Certi giorni, cello ostinato Certains jours repoussent les nuits Certains jours prennent ombrage des nuits Certains jours se sculptent Certain jour video et bas Certains jours de cristal fragile, musique Certains jours ne font pas dans la dentelle Certains jours en loupe dorment Certains jours vident les étriers Certains jours s'estampent Certains jours graphitent Certains jours dénouent leur obi Certains jours nous confient leurs heures Certains jours s'oblitèrent au banquet où les mots s'alimentent, les corps sont-ils cordes, vents ou percussions? Certains jours changent de perspective Certains jours écoutent la diva sur le divan Certains jours aiment les chats teignes Certain jour est motif Certains jours sont tels qu'en eux-mêmes Certains jours tremblent au vent mauvais

J'aime les nuages par Ameno

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Mon manège fut si loin ainsi un peu le votre libérant en peu rien pour un peu de la nôtre humanité présente par devers les nuages par devers l'un en sentes l'une par devers les pages une voie si vers le ciel un roi qui nous entend au dedans de nos veilles un verseau qui ne ment - à Charles Baudelaire

les gentils par Ameno

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Zui total khéops ce tain de groupil est trop délire kar vu qu cété y a top loin de ce jour javais la daupe dans le chetron k'jécoutai grave les morfales du top 50 trop nuls mais super cool en l'hosto et pis alors le dernier solda j'ai aimé pisque dans le service y'avai des militeres qui geulaie,t sur moi ki voulait po faire l'armée dans la gendramerie trop cool j'aurès fair de la moto kar z'étai pas trop con mais tro zarbi alors j"ai entendu au fon de ma nuit de trois jours la lumier super cool elle est descendue avec la daube que j'avai à la radio acheté du coin loin de pari c'étai dur dur à lépok et pi les mecs y méméien,t pas car j'étai trop zarbi vu qu'eux y z'aiment les innoncents amaisnon pas moi ze mérité po chat sauf que c'est qdmême un classic pisque le top 50 est poen open et pis zut j'ai perdu ma dose de décibel alors suis rentré en train devers le grand west en ecoutan leur musique k'avek le temps va on peu entendr nous dans la maison on avait aussi un piano et alors j'ai pensé que les innocents c'értait du moz art trop fort kar moi se sait pas musiquer mais eux au fond ke si on le revesai y pouvraient laisser bach sur place vu que cé des mc de génius absolute vodka com les comés de l'épok trop grave délire mais bon ca calme les nerfs ecouter les standars maison comme et Aux Sans Nous &à une ancienne épok k'avai le chetron mieux qu'avanti ameno bon,zara tous

Réhabilitation d'oeuvres inconnues volume ouane par HDCase

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Il faut bien commencer quelque part. Je n'ai pu m'empêcher de constater qu'un certain nombre d'albums/artistes que j'ai pu sélectionner n'étaient partagés par personne d'autre. Pour ce premier commentaire, je prends donc mon bâton de pèlerin pour vous parler de l'album de Bumblefoot, "Uncool". Mettez ça sur le compte d'une formation de bassiste, mais en règle générale je conchie les guitaristes virtuoses, les onanistes de la six cordes, les solis au kilomètre, à deux exception près, l'une d'entre elle étant Ron Thal, âme, guitare et voix du groupe Bumblefoot. Peut-être, si vous avez l'esprit assez tordu, vous êtes-vous demandé ce que pourrait donner les fruits des amours de Burt Bacharach et Sepultura, ou Tom Jones et Metallica. Le résultat est du "crooncore", un mélange d'easy listening et de métal. Non seulement le trio mène son affaire de façon virtuose, mais il adjoint à l'ensemble un second degré rafraîchissant, et se laisse joyeusement aller dans la parodie. Peu de temps morts, des musiciens excellents, la technique ET le supplément d'âme réjouissant... What is asking ze people?

Tous les espoirs sont permis par Lilianeandree200

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Je viens de regarder un film sur mon ordi "Tous les espoirs sont permis", très bien interprété par Meryl Streep, Tommy Lee Jones, Steve Carell. Ce film raconte la vie d'un couple d'américains, d'une cinquantaine d'années, ayant réussi leur vie sociale et professionnelle. Les enfants ont quitté le nid familial depuis quelques années. Le couple s'est installé dans une routine où les époux ne vivent plus ensemble mais l'un à côté de l'autre, dans une parfaite indifférence et dans un complet désert affectif. La femme, effacée, soumise, s'ennuie à la maison, dans le cérémonial quotidien de sa vie bourgeoise et vide ; le sempiternel bacon-oeuf au plat du petit-déjeuner servi à son cher époux qui ne la regarde plus, ne l'embrasse plus, ne la désire plus. Elle est devenue au fil des années une plante verte qu'il ne donne même plus la peine d'arroser. Ils font chambre à part et un fossé, que dis-je, un gouffre s'est creusé entre eux... Plus aucune vie sexuelle, toujours les mêmes programmes à la télé, une vie devenue sans surprise et sans saveur. Elle, visiblement, veut malgré tout faire bouger les choses, essayer de retrouver la complicité du début de leur mariage et prend la décision, sans toutefois en parler à son mari, de consulter un psychologue de couples dans l'espoir de sauver leur union. Elle achète donc, sur ses fonds personnels, deux billets d'avion pour se rendre dans une petite ville, à 2.500 km de leur résidence, et réserve une chambre dans un motel tout à fait simple. Lui, ne considère pas cela d'un très bon oeil argumentant qu'ils n'ont pas besoin d'une thérapie, que leur couple fonctionne très bien, qu'ils sont mariés depuis trente ans et que tout va bien, qu'ils ne se refusent rien en faisant référence au dernier chauffe-eau acheté pour la maison... Tant bien que mal, l'épouse arrive à traîner son roquet de mari, toutes babines retroussées, devant le psy et là s'enchaînent toutes sortes de situations plus désopilantes les unes que les autres, particulièrement la scène du cinéma et l'achat d'un bouquin en librairie avec mode d'emploi sur certaines pratiques sexuelles qu'elle s'est toujours interdit de pratiquer... J'ai adoré particulièrement le jeu de Mery Streep, tout en retenue et délicatesse ; elle dégage une grâce naturelle. Ce n'est en aucun cas ni graveleux ni vulgaire. Je ne vous dévoile pas la fin du film, j'espère vous avoir donné envie de le regarder et si c'est le cas, avec le même plaisir que j'ai eu en le visionnant.

La vie des bêtes par Street

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Dans mon hibernation, un peu forcée je dois le dire, je suis accompagnée par d'autres animaux. Il y a d'abord les chats sauvages. Au départ ils étaient deux, malingres à faire pitié, j'ai craqué et voilà que je te distribue des croquettes. Quelques jours plus tard, je n'en crois pas mes mirettes, le choc, au même endroit dans ma cour, ils étaient 8, pas possible qu'ils se soient reproduits aussi vite. Une fratrie ou des cousins cousines, bref, ils squattent chez moi. Leur point commun, ils sont jaunes, enfin plutôt roux, certains à poil long plutôt mignons. Certains sont plus sauvages que d'autres : deux sont là quasiment à demeure sur mon paillasson, à s'agiter dès que j'ouvre ma porte. Parfois ils sont tous là à me mater, dès que je regarde par une fenêtre je vois 8 paires d'yeux qui me scrutent et me lâchent pas du regard, frisson. Alors je distribue les croquettes, je fais des petits tas à distance car il y a les dominants qui n'hésitent pas à tirer la patte pour faire la loi. Il y a les effrontés pour lesquels la faim décuple l'audace, ils viennent réclamer sur mes fenêtres ; en particulier, une vilaine minette se précipite à mordiller mes chaussures quand j'apporte la boustifaille. Je me dis qu'il ne faudrait pas que je chute et me retrouve inanimée au milieu de ses bestiaux car ils n'hésiteraient peut-être pas à me boulotter. Il y a les oiseaux, eux heureusement se débrouillent quasiment seuls, un rouge gorge à l'est et un à l'ouest, chacun dans son bosquet, je crains pour celui de l'ouest car les chats ont le même territoire. Dans le jardin à côté à l'abandon, j'aperçois les merles qui sautillent de branche en branche ,le pivert, seul ou accompagné, les tourterelles et l'écureuil qui court comme un dératé. J'ajoute que je n'ai jamais voulu d'animaux domestiques mais il se trouve que j'en ai toujours eus, des chats, chiens, poissons, lapins, amenés ou hérités d'un amant ou d'un enfant sans compter ceux qui se sont imposés sans me demander mon avis. Je voudrais pas me transformer en mémé à chats. Mémé je veux bien, c'est mon destin, mais pitié, vous voulez pas un chat pour 2013 ?

LA Rencontre par Spciale

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Le vent à travers champs vignes sauvages arbres vascillent à son passage ce vent qui meut le paysage m'émeut aussi le coeur, les sentiments ! vacarme d'ouragan nous nous serrons tout près comme si notre corps nous échappait tels, une tempête ces oiseaux aux vols divergeants ! Balayant tout, quel message ! j'ai bien envie de te parler le vent, marchons tout à coté le moment venu je reviendrai avec la bourrasque !

c'est tristouné ! par Piap

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Je suis partie... je suis revenue... suis repartie puis je suis revenue ... 6O ans que ça dure ! mon corp et mon ame n'en peuvent plus ! oui je repars encore et toujour ! le positif dans tout cela, c'est que je n'ai pas perdu mes amis , ça n'est pas rien ! j'aimerais m'en etre entourée ce soir ! y'a des soirs comme ça ! je vous embrasse tous, mes amis virtuels et les autres

Le fil amant par L ange bleu

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C'était un temps que les plus jeunes auront du mal à imaginer, un temps où le temps avançait différemment. En ce temps là, il m'est arrivée d'être retenue par un fil. Ce fil qui me reliait au monde, qui me faisait exister était aussi un fil à la patte dont je m'obsédais à vérifier qu'il soit opérationnel. Ma vie ne tenait plus qu'à un fil, ce fil, et j'y étais pieds et poings liés. Rivée là, n'osant pas bouger, en permanence sur le fil du rasoir à cause du silence subi. Au fil du temps inerte, je devenais fébrile. J'était retenue à un fil tenu d'espoir. Ce filamant était-il intact ? Sinon comment comprendre qu'il ne se manifeste pas ? Ce fil me donnait vraiment du fil à retordre. Telle une épée de Damoclés, il me filait le bourdon, il ne me restait alors plus qu'à prendre un bourbon pour que je ne me mette pas à imaginer qu'il tirait tous les fils, de filles en aiguille. Toutes les explications afin que le silence cesse de m'être en exergue son absence étaient cousues de fil blanc. Avais-je été coiffée sur le fil par une autre qui filait plus doux ? Je dérivais dans les courants des possibles, au fil des rivières que je n'arrivais plus à traverser malgré le guet, postée que j'étais près du fil conducteur qui ne me menait à rien, et encore moins à Ariane. Ce fil rouge me faisait délirer et entravait toute velléité de m'en sortir du dedans de mes pensées qui tournaient rondes infernales. L'attente de cet appel latent me faisait perdre tête. Je supputais, je conjurais, j'implorais. Je tirais sur un fil et, en file indienne, au fil du temps passant, tout à nouveau défilait, ma bobine ne pouvait plus en supporter. Je ne pouvais inventer le fil à couper le fil à broder des canevas que je m'escrimais à faire varier d'un fil sans qu'aucune cohérence ne puisse les faire relier au fil à fil. Aucun fil harmonique ne se faisait entendre à ma raison qui s'entêtait à me faire marcher. Jusqu'au moment où miracle de la technologie un soupçon de vibration anticipait de peu le grésillement qui annonçait la sonnerie tant souhaitée de ce satané téléphone. Je me ruais sur l'engin puis reprenais mon souffle avant de décrocher. Je n'allais quand même pas me découvrir d'un fil de l'impatience qui me tenait tête, aussi comme détachée de tout désir particulier, de la manière la plus neutre qui soit, je disais "Allo". Il n'était pas rare alors que mes efforts tombent à l'eau car ce n'était pas lui au bout du fil. En guise d'appel je me prenais une pelle par un quelconque prospecteur qui se faisait raccrocher vertement. Aucun temps mort n'était à perdre pour ne pas risquer de rater le coup de fil, comme si je n'en avais pas assez pris déjà dans ma tête. Ma vie ne tenait plus qu'à un fil, ce fil rouge de la passion dévorante. Atteinte dans cette attente, pour que ce fil, même mince comme ce fil qui nous reliait, ne se casse pas.

A MONIQUE par Sissistronnelle

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Monique, quand tes mots niquent, mots piquent, pas d’panique, démoustique ! Quelques gouttes d’essence essentielle de citronnelle, et tu vas voir comme ils s'écurent comme ils carburent !   Si Sissi elle, point ne démoralise c'est que vite vite elle se mobilise et super motivée démocratise la langue avec grande gourmandise ! Jouer avec les mers ou jouer avec les veaux avant tout cela sert à s'montrer le plus beau pour à la donzell' plaire sans paraîtr' trop idiot. Ou bien vouloir paraître plus belle car c'est selon qu'on a le paramètre née fille ou né garçon à moins qu'on n'soit nez traître sans jupe ni caleçon. Msieurs Dames, mille inventions, pour faire d' la poésie ! Mais l'allitération pour atterrir au lit est la plus chouette façon... et sans s'faire de souci ! http://www.noelshack.com/2013-01-1357163941-01-rolling-stones-logo.jpg
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