Bonjour à toutes et tous,
J'ai peu de temps pour participer mais il me tient à cur de l'aider au maximum des possibilités.
Depuis son plus jeune âge il a milité afin de protéger la vie, fondateur de Greenpeace il fît sécession par radicalité.
La fondation de Seashepherd. :
http://www.seashepherd.fr/who-we-are/our-history.html
Sa biographie :
http://www.seashepherd.fr/who-we-are/captain-watsons-biography.html
La raison de ce rapide écrit :
http://www.seashepherd.fr/
J'ai signé pour le "premier" prisonnier politique écologiste et vous invite à en faire de même car il prend des risques certains à nos places afin de sauvegarder une partie de la biodiversité.
Croyant profondément qu'il s'agit d'un sujet fondamental, j'use de la technique du lobbying en 5 mn chrono.
Bien à vous,
Sauvez Paul (et Willy...) par Sagarmatha
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des désirs hors normes par Sara76
Happy few interroge le couple, la famille, l'amour, la sexualité. des questions qui aujourd'hui ne manquent pas de se poser avec le débat sur l'égalité des droits à fonder une famille, se marier, adopter, élever des enfants quelques soient les orientations sexuelles.
tout commence par le désir. le désir de deux personnes qui sont déjà prises dans des configurations familiales bien établies. un couple et des enfants. des configurations familiales qui semblent tenir la route... ces couples s'aiment, ils n'ont pas de problèmes matériels, ils aiment leur enfants.
les normes morales dominantes voire juridique voudraient que ce désir soit refouler, mis de côté; caché. mais ce n'est pas le chemin que vont prendre les protagonistes du film.
ils se rencontrent à quatre, dans le jardin de l'un des couples, pour un diner. Rapidement le désir s'étire, prend corps les unes pour les autres. et les barrières normatives, sans doute déjà bien affaiblies par des années de déconstructions des schémas familiaux classiques, ne suffiront pas à endiguer ce désir, qui va donner libre cour à sa réalisation. on suit alors le parcours beau et complexe de cette expérience hors normes, sans règles pré-établies, de ces deux couples qui se mélangent.
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Une fille pas comme les autres par Lomdacoté
Cette fille n'était pas comme les autres.
C'est ça le paradoxe d'ailleurs quand on séprend d'une fille, d'un seul coup, il n'y a plus qu'Elle parmi toutes les autres.
Pourtant hier encore Elle faisait partie des autres, mais plus tard peut-être, si une de ces autres qui m'indiffèrent aujourd'hui prenait sa place, Elle retournerait parmi les autres.
Donc dans le fond aucune femme n'est comme les autres et pourtant toutes en font partie.
Il y a un autre truc de curieux c'est que pour séduire une femme il faut bien lui faire sentir qu'on ne la considère pas comme toutes les autres, vouloir n'être comme aucune autre, de ce point de vue là en tous cas elles sont toutes pareilles.
Hum, ce matin j'ai pas l'impression d'avoir les idées claires, je vais arrêter la sociologie pour l'instant...encore la gueule de bois ce matin...faut dire qu'hier soir il m'est arrivé le genre d'aventure qu'on n'aurait jamais pu imaginer avant qu'internet n'existe.
On s'était donné rendez vous hier vers Beaubourg, à côté d'une petite librairie spécialisée m'avait-elle dit.
(remarque: La boutique est curieuse, elle n'est pas comme les autres elle non plus, pas de porte sur le pas de porte juste un rideau lourd et opaque et dedans des sortes de gadgets, des dvd et des bouquins bien sûr, mais tous avec des photos et quasiment pas de texte.)
La veille on avait discuté en chat de nos goûts et de nos passions communes, tous hautement culturels , enfin au début en tout cas parce qu'après on s'était un peu échauffés tous les deux, avec ce qu'elle me disait et les images que ça générait dans ma tête j'avais senti mes affinités culturelles avec elle durcir dans mon pantalon.
Elle c'était Sharon75.
Ca avait mal démarré pourtant... d'après son pseudo j'avais d'abord cru qu'elle était juive et donc pour la séduire je lui avais dit en premier message le proverbe « pour vivre heureux vivons kasher » mais elle m'avait répondu « non seulement t'es nul en orthographe mais en plus tu connais rien au participe passé , pffff».
J'avais rattrapé le coup en lui disant que c'était de l'humour et d'un coup ça lui avait rétroactivement plu.
C'était ambigu son pseudo mais elle y tenait beaucoup m'avait-elle expliqué car, grâce à Basic Instinct elle avait trouvé la méthode pour passer avec succès les épreuves orales à la fac, grâce à son jeu de jambes.
Avant de comprendre je lui avais demandé si elle était en fac de boxe, et elle avait rigolé.
Ca c'est une technique éprouvée : Quand tu comprends pas il faut répondre quand même quelque chose, il faut toujours répondre, même n'importe quoi car il y a toujours des gens qui se sous estiment eux-mêmes tellement qu'ils pensent que c'est de l'humour mais qu'ils sont trop con pour le comprendre, alors ils se marrent... par principe de précaution.
Je n'avais pas pu la voir sa cam était en panne et on n'avait pas pu rejouer un remake en live mais elle m'avait dit de ne pas m'inquiéter, « je suis toujours ponctuelle et si des pigeons t'ont pas chié dans les yeux tu verras que moi, je suis pas une fille comme les autres.
( variante de la fille pas comme les autres NDA)
Ps:si tu vois une fille qui marche sur sa jupe t'inquiètes pas c'est une autre ».
J'étais pourtant arrivé un peu en avance mais elle était déjà là, c'est sûr on ne pouvait pas là louper «woaw » synthétisè-je synthétiquement en la voyant, j'avançais donc vers elle, lui souriait, elle me souriait faisant lever le dernier doute sur ma seule crainte que ce put être une allumeuse.
- Bonjour
- Bonjour
- On va faire un tour dans le quartier?
- Non, viens je suis juste au dessus
Je la suivais donc dans l'escalier et en montant derrière elle je constatais les effets pas toujours si néfastes de la crise économique qui lui avaient sans doute fait faire des économies en sous-vêtement.
"Allez ne perdons pas de temps, fous toi à poil" me dit-elle
(à suivre)
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Où est le corps ? par Jules Félix
Au détour dun documentaire sur Dalida, happé par la télécommande (happé sans uf car cest le documentaire, pas Dalida, qui est happé, ni la télécommande), le soir du mercredi 19 janvier 2011 sur France 5, jai découvert une interview dAlain Delon datant du début des années 1970, en 1971 ou 1972, je crois.
Alain Delon devait parler de Dalida, sinon, je ne vois pas pourquoi il aurait été dans ce documentaire.
Bon, cest vrai que lémission était sympathique puisquon y voyait par exemple Jean dOrmesson tout content davoir fait élire sa pouline à lAcadémie française, la première femme, vous pensez ! cétait le 6 mars 1980. Non, ce nétait pas Dalida mais Marguerite Yourcenar, mais les deux femmes se disputaient le titre de femme de lannée 1980. Pouline qui aurait pu être sa mère (elle est née en 1903, lui en 1925).
Mais revenons à Alain Delon. Il a maintenant soixante-dix-sept ans. Eh oui ! Soixante-dix-sept ans, presque comme Brigitte Bardot, du reste (elle les a fêtés il y a un an et demi), dont on a dit quil était léquivalent mâle.
Car Alain Delon, cétait un bomec très jeune et très sensible. Lorsquil a joué dans ses premiers films, il avait vingt-deux ans à tout casser et montrait une personnalité nuancée, complexe, fragile.
Hélas, au fil de ses succès cinématographiques, Alain Delon est devenu sa propre caricature, une sorte de héros qui se la pète, avec des carapaces à nen plus finir dépaissir
Et la question, cétait : pourquoi ? ou plutôt, comment a-t-il pu évoluer ainsi ?
Cest le documentaire sur Dalida qui ma donné un semblant de réponse. Au début des années 1970, il avait donc dans les trente-cinq ans.
On dit souvent que la vieillesse se joue entre trente et soixante ans. Parfois, les rides arrivent très vite, ce fut le cas par exemple de Simone Signoret vers trente-neuf ans, après une dépression. Parfois, on peut rester encore un presque poupon (par exemple, saviez-vous quAlain Minc avait déjà soixante-trois ans ?).
Bref, dans ce documentaire, jai vu dans les yeux dAlain Delon quil devait certainement boire beaucoup dalcool. Linterview elle-même était polluée par le tabac, la cigarette quil devait tenir dans ses doigts enfumant son visage.
Boire et fumer, cétait sans doute normal dans les années 1960 et 1970. Beaucoup y ont perdu leur âme et même plus. Cétait social. Cétait normal. Mais surtout, cétait sinsérer, faire comme les autres. Refuser, cétait sexclure.
Bon, je dis cela, mais je nen sais rien, évidemment. Ce qui est sûr, cest que la vie dune personne se lit facilement sur son visage, visage gai ou visage fermé, yeux cernés ou joues denfant. Que la personne ait suivi scrupuleusement tous les préceptes de la vie saine ou quelle ait fumé, bu, ait abusé de son corps, se soit droguée
ça se voit gros sur la figure (faites-en lexpérience).
Le succès peut aussi rendre les gens imbuvables, certes, mais il paraît assez visible que ce nétait pas la seule cause pour Alain Delon.
Et puisquon en est à "Voici" et "Paris Match", savez-vous quelle est la dernière "star" (?) qui est tombée dans le piège ? Cest Jean-Luc Delarue qui a expliqué le 17 janvier 2011 que pour lui, lalcool était son ouverture à la cocaïne (depuis, la star est partie...).
Je voulais terminer sur une citation dAlain Delon qui pouvait renforcer son côté un peu caricatural avec cette phrase dite dans "Femme" davril 1996 : « Jaime quon maime comme je maime ! »
mais jai trouvé une autre citation qui, elle, me paraît pas mal du tout pour définir lamitié et qui rend la profondeur à ce grand homme (dans "Paris Match" du 3 octobre 1996) : « Un ami ? Cest quelquun à qui on peut téléphoner à trois heures du matin en disant quon vient de commettre un crime et qui vous répond seulement : "Où est le corps ?" ».
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A l'aube la nuit n'est pas finie par Barioline
Le soir je n'osais pas m'endormir et le matin je me réveillais la peur au ventre. Je n'avais pas vraiment mal au ventre, c'est une expression que j'avais entendue. Tant que le jour ne pointait pas son nez, n'importe quoi pouvait m'arriver.
C'est toujours en pleine nuit noire que me prenait l'envie de faire pipi. Alors il fallait vite trouver ma lampe de poche et courir sans bruit jusqu'au seau tout rouillé au fond du couloir. Une nuit j'avais éclairé une énorme araignée qui recouvrait tout le fond du seau. Mon hurlement de terreur avait réveillé toute la maisonnée et je m'étais pris une mémorable fessée.
C'est bien souvent en pleine nuit que je me retrouvais enfermée dans les feuillées. Tout l'après-midi les garçons envoyaient des pierres contre la porte sans se lasser. Quand ils s'arrêtaient je me mettais à taper et tambouriner en criant pour être délivrée. Alors ils revenaient et ça recommençait. Quand la nuit tombait, quand il faisait bien noir, quand tout le monde était couché, c'est la peur qui venait, je ne bougeais plus, je ne criais plus, je respirais à peine, je pensais à ma mort.
C'est toujours en pleine nuit noire que mes parents venaient me réveiller pour partir et pour fuir. Ils me roulaient dans une couverture et papa me portait jusqu'à la route. Là, tant que le jour n'était pas levé nous marchions séparés, maman et moi devant, et papa loin derrière, de l'autre côté de la route. Au petit jour du matin, nous marchions sur des chemins, et ma peur était oubliée.
C'est au beau milieu d'une nuit, que je me suis retrouvée avec tous les gens du hameau et des environs, dehors, serrés les uns coutre les autres, sans un mot, total silence, debout sans bouger, à attendre n'importe quoi, un homme au centre, debout lui aussi mais un peu penché, détonation, l'homme s'est écroulé, la main de maman sur ma bouche
je n'ai pas crié.
Un bon demi-siècle plus tard, à l'orée d'une exposition de Soulages, tremblante de la tête aux pieds, sans me laisser abattre, sans m'effondrer sur le carreau, sans un sanglot, j'ai retrouvé, reconnu, accueilli en moi cette peur du noir de mon enfance.
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L'amour à l'envers par Lechainonmanquant
L'amour vous nourrit de son incertitude née d'un imaginaire animal masqué par l'adolescence pubertaire. Du regard échangé là ou tout a commencé tu déroules ton histoire jusqu'à la fin tragique, inéluctable, martelée par la dégradation graduelle issue de l'habitude.
Le film de la dernière séance s'est rembobiné, j'ai pris les devants en allant me mettre sous la protection d'une inconnue, trouver la maîtresse idéale qui prendrait en charge mes peurs et mes fantasmes. Devenir le prostitué de l'autre ou plutôt se prostituer l'un l'autre. Sublimer la mère, la putain et l'éducatrice, reprendre les traces d'oedipe abandonnées à la communale.
D'une brève rencontre planifiée pour faire naître une étreinte mise en scène dans un hôtel de passage, à n'en pas douter l'histoire plus courte qu'une pièce de théâtre se terminera sur un bref regard, elle partira un peu gênée, confuse, sans se retourner elle accéléra le pas au fur et à mesure qu'elle s'éloignera et ira se réfugier dans un café ou s'asseoir sur un banc dans une station de métro, pour y savourer pleinement ses interdits: le franchissement de sa ligne de conduite de mère de famille enfouie dans ses résignations qui a su transgresser ses tabous et se projeter dans une nouvelle vie.
Longtemps après, bien longtemps, je me rends compte que cette histoire est un double échec alors même que je pensais avoir vécu la belle aventure qui me laisserait de doux souvenirs et m'emmènerait plus loin dans mon univers fantasmagorique. Il n'y eut point de liaison pornographique, comme les professionnelles qui n'embrassent par leurs clients notre contrat aurait du exclure ce premier regard qui remisa notre liaison à un coup de foudre de deux êtres qui s'étaient trop longtemps attendus.
Cet amour charnel fit naître de l'emmêlement des corps exaltés, les sentiments d'une belle histoire en devenir. Assouvis, nous sortîmes ensemble de la chambre en nous promettant de nous revoir. De rencontre en rencontre nous construisîmes une belle histoire d'amour que nous fîmes avorter de peur de devenir un couple heureux dans la vraie vie.
Lcm
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Biffeurs - Effaceurs & Blanco par JANUS72
Hier après-midi, je me balade sur PCC, vite fait durant la pose café (Thé vert pour moi).
J'y remarque un nouveau visage, assez simple puisque le cliché ne nous montre qu'un homme pris 2/3 arrière, ce qui aurait bien évidemment été de suite refusée, il y a un an encore ;-)
Ben voui, PCC ce n'est plus ce que c'était... Que fait la police du trombinoscope !
Bref, le rédacteur au surnom british, avait posé un Com sous la sympathique photo de l'adorable Michelle Pfeiffer...
Le Janus tenant en son bec un biscuit (avec son Thé, logique...) et par la photo alléché, lui tint vite à peu près ce langage :
" Hé ! Bonjour, Mr le British,
Que cette Actrice est jolie, que vos 3 Poèmes me semblent Honorables.... (voui, je n'y connais pas grand chose en prose & alexandrins et surtout, j'avais déjà ma tasse de thé)
Alors, sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous serez p'tètre le Nouveau Félix des hôtes de ces bois ? "
A mes mots Mr le British ne se sent pas de joie !
Et pour montrer sa belle âme, ouvre un large sac, en retire une jolie gomme et efface illico tout Mouaaa
:-(
[ Couillon de Moi voui, je me reprends en me disant que mon gentil mot aura été mangé par Sony-Ericsson ou la 3 G . . . ]
Mais NON...
Après avoir remis mon mot sympa et souhaité la Bienvenue au Grand-Briton de l'Est, rebelote !
Biffer toujours et encore.
" Mon bon Janus, apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui pond son Com !
Cette leçon vaut bien un Munster offert avec ses remugles élégants et suaves. "
Le Janus, honteux et confus, Alsaça mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus !
La Morale de cette Fable:
Ne perdez surtout pas votre temps avec des gens obtus, des malotrus, voire de grossier(e)s persone_sz - Arghhh !!!°°°°° (mince faute de p'tite frappe sur ma bécane).
Est-il normal que certain(e)s se permettent de rayer selon leur humeur une Réac, un Mot (bon ou mauvais), un Lien qui ne leur revient pas ?
Que l'on vous envoie, pour 2 fois rien, faire un voyage express aux Iles Cyclades, même si vous adorez la Grande Bleue et la Moussaka...
Que l'on se fasse traiter ici, de tous les Noms d'Oiseaux ou d'Equidés, de vulgaris Prolo qui s'l'a pète et que en plus... ça sent !
Pov PCC ;-)
Rencontres Culturelles - Echanges - Débats & Dialogues . . .
On y croit ! ! !
http://youtu.be/gznDOMKeWkA
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Entre babynépalophiles et aspirants babynépalocides par Jules Félix
Baby et Népal sont deux éléphantes née en 1970. Elles parlent allemand (leur langue de dressage), ont commencé leur existence en Angleterre (il a fallu quelles sadaptent), ont pris ensuite le bateau en 1992 pour traverser la Manche et passer sept ans sur la piste du cirque Pinder à faire des numéros de spectacle avec deux autres collègues, Saba et Delhi. En 1999, Népal a attaqué Delhi sans blesser personne. Baby et Népal ont alors été exilées au Parc de la Tête dOr à Lyon, à côté dune camarade, Java, qui na jamais voulu les fréquenter (un fossé les séparait). Java est morte en août 2012 à soixante-sept ans et lautopsie a montré quelle était porteuse du germe de la tuberculose, maladie en recrudescence en France (notamment par larrivée de nombreux migrants dEurope de lEst).
Et cest cela qui a fait démarrer le calvaire chez les deux éléphantes restantes : les articles L223-8 et R223-4 du code rural oblige quen cas danimal contaminé, tout le troupeau, considéré juridiquement infecté, soit abattu. Ce sont ces articles qui ont été appliqués pour la vache folle, de la fièvre aphteuse, de la tremblante du mouton et de la grippe aviaire. Heureusement, ils ne sappliquent pas à lhumain (hihi) mais le législateur navait pas dû non plus imaginer quil pourrait sappliquer un jour à des éléphantes.
Que sont devenues nos éléphantes lyonnaises, Baby et Népal ?
Pour linstant, elles sont toujours vivantes, ouf ! Mais jusque quand ? Depuis lété 2010, il y a des soupçons comme quoi elles souffriraient de la tuberculose. Mais en fait, ce nest pas vraiment sûr. La tuberculose est une maladie qui résiste de plus en plus. Elle peut aussi se contaminer dune espèce à une autre (dun éléphant à un humain par exemple). Mais il y a une forme développée (dangereuse) et une forme pas développée, qui nest pas dangereuse (juste porteur du germe).
Bref, pour linstant, ce nest toujours pas trop clair.
Dans le premier épisode, javais parlé de la tuberculose que les deux éléphantes auraient attrapée. Dans le deuxième épisode, je me scandalisais contre leur possible euthanasie et dans le troisième épisode, je mettais quelques bémols en cherchant quelques informations supplémentaires.
Le devenir des deux éléphantes nest pas encore bien clair. Et visiblement, dans cette partie à deux (ceux qui veulent les défendre et ceux qui veulent les tuer), il y a pas mal de mauvaise foi de part et dautre.
Chez les protecteurs des éléphants, au moins, il y a une certaine cohérence dans la défense des animaux mais il y a aussi une certaine volonté de récupération (Fondation Brigitte Bardot) ou une certaine négligence (le cirque propriétaire des éléphantes a laissé traîner les choses pendant un an et demi). Lalliance tactique Brigitte Bardot avec Pinder a fait sourire le directeur du cirque qui avait déjà dû souvent se frotter judiciairement avec lancienne actrice qui lui reprochait un mauvais traitement sur ses animaux.
Chez les partisans de leuthanasie, à savoir les "autorités" (à définir, car il y a lÉtat représenté par le préfet et il y a la ville de Lyon), il y a certes un souci louable de santé publique (éviter la contamination des autres animaux et aussi des humains) mais aussi un soupçon dintérêt à faire disparaître ces éléphantes (besoin de place à la Tête dOr pour dautres attractions, besoin électoral de se montrer en défenseur du principe de précaution).
La ville serait partisane de la solution radicale rapidement (couic), et le préfet a suivi ce chemin en décembre. Le ministre de lagriculture semble un peu plus empathique et aurait justement suspendu larrêté préfectoral.
Le maire de Lyon a été particulièrement clair sur France 3 le 12 janvier 2013, en parlant de labattage des éléphantes : « Je suis obligé de le faire, jy suis tenu » ajoutant quil serait le responsable si « des petits Lyonnais » tombaient malades (et tant pis pour les vieux qui seraient contaminés). Trémolos.
Au cours de la troisième de janvier, un ancien chef du gouvernement, Michel Rocard, aurait téléphoné au préfet, un de ses copains, mais naurait pas obtenu beaucoup de considération sur sa cause. Si Rocard, affecté aux pingouins sous le quinquennat précédent, a fait cette démarche, cest aussi parce que son épouse est membre du conseil dadministration de la Fondation Brigitte Bardot.
Pressé par deux missives par le propriétaire des éléphantes, le Président lui-même a répondu le 8 janvier 2013 quil nétait pas question pour lui dintervenir dans leuthanasie déléphants (Pouêt a fait judicieusement remarquer que ce nest pas à un éléphant daller régler des problèmes déléphantes).
Le 14 janvier 2013, le Président a quand même donné à son ministre de lagriculture (et ami) la mission « dapprofondir les éléments de diagnostic de létat sanitaire des animaux et sur la réalité des traitements disponibles en cas datteinte par la tuberculose ».
Le 16 janvier 2013, le propriétaire a annoncé que larrêté préfectoral du 11 décembre 2012 qui avait donné un délai de trente jours pour euthanasier les éléphantes a été modifié pour prolonger léchéance de quarante jours supplémentaires, soit soixante-dix au total.
Comme je lavais expliqué précédemment, il nest pas facile de faire des tests sur des éléphants. Ils ne sont pas commodes à analyser, la moindre prise de sang nécessite un commando pour maintenir lanimal immobile, et je ne parle pas des prélèvements dans les poumons (ou danalyser après toux ou éternuement).
Il nest pas possible de faire sur des éléphants une radio des poumons, ni une fibroscopie pulmonaire, les émetteurs de rayons X ne sont pas assez puissants et les sondes ne sont pas assez longues. Seuls la sérologie (prise de sang à loreille) et un lavage des trompes sont possibles, ce dernier test permettant de savoir si léléphant est contagieux ou pas.
Pourtant, pour avoir une idée éclairée du sujet, il est absolument nécessaire dêtre fixé sur létat réel de ces éléphantes : ont-elles, oui ou non, la tuberculose, et le cas échéant, leur maladie est-elle, oui ou non, contagieuse ?
Cest pour cela quune vétérinaire sest pointée à la Tête dOr le mardi 5 février pour effectuer des prélèvements, mais elle a été repoussée à la frontière. Les pro-Baby-et-Népal, je vais dire les babynépalophiles, ont alors violemment protesté en disant que les autorités étaient de mauvaise foi. Cette vétérinaire était déjà venue en vain fin décembre. Elle est lunique vétérinaire spécialisée en animaux sauvages et soccupe des trois quarts des éléphants français.
Celle-ci a néanmoins précisé que pour être concluantes, les analyses devaient se faire à jeun, or, les éléphantes ne létaient pas. Bien que mandatée dûment par le propriétaire, la vétérinaire naurait pas prévenu officiellement le zoo de sa venue (mais les journalistes étaient présents au rendez-vous) et les éléphantes avaient mangé la veille.
Toutefois, la vétérinaire a protesté car elle a adressé depuis le 14 décembre 2012 trois demandes de test au préfet. Le préfet a répondu quil navait rien reçu et quil fallait sadresser directement au ministre de lagriculture et attendre le protocole danalyse exact quil préconiserait pour que tout soit réalisé dans les règles de lart.
Le ministre de lagriculture a également envoyé un courrier au cirque qui la reçue le 1er février et cette lettre nétait pas très encourageante.
Jai écrit de "sa venue" et "le propriétaire" mais jaurais dû écrire de "leur venue" et "la propriétaire". En effet, la propriétaire du cirque Pinder avait accompagné sa vétérinaire dans cette démarche. Enfin, pour être exact, cest la fille du directeur du cirque.
Jaurais pu croire que la méthode féminine serait plus douce et diplomate mais cest apparemment le contraire puisque la propriétaire a accusé la ville de vouloir à terme empoisonner les éléphantes (et traite quasiment les autorités dassassins).
Pire, elle a même menacé de commettre des actions illégales, ce qui ne va pas plaider en sa faveur auprès dedites autorités : « Si les tests sont négatifs, on prend un camion et on les emmène. Quon nous laisse faire les examens et sils sont malades, quon nous laisse les soigner. On va venir dans la nuit sil faut. On va les sauver, même sil faut y aller par la force » (on notera aussi lemploi abusif du "on" pris parfois, mais pas toujours, pour un "nous").
Pour linstant, le cirque va aller au ministère pour une rencontre prévue lundi 11 février.
Bon, jespère donc que ce nest que partie remise.
À côté du volet médical, il y a le volet juridique. Le propriétaire du cirque avait assigné le préfet devant le tribunal administratif de Lyon en décembre pour annuler son arrêté. Mais le tribunal avait donné raison au préfet. Le propriétaire a alors remis le couvert début janvier avec un recours auprès du Conseil dÉtat, qui est linstance administrative suprême. Sur un conseil de Rocard.
Le Conseil dÉtat doit rendre son verdict le 20 février 2013, doù la prolongation du délai à soixante-dix jours. Cest donc pour bientôt. Sil nannule pas la décision du tribunal et donc, sil nannule pas larrêté, les éléphantes devront être euthanasiées rapidement (ce quordonne larrêté). Et cest fort probable que le Conseil dÉtat conforte larrêté car il ne jugera pas sur le fond mais sur la forme, et à moins dun vice de forme, larrêté ne paraît pas illégal.
Comme on le voit, il y a un véritable surréalisme sur lincapacité de faire losmose entre les deux volets. Comment le Conseil dÉtat pourrait-il statuer valablement sans connaître létat de santé réel des deux éléphantes ? Remarque, cest peut-être ce quil ordonnera in fine, à savoir de refaire des analyses concluantes et en cas de maladie, de les euthanasier.
Mais le Conseil dÉtat pourrait tout aussi bien rester sur le jugement précédent en se contentant des premières analyses de 2010 (qui sont aujourdhui contestées par certains vétérinaires). Les babynépalophiles en rajoutent aussi pour dire que les deux éléphantes paraissent en forme, ne sont pas maigres et nont pas lair du tout malade (au bout de deux ans de supposée tuberculose non soignée).
Il reste encore un dernier recours juridique pour les deux avocats du cirque Pinder : une question prioritaire de constitutionnalité « pour que soit déclarée contraire à la Constitution la procédure prévue par le code rural ».
Si les soupçons se révèlent inexacts, il sera à parier que ces éléphantes iront ailleurs de toute façon. Mais en cas de maladie, les éléphantophiles auront du mal à convaincre les autorités de les laisser les soigner (Brigitte Bardot serait prête à tout financer mais le propriétaire semblerait vouloir garder encore la maîtrise de ses éléphantes, chacun envisageant un destin différent pour Baby et Népal).
Stéphanie de Monaco, Caroline de Monaco, Brigitte Bardot, Alain Delon, Michel Rocard, Bernard Debré et plein dautres célébrités ont déjà apporté leur soutien à la cause de ces éléphantes, comme plus de cent mille signataires de la pétition.
Depuis le Nouvel An, lhistoire des deux éléphantes a été beaucoup médiatisée si bien quil y a régulièrement des rassemblements en leur faveur au Parc de la Tête dOr. La prochaine aura lieu le dimanche 10 février 2013 à quatorze heures à la Porte des Enfants du Rhône. Ce sera peut-être la dernière avant terminus. Une bonne occasion de visiter Lyon et sa gastronomie (on ny mange encore pas descalope déléphant)
La véto (à gauche) et la fille du dirlot (à droite) :
http://goo.gl/McmLA
Les deux éléphantes (Baby à gauche et Népal à droite, ou le contraire) :
http://minilien.fr/a0m8fp
http://minilien.fr/a0m8fc
http://minilien.fr/a0m8fr
Linfâme maire (qui pourrait sintégrer dans les dessins de Babar) :
http://minilien.fr/a0m8fn
Épisodes précédents :
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-96003.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-105555.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-105768.html
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à rebrousse-poil par JANUS72
J'effectue ici un copié-collé...
Celui d'un Com datant maintenant de 3 ans mais malheureusement toujours d'actualité :-(
(j'y rajoute juste 3-5 mots)
Certain(e)s se sentiront p'tètre visés, à juste raison, bien évidemment ;-)
Je n'ai jamais eu la langue de bois et ce n'est plus maintenant que je mettrai de l'eau dans mon vin, qui d'ailleurs ne le mérite nullement, grand Dieu !
Alors bis repetita :
Cest bizarre comment certaines personnes ne supportent pas que lon puisse les contredire.
Que l'on trouve un peu répétitif, voire parfois balourd leur discours.
Avoir un avis divergent du leur, ne pas approuver toujours leur message (ici on parlera plutôt de Com ou Réac), et surtout d'y ajouter une pointe dhumour, peut-être même un certain sarcasme ;-)
Tout en veillant bien évidemment à rester toujours "correct et bien poliche" . . .
Je ne sais pas pour vous, mais il marrive épisodiquement de recevoir des messages qui sintitulent: "Je ne vous permets pas de..." ou encore "Veillez cesser de..." auquel je ne peux dailleurs malheureusement plus répondre, faute dabonnement.
Quel dommage ! Alors que je subodore un mot gentil, amical, fleuri et tout plein de compassion concernant mes fertiles idées.
Quelle frustration que de ne pas prendre en pleine poire la salutaire soufflée, la volée de bois vert, les épines sans les roses et toutes les diatribes endiablées du (de la) PCCiste offensé(e) mais virtuel(le).
Je vais donc de ce pas vous donner mon opinion sur la chose, puisque vous ne me la demandez pas.
Je peux aussi me tromper, ça marrive assez souvent oui, mais lorsqu'on tape un Com sur un site, ce sont les internautes qui réagissent, ou pas.
Soit en vous caressant dans le sens du poil ;-) Ah ! Comme cest Doux pour lEgo
Soit en décidant de se positionner différemment, parfois même de se poser carrément en faux sur ce que vous avez tenté dexposer tant bien que mal sur le Site, et pourquoi pas, de se moquer aussi de votre poire ?
C'est la règle du Jeu et que je sache, il en va souvent ainsi dans la vie courante, la bien réelle, de Mr & Mme Toulemonde.
Vous en faites l'expérience chaque jour qui passe, non ?
Maintenant en ayant bien intégré que logiquement, personne ne se promène sur ce site avec seulement de sales idées belliqueuses en tête
Oh les vilains méchants pas beaux !
Il nous faudra bien admettre une bonne fois pour toute que, pensées, avis et points de vue ne sortent pas forcément toujours du même chapeau !
C'est à ces petites choses que lon reconnaît encore un brin de Démocratie
Et morbleu ! Que la Terre serait tristounette si nous étions tous d'accord sur TOUT et surtout sur n'importe quoi.
Ciao et sans rancune aucune, sur ou sous un prochain Com . . .
PS : Je viens de lire quelquune qui na pourtant pas trop de "pointscommuns.com" avec mes Zigs: "
Et j'ai toujours détesté Rohmer encensé par bon nombre de mes amis, mes respects tout de même...Contes d'été, d'hiver...Enfin je ne sais plus...Mais combien de soirées fastidieuses passées à le visionner par goût du consensus amical...Ce n'est pas parce qu'on s'aime qu'on doit partager les mêmes goûts...Tentais-je de m'expliquer...Ultime tentative hasardeuse de diplomatie. Purée j'ai pas fini d'en entendre parler ! ", assez significatif non ?
Merci hannah51. (malheureusement partie depuis sous d'autres cieux)
Lire aussi le Com d'arobas38 (lui aussi presque disparu mais toujours dans l'effectif de PCC) "Blaise PASCAL", magnifique de clairvoyance et d'ouverture d'ESPRIT.
http://www.pointscommuns.com/blaise-pascal-commentaire-lecture-84838.html.
Kdo :http://www.deezer.com/track/16931861
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Le Mystère de la sphère bleue par Brian K
Est-ce que oui ou non Madame Couderc lui avait demandé de relever le courier durant son absence ? A dire vrai, il ne savait plus tant elle lui avait expliqué de choses en même temps.
Tout ce quil pouvait affirmer, cétait que le dernier soir de juin, alors quil débarraissait ses étagères de livres et de disques devenus encombrants, elle était venue sonner chez lui, en catastrophe, parce quelle venait de recevoir de mauvaises nouvelles de sa sur, dans lAveyron. Cétaient les voisins qui lavaient prévenue par téléphone, mais sans pouvoir lui donner beaucoup de précisions car les médecins ne savaient pas encore. Peut-être une embolie, mais peut-être aussi autre chose. En tout cas, ils lavaient trouvée dans son jardin où elle gisait inanimée entre deux rangs de haricots une chance, dans un certain sens, car si le malaise sétait produit dans sa cuisine ou la salle à manger on pouvait logiquement supposer quils ne se seraient aperçu de rien avant plusieurs jours.
Dix heures de trajet, un premier changement à Bordeaux puis un second à Toulouse, son train partait le lendemain à la première heure. Rien de cela ne lui laissait évidemment le temps de sorganiser. Puisquils étaient en bons termes, et comme il sentait quelle nosait pas lui demander, Kranzler sétait proposé pour soccuper de ses perruches ondulées elle en possédait près dune douzaine quon entendait à toute heure de la journée dans les deux étages des parties communes de limmeuble. Elle les lui avait déjà montrées plusieurs fois, avec fierté, les appelant ses filles, les femelles comme les mâles, et il avait dabord trouvé que cétaient des oiseaux singuliers dont les yeux ne voulaient rien dire. Les ufs ressemblaient en tout point à des confiseries de Pâques et les petits à peine éclos le faisaient penser à détranges tortues naines, dotées de membres disproportionnés et dépourvues de carapace.
Elle navait pas voulu le mettre à contribution plus de quelques jours. Depuis la deuxième semaine de juillet, cétait une de ses connaissances qui venait nourrir les oiseaux et vérifier leau une dame qui avait le temps et possédait déjà un double des clés. En fin de compte, on avait pu écarter lhypothèse de lembolie. Cétait une sévère insolation qui avait fait perdre connaissance à sa sur. Rien de grave, donc, mais la chute ayant provoqué une fracture de plusieurs côtes elle prévoyait de rester sans doute au minimum encore un mois à son chevet.
Il était donc seul dans limmeuble depuis près de deux semaines, tout comme il lavait dailleurs été durant plus de la moitié des cinq ans depuis lesquels il habitait sur place. Une première fois, lappartement au dessus du sien était resté inoccupé plus de six mois suite au décès de son propriétaire, un petit homme sec et triste dont il avait à peine eu le temps de faire connaissance puisquun matin, alors quil venait demménager, il sétait trouvé nez à nez avec le cercueil qui passait devant sa porte. Il sétait trouvé bête en ouvrant, parce quen entendant les bruits de pas lourds dans lescalier il avait cru quon venait lui livrer son canapé neuf.
Il était donc seul dans limmeuble depuis près de deux semaines, tout comme il lavait dailleurs été durant plus de la moitié des cinq ans depuis lesquels il habitait sur place. Une première fois, lappartement au dessus du sien était resté inoccupé plus de six mois suite au décès de son propriétaire, un petit homme sec et triste dont il avait à peine eu le temps de faire connaissance puisquun matin, alors quil venait demménager, il sétait trouvé nez à nez avec le cercueil qui passait devant sa porte. Il sétait trouvé bête en ouvrant, parce quen entendant les bruits de pas lourds dans lescalier il avait cru quon venait lui livrer son canapé neuf.
Puis, en mai de lannée suivante, il avait remarqué une nouvelle étiquette de nom sur la boîte à lettres à côté de la sienne, et le même jour en milieu daprès-midi il assistait au spectacle dun piano demi-queue hissé dans lappartement par une grue de déménageur.
Il était difficile de dire au bout de combien de temps sa nouvelle voisine avait commencé à lui faire une curieuse impression. Les premières semaines, il lui avait paru superflu de se focaliser sur des détails quil était plus simple dignorer. La carte de visite qui était venue compléter le nom sur la boîte à lettres indiquait entre autre Professeur de musique, Médaille du Conservatoire de Rouens 1967 et, malgré lui, il sinterrogeait parfois sur lutilité et linterêt de tant de précisions puisque, à sa connaissance, elle ne donnait pas de cours particuliers comme le font certaines enseignantes à la retraite. Bizarrement, il se faisait aussi la remarque quil nentendait jamais jouer au dessus de sa tête ni le piano, ni aucun autre instrument, et cela aucun jour de la semaine, aucun mois de lannée, à quoi on pouvait ajouter que cétait une femme qui ne chantait pas non plus. Outre cette abstinence, il fallait bien reconnaître aussi quun certain nombre dautres choses avaient de quoi surprendre un homme qui ne cherchait pas spécialement à sétonner. Aux premiers beaux jours, par exemple, il ne pouvait pas ne pas observer que dès quil sortait faire quelques pas dans le jardin elle avait pour habitude de refermer aussitôt sa fenêtre dun claquement sec et presque violent, et le claquement était toujours suivi du grincement des crochets glissant sur la tringle à rideaux. Est-ce quil sentait des yeux posés sur lui lorsquil lisait pieds nus sur le gazon ? Impossible à affirmer, mais cependant il en aurait mis sa main au feu.
Le pire était quil ne se formalisait pas de son comportement car il avait une certaine capacité dindifférence. Peu importe après tout sil ne connaissait pas le son de sa voix. Dès les premiers temps, elle avait en effet pris le parti résolu de ne pas prononcer un mot, et cela voulait dire quelle ne répondait pas lorsquil la saluait. Aucune importance non plus si elle le fuyait du regard à chaque fois quil leur arrivait de se croiser dans la cage descalier. Il se persuadait que tout cela navait ni poids ni conséquence, même lorsquelle détournait la tête dun coup sec ou bien faisait un brusque écart dans la rue pour léviter, et lorsque ce nétait pas cela, cétait son sac à main ou un journal plié en quatre quelle plaçait furtivement sur le côté de son visage, pour faire écran entre elle et lui. Elle avait dailleurs une façon particulière de faire, comme sil sagissait dun geste naturel.
Les gens bizarres avaient le droit dexister, et tant quils nétaient pas dangereux rien ne leur interdisait dhabiter dans le même immeuble que lui. Il pensait que cétait peut-être une vieille fille, une femme dun autre âge, et quelle avait été choquée une nuit par des bruits de sexe qui venaient de chez lui. Cela pouvait être une explication, et en même temps cela ne pouvait être quune explication boiteuse car rien dans son apparence ne trahissait une quelconque rigidité de lâme. Au contraire, il fallait être aveugle pour ne pas remarquer que passé la soixantaine elle persistait à se vêtir dans dans un style qui avait dû être celui de ladolescente et de la jeune femme quelle avait sans doute été : de longues robes mauves dinspiration exotique, des écharpes de soie qui malgré plusieurs tours autour du cou traînaient par terre.
Le son de sa voix, en fin de compte, il avait eu loccasion de lentendre vers les quatre heures du matin un dimanche de janvier. Elle avait sonné au moins cinq ou six fois avant quil ouvre la porte, et avant ce jour il navait peut-être encore jamais vu la couleur de ses yeux. Le plus naturellement du monde, elle voulait linformer quelle venait dobserver une sphère lumineuse bleue, dun éclat éblouissant et qui se trouvait en apesanteur quelques mètres au dessus du jardin. Par la même occasion, elle désirait également savoir sil connaissait une astuce ou un remède efficace pour chasser les vers géants qui depuis des jours rampaient sur le carrelage de sa cuisine deux mètres de long avait-elle précisé, avant dajouter que la sphère était silencieuse. Des parents ou des gens de son entourage devaient avoir connaissance de son état car on lavait admise dans une clinique pour les nerfs quelques temps après cette visite. Au bout denviron deux ans, le piano était ressorti par la fenêtre sans avoir produit une seule note.
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Wadjda par Misty44
Rhaaa la la, ce quil faut de ruse et de détermination pour vous parler de ce merveilleux film que jai vu hier !!
Je veux parler de « Wadjda », qui nexiste pas encore dans la base de références de PCC, alors, jai opté, à défaut, pour « La leçon de bicyclette »
.( Non non, rien à voir avec notre Abi national, mais je digresse, je digresse
).
Car, au départ, la bicyclette est le sujet-prétexte du film.
Wadjda, la pré-ado rebelle, sest mis dans la tête dacheter un vélo, interdit aux filles, tout comme lest la conduite dune voiture aux femmes, et cest avec détermination et ruse quelle mettra tout en uvre pour atteindre son but.
Espiègle et grave, elle est touchante de bout en bout.
Wadjda , cest le premier long-métrage réalisé en Arabie saoudite et qui plus est par une femme, Haifaa al-Mansour.
Il nous montre les maux de la société saoudienne, filtrés au travers des yeux dune gamine de 12 ans. Le mariage forcé, la polygamie, le manque de liberté des femmes, avec son lot dabsurdités des interdits, le poids de la religion et des traditions, tout y passe.
Mais la grande force du film est de ne jamais tirer à boulets rouges sur les problèmes, ils sont soulevés un à un, par petites touches au cur d'un récit limpide, à l'apparente simplicité.
Wadjda, c'est l'Arabie saoudite vécue de l'intérieur au quotidien, vue au microscope.
Pour moi cest un film qui réunit toutes les qualités dun très grand film : subtil et délicat, émouvant et drôle, engagé avec une apparente légèreté, ancré dans le quotidien et la société de ce pays.
Un film à voir de toute urgence !
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pour moi par Une vendredi
sous la mansarde des songes
jai glissé dautres coquelicots
aux coudes des chemins de roche,
aux marbres des heures solennelles
saccrochent pléthore éphémères
en prisons de micas
maculées divresses tandis qu
aux marches anguleuses dun escalier
vibrent des velours sereins.
comment font certains, tu dis,
ils font comme dautres je réponds,
les sortilèges du soir abordent tes rives
cochise hey ! sentiment guerrier,
plumes de parure et danse macabre
danse ! danse ! fais loiseau
qui na rien dautre que son langage
à donner dans la foule des fous !
Epiques théâtres de rues ou de brocart
brancardées aux aisselles de morne lune,
et si, dans ces greniers de tempêtes
volent les images de vies en fuite
et des mots de bois jetés
en pâtures pour taire le vrai
dautres sentiers te sont dédiés
sur une terra incognita
peuplées de contrehéros
hors ces jeux de misères
hors ces décors cinema.
Foin de redingote élimée
contourner les pirates et
défier les freux corsaires
là sera toute ta déraison
dans la coulisse de ta nuit ( !).
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Rares si rares par Aupiedemonarbre
Comment s'appelle un collectionneur de fleurs pas de réponse à votre question je ne m'y attendais pas car je ne suis pas seul et loin de là à éprouver cette quasi passion pour les fleurs et particulièrement pour certaines qui me mettent en danger de littérale fascination eh oui je n'y peux rien c'est ainsi même si cela parfois contrarie cette presque addiction n'a pas toujours été et longtemps je les ai aimées sans discernement puis de rencontres en rencontres mon goût de mauvais goût diront d'aucuns autant que d'aucunes mon goût donc disais-je s'est précisé affirmé et affiné jusqu'à par instants d'hypersensibilité devenir immodéré mais qu'ont donc de si particulier ces fleurs qui m'ensorcellent leur générosité oui générosité est le premier mot qui me vient spontanément à l'esprit générosité de configuration générosité architecturale de ces fleurs à larges et longs pétales de préférence charnus et épais et s'organisant en un agencement souple et tourmenté pétales que les doigts peuvent sans dommages saisir délicatement pour les étirer et déployer et froisser tout à loisir ce qui a pour réjouissante conséquence de provoquer une émouvante et abondante secrétion de sucs à l'onctuosité enivrante mais ce serait amputer coupablement cette description si je ne mentionnais pas de surcroît l'existence pour moi subjuguante d'un majestueux et fier et fort conséquent pistil... hélas hélas ces fleurs singulières sont rares si rares!
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Le vieux misanthrope qui puait la pisse (3/4) par Abicyclette
A présent du bruit au-dessous, ça bouge chez les voisins, des meubles que lon tire, des voix, on dirait quils sont nombreux, loreille au plancher jentends que ça grouille.
La vermine.
Les chers copropriétaires du bas accueillis par les chers copropriétaires du haut.
Dur à supporter cette impression dêtre faits comme des rats nest-ce-pas ? Peut-être avez-vous aussi tambouriné à ma porte, au plus fort du fracas nest-ce-pas ? Peut-être même quacculés aux pires extrémités répugnerez-vous à tenter dentrer dans le grand appartement qui sent la charogne nest-ce-pas ?
Porte anti effraction, fenêtres anti effraction, protections maximales, un sas de décontamination entre ma cuisine et le monde, ici on nentre pas, rien ne peut entrer en mon domaine, sinon le calme, la sagesse, la paix intérieure.
Déjà lobscurité, la nuit va passer vite, ne pas en perdre une miette.
Toujours la pluie, des grains dacide, des têtes dépingles de plus en plus fines, et maintenant des grondements sourds, énormes, colossaux.
Là-bas !
Le sol souvre, un sablier qui se vide !
Un autre sablier qui se vide !
Sabliers sur sabliers, de longues ombres dimmeubles vacillent face aux béances soudaines.
Sous la ville un gruyère, le poids, des tonnes et des tonnes cumulées, la chaussée ne supporte pas.
Ça doit leur faire un drôle deffet dans les souterrains !
Encore de linattendu, on va de surprise en surprise, un césar pour la mise en scène bravo lartiste japplaudis des deux mains mais quoi pourquoi me poussez-vous ne me tordez pas les poignets pourquoi tout bascule ne me cognez pas sil vous plaît jai mal mon épaule ma hanche ne me faites pas violence ma tempe pourquoi du sang sur ma tempe on ne bat pas un vieillard aidez-moi sil vous plaît mais que se passe-t-il non personne ce nest rien il ny a personne relevons-nous relève-toi, et surtout calmons-nous calme-toi pourquoi tu taffoles, respire, respire plus lentement, respire de plus en plus lentement voyons, limmeuble a un peu bougé cest tout, ne fais pas attention aux lézardes, prends un calmant prends en un autre, allonge-toi, essaye de sommeiller, tu jouiras de la fin du spectacle un peu plus tard, ne tinquiète pas ; voilà qui est bien, voilà quil fait nuit noire ; laisse-toi bercer par les ronflements du cataclysme, tout est normal ; tu es ton propre centre en conséquence il ne tarrivera rien ; il ne tarrive jamais rien alors dors, dors un peu ; dors encore un peu. Cest bon. Tu dors. Tu es paisible.
Plus aucun bruit.
Tout a cessé ; le monde enfin pur te berce dune lueur morne, dun filtre grisâtre, cest le jour peut-être ? Le chant de nouveaux matins.
Ce sont des glapissements ?
Où donc ? Du dessous.
Frappe-t-on à ma porte ?
Et mes fenêtres ?
On ne distingue plus rien, le vitrage est flou, dépoli.
Debout. Il faut ouvrir, voir lextérieur.
Mon dieu la poussière ! Une aurore de cendres. Qui prend la gorge, la trachée. Les vitres attaquées par lacide. Ça picote, ça pique, fort, brûle, le visage brûle. Jai mal. Il reste de leau dans la cuvette, du jus dans les boîtes. Se frictionner la peau partout. Surtout, surtout, ne plus ouvrir les fenêtres. Ne plus rien ouvrir. Calfeutrer les aérations. Mes vêtements, mes couvertures. Ça glapit dessous. Taisez-vous pendant que je travaille. Des particules de plus en plus fines. Une apocalypse qui a le chic de finir tout en légèreté. Hiroshima au ralenti. Ici je suis bien protégé, tranquille, étanche, joints et blindages, rien ne rentrera.
Frappe-t-on à ma porte ?
Oui ? Une respiration
plutôt un râle... Aigu ? Un enfant.
(...)
↧
rien que pour vous par Elena21
Saint Valentin, allez, oui, parce que ça le vaut bien
Cher ami PCC (dont je tairai le pseudo)
Je vous adresse ces quelques digressions
en effet, plusieurs fois vous avez très généreusement déposé dans ma boîte ce gentil message :
« Elena, vous aimez les mots ».
Très cher, cest sans doute vrai et je ne peux hélas pour le moment vous répondre que par dédicaces et même vibrrations (ce que je fais toujours).
A moins que
un commentaire public pour vous tout seul
. ça, je peux essayer
.
Oui MR
,
(je crois donc que cest un monsieur et jespère quil nest pas une rose déguisée en bleu, ce serait déchirant pour moi qui nai pas cette inclination sexuelle
.)
jaime les mots,
jaime lémotion et jaime pas la censure
Sachez que jaimerais faire le tour du monde mais pas toute seule. Et puis aussi je ne my décide pas de peur de traverser un pays qui sait-on jamais- se serait subitement mis en guerre juste avant mon arrivée, or je naime pas du tout lhémoglobine (ouf, jai eu du mal là ..)
Et je naime pas du tout non plus les maux et encore moins les jumeaux.
Et un jumeau gémeau ?
Vous nimaginez même pas je suis sûre
et bien cest très énervant et jen sais quelque chose...
Pourtant jaime bien avoir deux amoureux mais je préfère de loin quils ne se ressemblent pas.
Les journées nont que vingt-quatre heures finalement (et je compte la nuit).
Remarquez ça peut aussi être long vingt-quatre heures alors un peu de diversité ça trompe lennui.
En ce moment jen ai trois. Cest un peu beaucoup trois amoureux. En même temps, trois cest quand même un nombre sacré. Je passe pas mal de temps à mémoriser les temps forts de leurs biographies pour ne pas commettre dimpairs ensuite.
Ce nest quun exercice de mémoire comme un autre et utile en plus ( de grâce, jentends dici votre petite réflexion futile sur les méfaits de lâge advenu etc
surtout que vous nêtes pas si jeune vous non plus)
Sachez également MR, que je naime pas me commettre (donc ne tirez pas de bons plans )- > bof celui-là, moyen.
Mais revenons à mes amoureux (vous remarquez que jaurais pu dire moutons or non car cela aurait fait un glissement de sens un peu scabreux) :
parmi les trois, donc nombre sacré impair et premier à la fois, deux seulement sont pères et jaime bien celui qui ne lest pas car il se contente du fait que je sois moi-même souvent très mère.
Oui et je préfère lannoncer avant que tout événement plus engagé ne survienne car je ne prends pas les hommes en traitre.
vous dites ? ah, bien sûr : rose trémière
facile mais un peu rustique à mon goût.
Bon, le téléphone sonne, ça fait trois fois ce matin
Je reconnais la sonnerie, cest : « obladi, oblada life goes on
. », et ça cest la sonnerie du bavard. (ils ont chacun leur sonnerie : exercice de mémoire, encore)
Vous permettez que je réponde ?
cest gentil, je reviendrai plus tard, peut-être, je suis vraiment désolée
je vous embrrasse cher ami, nhésitez pas, laissez encore des messages. Je mettrai toujours de la vibration.
(commentaire à peine rédigé et je le laisse déjà)
vous voyez, je nai pas une minute à moi alors si jétais abonnée je vous dis pas
.
Elena,
le 14 février 2013
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NdE : bien sûr ce commentaire est une pure fiction. Celui (ou ceux) qui sy reconnaîtrait (ent) tout de même est (sont) prié (s) de se manifester (si cest possible, je préférerais des toulousains), jai encore deux sonneries libres : « help, I need somebody help ! » et « I want to hold your hand »
Yeah !
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A une jeune fille de Seine St Denis par Minos36
Oh ! Princes des poètes ! Pardonnez ma posture !
Par ces tristes années de mensonges obscures
Nous voilà obligés de donner un sens différent
Comme Borges à Don Quichotte, à votre éternel chant.
Jeune fille, tes guenilles de reine nocturne, ta beauté
Vive, diabolique, insulte pure à la richesse,
Le bleu de tes yeux exalte avec cruauté.
Ton front rebelle et beau défie la noblesse
De ceux qui te condamnent à la nocturne pose,
Toi, qui fais pâlir denvie les riches dames
Dépensières dargent en rêvant à la rose,
Blanches en surface par crèmes, mais noires leurs âmes.
Comme une panthère sortant de sa tanière,
Quand se lève la lune dinnocence affamée,
Tu repousses des rues les catins coutumières,
Passantes, nymphomanes et bourgeoises malmenées.
Ce que je veux toffrir avec ces mille euros ?
Que cet argent volé et dont te ris-tu
Te sert à détruire, tel un poison en cadeau
Offert par ta beauté, ce monde clinquant et têtu.
Mets à nu ton corps, éclairé, blafard, il fera scandale,
Ta violence innocente abats contre toutes les vertus
De ceux qui, bien au chaud, ôtent leurs sandales
Après avoir marché dans la plus vile boue.
Fais-toi belle, désirable, satanique, consommée et prise
Par les doigts crochus des banquiers, financiers, bateleurs,
Quils succombent tour à tour à ton sexe effréné de semer la
méprise,
Pourris aux racines leurs banques, bourses, échangeurs !
Donne-leur une overdose de cocaïne par ta lascivité,
Que crack, héroïne, coulent dans leurs veines
A tes seins tétés. Dans la bouche des femmes en captivité
Par ta langue insuffle lambroisie de ta haine.
Afin quelles se consomment derrières les barreaux,
Et que lazur charmant de leurs obscénités
Illumine les rêves des porcs quand, par les museaux,
Jouissent de sentir dans le purin un parfum de qualité.
( suite dans quelques jours)
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Mon port d'attache par Alma-dies
Heureux hasard de la vie qui fait que je revienne
dans le quartier du port qui m'a vu grandir
Et voilà que ressurgissent de chéres femmes,longtemps côtoyées
Mais sans doute de par le chagrin, que me cause leur définitive absence ,oubliées...
Remisées toutes ces sensations , enkystées?
Odeurs, pourtant si fortes, évaporées?
A l'improviste ,elles sont là!, intactes, dans la cage d'escalier
L'odeur d'il sugo per la pasta
Le pot de basilic de Gina, ma gentille mémé
Soudain ,voilà que me bouscule une petite fille très pressée!
Halée par le soleil et au visage constellé de tâches de rousseur
Elle dévale les marches et court vers la mer
avec son petit panier en osier et ses petites sandales dorées
Mets ton chapeau! Attention au soleil ! crie la nonna
Elle n'écoute pas, elle fonce vers la mer
comme si sa vie en dépendait
Les voisines sont déjà sur la plage
Léna et Jeannette...
Elles nous surveillent ,nous les enfants du port
dans notre joli royaume ,la petite plage de coco beach
La mer émeraude nous prend, nous retient
Nous plongeons sans arrêt depuis les rochers
Nageons en file indienne vers la petite grotte
ou un jour j'ai trouvé ,Nikae! ,une étoile de mer
Basta ! les pitchouns sortez un peu de l'eau !
Vous avez les lèvres toutes violettes
La grande serviette rêche...
Jeannette me sèche les cheveux et refait ma tresse
Le pan bagnat est trop grand pour ma petite bouche
Léna a préparé des beignets aux pommes pour le dessert
Tant de gentillesse , tant d'indicible bonheur, tant de beauté
Etreignent en gratitude mon cur d'adulte redevenu enfant
pour ma ville mère et les maternelles caresses des méres Méditerranéennes
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Cela sonne avec la disparition ou la rupture... par RELIBI
L'errance après la disparition d'un être cher: un frère, une soeur, un ami, une amie, un amour vrai: celui que tu ressens comme l'essentiel, celui à qui tu as voulu tout donner...
Il y a des lettres insensées qui ne ressemblent en rien à ce que tu vivais, il ou elle te dit qu'elle va bien dans son monde, il ou elle ne te dit plus rien puisque il ou elle est parti(e) et tu ne sais pas où...
Tu parcours le monde , croise le chemin des autres sans les reconnaître... Tu te souviens vaguement de ce film et tu en retiens le titre, et sa conclusion, intransigeante, ultime, sans retour... Des chansons lancinantes tu écoutes, car cette obsession de l'autre, tu la transformes en focales absurdes.
Tu as l'impression d'avoir vécu ta vie avec une soeur, un amour, tu l'as dans le sang. Elle n'est pas restée le temps de ton enfance, elle est juste restée 2 mois, juste le temps de devenir une essentielle.
"Je vais bien, ne t'en fais pas" Voilà ce que tu as envie de dire à quelqu'un que tu as aimée et qui te manquera pour longtemps.
Et pourtant tu ne vas pas bien pour le moment, mais tu crois au film de la vie....
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Le vieux misanthrope qui puait la pisse (2/4) par Abicyclette
Rien narrivera ici.
La lucidité avec laquelle jérige la misanthropie, qui est évidemment le degré le plus aigu du savoir-vivre, en principe suprême de gouvernance ma mené finalement à la certitude dêtre aujourdhui le centre indestructible du monde, il ne marrivera jamais rien.
On pourrait presque croire que je suis en train de rêver, là, tout puissant. Et tout sécroule alentours.
La prescience dun Spinoza - nous sentons et expérimentons que nous sommes éternels - se mesure à laune de tels instants de béatitude, si on a la chance quau même moment un marteau-piqueur ne vous défonce le crâne mais pourquoi à présent un tel vacarme chez moi pourquoi concasse-t-on soudain que broie-t-on dans mes pièces désertées ne puis-je avoir la paix on agresse un vieil impotent partez laissez-moi tranquille pourquoi tout vibre à nouveau des avalanches sur mon dos des frelons sur les vitres partez laissez-moi vous dis-je non pas daffolement ce nest rien pas daffolement pourquoi tu taffoles ce nest rien quune averse de gros grêlons calmons-nous calme-toi, respire, respire plus lentement, respire de plus en plus lentement voyons, tu vois bien que cest un orage de mottes de terre qui sabat dorénavant sur le zinc des charpentes, déluge doranges pourries, leur diamètre décroît déjà, naie pas peur, une pluie serrée, le ciel est encore un peu visible mais très sombre, de fines rayures dun bleu intense, le dernier jour décline derrière linconnu dun crépuscule, mais tout va bien, tu es ton propre centre, en conséquence il ne tarrivera rien
Ça passe
Cest passé
Ça passe toujours, je me sens bien à présent, détendu, allons à ma fenêtre, une petite panique, rien, danciens réflexes.
A nouveau la rue, un paysage aux lignes sobres, beau nivellement de champ labouré duquel pourront éclore les nouveaux semis. Allez hop, tout à la trappe. Ici on régénère, on repart à zéro, on va laisser croître de saines efflorescences.
Cest le moment maintenant, pour qui voudrait rallier on ne sait quoi, le calibre diminue, la pluie drue de gros marrons mous doit être supportable pour nimporte quelle nuque. Alors quoi, voyons, sortez braves gens ! Profitez donc du rêve moderne : la ville à la campagne, la campagne à la ville. Il y a déjà des amateurs en face
Ah non, il ny en a plus. Le premier na pataugé que vingt mètres avant de faire des bulles. Avec du sel, faites dégorger un escargot. Un autre candidat plus loin ?
Beaucoup de courage mais rien que dix mètres.
Cest indécent, cest sale, répugnant : de la bouillie de gastéropodes humains. Aucune pudeur : deux trainées baveuses qui sétirent à la vue de tous. La matière céleste est corrosive à lextrême. « Le produit miracle qui fait fondre les chairs. Liposuccion gratis pour tous ! ». Pas dautres amateurs ? Non. Et pas defflorescences, rien ne devra pouvoir jamais plus pousser ici-bas. Est-ce une chance ?
Pas de drame, tous ces miasmes seront bien vite recouverts et les seconds étages presquengloutis.
(...)
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Album photos par Annaconte
1. Là cest moi sur la photo, dans les bras de ma mère. Je viens de naître, jignore où est mon père, ce nest pas lui qui prend la photo, il est parti fêter ma naissance avec ma grande sur et ses amis, il y a bal et feu dartifices au Cercle du quartier. En vérité il voulait un garçon. Ma mère reste seule avec moi, qui suis venue au monde cyanosée et que la sage-femme a du taper pour que je veuille bien respirer.
_ 2. Là, c'est moi, couchée, avec à la tête du lit peint en rose, une hirondelle en fer blanc qui sagrippe à mes cheveux pendant la nuit. Ma mère ma mis de laloès sur les pouces pour mempêcher de les sucer. Je pleure tout mon saoul jusquà ce que lon vienne me nettoyer les doigts, les parents doivent se lever tôt et il leur faut dormir un peu. Tout à l'heure, mon père ne viendra pas m'embrasser sur le front, trop pressé de partir.
3. Cest moi à deux ans, sur la terrasse, mon cheval à bascule avale les morceaux de pain que je dépose dans sa bouche ouverte. Mon air stupéfait rend la famille hilare. Mon père est magicien et je ne le sais pas encore.
4. Là cest moi assise, avec bonnet et écharpe, sur les marches de ma classe maternelle. Il est seize heures quarante. La directrice sagite et je vois bien quelle est agacée: ma mère nest pas venue me chercher. Ce nest pas la première fois.
5. C'est moi, à six ans, « l'âge où tout est joué, dit-on, la personnalité acquise ou constituée ne changera plus. L'enfance, dit-on encore, l'âge du bonheur simple et de l'insouciance, de l'émerveillement garanti ». Ma camarade décole ma frappée, je men plains à maman qui mapprend à me défendre. Cours de lutte : se baisser pour éviter une gifle et donner un coup de poing dans le ventre de son agresseur. Agrée-sur ? Ne men parlez pas. Ma sur pourrait être ma mère, elle a quinze ans de plus que moi, elle me shampouine les cheveux avec une rage peu commune, me rince à l'eau glacée, (ne fais pas ta chochotte). Pour finir elle me lance une chiquenaude derrière les genoux qui me fait plier en deux. Cest un rite. Cest amusant.....(dit- elle).
6. Cest moi en colonie de vacances. Jy reste deux mois. Le jour de la visite des parents, on mapporte un colis rempli de bonbons que je partage avec mes camarades. Il y a aussi une lettre de maman, qui membrasse et sexcuse de ne pas pouvoir être là. Elle viendra avec papa dans la semaine et memmènera au restaurant, avant de me rendre à la colonie pour un autre mois. Jai eu six ans le second jour de juillet et on ne ma pas souhaité mon anniversaire.
7. Là cest la distribution des prix. Cours élémentaire. Cest un premier prix dhonneur.
Je reçois un livre rouge doré à lor fin. Ma mère nest pas là. Je ne le sais pas encore. Je la cherche des yeux.
8. Cest moi à neuf ans, je crois, ou dix, « difficile à dire ». Cest le soir en tout cas, à la salle des fêtes, je danse en tutu blanc sur une chorégraphie simplifiée un extrait de Casse-Noisette. Mon costume est cousu et apprêté précipitamment dans la coulisse. Cest la maman de mon amie qui mhabille, me coiffe et me maquille. Les familles sont toutes au rendez-vous. Jusquau dernier moment, jespère que maman va arriver à temps. Je scrute les travées. Toutes les autres mères sont assises devant, au premier rang. Ca y est, la voilà, elle se faufile au fond, pour ne pas déranger. Elle na pas même ôté son manteau. On éteint les lumières et je ne peux plus la voir.
Je danse pour les mamans de devant. Qui nont dyeux que pour leurs filles.
Je ne serai jamais Margot Fonteyn tournoyant avec Noureev. Je trouverai ailleurs un public .
9. Cest moi à onze ans. Je messaie au théâtre devant le miroir de larmoire de la chambre de maman. Je porte une de ses robes et ses talons aiguilles. Jembrasse mon reflet sur la bouche pour y contempler lempreinte de son rouge à lèvres. Mes poupées applaudissent. Sauf une, que je viens de punir, de frapper et de jeter au fond du placard. Maman la fera réparer plus tard à la clinique des poupées Bella, mais ses yeux de verre resteront inexorablement ouverts sur ma turpitude, on les lui aura fixés définitivement ainsi que sa perruque trop malmenée. Cest la poupée de ma honte. Mon souffre-douleur. Ma revanche.
10. C'est moi, à l'âge de dix ou douze ans, devant la maison « sur le coup de midi en tout cas. Les rayons du soleil tombent verticalement, je suis comme auréolée de lumière et mon chien est couché à mes pieds. » On va passer à table. Cest un souvenir heureux , il y a la famille autour de moi, je suis la reine du monde. Je viens de recevoir un vélo neuf. Rouge.
11. C'est moi à travers la grille du patronage « protégé par de hauts murs qui arrêtaient le temps » et la ronde du monde . Japprends à être une bonne chrétienne. l'histoire de Jésus et de tous ses saints tient lieu de nourriture. Le curé en robe noire veille au grain. Et mapprend à le séparer de livraie. Pour moi la grande question de lexistence de dieu est vite résolue, je comprends très tôt que le prêtre ment quand il soutient que dieu préside à tout, presque à lui-même...Dans le confessionnal, je navoue rien à part le péché de gourmandise et de désobéissance. Je récite trois Ave avec délectation. J'aime la musique des mots.
12. C'est moi, le jour de mon arrivée au lycée. Restée seule dans la chambrée (tandis que la pionne fait descendre les internes en rang doignons et en silence vers létude) je lis Rousseau Le Promeneur Solitaire, ce qui me vaut d'être punie le soir même. Et définitivement cataloguée rebelle.
13. C'est moi, je porte cet ample manteau marron en laine assorti à mes collants, avec lesquels je rasai les murs pendant dix ans. La mode est alors aux bas de couleurs et au blouson en peau, et je dois être la seule à faire preuve de tant délégance. Mes copines ne se moquent pas. Peut-être me plaint-on ?
14. C'est moi, « sur fond de paysage alpestre, en compagnie de mon amie Boule. Un voyage que nous fîmes au sortir de l'adolescence, pour en sortir. Nos silhouettes sont à peine ébauchées, mais le torrent derrière nous témoigne déjà d'une originalité certaine ». Notre tente en grand désordre augure dun parcours des plus cahoteux. Et ma coiffure échevelée dune grande liberté nomade.
15. C'est moi, teinte en rousse dans un parc. Je viens davoir dix-huit ans. Cest lété, les vacances.
Je passe mes journées à écrire des lettres à mes amis. A la rentrée prochaine je ne suis plus interne. Pour moi la vie va commencer.
16. C'est moi, je passe une cigarette à Claudine. Qui la passe à Jean Paul. On est tous potes, et on a passé la nuit à la belle, à regarder le ciel : lHomme vient de marcher sur la lune. On trinque.
Dommage. Jai égaré des albums dans les déménagements. Je ne les retrouve plus. Dun coup on passe à ces dernières années. Le temps passe vite.
17. C'est moi devant l'âtre, et c'est l'hiver, je lis Sénèque. A ma gauche, empilés sur la table de cuisine, des livres lus cent fois que je préfère alors aux importuns. Mes carnets de coloriage et de dessins abstraits. Mon chat. Mon chien. Je suis en passe de devenir misanthrope. Comme dirait Chevillard « pour faire cuire un uf, mes amis, plongez le trois minutes dans leau bouillante » .
18. C'est moi, là, en tête de page, sur le profil de Pcc, avec mon air des meilleurs jours. Je suis plutôt sympathique, normale, presque bienveillante. Ce qui ne m'arrive pas souvent. J'ai les yeux brillants, un sourire denfer. Mais voyez aussi dans ma galerie, et vous serez fixés, mes autoportraits grincheux...
19. « C'est moi, à ma table de travail. Je tourne le dos à ma bibliothèque assez lu , j'écris moi-même, légèrement penchée pour une meilleure pénétration dans l'air, le front lourd » mais les doigts légers sur le clavier. « À portée de main, mon matériel de bureau : un crâne intégral, avec les trente-deux dents du sourire et les trente-deux de la grimace », une photo de Chéri, une tasse de thé, un dictionnaire, mes lunettes.
20. C'est moi en train de dormir. Ou de mourir je ne sais plus. Tout va bien. Pourtant je rêve quon me poignarde au cur, le sang gicle et la douleur est fulgurante. Sur une échelle de 1 à 10, on me demande, je réponds 9. On me met sous morphine.
Cétait une simple piqûre de puce sous le sein.
Clin d'oeil à Amilgo (cf Epitaphe pour un internoyé) et Chevillard dont je me suis largement inspiré
mais sans son génie :(
Et à Cyrulnik pour sa résilience ! :):):)
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