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Channel: Les commentaires de Pointscommuns.com
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Urgent ton chat par Christa23

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Mon fils, je t'en supplie, viens rechercher ton chat. Nous avions convenu d'une garde de 8 jours, cela fait maintenant 12 jours qu'il est chez moi. Oui, il est très joli, mais si jeune, six mois à peine et en pleine forme. Depuis que notre chat est mort après une longue vie de chat 19ans 1/2, j'ai perdu l'habitude et je ne compte pas reprendre l'habitude de vivre avec un chat. Alors ce truc là, qui miaule à mes moindres mouvements, qui a tout le temps faim, qui court dans tout l'appartement, fait de l’accrobranche sur le dossier du fauteuil cannelé du salon, ne se prive pas de faire ses griffes sur le canapé , sur le sommier et vient me rapporter un feuille de papier froissé mise en boule, pour que je lui relance à nouveau..., jusqu'à ce que je frôle la tendinite à l'épaule. Ton chat, en un mot il me soûle . PS Pour les petits enfants, ne te presse surtout pas

LES FEUX DE L’AMOUR par Ashke

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(attention les yeux: un de mes préférés) LES FEUX DE L’AMOUR Avec sa gueule de bois assassine, Ce bûcheron ne payait pas de mine. Elle, tête de bois et légèrement échauffée, Elle irradiait, bien que mal fagotée. Cette coquine lui semblait divine. Le coup de foudre se devine. Ils décident d’un dîner aux chandelles. A brûle-pourpoint elle joue les rebelles. Lançant des regards incendiaires, Avec elle, il croise le fer. D’abord très chaleureuse, Elle joue les allumeuses, Et se montre sulfureuse. Cette torride furieuse Ravive une liaison dangereuse. Ses yeux de braise dénudant la belle, Le Casanova à la mèche rebelle, Avec fièvre lui ôte ses dentelles, Très avide d’une étreinte charnelle. Ils entament une véritable escapade. Multipliant les embrassades, Ne se limitant plus à quelques passades, Ils prolongent leurs effusions. Ces caresses déclenchent leur fusion. . Usant de quelques maléfices, Le gars provoque le feu d’artifice. Réagissant en parfaite symbiose, Atteignant l’extase, le couple explose. . Ruisselant de sueur après tant d’efforts, Ils s’endorment avec les rayons de l’aurore. Blottie dans ses bras, cherchant le réconfort. Elle profite de la chaleur de son corps. . Le voici, le chéri capable de la choyer, Ce bellâtre qui peut lui fonder un foyer. Au matin, il lui déclare sa flamme. Elle devient sa bouillante femme.

TREMPER DANS LES AFFAIRES par Ashke

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TREMPER DANS LES AFFAIRES Quel homme de paille lave son linge sale en famille ? Quel prête-nom passe le savon aux gens de pacotille ? Quel est ce sale commanditaire lessivé par les broutilles ? Quel mandataire transparent blanchit les peccadilles ? Quelle séances les tenancières se sont elles ménagées ? Quelles manières les bonnes se sont elles repassées ? Pour quelles activités les ouvrières se sont elles rangées? Pour quelles carrières les salariées se sont elles effacées ?

le meilleur role de Steve Buscemi par Lindicible

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Bonjour, Si vous aimez cet acteur, suivez le dans boardwalk Empire, une excellente serie, produite par HBO, qui se déroule au temps de la prohibition américaine et ou Steve Buscemi incarne le maire et le chef de la mafia locale d'atlantic city. Casting enorme de la serie ou les plus assidus d'entre vous reconnaitront des acteurs des plus grandes series tv des dernieres années (the wire,etc...) PS : la serie est finie, vous pouvez donc la voir COMPLETE directement en streaming ou l'acheter en dvd. enjoy ;)

Obscène et pourtant par Nicocerise

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Paul Léautaud est à jamais le vieillard à la dent dure et à la toque de lapin entouré de ses chats. Je découvre l'homme à la recherche de l'amour. Avant 40 ans pas grand chose, de 40 ans à 60 ans Anne Cayssac qu'il appelle le fléau ou la panthère qui lui fera voir ce qu'est vraiment le sexe féminin et de 60 ans à sa mort Marie Dormoy. Elle connait l'amour Marie depuis ses 17 ans, elle a notamment eu pour amant l'architecte Perret dans des relations physiques frustrantes : cette nuit ne dormant pas, je faisais le point comme disent les marins : un an d’amour, quatre nuits d’amour, et trois cent soixante-et-une inutiles. Ne crois-tu pas que c’est à pleurer ? Et elle rencontre Paul Léautaud et se donne : La scène se passe chez elle, le 4 février 1933. « Aussitôt arrivé, il m'embrassa. Pour me dérober à cette caresse qui m'était un supplice, je m'en fus dans ma chambre et revins complètement nue sous un peignoir léger. Ses caresses se précisèrent et je pris goût à ces jeux voluptueux dont j'étais privée depuis de si longues années et qui, seuls, me comblaient. Il entreprit, à son tour, de se dévêtir. De ses vêtements entrouverts s'exhala une odeur fade qui me souleva le coeur, et comme il semblait assez fier de sa nudité, je ne trouvai à lui dire que cette phrase stupide : “Tu es priapique…” Afin d'arriver le plus tôt possible à une conclusion qui mettait fin à mon supplice, je m'étendis brusquement sur le tapis en lui disant : “Prends-moi.” Il crut ainsi que j'étais avide de ses baisers, de ses caresses. Elle se donne car elle sait que c'est en se donnant qu'elle permettra à Léautaud de conclure son oeuvre et de ne pas finir seul ou fou. Je pense que la capacité de faire l'amour constitue une grande part de l'être, une part qui a aussi son élément spirituel: le plaisir d'aller à un rendez-vous avec sa maîtresse. Le plaisir des baisers, de la vue, des caresses. Le plaisir du retour dans la rêverie du plaisir qu'on vient de donner et de recevoir, tout cela ajoute aux capacités de l'esprit, les complète, leur donne une excitation. On ne peut perdre cela sans que l'esprit, les facultés de l'intelligence en soient atteints. Certainement, il y a là comme une première déchéance. Si grand talent qu'ait un homme, ce talent perd quelque chose le jour qu'il perd la faculté amoureuse. Je pense cela profondément. Et malgré leurs divergences ils s'aimeront et réaliseront leur destin commun : Je me suis assis à côté de sa baignoire. C'est vrai ce que je lui ai dit des mille nuances de tendresse que me font éprouver certaines de ses façons de me faire plaisir, de se montrer tendre elle-même.

Le journal d'Henri Pierre Roché par Nicocerise

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Attention encore un article sans amour Henri-Pierre Roché comme Paul Léautaud tient un journal de sa vie qui reste secret et il est passionné par Stendhal. Le but de sa vie de romancier serait d'écrire une version de de l'amour. Il rencontre des centaines (millier) de femmes avec de fausses annonces matrimoniales. Le journal de ces rencontres serait du matériel pour l'écriture de cette oeuvre. Il inaugure le procédé double de l'échange des partenaires et du compte rendu épistolaire (amants et amantes, parfois à leur insu, font l'objet d'analyses écrites échangées), manipulation sentimentale qui restera une constante de sa vie (wikipédia). Dans sa relation avec Frantz et Helen Hessel (Jules et Jim) il a immédiatement l'idée d'écrire en roman notre histoire à nous quatre : H. F. B. et moi en quadruple Tagebuch - Franz Hessel, Helen, la soeur de celle-ci Bobann et Pierre (seul Pierre et Helen écriront cette version) Dans le journal Pierre Roché utilise un langage codé, employé dans une tentative de ne rien cacher, de tout dire. sp. ou spend: jouir, orgasme p.f.: petite femme (sexe féminin) k.p.f.: kiss p.f. t.p.f.: touch p.f. p.h.: petit homme (sexe masculin) k.p.h.: kiss p.h. t.p.h: touch p.h. love shleep ou love shl.: contamination de love sleep (anglais) et loveschlaf (hybride d'allemand) = sommeil d'amour Ce sont les noms du code amoureux que l'on retrouve le plus fréquemment. Il est frappant de voir que les pratiques sexuelles se voient doublement codées : recours à l'anglais, en général, puis utilisation, très fréquente mais pas systématique, de l'abréviation de la désignation anglaise. Cette nouvelle désignation s'intègre parfaitement dans la syntaxe de la phrase, aidée en cela par les nombreuses autres abréviations présentes dans le Journal. Ainsi nous lirons : en caressant p.f. au matin, des k.p.h. pas jusqu'au bout et un peu t.p.f. extérieure. k.p.f. à fond, dévoré p.f. - et p.h. dévoré. Nuit love shleep presque nu, sans sp. p.h. en elle, si heureux, jusque elle sp. et vite le « god » en retrait God étant un synonyme très souvent utilisé de « p.h. ». D'autres noms émaillent parfois le Journal comme « Husum » et « Busum » du nom de deux localités du nord de l'Allemagne qu'ils traversent ensemble et qui désignent respectivement le sexe et les seins d'Helen. Analyse du journal par Xavier Rockenstrocly

DES CONS ET DES PIGEONS par Jules Elysard

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Ils sont cons, ces petits juges. Comme le disait François Morel, c’est pas méchant le mot « con », quand il n’est pas précédé de gros, de sale ou de sinistre. Autrefois jadis naguère, l’Internationale Situationniste avait honoré Jean Luc Godard du titre : « le plus con des suisses pro-chinois » ; et en 1978 Libération avait salué d’un « Mort d’un crétin » la disparition d’un stalinien fidèle[1]. Plus récemment encore, c’est un « Casse toi, pauv’ » qui aura fait entrer dans l’histoire de France son dernier président [1] http://www.gerardstreiff.fr/spip.php?article625 Quant aux murs, on en connaissait de célèbres, de la honte, des lamentations. Certains étaient plus littéraires comme celui de Sartre. D’autres plus communs où les chiens et les humains de sexe masculin pouvaient marquer leur territoire. Désormais, tout le monde peut se faire un mur virtuel et y laisser des traces, des images, un statut et sa réputation. Du pouvoir judiciaire La théorie des trois pouvoirs est attribuée généralement à Montesquieu. Depuis, des théoriciens moins avisés en ont imaginé un quatrième et il a fait l’objet de nombreuses fictions, romanesque et cinématographiques. Mais le pouvoir économique semble aller si bien de soi qu’il n’a pas été jugé nécessaire d’en faire une théorie. Le pouvoir judiciaire est donc le troisième pouvoir, censé faire l’équilibre entre le législatif et l’exécutif. La pensée de Montesquieu a sans doute inspiré les divers constituants de la Révolution Française, mais ce sont les pouvoirs législatif (les assemblées) et exécutif (les comités, les directeurs, les consuls) qui ont été « mis à l’honneur », le pouvoir judiciaire se réduisant aux tribunaux révolutionnaires qui envoyaient se faire exécuter les contre-révolutionnaires.[1] Le pouvoir exécutif s’est définitivement imposé en France avec le Consulat et l’Empire. Les assemblées législatives ont été réduites à un rôle plus ou moins consultatif et cette tradition s’est poursuivie avec les Restaurations et le Second Empire. Les assemblées se sont manifestées cependant dans les Restaurations, la Monarchie de Juillet et la Deuxième République. Mais ces manifestations peuvent être considérées comme la continuation des agitations de la Révolution. La question centrale qui agitait les opinions était celle de la souveraineté, de son attribution (à dieu, au roi, au peuple) et des façons dont elle s’exprime et fait exécuter ses décisions. Le Second Empire inaugure une première tradition où le pouvoir législatif (les assemblées) se soumet au pouvoir exécutif : le souverain, empereur des Français, exerce la souveraineté au nom du peuple. La chute du Second Empire et la Commune de Paris inaugurent une deuxième tradition : les assemblées entendent contrôler le pouvoir exécutif. Un souverain honorifique est alors imaginé : le président de la République. Cette seconde tradition s’est imposée pendant presque un siècle, avant la restauration gaulienne. Du « coup d’état permanent » au « coup d’état des juges » « Un coup d'Etat est la prise du pouvoir dans un Etat par une minorité grâce à des moyens non constitutionnels, imposée par surprise et utilisant la force. Les auteurs d’un coup d’État, ou putschistes, s’appuient en général sur tout ou partie de l'armée et bénéficient du soutien d’au moins une partie de la classe politique et de la société civile. Le coup d'Etat, qui est réalisé par un petit groupe, se distingue de la révolution qui a un caractère populaire et massif. »[1] Le terme français de « coup d’Etat » a été repris en anglais. En allemand, on parle plus facilement de « putsch ». L’un des plus célèbres, car réussi, a été raconté par Karl Marx en 1852, dans le 18 brumaire de Louis Bonaparte. Plus tard, en 1931, Curzio Malaparte en analysera plusieurs dans sa Technique du coup d’Etat. Plus récemment, des auteurs contemporains reprendront ce terme de « coup d’Etat ». Le premier[2] accèdera à la présidence de la République en 1981. Le second[3] n’a pas de telles ambitions : il n’a que celle de devenir le conseiller principal, l’éminence grise du prince, qui le méritera. Hélas, les généraux Bonaparte et de Gaulle étant morts, il ne trouve pas de prince à sa mesure. Sarkozy n’a pas été à la hauteur. Il y a bien la princesse Marine, peut-être… Mais passons ! Le but affiché de Mitterrand était de défendre les pouvoirs « mineurs », législatif et judiciaire, et même les contre pouvoirs (la presse, les corps intermédiaires) contre le pouvoir d’un seul. On se souvient de ce que fut sa pratique du pouvoir exécutif quand il y accéda. Zemmour, lui, entendait et entend toujours, défendre le pouvoir politique contre le pouvoir judiciaire. Par politique, il entend le pouvoir exécutif, et accessoirement le pouvoir législatif, de la Cinquième République, contre l’interprétation que font de la loi les juges politisés. Par juges politisés, il entend non seulement les « petits juges rouges », mais aussi les instances judiciaires européennes. En effet, ni les uns ni les autres n’ont été élus par le peuple français. Ils bafouent donc la souveraineté française. achetaient leurs charges ou la concéder à des seigneurs locaux. Puis « la France a connu une expérience de justice élective de 1790 à 1802 »[1]. Après quoi, « le corps judiciaire, qui fait à nouveau l’objet depuis le Consulat d’une nomination politique, est largement fonctionnarisé : les magistrats sont recrutés jeunes et dépendent de la faveur du prince pour leur avancement. Le principe d’inamovibilité proclamé par le Consulat n’empêche pas les épurations, qui sont systématiquement pratiquées à l’occasion de chaque crise politique. La gestion de la carrière des magistrats n’est rationalisée qu’à partir de 1906 par le décret Sarrien, qui instaure un examen d’entrée et un tableau d’avancement. »[2] Mais il a fallu attendre 22 décembre 1958 et les débuts du règne du général De Gaulle[3] pour la création d’une Ecole Nationale de la Magistrature. Et le 8 juin 1968 et la fin de son règne pour voir la naissance d’un Syndicat de la magistrature (SM) aux initiales si sulfureuses. Les petits juges et le tir aux pigeons Il y a les magistrats vendus, (bis) Il y a les financiers ventrus, (bis) Il y a les argousins. Mais pour tous ces coquins Il y a d'la dynamite, Vive le son, vive le son, Il y a d'la dynamite, Vive le son D'l'explosion ![1] Cette chanson date de la IIIème République. Une époque où les monarchistes aimaient à reprendre cette boutade attribuée à Stendhal : « Le meilleur régime politique est la monarchie absolue tempérée par l'assassinat ». Les anarchistes, eux, étendaient le domaine d’application de ce principe à « tous les coquins ». Le président Sadi Carnot en a subi les conséquences[2]. Auguste Vaillant jeta une bombe parmi les députés et en blessa quelques-uns. Mais on voit dans la chanson que les « magistrats vendus » étaient associés aux « financiers ventrus ». Les anarchistes commettaient des attentats au nom d’une « propagande par le fait ». Aussi, Ravachol (à qui la comptine voulait rendre hommage) s’attaqua à des magistrats, mais ce fut comme à des symboles parmi d’autres d’une autorité honnie. Si on ignore la parenthèse regrettable de « l’Etat Français », il faut attendre 1975 pour voir un petit juge se sont faire tirer dessus au nom d’intérêts supérieurs. La 3 juillet de cette année-là, le juge François Renaud se fait révolvériser devant chez lui à Lyon. Quoique d’une ascendance aristocratique, ce fils de médecin s’était laissé aller à des comportements gauchistes en diligentant une enquête qui aurait pu nuire au pouvoir exécutif. Son exécution n’a pas été revendiquée. Son assassinat à fait l’objet d’un non-lieu en 1992 et d’un film en 1977. http://www.dailymotion.com/video/x4k5rc_le-juge-fayard-dit-le-sheriff-yves_shortfilms Une analyse de 1995 note que si le corps des magistrats s’est « féminisé », « leurs origines sociales (…) n’ont pas vraiment changé. »[1] Trop cependant au goût du « parti de l’ordre ». La « démocratie » a ses inconvénients. Non seulement des enfants de la petite bourgeoisie ont pu accéder à la magistrature, mais aussi des fils d’employés et d’ouvriers, parfois même leurs filles. Hélas, ces parvenus n’ont pas les qualités naturelles pour s’élever dans la hiérarchie en défendant Dieu, l’Etat, la Famille et la Propriété. Ils stagnent donc dans la petite magistrature et y introduisent des mœurs de leurs classes d’origine : la revendication sociale, la défiance envers les hiérarchies naturelles, parfois l’esprit malin de 68. En outre, cette partie du corps des magistrats a parfois des comportements de corps de garde. Le Syndicat de la magistrature avait donc aménagé un « mur des cons » pour le défoulement de ses membres. On n’ose imaginer dans quel état sont les toilettes attenantes… Un reporter de guerre en fait la révélation. Depuis il écume les plateaux télé. Naguère, il avait reproché à Jean Pierre Elkabbach une certaine tendance à l’antisémitisme.[2] Aujourd’hui, il a trouvé des défenseurs avisés.[3] Quant à Jean François Copé, il a « galvanisé les militants UMP » et leur a prédit pour « bientôt un printemps des cons ».[4] Les bonaparto-gaullistes qui sont toujours à la recherche d’un homme providentiel assurent que le génie français, c’est simplement, hors de toute procédure, « la rencontre d’un homme avec le peuple ». Ils ne supportent pas ces procédures mesquines qui pourraient conduire à la rencontre d’un homme providentiel avec un juge d’instruction. Ils sont donc à la manœuvre pour éviter à leur champion cette rencontre d’un mauvais type. Pendant ce temps, le successeur de Nicolas Sarkozy, loin de leur tirer dessus, salue un nouvel envol des pigeons. Un pigeonneau aurait même déclaré à Fleur Pellerin : « Vous êtes ma deuxième maman »[5]. C’est le bouquet ! Certes, elle est précoce, a eu son bac à seize ans, est devenue magistrate à la Cour des Comptes à vingt six, mais elle n’a pas encore quarante ans. Si lui vient l’idée d’organiser un dîner de con, elle songera à inviter ce pigeon-là. [1] http://www.revue-pouvoirs.fr/IMG/pdf/74Pouvoirs_p28-41_entree_magistrature.pdf [2] http://harissa.com/D_forum/Israel/clementweill.htm [3] http://www.jerusalemplus.com/?p=2199 [4] http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/05/07/97001-20130507FILWWW00273-cope-predit-un-printemps-des-cons.php [5] http://www.marianne.net/Entre-Hollande-et-les-pigeons-ca-roucoule%C2%A0_a228533.html [1] http://www.youtube.com/watch?v=CU84hLf7snw [2] http://www.19e.org/documents/troisiemerepublique/anarchistesattentats1.htm [1] http://www.gipjustice.msh-paris.fr/publications/juges.pdf Ce site rappelle que le « 10 juin1882, par 275 voix contre 208, la chambre de Députés proclame le retour à l’élection. (…) La Commune l’avait une première fois décrétée le 13 janvier 1871. » Mais les auteurs poursuivent : « Le principe électif n’a pas résisté au besoin jugé plus impérieux de républicaniser la magistrature. L’épuration de 1883 y pourvoit efficacement. » [2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Justice_retenue_et_justice_d%C3%A9l%C3%A9gu%C3%A9e [3] La veille, 21 décembre, il fut élu Président de la République, mais il était déjà Président du Conseil depuis le 13 mai. Entre ces deux événements, un autre qu’il ne faut pas négliger : la naissance du philosophe Eric Zemmour le 31 août 1958 à Montreuil. [1] http://www.toupie.org/Dictionnaire/Coup_etat.htm [2] François Mitterrand, Le coup d’état permanent (1964) [3] Eric Zemmour, Le coup d’état des juges (1997) [1] « le plus terrible des pouvoirs » (Robespierre) cité par http://www.histoire.presse.fr/lhistoire/377/faut-il-elire-les-juges-31-05-2012-46166

Tous et toutes à Notre-Dame-Des-Landes par Pascalanantesgma

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Partout Vinci détruit ce que l'on a de plus beau ( Parkings , aéroports , autoroutes ...) et bousillent des vies au nom du profit . Ils bétonnent nos enfants avec la complicité des gouvernements . Réoccupons nos espaces dans le partage tla solidarité et le respect de NOTRE environnement . A bientôt ( Et pourquoi pas le 11 mai )

Rivages par Baladinne

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Tu me parlais de Baalbeck et j'entendais Fairouz Beyrouth m'entrainait dans sa clinquante symphonie près des Cèdres, tes pas se sont rapprochés de velours A Palmyre, nous aurions arpenté les souvenirs des baisers enpistachés près des norias d'Alep Mosquée des Omeyyades, ensemble nous étions De ces rivages en paysage le temps nous fit partage A Samarcande, nous aurions eu vue d'en haut Vers Khiva, le vent nous mena de concert impromptu la place Liab-i-Haouz entendit nos serment d'éternel Pour Ispahan je t'aurais suivi les yeux fermés mais Persepolis nous fis perdre plus que de raison La citadelle de Bam reflétait nos méandres ravagés Car de rivages en ravages le temps nous fit outrage A Assouan je m'illusionne au Old Winter Palace Dans les souks cairotes pleure Oum Khalsoum Abou Simbel comme un manque lancinant de toi

Hans Brinker, le petit héros de Haarlem par Annaconte

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Ainsi il marchait. En fredonnant. Au bord du canal qui longeait la digue. C’était la Hollande, ce pays bas, et plus bas que la mer Et la Zélande semblait bien gardée. Ici on empêchait vaille que vaille et depuis toujours L’ océan et les rivières d’envahir la terre fragile On empêchait les eaux d’accabler le pays. On savait aussi qu’une seule négligence Un oubli, une erreur, de l’éclusier, Pouvait s’avérer fatale Et causer la ruine de tous. Tout en trottant, l’enfant blond Remarquait combien les pluies d’automne Avaient gonflé les eaux. Cependant il n’interrompit point sa chanson. Des fleurs bleues saluaient au passage le bel enfant Qui comptait bien rapporter à sa mère un bouquet. La brise en haut des arbres accompagnait son chant Il crut même un instant voir s’enfuir un lapin dans les herbes Peu à peu la peur le saisit Le soleil venait de plonger au fond de l’horizon Et les ombres du soir se chargèrent de noir Il était loin de sa maison Dans un ravin solitaire Entre la terre et l’eau Son cœur se serra, il se prit à courir. Des histoires tragiques lui venaient à l’esprit D’enfants perdus la nuit au fond des marais Et que jamais on ne retrouva. Soudain un bruit d’eau tombant goutte à goutte Le fit tressaillir. Il scruta devant lui l’étendue de la digue qui retenait la mer Et aperçut dans les murs épais un petit trou D’où s’échappait un mince filet d’eau. N’importe quel enfant en Hollande frissonne à l’idée d’une fissure dans les digues Il comprit immédiatement le danger. Ce trou insignifiant, l’eau ne tarderait pas à l’agrandir Et ce serait le drame. Prompt et agile, il grimpa sur le mur Et, s’y installant à califourchon Se pencha pour atteindre le trou Et il y mit son doigt...Le pouce, dit l'histoire. Et un doigt suffit à l’œuvre : L’écoulement s’arrêta. La mer pourra bien s’acharner Pensait-il soulagé Tant que je resterai là Haarlem (c’était le nom de la ville) ne sera pas inondée. Au début, cela alla bien. Mais avec la nuit et le froid L’air finit par devenir glacial. Il se mit à crier, pour alerter quelqu’un. Mais personne ne vint. Il appela sa mère. Il implora son père. Son doigt, puis sa main, puis son bras Furent peu à peu engourdis par le froid « Alors il pria Dieu de venir à son secours, et la réponse lui arriva sous forme de résolution : « Je resterai là jusqu’à demain matin, » se dit-il. « La lune de minuit put voir la silhouette solitaire de l’enfant, non plus à cheval sur la crête de la digue comme au début de sa faction, mais couché sur cette crête, le bras étendu, immobile, le doigt toujours dans le trou. Le petit martyr avait la tête baissée, mais il ne dormait pas, car, de temps en temps, sa main gauche frottait fiévreusement son bras droit rivé à la digue, et parfois aussi son visage, se retournant vivement à quelque bruit réel ou imaginaire, apparaissait pâle et couvert de larmes à l’astre des nuits. » « Qui saura jamais les douleurs de cette longue et cruelle veillée ! Qui pourra dire les alternatives de courage et de défaillances de ce petit cœur intrépide, quand durant cette nuit terrible, il songeait à son bon lit qui l’attendait à la maison, à son père, à sa mère, à ses sœurs et à ses frères endormis. S’il retirait son doigt de ce trou, les eaux rendues plus furieuses par sa longue résistance, – il le pensait ainsi, – se précipiteraient soudain et ne s’arrêteraient que lorsqu’elles auraient balayé la ville entière. Oh oui ! il resterait là jusqu’au jour – s’il n’était pas mort avant ! – Certes, il n’était pas assuré de vivre jusque là. Que signifiait cet étrange bourdonnement dans ses oreilles ? Et puis ces douleurs aiguës qui semblaient le traverser des pieds à la tête ? Son doigt aussi avait enflé. Est-ce qu’il pourrait le retirer quand même il le voudrait ? « Cependant il demeurait pour le salut de tous. « Au point du jour, un bon prêtre qui revenait de passer la nuit au chevet du lit de l’une de ses ouailles malades, crut entendre dans le silence du matin et tandis qu’il marchait sur la partie supérieure de la digue, de sourds et faibles gémissements. Se penchant en avant, il vit l’enfant qui paraissait se tordre dans la douleur. « * L’enfant fut sauvé et il sauva sa ville. On reboucha le trou, on renforça la digue. Hans Brinker* le petit garçon est ainsi devenu un héros et une légende. Il y a aussi cette devise en latin du royaume de Nederland : Luctor et emergo (Je lutte –pour ne pas me noyer- et j'émerge des eaux). Quand on sait que les deux tiers du pays sont sous le niveau de la mer cela prend tout son sens. http://youtu.be/elIVVvKH2hw Documentaire sur Hans Brinker animation * D’après l’ouvrage de Mary Mapes Dodge « Les Patins d’Argent » 1865 http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/dodge-mary-mapes-les-patins- dargent.html

Pensée pour les palestiniens en ce jour de commémoration de la Naqba par Loumir

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C'est un commentaire ancien qui évoque, plus que la Naqba (exode des palestiniens / 1948), le massacre de Sabra et Chatila (1982) . Je ne suis pas très en verve pour faire du neuf mais je pense que ce peuple mérite qu'on ait quelques fois une pensée pour lui. 1982 - Liban (septembre) Ils sont entrés en fin d’après-midi - et du haut de nos terrasses, nous regardions - sous la bienveillante impassibilité de Tsahal. ‘’Des non juifs qui massacrent des non juifs, en quoi cela nous regarde-t-il’’ disait le premier ministre. L’histoire jugera, peut-être, et peut-être qu’il sera dit un jour que le ’’boucher’’ a les mains couvertes de sang. Ils voulaient anéantir toutes les infrastructures terroristes, traquer à la lueur des fusées les derniers fedayins, - et du haut de nos balcons, nous regardions - quelle démence s’est alors emparée de leurs esprits, les poussant à perdre leur humanité ? 2 jours, 40 heures, 36 heures ? 700, 1300, 3500 ? civils massacrés, hommes, femmes, vieillards, enfants, bébés. Crânes défoncés, cuisses arrachées, bras coupés, corps éventrés, fœtus arrachés. 1982, j’avais 25 ans et je m’occupais d’un petit centre social dans une cité de transit. J’ai reçu de plein fouet l’horreur de cette abomination et partagé l’émoi de mes ’’frères et sœurs’’ arabes. J’ai compris ce qu’était la douleur, la haine, la culpabilité. 2004 - Liban (mai) Nous arrivons à Borj al Barajneh le jour de la commémoration de la Naqba (la catastrophe). C’est festif ; une foule immense, tout le camp est présent, se presse sur le terrain vague devenu ‘’place du village’’. Une estrade est dressée, et de magnifiques enfants vêtus des costumes de chaque région palestinienne dansent pour notre plaisir. C’est même joyeux. A Chatila, l’atmosphère n’est pas la même. La tension est palpable et tout le temps que durera notre séjour là-bas, nous ne serons jamais détendus. Je dors dans la famille de Marmhoud, toute la nuit la lumière reste éclairée hormis lorsqu’il y a des pannes d’électricité (fréquentes ). Ils sont sans cesse sur le qui-vive et je me rappelle l’affolement qui les gagne à chaque passage des voitures de police, toutes sirènes hurlantes quand elles circulent à la périphérie du camp. Je visite leur arsenal, ils veulent être prêts lorsque la foudre s’abattra encore sur eux, lorsqu’ils retourneront en enfer. Nous communiquons dans un mauvais anglais mais il n’est pas besoin des mots pour ressentir le tragédie d’un peuple marqué par l’exil forcé et l’impossibilité d’intégration, un peuple sans identité. Un peuple martyr dans l’incapacité de faire la paix avec son destin, et de laisser la mémoire faire œuvre d’apaisement. Un peuple traumatisé poursuivi par son malheur, terrible legs à ses enfants. Ce devait être un terrain vague. Il fut transformé en fosse commune après le massacre, sur laquelle a été édifié par manque de place un immeuble. C’est un des cimetières de Chatila, dans un rez-de-chaussée désert sur les murs duquel on peut lire une longue litanie de noms. « Je ne vous pardonnerai jamais d'avoir bouleversé un pays que j'aimais, dans une débauche monstrueuse de bêtise et de mort. Dans les camps de Sabra et Chatila, mon père et ma mère, que j'ai perdus dans l'holocauste, ont été assassinés pour la seconde fois. Itzhak Orpaz Irak, Tchétchénie, Rwanda, Afghanistan, etc… et du haut de nos balcons, nous regardons.

Le beau lerot par Abicyclette

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Je vois passer à l'instant un comm sur Ravel de labelobois qui dit des choses très intéressantes sur Ravel, quoique fort succintes, alors je complète avec Léon-Paul Fargue. Il en parle dans "Refuges", que j'ai lu il y a peu. (1942) " Nous avions à peu de chose près les mêmes goûts, dans la vie comme « en art ». Et c'était fort heureux pour des gens aussi passionnés que nous l'étions. Car on ne peut discuter, a dit quelqu'un, qu'avec des gens qui sont déjà de votre avis, et seulement sur des questions de nuances... Ravel partageait nos prédilections, nos emballements, nos faibles pour l'art chinois, Mallarmé et Verlaine, Rimbaud et Corbière, Cézanne et Van Gogh, Rameau et Chopin, Whistler et Valéry, Les Russes et Debussy... Si l'on nous avait contraints à établir une liste, nous nous serions donc entendus presque aussitôt. C'est ainsi que nous avons passé notre jeunesse ensemble. Chacun de nous savait, chacun de nous comprenait, jour par jour, ce que pensaient et faisaient les autres. Ainsi voyions-nous la carrière de Ravel se dessiner, sa ligne se fixer de plus en plus nettement. Nous entendions qu'on commençait à réunir à son propos des mots épars, les mots plus ou moins juste de debussysme plus cohérent de concision, de subtilité, d'harmonie « sans seconde », etc. Aujourd'hui, tout, ou à peu près tout, a été dit sur cet sorte de prince et sur la qualité de sa musique. Tout a été dit sur son ingéniosité, sur son humour intelligent, sur son vaste savoir. Comme Hokusaï était fou de dessin, Ravel était fou de perfection. Il n'a laissé sortir en public que des choses achevées, parfaites comme de beaux objets, joyaux, ivoires chinois, laques. Je pense à la joie enfantine que je lui vis, un jour ancien, comme nous visitions ensemble une exposition de laques qui venait de s'ouvrir chez le vieux Durand-Ruel, à la rue Lafitte. Il y a bien de cela trente ans... " Je veux pas pourrir son comm en réacs sur Ravel par des réacs ici, alors je ne mets pas de SAV ici, c'est lui qui s'en chargera PS : je n'ai rien à voir avec lui, je n'ai pas de fake

A toi, l'Inconnu, quelques lignes ... par Sagesse13

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A Toi, l’Inconnu, quelques lignes … J’ai envie de t’écrire à perte de ligne. Sauras-tu lire se qui se glisse entre elles et dans leur enlacement ? Sautes de l’une à l’autre, Et surtout n’aies pas peur, je ne cache rien au détour de l’une d’entre elles. Je t’accorde simplement d’y voir un désir. J’aimerais dessiner une ligne de conduite bien loin que celle suivit Par bon nombre d’êtres humains ne connaissant que leurs propres souffrances. A tous ceux qui ne détournent pas leur regard sur l’Autre. Misérables êtres que nous sommes. La peur, la souffrance, une profonde douleur de vivre existe ailleurs. Ces dernières apparaissent à peine au fond de leur regard et pourtant … L’homme n’est que prétention, impudence et égoïsme. Explique m’en le pourquoi, Toi, l’Inconnu … Sophie alias sagesse alias la petite fée à roulettes

Ephémère et légère par Annaconte

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"Elle portait d'amples et orageux jupons, volants et autres dessous que je ne saurais nommer. Tout cela se soulevait en moutonnant et froufroutant ..."* "Ceux qui la suivaient, qui la regardaient trotter avec ses petits pieds, et qui mesuraient cette large croupe dont ses jupons légers dessinaient la forme, doublaient le pas."** Lui, ne se suffisant plus à la suivre, un matin la dépassa, flanqua ses yeux dans les siens et exigea d’elle un rendez-vous. Ce fut facile. Prompte et limpide comme une rivière qui court vers l’océan et s’y jette éperdue, elle fondit en lui. Et lui en elle. Ce qu’il voulait, c’était la voir danser. Virevolter dans ses jupons fripons, et balancer ses hanches en déambulant dans la maison, dans le jardin. Vive, ou retenue, à jouer des gambettes, c’était cela qu’il aimait, la regarder, s’entrouvrir comme une fleur, se mouvoir comme une vague, chaude et ronde comme une dune de sable sous un puissant été. Elle dansait pour elle. Pour lui elle dansa. Et lui, ça lui brûlait la peau lorsque parfois mine de rien, elle frôlait son bras. Ou se plaquait effrontément contre ses reins. Elle le rendait fou. Puis soudain se transformait en papillon, les ailes déployées, prenait des poses, avant de s’immobiliser, les yeux clos, la bouche humide, tremblante de perles de rosée. Alors sous son regard, la voilà qui devenait simplement et purement poétique et il n’osait s’avancer. « Elle dansait, seule, éphémère et légère ».. Tandis qu’il se mourait devant tant de beauté. "Un jour cependant il voulut l’embrasser, « mais il s'emberlificota dans les jupons, qui lui barraient le chemin et faillit tomber »*** Faut dire ! Elle en avait des dessous, dessous ! "Des jupons blancs de toutes les longueurs, le jupon qui bride les genoux et le jupon à traîne dont la balayeuse couvre le sol, une mer montante de jupons, dans laquelle les jambes se noyaient."**** Elle apprit alors à danser nue. Effeuillant un à un ses jupons de fleurs. Les laissant choir en pétales autour d’elle. Elle ondulait son corps en douceur des pieds jusqu’à la tête. Parfois au bord de la transe comme emportée, et lui croyait vraiment voir vibrer ses seins. Ses bras et ses épaules déliés, intuitivement trouvaient des envols confiants d’oiseaux. Emu il la regardait, transfiguré. Un beau jour, sans même prévenir, elle cessa de danser seule. Des silhouettes fines comme des arabesques entrèrent une à une dans la danse à ses côtés. Elle devint plurielle. Répliques absolues d’elle-même, et comme découpées dans la couleur des murs, elles gambadaient en rythme : la pointe de leurs pieds sautillants et l'arrondi de leur bras formaient des guirlandes comme en on voit dans les dessins de Matisse. La simplicité de ces corps libres et nus en mouvement créait une harmonie magnifique. Il ne savait plus trop qui d’elle ou des autres il choisirait d’emmener au bout de la nuit s’il le pouvait. Car les autres lui ressemblaient, à elle. On aurait dit la même. En plusieurs fois. Las, le temps fit son œuvre. Sa danseuse papillon s’arrondit, voluptueusement, généreusement, devint plantureuse. Ses seins pleins gênaient un peu ses contorsions, et elle rentrait sans arrêt son ventre tout rond, cessant de respirer pour garder l’équilibre, et donner l’illusion. Elle songea- et le lui avoua- à cesser de danser. Elle voulut valser voilée désormais. Elle bougeait son corps immense et lourd avec une lenteur divine, se réfugiait plus souvent dans le lit, cachait ses formes sous les draps, et s’inquiétait parfois qu’il la trouvât moins belle. Mais lui l’aimait lascive et ses nouvelles formes seyaient bien à sa danse. Il la rassura cent fois. Il arriva pourtant un jour où elle ne se montra pas. Il arriva qu’un jour elle ne se montra plus. Ni elle, ni ses autres. Il se sentit bien seul. Triste ... et se penchant pour ramasser un jupon tout froissé, il trouva sur le sol des éclats de miroirs où scintillaient encore des étoiles filantes. *Molloy, 1951, Samuel Beckett **Le neveu de Rameau, 1762, Diderot *** L'assommoir, 1878, Zola **** Au bonheur des dames, Zola Musiques et images http://www.dailymotion.com/video/xmz525_lucas-thanos-chorus-to-isadora_music#.UZ FkgcoZUq0 http://www.youtube.com/watch?v=B_d8vpY4x3U&feature=share&list=PL782C91B73D99AD46 on dirait un papillon – poésie http://youtu.be/hgbNYmQKWGk Noir et blanc https://www.google.fr/search?q=matisse+et+la+danse&client=firefox-a&hs=GG4&rls=org.mozilla:fr:official&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=d-2TUZe3MqHW7QbMu4DADQ&ved=0CC4QsAQ&biw=1366&bih=555 http://youtu.be/ioRL_4rqZQY musique douce de Puggy http://youtu.be/P5-QFRBTmHg de Pete Doherty Salome http://youtu.be/24ouOnBJJKA Elle danse seule d'Axelle Red http://youtu.be/d08iydiud-E Elle danse seule éphémère et légère de Gérard de Palmas

DEDICACES par Juliecath

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Dédicaces. T'as de beaux goûts tu sais Tu me fais tourner la tête In the mood for love ? Je vous offre un verre ? J'aimerais mieux vous connaître Si cela vous tente de dialoguer, je suis d'accord Je vibre pour vous J'aime beaucoup ce que vous faites Vous avez du feu ? Esprit, es-tu là ? Juste un petit bonjour en passant Comment ça va depuis le temps ? J'aime vos goûts, que pensez-vous des miens ? Votre photo me transporte Votre annonce me plait beaucoup Suggestions : Que faites-vous de l'éloignement ? Ça c'est en réponse à « je vous offre un verre ? » quand celui qui vous l'offre habite à l'autre bout de la france. Oui parce que pour le début : T'as de beaux goûts tu sais, appelle un : juste un petit bonjour en passant, qui rebondit sur un : j'aimerais mieux vous connaître qui entraîne vers un : si cela vous tente de dialoguer, je suis d'accord au quel répond un : je vous offre un verre ? Mais là je sèche ! Au prix du paris-lyon et lyon -paris, et du temps passé c'est pas rentable quand on est fauché et pas abonné pcc. Et ça comme dédicace c'est un peu long. Désolé(e) je ne suis pas abonné(e) Ça on s'en doute parce qu'au bout d'un certain nombre de dédicace, soit c'est une timidité chronique et handicapante voire invalidante qui augure peu d'un aller-retour paris-lyon juste pour prendre un verre mais plutôt d'un lyon-paris et alors je suggère celle-ci : insistez beaucoup je suis très très timide. et/ou fauché(e), et /ou très radin(e) . De nos jours où la décroissance est de plus en plus en vogue cela peut passer...même pour une vertu. D'ailleurs dans ce cas-là je suggère aussi : Désolé (e) cela alourdirait mon bilan carbone Ou alors on continue à essayer de communiquer via les dédicaces puis que pas abonnnééééeuuuuh et là cela peut devenir un poème surréaliste : vous avez du feu ? Remarquez qu'il n'y a de ponctuation finale que pour le questionnement. Les affirmations n'ont pas de point pour ne pas fermer la porte !? Mais en fait cela peut vouloir dire : t'a d'la tune, j'espère ou plus correctement vous êtes fortuné(e)? Ou plutôt : vous êtes radin ? Oui parce que proposer un verre quand on habite lyon, soit on essaie de rester logique dans la suite des dédicaces et peu importe que cela ne soit pas faisable, l'important c'est de continuer à dialoguer, donc demandez du feu finalement c'est pas si idiot que ça, cela peut sous-entendre : vous êtes chaud(e) ? En dehors de la chaleur corporelle il y a celle du cerveau, d'ailleurs ne dissocions-pas les deux sont bonnes. Même si ce n'est pas faisable, l'aller-retour paris-lyon. Sinon je prends : votre photo me transporte ...on est toujours dans les voyages, dans la distance. Tout comme écrire des dédicaces quoi ! Alors là on peut disgresser ( oui les deux se dise même si le s disparaît dans les dictionnaires) sur la... j'ai tellement dismachin que j'en ai oublié l'objet. Reviendra peut-être ou-pas ?! Avez-vous remarqué qu'on a commencé dans le tutoiement puis très vite on arrive au vouvoiement ?! Cela s'intellectualise, est-ce mal barré ? Et si je tentais un : Esprit es-tu là ? … pour le verre cela peut-être une indication, ensuite avant toute réponse je rajoute : vous avez du feu ? On plante le tipi ! Ou alors je suis complètement bourrée ! Mais enfin : j'aime bien votre annonce … ah oui ?! Au fait elle dit quoi l'annonce ? Pas grand chose..j'aime apprendre . C'est une blague belge ? Ah peut-être apprendre à connaître ? C'est là que brusquement j'en reviens à la photo, ben l'a l'air sympa, et moi j'adore les belges parce que quand il ne peuvent pas faire quelque chose ils disent qu'ils ne savent pas, tant d'humilité c'est sublime ! Et la mienne alors : pas abonnéeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhhhh ! Voilà qui est clair au moins. C'est long d'écrire ça prend du temps, donc vive la dédicace !? Allez hop, puisque tout est écrit d'avance, je ferme les yeux et je clique au hasard! Comment ça va depuis le temps ? Nan ça le fait pas, donc du coup j'ai répondu vous avez du feu ? Et on m'a répondu In the mood for love ? Alors j'ai renchérie avec un esprit es-tu là, finalement pas si illogique quand on y réfléchie, passer de l'humeur ou état d'esprit avec amour au êtes-vous toujours là, ou alors j'en ai eu l'intention car il me semble bien dans un élan de provocation avoir cliqué sur in the mood for love et non in the moon for love, comme j'avais lu précipitamment dans le début de cette saga dédicacée?!!! Du coup revoilà la même réponse : in the mood for love ? On tourne en rond, et là je regrette le temps où … ceux qui sont là depuis longtemps savent certainement ce à quoi je fais référence. Comment ça va depuis le temps ? Toujours in the mood for love ? Je vibre pour vous ! Juste un petit bonjour en passant. JULIECATH

L'histoire secrète par Solaris33

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Je suppose qu'à un moment de ma vie, j'aurais pu avoir bien d'autres histoires en réserve, mais maintenant il n'y en a plus qu'une. C'est la seule histoire que je serai jamais capable de raconter. Un jeune étudiant californien d'origine modeste intègre une université du Vermont pour étudier le grec ancien . Très vite , il rencontre un groupe de cinq étudiants aisés , atypiques , marginaux , vivant en vase clos sur le campus . Fasciné par ce groupe , il découvre bientot qu'ils cachent un terrible secret ... Voilà , surtout ne pas trop en dire sur ce roman fascinant , envoutant , diabolique , haletant , mélancolique ... Un faux thriller , un roman sur la manipulation , la fascination , la jeunesse perdue , pas très loin d'un jeune Bret Easton Ellis plongé dans un suspens criminel absolument incroyable . J'avais lu pour la première fois ce livre lors de sa parution en livre de poche dans les années 90 , commencé le soir , impossible de le reposer , nuit blanche ! Je l'ai depuis lu et relu , c'est tout simplement le livre que j'ai le plus lu de ma vie et juste un de mes livres favoris ! Si ce commentaire peut permettre à quelqu'un de le découvrir et de l'aimer autant que je l'aime , alors ça me suffit !!

Tout s'est bien passé. par Barioline

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Bonjour les gens de pcc, ceux qui écrivent, ceux qui n'écrivent pas, et Emma et les modérateurs, et tous ceux qui sont là je ne sais pas pourquoi tout le monde les bleus les roses sans oublier les huns les vieux les jeunes tout le monde les qui bossent les qui chôment les qui vont bien qui chantent les qui vont mal qui pleurent tout le monde les qui connaissent la solitude c'est pour ça qu'ils sont là les qui ne la connaissent pas c'est pour ça qu'ils ont peur les qui sont partis les qui sont revenus les qui cherchent les qui doutent je sais je sais les qui trouvent les qui mesurent zéro centimètres, les qui ont cent ans et plus, les qui ont leur photo les qui ont la photo de quelqu'un d'autre les qui n'ont pas de photo les qui ont changé de pseudo les qui en ont plusieurs les qui sont là pour voir les qui veulent quitter tout le monde les l'âme soeur les chaussure à son pied les sa moitié d'orange les amitié-échange-aventure qui encore, qui j'oublie tout le monde je veux tout le monde, je veux que tout le monde lise le livre que je viens de lire, ''Tout s'est bien passé'' d'Emmanuèle Bernheim, elle n'est pas du tout comme sur la photo de pcc, je le sais parce que j'ai demandé à Gogo, et j'ai vu sa photo et même une vidéo où elle parle de son livre, ce livre que j'ai tellement aimé, que j'ai tant aimé que je veux que vous le lisiez sauf que je ne sais pas comment vous le dire c'est pour ça que je fais tant d'embarras c'est pour ça que je vous convoque tous je vous invoque je vous provoque j'en suffoque de ne pas savoir dire vous dire comment c'est bien ce livre comment ce père son père un père comme ça une soeur comme ça une famille comme ça un mari comme ça des amis comme ça un père vous avez tous un père vous avez tous eu un père même s'il vous a fait du mal je sais je sais ce livre il vous dit c'est votre père votre père même s'il est tout petit, tout tordu, plus que trois poils sur le caillou, tout foutu,tout perdu ou bien le père de rêve, le père immense, admirable, admiré, respecté, le père idéal mais qu'est-ce que je raconte, pourquoi je ne vous dis pas ce que j'ai à vous dire, par exemple que dans ce livre il y a son père et son père l'appelle "Nuelle" (ou Nuèle" je ne sais plus), mais je sais que c'est dans les moments , les moments comment dire, les moments tendres. Voilà c'est dit. pour mamichka

J'en rote par Agia Galini

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Tu n’as jamais essayé d’ouvrir un commerce ? Parce qu’avec toute la bimbeloterie de mythologies en toc que tu traînes sous tes cernes, sans dec tu pourrais ouvrir un vrai bazar. On se souvient des idées noires que tu vendais à Camden Market, on connaît la chanson par choeur, on sait comment ça a foiré grave tellement ça tenait pas la route, mais maintenant que tu as l’expérience, ça marchera peut-être mieux parce que y’a pas à dire, tu es une vraie camelote. Tu vends des trucs assez honnêtes, ça on peut pas dire le contraire, affichage de l’origine, pas de micmac sur la marchandise, pas comme cet enfoiré de Papadogiannis chez qui toutes les minettes vont acheter leurs breloques qu’elles vont faire pendouiller entre leurs seins en arpentant la jetée telles des popettes portant encensoir. Ton problème c’est que tu as vraiment pas la bosse du commerce, la marchandise, t'as beau l'avoir, ça suffit pas. Tu devrais lui piquer son cupidon en plâtre, à Papadogiannis, celui qu’il a mis juste devant l’entrée de sa boutique. Les minettes y sont sensibles, et pas qu’elles, cupidon c’est pas seulement l’amour, c’est le cul ET le pidon, épidon les je t’aime, épidon les gosses, épidon la maison, épidon les factures, et pis donc surtout, à la fin, un ennui monumental. Secondo, arrête de parler de Kazantzakis et du Greco. C’est pas parce que des queues d’allemands rouges comme des restes de communistes sur lesquels on a greffé des comptes en banque trop gras se trimbalent avec la même citation de Nikos sur leur ticheurte suant « Dhen Elpizo tipota, Dhen Phovoumai tipota, Imai Leutheros" (démerdez vous avec la trad, j'ai plus d'électricité pour mon ordi) qu’ils ont seulement entendu parler de Zorba. Homère, pareil, oublie le retour de Troie, Ulysse c’est le nom d’un chien, y’a plein plein de chiens qu’on a appelés Ulysse l’année des U. Tercio : d’accord, tu n’es qu’une vieille camelote qu’en a vu, qu’en a su, qu’en a pensé, qu’en a vécu, et qui voudrait maintenant qu’on lui reconnaisse le droit de vendre de la qualité et ça, personne t’en empêche. Mais bon … Qu’est ce qu’on en fait quand on l’a chez soi ? Je te jure que moi, si j’ai le choix, en terme de qualité, je préfère aller acheter la féta de Maria Assomato, parce que tu vois, tu l’achètes et tout le long de chemin qui longe la mer, de retour chez toi, avec ton petit sac en plastique rempli de féta, tu penses à ce qui va se passer entre elle et toi à l’heure du repas, et le plaisir qu’elle va offrir à ton palais. Et puis surtout, entre le moment où tu l’achètes et celui où tu la consommes, il se passe un temps parfaitement ajusté, ni trop long ni trop court, celui d'un « vorfreude » raisonnable. Je te jure que je n’hésiterai pas à choisir Maria parce que toi, tu vends que du blabla, et le blabla c’est de la vraie daube à digérer, c’est pas une question d’esthétique, pas non plus une question de profondeur ni de qualité, c’est juste que ça ne nourrira jamais aussi bien que la féta de Maria Assomato. Tu n’as plus d’enfants, plus de mari, tu es une vraie solitude à toi toute seule, peut être que si tu avais su faire la féta, au lieu de blablater sur « l’essence de l’existence qui explose sous le feu de l’étincelle, dessinant dans un ciel d’orage l’arc en ciel irrisé de toutes nos petites espérances » (j’en ai des ballonnements, tiens, pour dire, j’en rote), si tu avais su recoudre mes chaussettes sans y voir une forme d’humiliation très mémère française qui pense que s’occuper d’un homme équivaut à nettoyer les chiottes d’un hôtel minable, si tu avais roucoulé quand je dansais le sirtaki avec Nikolo alors que jeune et belle, tu portais toi aussi les breloques que tu achetais chez Papadogiannis , tu n’en serais pas là, ma beauté fanée, ma pauvre camelote, ma poule aux yeux d’or, tu n’en serais pas là, à traverser chaque village au volant de ta caisse pourrie, un haut parleur attaché sur le toit avec trois ficelles, tenant d’une main un vieux micro trempé par tes postillons de femme édentée dans lequel tu craches tes histoires dont tout le monde se fout, même quand tu dis qu'elles valent bien la féta de Maria Assomato. (Explication du débandage : ce matin j'ai perdu d'un seul coup le travail de six jours de grattage de plume en faisant une fausse manip sur ma clé usb, j'ai crié ET MERDE au moins cinquante fois très vite sans respirer et je suis allée me jeter dans les vagues en me disant que j'allais nager jusqu'à ce que mort s'ensuive, je vous jure que j'étais complètement désarmée, ça faisait peine à voir et cet aprème j'ai trouvé un récupérateur de textes disparus (http://www.wondershare.fr/disk-utility/mac-word-recovery.html) c'est tout simplement dinguement merveilleux. J'ai remarqué que quand je déboule sur pcc, c'est toujours parce que je suis prise d'une faiblesse subite et accidentelle. Comme une foulure, une entorse, un truc chiant et passager, comme bandage de fortune, c'est pas mal, salut à l'utérus des bas fonds maritimes, vachement drôle le dopseu)

une certaine idée du voyage par Reinette88

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Ceux qui me connaissent un peu, savent que je n'aime pas voyager même si je ne suis jamais chez moi. Mes dernières vacances extérieures dates de l'été dernier, une semaine que j'ai écourtée. Après avoir visité le coin dans ses détails touristiques, je m'ennuyais. Je ne sais pas bien ce que ça veut dire, je n'ai pas peur de partir mais je n'aime pas faire les valises. Sans doute ce que j'apprécierai le plus dans les voyages c'est décoller sans le moindre encombrement. M'offrir un endroit de détente, seule avec moi même, sans pour autant que je me dérange. Une introspection sans question, une relaxation sans voix, un massage sans main...juste un bouquin et le temps qui s'écoule sans penser à manger : mon voyage à moi. Ces derniers mois j'ai fait quelques belles lectures faudra que j'en cause ici, enfin moi j'ai aimé. Ce que j'aime à la fin d'un livre c'est le rictus qu'il me laisse, une béatitude niaise et le temps en suspend. A contrario je déteste les dernières lignes qui annoncent le début de la fin, je suis si prés de l'adieu que parfois j'ai du mal à refermer les soufflets. Je reste immobile, comme en deuil. Il me faut souvent quelques mois pour aller à la chasse. Lorsque j'ai trouvé ma proie, je garde en mémoire un filet de l'autre mais déjà je le trompe avec le suivant. Il m'arrive d'être déçue et de ne pas terminer ma lecture, je suis amère, non par radinerie car j'achète toujours mes livres neufs -j'aime les vieillir au bout de mes doigts-, j'imagine surtout que je ne suis pas fière de mon choix. Pourtant en ce moment je n'ai jamais autant voyagé. Je me donne aux uns, aux autres dans diverses activités, je suis bel et bien occupée, ma vie est en mouvement comme je l'avais souhaité. Toutes mes capacités sont utilisées et à mon niveau j'apporte une petite pierre à l'édifice. Je voyage au bout de ma rue. Il y a peu, un mur est tombé, mon équilibre et ceux des miens s'est vu malmené. La fenêtre qui s'est ouverte au lieu d'insuffler un nouvel air, m'a déstabilisée. Ce n'était pas une vision de liberté, puisque libre je l'ai toujours été mais ce trou béant s'ouvrait vers le vide, une pierre en moins et tout s'écroule. Enfin non pas tout. Je suis forte et tout le monde le sait donc on me fiche la paix," toi tu résistes à toutes les tempêtes, tu encaisses toutes les contrariétés". J'ai été forte, maitrisant chaque larme, retenant mon souffle pour passer aujourd'hui et aller vers demain. Mais chaque jour mes pas étaient plus lourds alors qu'ils devaient s'alléger...avec le temps. L'amour me harcelait, pas une minute de répit, il occupait mon silence. J'ai hurlé ma colère "ASSEZ", il a faillit se taire. Et c'est à ce moment là que j'ai craqué. J'ai vidé mon sac : du gâchis ! J'ai voulut résister mais qui peut résister à l'amour quand il est inscrit comme les mots sur les pages d'un livre. Auparavant je l'ouvrais en savourant ce modeste bonheur et voilà que je devais relire page par page pour comprendre si l'histoire avait du sens. Je ne savais plus si je devais calfeutrer le trou dans ce mur comme on met un bandeau devant ses yeux ou poser à la place un cadre solide pour inonder ma maison d'une lumière réconfortante. L'amour connaissait la réponse, il était convaincu que la rénovation valait le coup. Je ne suis pas femme à fermer sévèrement la porte au nez ni juger sans aider à la réparation. Je suis une femme amoureuse de la vie qui connait tellement son prix, qui sait qu'il ne faut pas la gâcher. Et quand l'amour pose ses pieds sur un vieux paillasson il faut savoir pardonner et se rappeler que nul n'est parfait. Le voyage intérieur qui a été le mien sera sans doute le plus exaltant. Je peux aller loin maintenant, je n'ai plus peur de rien.

Castration... par Annainessa

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De trêves en rêves défaits Je cherche cette terre Fruit de mes jours d'enfer Pour y trouver ce qui m'a fait D'obscures portes closes Sur un avenir de ciel morose J'entends le bruit de ce qui fut Quand jamais ils ne furent repus Je me penche sur mon ombre Qui sait si jamais j'y tombe Spirale de sens en déliquescence D'une impossible naissance Manque qui dévore même l'oubli Comme une lancinante trace D'un amour jamais compris Auquel la vie n'a donné de place
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