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naissances par Barioline

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Je suis née le 21 mars à Eden vous ne connaissez pas Eden ? Eden est un jardin, mon jardin j'y suis née de moi-même j'y suis née à moi-même je peux vous emmener dans mon jardin je vous tiendrai la main je vous montrerai les chemins vous découvrirez les mots de chacun et peut-être les miens peu importe que ce soit vos mots ou les miens ou les mots des autres peu importe mon jardin sera vôtre.

Grincheux par PoinG

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J’ai mis le doigt dans ton trou. Mais hé, ho, c’est toi qui me l’as demandé. Tu voulais me faire voir monts et merveilles, le petit train d’interlude et les glissades d’Holiday on Ice. Pis comme ça n’était jamais assez, t’as voulu que j’y mette la main entière, du poignet jusqu’à la clavicule. Alors là mon bonhomme, là mon ami, alors là, ha mon vieux, j’ai hésité. Mais j’y suis allée, juste pour visiter ta déco d’intérieur. Tu voulais me faire sentir comme tu es dur et résistant et vaille que vaille que je t’enfile comme une chaussette. J’ai rebondi du coccyx aux osselets et j’ai suivi ton épine dorsale, j’ai passé la main sur toutes tes embuches. Je voulais les lisser mais les nerfs revenaient toujours dans les faux plis, mes cascades de rire n’auraient jamais suffi à liquéfier tes humeurs. Et j’ai senti l’effet de ta cage, un air de galère renversée sur les poumons. Parfois il y avait un vent de colère qui tournait en rond, parfois une bourrasque effaçait tous les maux. À droite il y avait des escaliers reliés à un tambour, j’ai suivi une artère qu’en avait gros sur la patate, j’ai essuyé les marches nuptiales, fait attention où je mettais les pieds et j’ai soulevé le voile, mais il n’y avait que des idées trop arrêtées avec des angles morts. J’ai poursuivi l’ascension pour arriver dans un goulet, une sorte d’octroi où fallait payer de sa personne sans savoir si la visite vaudrait le coût. Ça m’a fait drôle de me retrouver dans ton cerveau. Il y avait plein de points d’ancrage comme dans un Magic Mirrors et aussi des trous de lumière partout, des lianes qui faisaient le tour de l’Univers, des mauvais esprits qui pédalaient dans le vide comme si ça rapportait gros et des gentils qui se tournaient les pouces en attendant leur tour. Bien sûr tout le monde imagine voir le grand phallus trôner dans la chambre ronde comme sur la Concorde, en fait il dormait sous une couverture de chez « qui dort dîne ». À côté du lit il y avait une règle à calcul avec toutes les variantes du zéro à l’infini. J’aurais bien voulu rencontrer ta matière grise, mais elle m’a répondu : Je suis pudique et j’aime pas les fouille merde. Vexée, j’ai pris cette fin de non recevoir sous le bras et j’ai emprunté le marteau, l’étrier, l’enclume et je suis remontée à l’air. J’aurais préféré ressortir comme j’étais venue, mais t’as toujours un pet en travers qui bouche la vue.

Les longs couloirs... par Annainessa

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J'ai souvent regardé cette photo en noir et blanc, deux enfants qui se baignent dans la mer, mes grands parents, avant. A quoi peut-on bien penser lorsque l'objectif nous saisit dans nos moments de vie, deux enfants, qui deviendront deux adultes et qui passeront une grande partie de leurs vies à se déchirer. Je ne sais pas grand chose de leur histoire, le silence faisant foi de toute traces qui auraient pu nous être transmises. Une chute pour lui enfant dans un escalier, le refus de ses parents de le faire soigner correctement, des années passées allongé sur une planche en bois et au final, une jambe raide et une grosse bosse dans le dos. Difficile d'imaginer quelle la vie peut alors se dérouler là, tant la claire lumière d'autres horizons ne doit pas beaucoup briller dans les longues heures que l'on passe avec soi. Que faire de cette solitude...Esprit qui s'aiguise, patience qui s'amenuise, connaissances qui s'engrangent. Il faudra vaincre le monde pour s'en protéger et rester en arrière de ce que l'on ne sera jamais en pulvérisant tout le reste, se moquer et sabrer tout ce qui naît. Qu'aurait-il pu faire, marié à cette jeune femme incroyablement belle et talentueuse, trois filles par exemple, trois vies à piétiner et à écraser jusqu'à ce que leurs ailes se brisent définitivement dans un fracas de cris ou de silences. Un long couloir de vie où s'ouvrent des portes sur des rêves abandonnés, des mariages ratés,des fuites dans l'oubli,de longues nuits de solitude, des enfants non désirés, des regrets à la pelle et des chagrins qui perdurent au matin. Je songe à tout cela en longeant ce long couloir à l'hôpital bordé de portes numérotées d'une sale couleur, derrière chacune s'entasse une vie ramassée sur elle même et quelques effets, dans des murs qui s'écaillent et des fenêtres usées. Ca et là sont posés une fleur séchée, un chapelet offert par l'aumônerie, des livres empruntés à la bibliothèque, un catalogue de vêtement, le journal du jour, une photo de famille d'il y a longtemps où tout semble encore calme, un paquet de gâteaux, un bracelet kitsch, un parfum bon marché. Le lit est défait le plus souvent, les draps froissés témoignent d'une présence à un moment donné, les vêtements s'empilent sur une chaise, les chaussures traînent par terre, et le patient est là, souvent couché, membres immobiles dans ce désordre environnant, à quoi pense t-il durant toutes ces heures où presque rien ne se passe,certains vivent ici depuis des années, pourtant il est interdit d'y afficher une quelquonque intimité, une règle absurde dans un monde qui l'est parfois tout autant. Alors je laisse parler ma chef qui voudrait que l'on rase tout cela, que rien ne dépasse, comme un lit bien fait au carré, ne pas oublier qu'on est malade et qu'on est à l'hôpital même si ce sera l'ultime demeure, mais les fous sont comme une éternelle marée qui rapporte à chaque fois des trésors glanés de ci de là, on range et on jette, ils dérangent et rachètent ce qu'on a enlevé, une guerre à laquelle je ne prends plus part, ça m'amuse ces chambres personnifiés, une lampe à l'ancienne avec ses petites franges sur la table de nuit, des dessins au mur, des guirlandes de fleurs en plastique qui dégringolent des armoires, une rose dans un verre, un bouddha qui sourit, une couette colorée qui défie les ternes couvertures, les cahiers où l'on écrit et ce gros sac de pelotes de laine pour le tricot en hiver, une petite radio diffuse de la musique classique, je rentre, elle me regarde, je suis dans son monde, elle ne connaîtra jamais le mien. J'ai rendu la photo un jour à ma grand mère, dans un accès de colère, après qu'elle nous eut convoqué avec mon frère, s'en prenant à lui pour d'obscures raisons et cherchant dans mon regard une alliance à laquelle je n'ai pu souscrire, "dégagez de chez moi !" a t-elle dit, alors le lien s'est brisé net, d'un coup sec, je l'ai senti en moi, comme une branche qui craque d'un seul coup, je ne m'y attendais pas pourtant c'est arrivé. Tous nos souvenirs se sont envolés d'un coup, la chambre s'est vidée et la tempête a fait voler les vitres en éclat, tout s'est retrouvé éparpillé par terre, le sol était jonché de petits bouts de moi, mes rares moments de vie de petite fille je les lui devais, ma frêle armature s'étant nourrie de sa force à elle, rattraper le désastre qu'on a causé en aimant inconditionnellement celle qui était condamnée d'avance, une fée miséricordieuse qui s'était penchée très tôt sur mon berceau. Je marche dans la chambre, la baguette gît par terre, le vent s'est calmé, mes pas résonnent dans le vide...Les couloirs sont longs...

Spam mon amour par PoinG

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Parfois, quand tu habites seule, quand il n’y a plus pour te distraire que les ronrons des machines, le bruit du chat qui se gratte, la mélodie du passage des voitures qui le dispute au chant des oiseaux, parfois quand les habitants de ton silence deviennent transparents à ton oreille, vient un autre silence, plus profond et indifférent. Un vrai silence si intense que tu te demandes si ce n’est pas ça la mort. Un peu plus et tu serais presque prête à tirer le couvercle comme on tire sa révérence. Comme on ne croit plus à rien, ni au loto, ni à la valeur d’une âme, ni au coït de l’escargot. Parfois dans ces moments-là résonne le clink comme celui d’un revolver d’enfant, un jouet te réveille et la voix de Dark Vador éreintée souffle : « Tu as reçu un message ». Et tu ne regrettes pas d’avoir passé une matinée à programmer ce gadget qui te fait rire aux éclats même s’il annonce la réception d’un spam.

Une rencontre insolite... par Lilianeandree200

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Je vais vous conter ce qu'il m'est arrivé, lundi dernier, il y a juste une semaine, alors que je me rendais à un rendez-vous chez l'ophtalmo, à 300 m de chez moi... Je traverse, pour y accéder, le passage clouté ; une voiture s'arrête pour me laisser passer et pour remercier le conducteur que je ne vois pas derrière son volant, je lui adresse un sourire. Car souvent, les piétons lorsqu'ils se trouvent sur les clous, les automobilistes vous rouleraient bientôt sur les pieds pour passer. Je poursuis mon chemin ne voulant pas me mettre en retard à ce rendez-vous pris le jour même et que l'on m'accorde en urgence. La voiture se range au coin de la rue, le conducteur me fait signe de venir à sa portière. Je vois que la voiture est immatriculée dans mon département mais je me dis, il n'est pas d'ici, il veut que je lui indique son itinéraire dans la ville qu'il ne connaît pas... Je m'approche et là, surprise, cet homme désire m'inviter à venir prendre une consommation au café le plus proche. Il a été séduit par mon sourire et désire discuter avec moi... Sentant proche l'heure du rendez-vous, je lui dis dans un premier temps que ce n'est pas possible ; je lui explique l'ophtalmo en urgence, il insiste et me demande et après... ? Dans combien de temps, je repasserai par là ? Je lui réponds environ 20 mn, je ne sais pas bien... Dans la salle d'attente, je vois l'heure tourner, trois personnes passent devant moi en attendant que les gouttes pour examiner mon fond d'œil fassent effet... Je pense, juste aujourd'hui, c'est bien une fatalité ! Je me dis aussi, eh bien, il doit être à son travail, aucune chance de le revoir, et c'est peut-être mieux ainsi... Au bout d'une heure, je sors du cabinet, la pupille de l'œil complètement dilatée, le rimmel qui coule, plus trop à mon avantage mais je souris en pensant que la situation est cocasse, comme j'aime... J'avance, je fais 50 mètres, je l'aperçois, il est là debout sur le trottoir, il m'attend encore au bout d'une heure pris sur son temps et là, je ne peux reculer, on fait quelques pas et on s'engouffre dans un café. Je lui dis c'est bizarre, jamais personne ne m'invite à boire un café, il me sourit et me répond moi non plus. Là, je vois qu'il a de l'humour et ça commence à me plaire. Je lui demande pourquoi, ce qu'il veut, ce qu'il cherche exactement... Il me reparle de mon sourire et surtout pour le plaisir de discuter avec moi. Au cours de la conversation, je sens qu'il est plus réservé, moi, assez volubile. Au bout d'une heure d'échange, il me réclame mon adresse mail, il me donne la sienne. Il me dit que début juillet, il repassera par ici et j'ajoute en riant qu'il me laissera peut-être encore passer sur le passage clouté et qu'il m'invitera de nouveau à boire un café... Le lendemain, en me levant, je trouve un mail avec des photos de lui où il pose avec d'énormes poissons de rivière car il est pêcheur dans ses loisirs. Le mercredi, aussi, toujours avec des photos ; tout démarre très bien. Il me propose son amitié ce que j'accepte et lui propose de dialoguer, le soir à son retour de sa journée de travail, sur Skype. Le jeudi, ah, rien, pas de réponse... Le vendredi, je trouve un mail en me levant me disant qu'il ne peut dialoguer le soir car sa femme ne serait pas d'accord, ne comprendrait pas notre amitié, car il est marié... Il ne me l'a pas dit dans notre conversation car je ne lui ai pas demandé ! Mauvaise foi évidente ! Mais, il ajoute, bien évidemment, nous pouvons tout à fait rester amis et nous voir épisodiquement en toute discrétion... selon la formule consacrée. Ainsi se termine une rencontre insolite, romanesque, comme j'aime, à deux coins de la rue de chez moi. Là, c'est moi qui ai mordu à l'hameçon...

LES BEAUX JOURS par Cypou

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Les beaux jours Comment ne pas évoquer ce film sans penser déjà à vous qui allez lire ce commentaire….. Nombre d’entre nous a eu un parcours de vie où, à un moment donné, la place de la relation amoureuse a pris un chemin de traverse qui nous a emmené qui au bonheur le plus jubilatoire qui au pire des chagrins……et quelque fois aux deux simultanément. Âmes sensibles, qui ne comprennent pas que l’amour est un sentiment qui ne se maîtrise pas, s’abstenir… Comment expliquer que cette femme sexagénaire admirablement interprétée par Fanny Ardant, se jette dans les bras de celui (Laurent Laffite) qui pourrait être son fils ? Réponses en petites touches que chacun peut s’approprier ou complètement zapper…histoires personnelles…. Fougue amoureuse emprunte du doute quant à « l’après »…..tiraillement de sentiments de culpabilité ou prise de conscience de ce bonheur éphémère ? Fougue amoureuse de cet amant pour le moins indélicat…... Griserie de l’amour « passion » (l’amour « raison » existe-t-il ?) qui aveugle à ce point que plus rien n’existe autour de soi…. Je ne vais pas oublier Patrick Chesnais qui joue le rôle du mari trompé…...aimé…. Envie de vous signaler ce film que je trouve très intéressant par la réflexion qu’il engendre…… Cypou le 26/06/2013

P a y s a g e par Persone_sz

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P a y s a g e L'horizon penche Les jours sont plus longs Paysage Un cœur s'élance dans une cage Une femme chante Sans lui Elle va mourir Sans demander grâce Une autre porte s'ouvre Au fond de la nuit Où s'allument les étoiles Voyage Il passe ici un vent léger Le temps à contre courant remonte le fleuve jaune Le temps naît dans le futur et meurt aux origines du passé Le cœur las sent qu'on lui parle en secret de ce qui est loin Et l'imagination docile dessine des yeux gris Elle n'est pas morte ! Elle ne faisait que dormir. . . Fruit de la passion Figue de Barbarie Ou grenade. . . ! http://www.youtube.com/watch?v=ZIjt8zyp5i0 M .

S i l e n c e s par Persone_sz

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S i l e n c e s Je m'en allais les poings calés dans mes poches La tempête s'était calmée et le silence avait chanté toute la nuit... Celle dont j'avais seulement l'idée s'est marié à ce silence... Dès le premier secret du cœur et l'avertissement de l'âme le monde d'ici est devenu mon lot et celui du démon ! Apparaît L'Eve de mon rêve gravé La première dans ce miroir qui est en moi... A l'horizon pâle la clarté du levant... En corps et en esprit commence l'éveil... Labyrinthe ! Vague confusion jusqu'à l'horizon Claire confusion et simple oraison Rimant au coeur des ombres étranges comme des luths ! J'irai là où l'on fabrique des rêves Il n'y a plus pour moi de choix J'en ai vu qu'un mais sa sève est comme l'arrivée d'un printemps... __ Silence  Ecoute... Ecoute encore... Dans le silence de la nuit Il y a comme un battement damné qui te met le cœur à l'heure ! Le vent est calme pourtant et tout est immobile... http://www.youtube.com/watch?v=kdW7CSnNjgk http://www.youtube.com/watch?v=LfdvTGIGXKw M .

l'Ennui ou... par JANUS72

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" The Very Englishman " Soit la vie rêvée de Paul Raymond, qui termina celle-ci à la tête de la plus grosse fortune de Grande-Bretagne.... Mais alors quelle histoire ! Finir le plus riche du cimetière en ayant vendu de la sous-merde, la plus grande partie de son existence ! Biopic tout ce qu'il y a de plus conventionnel, long et souvent glauque. Aucune imagination dans la mise en boîte, la narration et ce fameux glamour pourtant revendiqué. Un acteur (Steve Coogan) qui a certainement souffert en passant plus de temps chez son coiffeur que sur le plateau de tournage. Sinon des seins, des fesses, du champagne et de la coke par wagon (mot d'origine anglaise) largement saupoudrés de mauvais goût, de voyeurisme.... de "Beaufisme" ( ça se dit ? ) Bref, une Daube de plus que j'ai déjà pour ainsi dire oublié mais qui vous barbouille tout de même les quelques heures de la digestion :-( Passez vite votre chemin.

Pierre noire par Nonchalante

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Pierre noire Il me reste au cœur une tristesse profonde, De celles qui déciment les promesses de joies Et les anéantissent au rappel d’autrefois, Ravivant le chagrin et l’humeur moribonde. Il me reste au cœur une tristesse profonde, Dans un recoin secret, une petite alvéole, Dont le suaire fragile tel une parabole Enlace tendrement une lourde pierre ronde. Il me reste au cœur une tristesse profonde, Dans son écrin sanglant, le jais noir se déploie Balayant le bonheur écrasé sous son poids, Condamné avant même d’avoir pu mener fronde.

Bronnoù meurdezus 'peus par PoinG

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- Il est beau ton figuier - Ouais, mais bon, c’est juste un arbre à couilles, les fruit n’arrivent jamais à maturité. Et tandis que je sers le thé, elle me sourit timidement et le bleu de son regard interroge en dessous. Et merde, j’ai encore parlé trop cru, j’oublie toujours qu’ici on est chez des qui n’ont pas tant l’occasion de se désaper, ce serait même plutôt le contraire, ils en rajoutent des couches jusqu’à la moelle ce qui fait l’excellence de l’échalote léonarde. Est-ce pour ça qu’ils ont le coude agile, sans ce supplément de rouge, ils ne dévoileraient jamais que leur côté bruine. Ici est un pays où l’on parle de la pluie et du beau temps comme ailleurs on parle à cœur ouvert avec des mots calorifiques. Mais ici le regard est toujours un peu humide et c’est dans la voix qu’on s’entend et l’accent des pêcheurs ressemble à des ricochets qui défient Archimède. Plus loin vers le cap où la lande s’aplatit sous le souffle de l’océan, les gens parlent une langue aux syllabes estropiées, balayées par le vent. Quand tu croises un natif, si tu veux savoir comment il va, interroge son nuage. Chaque breton a un cumulus posé sur le cœur, parle-lui de la pluie, de la température ou de la couleur de la mer, son baromètre intérieur répondra de son humeur. Ici c’est le sud, la méditerranée de la Bretagne, avant la Costa del sol du Morbihan jusqu’à Nantes. Et si on ne voit pas le soleil souvent, on sait bien qu’il est toujours là, pas si loin, on a rendez-vous cinq minutes le matin et parfois dix le soir quand il s’étire au coucher et s’il est vraiment trop timide on le réinvente dans une motte de beurre. Pourquoi je te parle de ça au fait ? Ah oui. Je voulais parler de la langue bretonne, qui me fascine depuis toute petite, quand mes grands-parents parlaient breton entre eux. Va savoir ce qu’ils se disaient les vieux dans l’intimité de leur langue. Un jour faudra que je m’y colle pour percevoir la richesse du double langage, parce que forcément tu ne dis pas pareil dans une autre langue* et celle-ci sans rejeter les archaïsmes, se plie aux évolutions de la société (Il n’est pas rare de tomber sur une boîte vocale brittophone) et comme pour tenter de s’inscrire dans un ordre (presque) abouti, un film pour adulte vient d’être doublé en breton. Gast, un porno en breton, ça va faire du reuz dans Landerneau. * "'Gav dit 'vo c'hoariet hep stevell un deiz bennak ?" : "Tu crois que l'on fera un jour l'amour sans préservatif ?" Traduit littéralement, si je ne m’abuse : Nous mêmes baiserons-nous en abandonnant la source jaillissante, un jour quelque part ? http://www.franceinter.fr/emission-le-56-ma-doue-beniguet

L'inconnu du lac par Peponide

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Le lac, Cette étendue d’eau aux reflets mille facettes encerclée de collines varoises (j’y tiens). C’est l’été. On y nage longuement, on s’y croise, on s’émoustille… Lieu de légende et accessoirement lieu du crime. La plage, d’où se réfléchit la lumière blanche des galets ronds, les corps s’alanguissent au soleil. Les hommes vont et viennent, se cherchent, s’observent, se trouvent ou parfois ne savent pas très bien ce qu’ils cherchent ni ce qu’ils trouvent. Mais ils ne sont pas là par hasard. Ils ont leurs propres codes, nul n’est censé les ignorer.   Le bois, où s’engouffre le vent chaud dans les feuillages, là où les corps s’enlacent, où les plaisirs s’épuisent dans des chambres de verdure à peine dissimulées. On s’y réfugie aussi, tapi derrière un buisson à la première torpeur ou terreur venue. Le bois au clair de lune c’est celui de nos cauchemars d’enfant, celui qui nous faisait si peur, avant… Encore maintenant.   Le parking, improvisé mais où chacun a sa place réservée. Il s’emplit et se vide… Sas entre le monde extérieur et la scène où tout va se jouer. Nous n’irons pas au delà.   Les personnages, Franck va désirer et aimer Michel…fasciné par sa dangereuse beauté et son corps si blond et sa belle moustache à la Magnum. Henri, le nouvel ami sera là tous les jours assis à la bonne place ni trop prêt, ni trop loin... pour saisir ce qui se trame. D’autres n’ont pas encore de prénom pourtant ils se connaissent intimement de corps mais pas suffisamment d’esprit... Il y a celui qui n’a pas la côte, le jaloux, le bon pote… Enfin un commissaire passera par ici et repassera par là en quête d’indices et de sens semant derrière lui les inquiétudes et les certitudes.   Huis clos éblouissant ! Bande annonce : http://www.youtube.com/watch?v=eZWvLh9khVs "Colle ton corps ravi contre le mien qui meurt D’enculer la plus tendre et douce des fripouilles. En soupesant charmé tes rondes, blondes couilles, Mon vit de marbre noir t’enfile jusqu’au cœur. Oh vise-le dressé dans son couchant qui brûle Et va me consumer! J’en ai pour peu de temps, Si vous l’osez, venez, sortez de vos étangs, Vos marais, votre boue où vous faites des bulles " Extrait "Le Condamné à mort" de Jean Genet

Les gueules cassées par Bonobo_girl

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Hola, oyez braves gens… Lors d’une dernière réac, dans une petite histoire, je racontais que j’enfilais un tee-shirt et un jean et filais aux Urgences. Une petite boule sous l’oreille qui grossissait, grossissait, comme la grenouille de je ne sais plus quelle fable. Deux semaines après j’ai été opérée y’a une dizaine pensant que j’en ressortirai sans la boule et les boules et basta. Un peu de convalescence le temps que ça cicatrise et que le trou se rebouche et... à moi l’été. Que nenni. Je me suis réveillée après 5 ou 6 heures d’anasthasia, la gueule (quoi qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?) complètement déformée, la bouche de travers, ne pouvant pratiquement plus boire (et mon rosé du soir alors ?!), la paupière gauche ne fermant plus impliquant tout un tas de soins pour éviter que la cornée ne soit atteinte, etc. ; bref le nerf maxilo facial gauche a été touché et j’ai des gros trous en dessous et autour de l’oreille. Il paraît que la boule c’était une tumeur cancéreuse d’après le chir qui n’a pas encore le résultat des analyses mais m’a dit reconnaître a l’œil un cancer ou pas depuis le temps qu’il en voit et il a donc enlevé et gratté tout autour. -------------------- Eh bien me voilà faisant partie de la confrérie des gueules cassées mais il ne doit plus y en avoir beaucoup et je vais me retrouver plutôt seulette ; il y a bien les accidentés de la route ou autres mais je n’en croise pas des masses. Je sors et j’assume, Elephant women... A Paris ça n’émeut personne hormis les tout petits qui me regardent avec curiosité, un sourire et c’est dans la poche ; tant mieux ou tant pis, y’a même des commerçants qui essaient de me rouler profitant de mon état, ça c’est Paris ! --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L'expression « gueules cassées », inventée par le Colonel Picot, désigne les survivants de la Première Guerre mondiale ayant subi une ou plusieurs blessures au combat et affectés par des séquelles physiques graves, notamment au niveau du visage. Elle fait référence également à des hommes profondément marqués psychologiquement par le conflit, qui ne purent regagner complètement une vie civile ou qui durent, pour les cas les plus graves, être internés à vie. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Maintenant il me faut passer jour après jour espérant une amélioration, peut-être vers dans 3 mois m’a-t-on dit. Si non il y aura peut-être la chirurgie esthétique reconstructive. Espérant que ce ne sera pas du même topo que ci-dessous et à l’époque. Well ma photo sur ma fiche ou pas, ce n’est pas pour tout de suite. Mais il y en a quelques uns qui l’ont vue avant, avant quand j’étais encore pas trop mal et que je pouvais sourire, avant car après, même si on arrive à reconstruire, je ne serai plus la même, tant mieux ça me changera ! Cet après-midi je vais profiter du soleil à la terrasse (qui est très chouette) de la cafet de l’hôpital où j’ai été opérée, l’église n’est pas très belle mais… mais il y a des fleurs et des gens à qui je ne fais pas peur… PROCEDES DE REPARATIONS ESTHETIQUES PENDANT ET APRES LA GUERRE APPAREILS : L'ouvre-bouche On retrouve plusieurs variétés d'ouvre-bouche dans les différents services spécialisés. L'appareil est placé dans la bouche du blessé et maintenu de manière à étirer les muscles des mâchoires et à l'aider à recouvrer l'élasticité musculaire. Une graduation permet de mesurer la progression de la mécanothérapie. La rééducation par la mécanothérapie mobilise le blessé pour une durée variant de plusieurs jours à plusieurs mois, pour des résultats peu importants. http://www.flickr.com/photos/99129398@N00/3534792980 Le procédé des sacs Décrit par le médecin Pitsch lors du Congrès dentaire-interalliés en 1916, le procédé des sacs consiste à placer 2 plaquettes de bois de 20 cm de longueur environ dans la bouche et à la suspension à ces languettes de sacs plus ou moins lourds (jusqu’à 3 kg suspendus à la mâchoire) afin de replacer la bouche dans sa position originelle. La gouttière de contention Placée dans la bouche, elle permet de soutenir et de replacer les maxillaires. Le casque de Darcissac Nécessitant une immobilisation de 2 à 3 semaines, ces casques3 quoique relativement efficaces pour replacer grossièrement les traits du visage présentaient des inconvénients : ils fatiguaient les blessés qui salivaient trop du fait de l’ouverture permanente de leur bouche. De plus, ce casque tournait autour de la tête du blessé provoquant de vives douleurs. Il avait pour fonction la consolidation des fractures. Greffes ostéopériostiques La méthode de greffe ostéo-périostique s'appliquait pour l'essentiel à la réparation des pertes de substances osseuses plus ou moins étendues. Il ne s'agit pas d'une innovation thérapeutique mais de l'adaptation d'un procédé classique. En effet, particulièrement employée dans la chirurgie des membres avant 1914, son indication se trouve étendue pendant la guerre grâce à l'initiative du Dr Henry Delagenière, médecin-chef du centre de chirurgie maxillo-faciale du Mans. La méthode s'appuie sur la fonction sécrétante du périoste (membrane fibreuse qui entoure l'os et seule partie de l'os véritablement active). Il s'agissait de prélever un greffon sur la face interne du tibia du blessé et de le poser sur la région réceptrice. Le greffon, très malléable, s'appliquait sur la perte de substance en prenant la forme voulue, assurant le rétablissement complet et solide de la continuité osseuse. En dépit de certaines réticences manifestées par une partie du monde médical, les greffes ostéo-périostiques permettaient de corriger les difformités faciales et d'obtenir un résultat fonctionnel certain. La greffe Dufourmentel Léon Dufourmentel, médecin, trouva un procédé permettant de combler les trous de chair : il prélevait des lambeaux de cuir chevelu sur le crâne des patients et les greffait essentiellement au niveau du menton. Il n’y avait, de ce fait, pas de rejet possible. La greffe italienne Qualifiée d’archaïque, car reprenant des procédés inventés au XVIè siècle, cette méthode consistait à découper un lambeau de peau du bras à apposer sur le visage dans la plaie afin que celle-ci se ferme grâce à la peau fournie et à maintenir à l’aide d’une structure métallique le bras sanglant au visage afin de vasculariser la plaie pour qu’elle se referme. L’Église n’appréciait pas cette technique et la désignait comme contraire à l’œuvre du Créateur. Son inventeur, le médecin italien Gaspare Tagliacozzi, fut déshonoré après que son corps eut été enseveli en terre non sacrée. Les prothèses • Yeux : les opérations de l’œil étaient impossibles à réaliser. De ce fait, on plaçait de faux yeux sous la paupière et on masquait la différence de niveau assez marquée à ce niveau par des lunettes. • La région nasale inférieure pouvait être réparée mais pas la supérieure, qui nécessitait la pose d’un faux nez suspendu par des lunettes. Or ceux-ci avaient une couleur qui, même de loin, trahissait le trou du dessous. D’autre part, la lourdeur de cet appareillage et sa pose délicate humiliaient les individus préférant un simple bandage ou l’exposition de leur visage. -------------------------------------- Accueil des gueules cassées Si les réparations étaient impossibles, il restait deux solutions : soit le mutilé s’acceptait tel qu’il était et prenait le courage de s’exposer aux regards, soit il avait recours aux prothèses.

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...Donc je confirme, ceci n'est pas un commentaire sur ce film "Bienvenue en Suisse" un peu lourdingue, même si quelques passages m'ont bien fait rire, en plus je l 'avais vu dans la ville Lumières en compagnie de vrais Parigots...bref, rien que pour cela, super souvenir. Non, simplement vous faire découvrir, si vous ne l'avez jamais entendu, un incontournable de "Gilles". C'est pas récent, mais je me souviens de mon père récitant ce poème. C'est du gentil chauvinisme vaudois, avec un sacré accent mon té mon té. :-) http://www.youtube.com/watch?v=9ZDdA7qUw3s "On a un bien joli canton : des veaux, des vaches, des moutons, du chamois, du brochet, du cygne ; des lacs, des vergers, des forêts, même un glacier, aux Diablerets ; du tabac, du blé, de la vigne, mais jaloux, un bon Genevois m’a dit, d’un petit air narquois : – Permettez qu’on vous interroge : Où sont vos fleuves, franchement ? Il oubliait tout simplement la Venoge ! Un fleuve ? En tout cas, c’est de l’eau qui coule à un joli niveau. Bien sûr, c’est pas le fleuve Jaune mais c’est à nous, c’est tout vaudois, tandis que ces bons Genevois n’ont qu’un tout petit bout du Rhône. C’est comme : «Il est à nous le Rhin !» ce chant d’un peuple souverain, c’est tout faux ! car le Rhin déloge, il file en France, aux Pays-Bas, tandis qu’elle, elle reste là, la Venoge ! Faut un rude effort entre nous pour la suivre de bout en bout ; tout de suite on se décourage, car, au lieu de prendre au plus court, elle fait de puissants détours, loin des pintes, loin des villages. Elle se plaît à traînasser, à se gonfler, à s’élancer – capricieuse comme une horloge – elle offre même à ses badauds des visions de Colorado ! la Venoge ! En plus modeste évidemment. Elle offre aussi des coins charmants, des replats, pour le pique-nique. Et puis, la voilà tout à coup qui se met à fair’ des remous comme une folle entre deux criques, rapport aux truites qu’un pêcheur guette, attentif, dans la chaleur, d’un œil noir comme un œil de doge. Elle court avec des frissons. Ça la chatouille, ces poissons, la Venoge ! Elle est née au pied du Jura, mais, en passant par La Sarraz, elle a su, battant la campagne, qu’un rien de plus, cré nom de sort ! elle était sur le versant nord ! grand départ pour les Allemagnes ! Elle a compris ! Elle a eu peur ! Quand elle a vu l’Orbe, sa sœur – elle était aux premières loges – filer tout droit sur Yverdon vers Olten, elle a dit : «Pardon !» la Venoge ! «Le Nord, c’est un peu froid pour moi. J’aime mieux mon soleil vaudois et puis, entre nous : je fréquente !» La voilà qui prend son élan en se tortillant joliment, il n’y a qu’à suivre la pente, mais la route est longue, elle a chaud. Quand elle arrive, elle est en eau – face aux pays des Allobroges – pour se fondre amoureusement entre les bras du bleu Léman, la Venoge ! Pour conclure, il est évident qu’elle est vaudoise cent pour cent ! Tranquille et pas bien décidée. Elle tient le juste milieu, elle dit : «Qui ne peut ne peut !» mais elle fait à son idée. Et certains, mettant dans leur vin de l’eau, elle regrette bien – c’est, ma foi, tout à son éloge – que ce bon vieux canton de Vaud n’ait pas mis du vin dans son eau… la Venoge !"

Le crépuscule du matin - Le crépuscule du soir par The Dreamer

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Le crépuscule du matin C’est l’heure où sur le pli lointain de l’horizon, Que couture en tremblant l’azur aux doigts fragiles, Monte dès l’aube un chant que bercent immobiles, Les lustres suspendus sous l’ombre… une cloison. L’aube dit à la nuit : « Jette loin ton blason, Je m’élève ! Ô descend sous les vastes sébiles Que je dépose au ciel sur mes longs draps d’argiles, Deux pièces : Le Soleil, la Lune en couvaison ! » « Je coule sous tes eaux mais laisse sentinelle, Hécate aux charmes froids, aux cheveux assombris, Contre ton blanc Phoebus, douce aurore et je ris ! Car le branle infini de la danse éternelle, Laisse ma grise enfant et les jours revenir; Aux ténèbres ton Or n’est lui qu’un souvenir ! » Le crépuscule du soir C’est entre chien et loup quand montent les étoiles Que descend en tremblant sur l’orbe lumineux, Un chandelier éteint aux battements des voiles De l’horizon jetant ses linges cotonneux. Tout tremble ! Des vapeurs remontent de la terre. Le ciel va déposer au coffre de la nuit, Tout l’Or qui a fondu, puis laisse un cimeterre, Tout l’Argent du croissant de la Lune à minuit. Sur le front de l’azur où se ride un nuage, La pénombre s’étend et l’ombre qui voyage Rejette en long tissu sur l’enclume, un profil. Tout est silencieux. L’astre est mort et la nappe Guette le froissement des ténèbres que frappe L’ultime rayon bleu sous l’invisible fil. J'emprunte les titres de ces deux sonnets aux poèmes éponymes de Charles Baudelaire. Le crépuscule est la lueur atmosphérique présente avant le lever ou après le coucher du soleil.

La Mer par Persone_sz

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La Mer La mer écrit des vagues Efface le sable dans l'embrun du matin calme ou dans les cris de l'orage Elle est musicienne et interprète Mer ancienne Mer future Saturnienne Quadrature Elle s'inscrit tout au fond de moi La mer écrit un soleil vert efface un soleil mauve Ciel clair ou brouillé Soleil mouillé Ce paysage te ressemble La mer est un miroir où l'âme tisse sa toile naturelle où l'esprit plonge dans la vitrine de son reflet et où le cœur s'amuse quelques fois de sa propre confusion Nul ne connait tes abysses sans lumière tant de secrets enfouis et inaccessibles Même la lune est moins réservée Et pourtant tu es l'origine même de toutes vies Si mystérieuse et démonstrative calme plat ou tsunami... ! http://www.youtube.com/watch?v=No7iHw9dPzg M .

Bruant Zizi par Cherenko

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Il pleut si tant, et ça dure depuis si tant longtemps, qu’on peut maintenant envisager lucidement que ça va durer toute la vie et peut être même aussi toute la mort, parce que s’il y a une suite à l’histoire on ne voit pas bien pourquoi on changerait de saison, ne serait ce que pour le raccord. Comme j’avais pas mal de migraines ces derniers temps, j’ai du passer une imagerie par résonance magnétique pour savoir si mon cerveau n’était pas en train de prendre l’eau. Le diagnostic a été rapide. Il n’y a en effet aucune autre complication que celle ci : mon cerveau a pris la forme d’un parapluie à 16 baleines qui s'est déployé tout à son aise. Le médecin a été formel : - C’est inopérable » Et assez pessimiste : - Il faudrait au moins trois étés qui se touchent à chaque extrémité pour qu’il se referme» C’est mort. Il semble que ce parapluie serve uniquement à protéger mes pensées. Mes pensées ont toujours été assez sèches, et le climat tempéré de mes humeurs leur a permis de garder une température constante. Elles n'ont encore jamais eu à subir d'inondations, ce serait d'ailleurs catastrophique car elles n'ont jamais appris à nager. J’ignore comment obvier à cette métamorphose. Tout ce que je sais, c’est que cela obombre mes pensées et que depuis que j’ai appris cette chose là, je matagrabolise. J'ai le sentiment d’habiter un pandémonium. Hormis les migraines, comme vous pouvez le constater par vous même si vous êtes capable de discernement, j’écris des mots fuligineux, très loin de l’atticisme. Je suis en train de devenir une gourgandine du bout rimé et c'est assez affreux. J’ai rencontré Bruant Zizi alors que mon cerveau avait déjà pris la forme d’un parapluie. Il s’appelle Albert, mais personne ne dit jamais Albert. On dit Bruant Zizi. Lorsqu’il est né, Albert a chanté comme un oiseau, et comme son père était ornithologue de passion et de métier et qu’il n’appréciait pas que sa femme ait donné à son fils le prénom de leur chauffeur avec qui elle avait couché dix ans avant, il l’a tout de suite appelé Bruant Zizi. Je suis très contente parce que j’écris à nouveau normalement des choses que tout le monde comprend sans aller fréquenter les salonnards invités par les collectionneurs de spicilèges. Je déteste ces nidoreux qui arrivent toujours à point dans les salons pour faire mousser leur lexicité. J’aime les simples barbotages de proximité, les petites conversations entre trois pas perdus, les tu vas bien ça pourrait être pire si au moins ça était. Bruant Zizi dit que c’est faux. Il est persuadé que je continue à faire ma gourgandine huchée et que cette histoire de parapluie est arrivée comme marée en carême pour la fête du boxer. « Fréquenter une fille qui a un cerveau à 16 baleines déployé en urgence parce qu’une grappe de pensées, gonflée d’humidité, lui est montée à la tête et qu’elle se prend maintenant pour une esbrouffeuse à baragouin sophistiqué, et en plus par temps de pluie, c’est fête à la maison ». Après un nouvel examen qui vient de confirmer l’existence absolue du parapluie (il paraît qu’il est jaune et couvert de petits éléphants gris), je suis un peu déprimée car il est clair que je ne sécherai jamais. Aucune explication plausible n’a été avancée concernant le lien qui existe entre le parapluie et le langage lourdingue qui escare la légèreté habituelle de mon jaspin. Je ne cause plus : j’éclaire la couleur, j’alourdis le propos, j’accouche de salamalecs enchifrenés. C’est Bruant Zizi, mon cuicui à boxer, qui a fini par établir le lien. Il a demandé à ce qu’on refasse une radio. Il est nettement visible qu’une des baleines est en contact avec une partie très intime de mon cerveau et pas la moindre puisque c'est celle qui dicte mes conduites sexuelles. A partir de là, il suffit de faire fonctionner un peu sa machine à hypothomes : lorsque cette partie du cerveau n'est pas sous pression, son langage reste simple : oh, ah, ah, oh, ah, oh, oh, encore, ici, plus bas. Lorsque c’est l’inverse (étant entendu que la pression peut venir d’un parapluie, mais également de tout autre objet, réel ou imaginaire) la partie pressurée, inquiète de ne plus exercer convenablement ses fonctions, se met en mode embistrouillade afin de permettre à tous les Bruant Zizi, ces échaudés de la sophistication, d’être sensibles à l’appel de la femelle que je suis. Tout ça est certes un peu embrouillaminé mais il faut bien faire avancer l’hypothèse si je veux avoir un jour encore le bonheur de faire l’amour sans avoir à chaque fois à demander qu’on m’entourloupe les hormones avec des laïus adaptés à mes tuyaux et sachant converger avec panache vers les point G de mon labyrinthique réseau intérieur. Mais ça semble peu probable. Le ciel est noir comme le cul du diable, il pleut du jus de chapeau et je me caille le résiné.

Il n'y a pas que les huitres qui font des perles !!! par Agnes51

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Période d'examen en ce moment les jeunes esprits s'échauffent devant leurs copies et du coup apparaissent les perles du bac : Quelques unes du Bac 2012 Le soldat est mort à coup de balles. La poesie satirique c'est une poesie qui devellope un culte au satire. UN satire etant un petit animal imaginaire qui est la muse des grands auteurs du XVI ème siècle. (copié collé avec leurs fautes) Et si pour varier les plaisirs on narrait quelques perles de la médecine, ces petites phrases sont une partie de mon vécu et sont tout à fait réelles je vous l'assure. Une aide soignante arrive avec le lève malade, c'était dans mes premiers temps dans un centre de rééducation, elle décide faire cela seule, un transfert lit fauteuil douche, à cette époque je n'avais qu'une faible récupération des membres supérieurs et deux jambes sans sensibilité, je manque de tomber elle s'énerve et me dit : » vous pourriez faire un effort et m'aider en vous servant de vos jambes » ! Réponse : « Mais bien sur et vous servez vous des vôtres pour disparaître de ma chambre ! » Un passage de quelques semaines à Garches me permet de me trouver dans le service d'un Professeur hautement renommé pour les blessés médullaires, ma sortie approchant l'étude d'un fauteuil adapté à ma taille étant en cours, le médecin en question vient me voir, regarde mes bras et me dit:" ah C'est vrai que vous avez de petits bras vous n'êtes pas faites pour être en fauteuil" ! Réponse :" Excusez moi mais vous connaissez beaucoup de gens « nés » pour être en fauteuil ! " Il a prit sa retraite peu de temps après il était temps Dans mon quotidien au début de mon retour dans la vraie vie, intervenaient chez moi des auxiliaires de vie. Une arrivant de très bonne heure je lui demande pourquoi si tôt, elle me répond : " profitez en vous savez les handicapés cela ne vit pas trop longtemps " ! Réponse : "Tant qu'à vivre encore si peu de temps soyez sympa cassez vous de chez moi et ne revenez plus jamais " ! Une autre m'a demandé comment je ne pensais pas à me suicider plutôt qu'à vivre ainsi ! Réponse : « je vous en prie faites le vous me raconterez après » J'en ai d'autres mais la perle des perles eut lieu il y a quelques jours, j'ai passé un scanner, l’équipe m'installe, l'examen se passe, on attend le toubib pour l'analyse des clichés, il arrive moi toujours allongée sur la table du scanner il m'explique "  bon aucune pressions plus haut, donc tout vient bien de votre phlébite, je sais que c'est douloureux mais essayez de marcher un peu plus !" Réponse :" Docteur le fauteuil qui est là est mon moyen de marcher depuis 7 ans, si vous aviez lu un brin mon dossier vous auriez lu tétraplégique, je vous conseille de regarder la définition dans votre dictionnaire médical," il est parti en marmonnant de vagues excuses. Vous voyez on ne s'ennuie pas quand on est personne à mobilité réduite on pourrait en rire tous les jours, la colère passe et j'affiche plutôt le smiley :) que l'autre :( . Agnès Rien ne m'agace comme cet être ni chair ni poisson que vous appelez un homme bien portant. Knock ou le Triomphe de la médecine (1924) Citations de Louis Farigoule, dit Jules Romains

dans la famille je demande la mère (et non l'amer) par Christa23

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Après la lecture de certains comms, qui jouent avec le vocabulaire, si j'en saisie le sens, il me faut bien reconnaître , que les mots me manquent, car ces comms me paraissent au final assez ésotérique et m'exclut d'office de tout commentaire, même élogieux . Il est vrai que je traîne , accroché à ma cheville tel un boulet , une ribambelle de mots inversée et autant dans mes écrits et mes dires, de mots inappropriés, qui se plaisent à brouiller la compréhension de ma pensée. Il va s'en dire que je suis dysleptique, et j'en ferais presque un avantage. Car cette société qui verse vers ultra perfectionnisme, m'agace. Mes goûts vont vers les bricoleurs amateurs, les dessinateurs des rues incertains , les troupes de break dance débutants qui arpentent nos villes. Les artiste en devenir de mouvement qui s'annoncent et parfois aboutissent , pour notre plus grand plaisir. Mais tout n'est pas si simple, car le doute sans cesse m'accompagne. Ainsi, il y a quelques temps, une personne, sans doute bien intentionné, n'a cessé, durant un week end de me reprendre sur un certain mot prononcé. Qu'a cela , ne tienne , dés le lundi je faisais le tour de mes amis avec le mot énoncé. A leur avis aucun raison pour eux, qu'il ne soit prononcé autrement qu'à ma manière qui rejoignait la leur . Ah que j'envie cette assurance, dont certains semblent bardés et qui me fait tant défaut, mais qui me rapproche, d'autres à l'âme poète et à l'imagination fertile .

La fleur aux dents par Diamond-dog

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Stéphane a treize ans et défoncer un paquet de Granola d’une traite ne lui fait pas peur. Pas plus que liquider une 33 Export en cachette ou torpiller une Gitane sans filtre à son paternel pour la griller au fond du jardin. Après, il lui arrive de vomir. Mais, à cet âge où les jeunes mâles rivalisent de connerie pour donner des gages de leur bravoure, Stéphane assure le bal : c’est pas une majorette, bordel ! Il fait moins le barbot le samedi après-midi quand, entre spots multicolores, piles de 45 tours et orgie de Savane de Brossard, la jeune humanité fait ses classes dans un quelconque garage tenant lieu de sas vers la puberté. « Ai no corrida » s’éteint, « Song for Guy » s’éveille… et le tri sélectif s’enclenche, dans toute sa cruauté. Sale temps pour les plus moches des pucelles et les moins téméraires des picadors en herbe. Les premières devront attendre un peu pour compenser leur physique ingrat par un éventuel avant-gardisme de la culotte. Les seconds ne peuvent pas encore s’en remettre à la gnôle pour s’inventer de la vaillance. Ça viendra vite. Stéphane se situe plutôt dans le bon wagon, niveau potentiel attractif. En dépit d’un front moucheté d’acné et d’un conflit récurrent avec le pommeau de douche. Manque de bol, Stéphane est également affligé d’une couardise de concours dès qu’il est question de gonzesses. Il passe donc le plus clair de ces samedis après-midi à observer, de loin, les starlettes du préau réciter leurs gammes : ça rit très haut dans les aigus pour se faire remarquer ; ça danse entre filles sur The Jam ou Quarterflash, histoire d’agacer le daguet ; ça travaille sa technique en matière de pose hautaine et mutine… Parfois, l’une d’entre elles use de son pouvoir de dire « oui » pour adresser un sourire de défi mêlé d’invite à Stéphane. Ça suffit amplement à son bonheur. Il fait le beau comme un teckel, espérant que la débutante se montrera magnanime jusqu’au bout et voudra bien lui accorder l’aumône. Stéphane a 20 ans et défoncer une demi bouteille de gin d’une traite ne lui fait pas peur. C’est un tort : il vomit souvent. Mais, après tout, ça fait désormais partie des figures imposées du samedi soir, à un âge où l’alcool prend le pas sur les concours de bites et facilite l’accès aux jupes des filles. La jeunesse au zénith s’est extirpée du garage pour réquisitionner la maison parentale et célébrer des bacchanales nocturnes. Planqué derrière ses Wayfarers, Stéphane admire, fasciné, un bassin ondulant avec grâce au rythme de Terrence Trent d’Arby ou Robert Palmer. « Simply irresistible »… Bob le Classieux a toujours le mot qu’il faut… Une avalanche de watts envahit la plaine tandis que Stéphane s’imagine triompher au bras de la belle. Il écluse du Jack Daniel’s et inhale l’équivalent en goudron d’une bretelle d’autoroute, espérant trouver le courage d’aller lui quémander un « oui ». Un « oui, mais » , même frelaté, ferait l’affaire. Lorsqu’il lui extorque un slow sur la version symphonique de « Your song », sa poitrine implose. Stéphane se voit déjà consacrer les cinquante ou soixante prochaines années à lui bâtir des châteaux et des empires, à lui offrir des perles de pluie venues d’un pays où il ne pleut pas… enfin toutes ces bouffonneries taillées dans le loukoum à la rose, que les chanteurs exaltés ont érigées en fortune indépassable. Deux heures plus tard, la programmation musicale produit son meilleur effet. A moins que ce ne soit la solidité de l’open bar. Ou les deux. Pleine comme une cantine, l’objet du désir abandonne une bonne partie de son raffinement distant. Accompagnant les paroles déboulant pleine bourre des enceintes en sursis, elle lance à Stéphane un regard d’une lubricité tout avinée en susurrant « ton goût du revers n’a rien de pervers ». Lui comprend soudain pourquoi Dieu a inventé Mylène Farmer. Stéphane a 30 ans. Il se défonce à tout un tas de trucs mais vomit surtout des couleuvres, maintenant. Maussades, les couleuvres. Il a quitté le nid familial depuis belle lurette, pour un appartement extra slim. C’est donc à l’extérieur qu’il s’en va chercher l’ivresse des femmes et de la musique. Dans ces lieux de perdition où tout devient vite gris, nivelé, factice. Victime de siècles d’acculturation, Stéphane a instinctivement recherché la martingale du couple, durant quelques années. Le vrai couple, celui que l’on voit dans les films : bobonne, éperdue d’amour et de naturelle admiration, prépare le café et les pancakes de son homme avant d’aller torcher les moutards. Il s’y est brisé deux ou trois fois les dents de devant. Il se rêvait couronné sur son trône ; il s’est réveillé les couilles au broyeur et l’ego dans le caniveau, soldant avec Isabelle ou Caroline quelques années de cohabitation en répartissant équitablement le frigo, le lave-linge, les rouleaux de PQ et les boîtes de flageolets Bonduelle. Les humains sont versatiles et les défaites du cœur parmi les plus acides. Mais pour cautériser les plaies de sa créature et apaiser son âme, Dieu, dans son infinité bonté, a inventé le pure malt. Stéphane s’est ensuite vengé du monde en tuméfiant le cœur de quelques idiotes, dont le seul tort fut de croiser son chemin au mauvais moment. « Still the same »… Il est apaisé, maintenant. Il se contente du plaisir simple des joies contractuelles. Accoudé au bar d’un établissement vaguement chic, il taille la nuit et contemple, amusé, la performance des chasseresses. Une sophistication de bon aloi, des robes courtes et moulantes à faire bander les morts. Une gestuelle calculée, qui s’étiole à mesure que les heures passent et que le Moët s’évapore. Des pas de danse cherchant le parfait équilibre entre élégance attractive et suggestion sexuelle… pour un résultat diversement appréciable, selon les concurrentes. Stéphane n’éprouve pas le moindre doute : au moins deux de ces plantes carnivores n’attendent qu’une occasion de dire « oui ». Un « oui » pas trop fardé de salamalecs ; un « oui » version agence d’intérim. Exactement ce qu’il lui faut. Stéphane laisse s’égrener les ultimes vocalises de Janet Jackson et inspire longuement. Les Cardigans feront bien mieux l’affaire, pour opérer le rapprochement et se proposer en tête de gondole. Le « oui » viendra tôt ou tard ; le théâtre a ses règles. Cette musique l’ennuie un peu, mais ça n’a plus d’importance. Stéphane a quarante ans depuis quelques années. Il en a un peu marre de se défoncer, que ce soit au boulot ou en caressant des culs de bouteille. C’est devenu moins drôle et beaucoup plus fatigant. Stéphane a globalement cessé de vomir. Pas d’avoir la nausée, mais c’est un autre débat. Comme toujours dans ce genre de soirées réunissant une douzaine de convives, majoritairement normés, autour d’un buffet traiteur, de vins fins et de souvenirs de jeunesse, Stéphane est traversé, à intervalles réguliers, par un léger vent de solitude. Ça cause carte scolaire, pistes cyclables et caisse de retraite ; lui persiste à penser Neverland et amazones. Stéphane a oublié le prénom de la femme qui vient d’enfourner une compil de Roxy Music dans la hi-fi du salon, pour se mettre immédiatement à remuer de la croupe, envoûtée par le « Kiss and tell » du grand Bryan. Excellent choix. Elle doit afficher, grosso modo, le même compteur que lui, mais a su conserver une indéniable prestance. Comme les sportifs en fin de carrière, elle compense une flamboyance révolue par son sens du placement et l’expérience du combat. Leurs regards se croisent. Plus de place pour l’équivoque, ils ont passé l’âge de l’emphase et des minauderies de circonstance. Tels deux acteurs roués aux vieilles ficelles du métier, ils entament un jeu de rôles auquel chacun fera semblant de croire. Ça peut rester rafraîchissant, malgré tout. « Now the party’s over, I’m so tired… »… Bryan manie l’ironie sans le vouloir. Mais il sait toujours y faire pour inspirer l’envie d’un tour de piste. Stéphane finira par dire « oui », il le sait déjà. S’installer aux commandes prend seulement du temps, simple affaire de patience. Dommage qu’une fois conquis, le pouvoir prenne parfois des allures de coquille vide. « Oui » - Zazie http://www.youtube.com/watch?v=dntnrZw1Sgw&feature « La fleur aux dents » - Joe Dassin http://www.youtube.com/watch?v=3CgeBVcpCes&feature « Ai no corrida » - Chaz Jenkel http://www.youtube.com/watch?v=asA5mPZDCW8&feature « Song for Guy » - Elton John http://www.youtube.com/watch?v=H3bSY6tXj3c&feature « Town called Malice » - The Jams http://www.youtube.com/watch?v=YfpRm-p7qlY « Harden my heart » - Quarterflash http://www.youtube.com/watch?v=OqeKV2UYq1Q “Whishing well” – TTDA http://www.youtube.com/watch?v=ynIHsHYaig0 “Didn’t mean to turn you on” – Robert Palmer http://www.youtube.com/watch?v=d51FaknDwzA “Simply irresistible” – Robert Palmer http://www.youtube.com/watch?v=tkvrzpC9yAU&feature “Your song” – Elton John http://www.youtube.com/watch?v=a7TIEmEbbWw “Pourvu qu’elles soient douces” – Mylène Farmer http://www.youtube.com/watch?v=LG4PHWobUpw « Still the same » - Bob Seger http://www.youtube.com/watch?v=zjhRZQj-BXo&feature « Together again » - Janet Jackson http://www.youtube.com/watch?v=LyQ_81dChWU&feature « Lovefool » - The Cardigans http://www.youtube.com/watch?v=H2T9uB8Egcs&feature « Kiss & tell » - Bryan Ferry http://www.youtube.com/watch?v=yaEtu-JFrCY&feature « Avalon » - Roxy Music http://www.youtube.com/watch?v=Ckae6swzVgo&feature
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