Chants tziganes
Voix noires et arabes
"Nos mots, ils nous ont pris nos mots" et ils les ont déformés, transformés en mots tziganes, noirs ou arabes
Les noirs ont même "pris nos pianos pour en tirer une musique noire, une musique, si l' on peut dire...."
"Ils nous enchantent avec leur mélopée noire, ils nous enchainent.
Ils nous obligent à chanter, on se sent obligés de chanter comme eux"
Une démarche noire
une démarche féline d'africain
Noirs "ils longent nos murs"
Tchèques ils regardent nos vitrines
Roms ils trainent parmi nos rues
Tchétchènes ils dorment sur nos trottoirs
"Leurs bras noirs, leurs fronts bruns couverts de poussière"
Noirs ils s'assemblent
Asiatiques ils murmurent
Turcs ils se mettent à rire
Ils se moquent soyez en sûrs ,ils se moquent de nous
Bosniaques ils déshabillent toutes nos filles d'un drôle d'oeil
Noirs ils ricanent de toutes leurs dents
Leurs enfants aussi ils rient en nous dévisageant
Tous rient, ils rient de nous
Ils nous détestent, ils veulent nous faire payer, ils ne nous pardonneront jamais........
Le ciel s'assombrit
Leurs yeux aussi, leurs yeux noirs
Ils veulent franchir nos barrières, passer les frontières
Et puis ces noirs...on dit qu'ils veulent prendre nos femmes blanches
mais c'est faux
"ce sont nos femmes blanches qui..."
Cette complicité entre elles et eux, cette moiteur
Et ces enfants qu'ils feront ensemble
ces sangs mêlés
Et puis, leur fierté
Elle nous dérange leur fierté, forcément
Cela nous fait peur de les voir si fiers, si forts, si sûrs
Pour le moment, ils se tiennent dans l'ombre, ces noirs, ces arabes, ces roms
Ils se tiennent à carreau
Quoiqu'on en pense.
Ce n'est pas encore l'heure
Pour le moment ils font la manche avec des airs malheureux
Ils survivent dans des cartons , dans des ghettos
Le soir, ils s'entassent dans les cités
La journée ils mendient ils pleurent
Cela nous fiche la honte, il faut avouer
Ils le font exprès de nous culpabiliser
avec leurs petits dans les bras
quand il gèle dehors
"Il faut être gentils avec eux", les associations veillent
les organisations humanitaires nous font la morale, nous donnent des leçons
Faut être gentils avec les noirs, les roms, les arabes
Bien sûr, ils le font exprès d'être tristes
d'avoir faim d'avoir froid
"c'est une ruse"
Elle a raison Marie-Frâance
ils réclament toujours plus
de droits
de logements
de travail
-ah non pas du travail
mais des allocations oui
ils demandent de l'aide
ils demandent "l'égalité"
-L' E-ga-li-té !! Imaginez !
mais attention
ils ne veulent pas la charité n'allez pas croire
rien à faire de notre charité les noirs ,les arabes, les roms
Aucune gratitude n'y comptons pas
Rien à faire de nos cadeaux, de nos dons, de notre morceau de pain, de nos miettes
Elle a raison Marie-Frâance
Ce qu'ils veulent c'est notre place
Ils n'ont pas tort
remarquez
on est bien mieux lotis qu'eux en somme
quoiqu 'on en dise
Oui ils envient notre situation de "gens du Nord", du bon côté des hémisphères
Bien sûr que nous pouvons avoir peur
un jour ils prendront notre place
et nous mettront à genoux nous les gens du Nord, les nantis, les heureux
Bien sûr que nous devons avoir peur,
elle a raison Marie-Frâance
Ils se reconnaissent entre eux ces noirs, ces arabes, ces roms
A la couleur de leur peau, à leurs cheveux frisés, à leurs musiques
Ils se regroupent , surtout à la tombée de la nuit,
ils se rassemblent le soir
ils prennent toute la place sur les avenues
Ils exhibent leur peau noire, leur peau ambre, leur peau cuivrée
ils sont beaux ces noirs, ces arabes , ces roms à la peau mate
nous le savons bien qu'ils sont beaux
cela nous fait peur la beauté des noirs
le corps délié des filles arabes qui dansent
leur démarche, souple leur démarche
leur sourire, blanc leur sourire
leurs belles dents
comme pour une publicité bOréale
Nous les envions
Nous aimerions tant avoir un peu de leur séduction
Rien qu' un peu
Et puis quand ils se réunissent tous, ces roms,
la nuit, autour d' un feu de camp,
à chanter et jouer du violon
à danser à rire
Sûr qu'on aimerait en être aussi,
de leur tribu joyeuse
Elle a raison Marie-Frâance
Normal qu'après il nous vienne des envies de meurtre
http://youtu.be/NU0xXDXpWmM La Rue Ketanou Prenons la vie comme elle vient
http://youtu.be/UJB0afMSPIQ Les Ogres de Barback Ces tonnes de gens
http://www.youtube.com/watch?v=7MOuDuHeago&feature=share&list=RDEvE6TL7jG_M
Salut à toi
http://www.youtube.com/watch?v=ArrOQYO-IEU&feature=share&list=RDEvE6TL7jG_M
Pierre Perret et les Ogres Lili
Inutile de le préciser mais quand même je précise avec Larousse, l'ironie est une raillerie qui consiste à dire le contraire de ce que l'on veut faire entendre ! De même, Ironie en grec signifie "interrogation", profitons-en !
Avis : Très très très et même TRES inspiré et parfois retranscrits du Discours du Sud dans Mobile (1962) de Michel Butor, stupéfiant road-movie et composition patchwork des Etats-Unis (avec en prime les déclarations du président Jefferson, lui-même, paradoxalement bel Esprit des Lumières, fervent défenseur des Droits de l'Homme, avec pourtant, porteur viscéral de cette pointe "innocente" et perverse de racisme "ordinaire"
et de Anthologie Nomade chez Poésie Gallimard
Marie-Frâance pensera certainement que cet argumentaire est vain et digne d'un-e bobo des beaux quartiers, et que le bobo demeure un indécrottable utopiste !
et sans utopie, savez-vous .......................................A bon entendeur !
Elle a raison Marie-Frâance par Annaconte
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A bras ouverts par Rolando68
Le matin elle aimait aller se baigner nue. L'eau était chaude et soyeuse.
Immobile, portée par la mer étale, elle contemplait le ciel où voguaient quelques nuages égarés. Elle était détendue, heureuse. Le bonheur de vivre ne tenait-il qu'à ça? A de l'eau et à quelques nuages dans un ciel bleu?
Elle louait une maisonnette dotée d'une terrasse donnant sur la mer.
La plupart du temps la plage était déserte sauf le dimanche quand les villageois s'y installaient avec leurs enfants après la sieste.
Un midi, tandis qu'elle se promenait sur la plage, elle aperçut un jeune homme qui pêchait. Il disparaissait sous la surface de l'eau puis, après un laps de temps assez long, il réapparaissait avec un poisson qu'il tenait entre ses dents. Quand le jeune homme revint sur la plage, il baissa son maillot de bains et quatre poissons tombèrent sur le sable. Il lui en proposa un qu'elle accepta.
Une fois par semaine elle allait au marché. Les femmes du village la regardaient avec méfiance. Elle n'avait pas encore 50 ans, elle était blonde, fine et seule, ce qui la rendait forcément suspecte à leurs yeux.
Seuls les vieux lui faisaient bon accueil. Ils connaissaient les ciels gris d'Europe. Savait-ils instinctivement qu'elle était comme eux? Elle partagait souvent le vin et les tomates à la fêta sous les platanes de la terrasse de l'unique café. Vivre leur avait posé sur le visage un masque de forban. A longueur de journée leurs doigts égrenaient des chapelets d'infinis. Une fois l'un deux lui avait dit dans un français cahotique: "Quand je te regarde j'ai l'impression de me baigner dans un lac du Nord"!
Le soir après dîner elle écrivait à ses enfants qui vivaient en Australie. Elle écoutait du Schubert ou du Bach. La musique était pour elle une consolation. Elle lisait aussi du Camus. Une phrase l'avait particulièrement frappée: "Il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre."
Un jour deux jeunes français plantèrent leur tente sur la plage. Elle alla les saluer. C'était des étudiants en 4e année de médecine. Ils étaient en vacances et visitaient pour la première fois le pays. Elle les invita à dîner le soir même.
Elle avait préparé une spécialité du pays. Ils avaient apporté du vin et des fleurs. Au dessert ils avaient roulé un joint. Elle n'avait jamais fumé et encore moins de l'herbe. La tête lui tournait un peu mais elle se sentait bien. La chaîne diffusait du Ray Charles " I believe to my soul". Ils se mirent à danser tous les trois, le plus grand derrière elle et l'autre dans ses bras. Elle n'avait plus fait l'amour depuis des mois et leur émoi contre son corps la bouleversait. Quand elle sentit des mains se glisser sous sa robe elle sut qu'elle ne résisterait pas.
Un rayon de soleil traversant la fenêtre la réveilla. Elle se leva le coeur et le corps légers.
Sur la plage la tente avait disparu, ce qui la fit sourire. Elle se baigna. le ciel était vide de nuage.
Une nuit elle fut réveillée par des coups frappés sur la porte, qui résonnaient comme le début de la 5e de Beethoven. Elle se leva tremblante de fièvre. Il n'y avait que du vent derrière la porte.
A l' aube elle accueillit la mort à bras ouverts.
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Une agrafeuse, un fusil de chasse et des papillons par Abicyclette
Doù lui venaient de telles idées ?
Je crois que son esprit refusait par paresse - et sûrement par lâcheté - les conséquences qui lobligeraient à agir, à faire réellement quelque chose de concret.
99% du temps.
Il lui suffisait peut-être de regarder bêtement un ciel de nuages pour décoller vers des sphères inexprimables. Il y aurait trouvé un équivalent visuel à son état psychique car son drame était de se sentir rempli de plein de choses, mais il ne pouvait définir quoi.
Je crois quil voyait des papillons partout, quil devenait fou à vouloir comprendre leurs mouvements incessants, leurs arabesques incompréhensibles.
Lénorme masse liquide dune anxiété sourde qui constituait la presque totalité de son être devait tellement lui peser !
A sa surface ne flottait quune mince pellicule : les idées dune pensée qui sagaçaient en tournant pour attraper leurs propres queues, des esquisses à peine formées qui se diluaient très vite dans locéan du tout et rien.
Des bribes de mots, de phrases, de sentences toutes faites ?
Comptes débiteurs, paysages suburbains, violences sexuelles, destruction planétaire ?
Et pourquoi pas dobsessions musicales, de sourires denfants, de tableaux de maître, damour filial ?
Je peux supposer, quand cette bouillie filamenteuse lui échappait de partout , quand il se sentait trop coincé dans cette léthargie où il observait sans que rien ne se passe, quil lui prenait des envie de se jeter sur nimporte quoi, sur nimporte quel objet pour lavaler et lui faire dire des choses.
Par exemple sur cette agrafeuse, là, posée sur mon bureau.
Agrafer tout ensemble par nimporte quel bout, dans nimporte quel ordre - peu importe pourvu que se matérialise une forme constituée, reconnaissable, enfin maîtrisable.
Agrafer ce fouillis de papillons sur la plaque de lierre de lentomologiste.
Je crois que dans son esprit, comme dans le mien il y avait tous ces papillons.
Mais pas de bureau, ni dagrafeuse.
Alors il a pris son fusil de chasse, il est sorti dans la ville, quand tout sagite inconsidérément, et il a commencé à mettre de lordre, en faisant un carton.
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(Pas de SAV. Merci à ceux qui liront)
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Comment filmer avec un dictionnaire par Sablaise1
« Sous le manteau » est un film extraordinaire, tourné dans des conditions incroyables. Cest peut-être le seul film dont le générique énumère parmi les techniciens, une « équipe de guet ».
Il a été tourné clandestinement entre 1940 et 1945 dans lOflag 17 A au nord-est de lAutriche par un groupe de prisonniers français dotés dune volonté et dune ingéniosité hors du commun qui risquaient leur vie à chaque prise de vue.
Environ cinq mille officiers étaient détenus dans ce camp. Exemptés de travail, ils ont très vite ressenti la nécessité de sorganiser pour occuper au mieux les longues heures séparant les maigres repas et garder leur forme physique et morale.
Des volontaires ont mis en place des représentations théâtrales, des cours de culture physique, une bibliothèque et même une véritable université enseignant diverses disciplines avec une telle qualité que les diplômes et les thèses seront validés en nombre à la fin de la guerre.
Occuper le temps était une bonne chose mais le souci principal était de résister. Des souterrains furent creusés sous chaque baraquement, ils aboutirent en 1943 à lévasion simultanée de 132 prisonniers dont malheureusement 126 furent repris en lespace dune semaine.
Il se trouve que partout dans le camp étaient apposés des panneaux « défense de photographier » rappelant que le contrevenant risquait la peine de mort.
Ces panneaux donnèrent à un groupe de prisonniers lenvie irrésistible de photographier, mieux encore de tourner un film au nez et à la barbe des gardiens allemands. La chose semblait impossible mais rien ne résiste à la volonté de lhomme, surtout lorsquil a un idéal de justice à défendre.
Cest ainsi quune poignée dofficiers constituèrent une équipe de tournage au complet avec réalisateur, metteur en scène, régisseur, techniciens et acteurs.
Restait le problème des pellicules et de la caméra qui fut réglé grâce aux colis reçus par les prisonniers. Les pellicules arrivèrent dans des saucissons où on les avait placées aux extrémités parce que les Allemands coupaient tous les saucissons en deux en leur milieu.
Les pièces détachées de la caméra étaient plus difficiles à dissimuler, mais un stratagème fut trouvé. Elles furent envoyées dans un petit colis portant un signe spécifique et les prisonniers chargés de la manutention des colis réussirent à passer ce colis par la fenêtre à lun dentre eux qui lemporta dissimulé sous sa pèlerine dofficier.
Le titre du film « Sous le manteau » fait directement allusion à cette pèlerine qui avait permis de récupérer les pièces de la caméra et permit par la suite de filmer discrètement en écartant légèrement les pans de la cape pour découvrir lobjectif.
Les baraques faisant lobjet de fouilles régulières on cachait les pellicules dans des cavités creusées dans les talons de bois des galoches et la caméra à lintérieur dun dictionnaire évidé d'où l'objectif sortait lors du tournage.
Le tournage put alors commencer, montrant toutes les facettes de la vie quotidienne dans le camp mais aussi lécoute clandestine de la radio, la préparation des évasions et en 1945 lévacuation et la longue marche vers louest, vers la liberté.
Tourné en 8 mm, le film fut monté et projeté en 1946 au cinéma avec une durée de 26 minutes. En 1950 il fut recopié en 16 mm.
Cest un témoignage exceptionnel, unique en son genre, que jai eu la chance de voir projeté sur grand écran la semaine dernière parce que le fils dun des auteurs du film réside dans ma ville.
Je voulais le partager avec vous mais on ne trouve pas la version intégrale sur internet. Cependant jai trouvé un documentaire intéressant de 52 minutes dans lequel vous pourrez voir de nombreux extraits du film montrant les conditions du tournage ainsi que des témoignages des protagonistes.
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J'ai enfin fini ce bouquin par Chachashire
Le bouquin a eu le goncourt. Documentation fouillée, habitée, personnage complexe, un peu trop , presqu'artificiel.
Je ne vais pas détailler le contenu de ces 900 pages.
ça parle d'un directeur d'usine du Nord qui fut d'abord matricide, frère incestueux, assassin de flic, assassin de son meilleur ami...
...et puis évidemment c'était un cadre de la SS, un genre de polyvalent, juriste, qui a donc traversé toute la guerre et visité tous les sales endroits de la catastrophe.
Tout l'objet du livre est de se mettre à la place d'un gars, sensible, rebelle, qui devient cadre d'une des plus atroces monstruosités que l'humanité ait accomplies. Je dis l'une des, parce que nonobstant le grand respect que tout chrétien doit aux juifs, on ne peut nier que le massacre est une activité récurrente de l'humanité. Et puis ce n'est pas un concours, il me semble.
Bon ok il n'y a rien eu de pire. C'est vrai. Et dans ce phénomène monstrueux ceux qui ont été le plus moulus, concassés, déchirés furent les juifs d'Europe, en tant que peuples, familles, individus.
Le but étant de comprendre "Comment ?"
Il vaut mieux lire le livre.
Pour mon propos de ce soir je me permettrais de souligner, la gradation, la brutalisation progressive. Ce fait est important. Pour nous. J'y reviendrai.
Une chose qui regarde avant tout les nationalistes de tous les pays, dont les sionnistes, selon moi , c'est les comparaisons qui sont faites entre peuple allemand et juif.
J'y adjoindrais l'incroyable discipline que les allemands ont imposés à leurs alliés et pays conquis, , comme la France de Vichy, autant qu'à ces gens qui ont été massacrés.
Mais plus que tout, il faut parler de la peur, de la terreur, de Staline. Le moteur de la discipline, de la tolèrance à l'égard d'Hitler, détonateur des frustrations allemandes d'entre les deux guerres, c'est la terreur des bolchéviques.
Ensuite c'est la technique mafieuse de "mouiller" les gens. Une fois qu'ils sont mouillés, qu'ils ont franchi leurs propres bornes, il n'y a plus de limite.
La brutalisation progressive ... c'est le phénomène qu'on connait tous. On commence par laisser passer un petit filet d'eau, et puis on ne peut plus arréter le flot qui détruit les digues.
Il me semble que notre époque nous conduit, gentiment, à une période qui sera très meurtrière et très horrible en Europe.
A moins bien sur que l'intelligence prime, surtout celle du coeur.
Pour que l'intelligence prime il faudra que certains brutalisateurs soient amortis.
Je ne pense pas spécialement en politique. Quoique les mensonges et la corruption soient des facteurs de brutalisation.
On pourrait citer les fronts. Mais d'une certaine manière la brutalisation n'est pas une question d'opinion, pas du tout.
C'est une question d'acte.
De ce qu'on se permet ou pas.
C'est aussi une question d'aveuglement, de ce qu'on accepte qu'on nous serve comme fadaises et mensonges.
Une phrase revenait souvent dans le livre de la part de diffèrents intervenants "les femmes et les enfants aussi ?"
Au passage c'est d'un sexisme ! On peut tuer des mecs, mais les gonzesses, non ? Je rigole.
Ce qui se faisait jour dans leurs consciences à ce moment là, c'est qu'en fait s'ils avaient réfléchi à leurs choix précèdents, ils avaient déjà la réponse, et ils avaient partagé ce choix.
Je vais vous rassurer, les gentils inconscients, quand ils en prenaient conscience n'avaient plus qu'une hâte se faire punir par les russes. Et ça, la punition ils l'ont eu, les pauvres. Oui aussi, les pauvres.
Les Nazis étaient des gens extraordinairement corrompus. D'un certain point de vue pas du tout allemand, dans le cliché.
Le plus curieux c'est que dans les discours fédérateurs de l'anti-sémistisme on trouvait des phrases qu'on pourrait croire extraite de certains discours actuels. Surtout dans ceux des fronts.
L'époque est diffèrente.
Et puis ce n'est qu'un roman.
Il y a une phrase dans le bouquin, un type , je ne sais plus de quel bord, dit "mon frère n'est pas mort pour un frigo".
C'est la limite des protestations dans les sociètés matérialistes, rationnelles, on ne meurt pas pour un frigo.
Pour quoi meurt-on ?
Pour quoi tue-t-on ?
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L'excitante jouissance du mythomane... par Capucine7434
La violence ne passe pas forcément par des coups... Les mots parfois sont tout aussi violents, mais eux au moins ne laissent pas de traces visibles
Depuis qu'elle était rentrée d'un séjour de trois semaines à l'hôpital, Fanny pouvait dire qu'elle n'avait pas passé une seule nuit de sommeil complète...
En effet, chaque nuit, vers une heure, Fanny était réveillée par des pensées et réflexions parlées de Marius l'accusant des pires vilénies qui la laissait sans voix, et honteuse qu'il puisse la penser capable de tels faits.
Elle avait fait une chute au cours d'une marche en montagne, avec un groupe de curistes, survenue vers la fin d'une cure thermale,... Sa cheville droite n'avait pas aimé cette plaque de terre ramollie par la plaque de neige fondante de ce début d'été où ses malléoles s'y étaient brisées.
Marius n'avait pas aimé non plus ce mois et demi d'absence de Fanny, qu'il considérait comme des vacances, et il ne lui avait pas caché qu'elle allait le payer... cher, très cher.
Pour la première fois de sa vie, il avait dû assumer les tâches ménagères, et cela l'avait abaissé et quelque peu raccourci son temps de "loisirs,et libertés" auxquels lui le mâle avait droit, et dont il ne s'était jamais privé.
Marius était narcissique au point d'oublier qu'il était mari et père, mais comme parfois ses abus devaient le titiller un tout petit peu, il avait l'art et la manière de retourner la situation à son avantage, en chargeant Fanny.
Il savait très bien qu'il menait une vie de patachon, mais il se donnait bonne conscience en accusant Fanny, ainsi le pauvre Marius s'est il complut dans un rôle qui n'était pas le sien, mais où il excellait pour torturer Fanny : Celui de cocu.
Il existe le "malade imaginaire" qui depuis des siècles fait un succès au théâtre en amusant des générations de spectateurs.
Pour ce qui est du "cocu imaginaire", la plaisanterie est du plus mauvais goût et relève du sadisme et du masochisme, dont il se sert pour faire souffrir l'autre en toute impunité...
Il avait l' imagination fertile du mythomane, et éprouvait un immense plaisir à broder sur des sujets multiples et variés et s'adonnait à ce nouveau sport avec une énergie toute nouvelle, qui aurait sans doute perdu tout intérêt s'il l'avait été vraiment... cocu...
Cela aurait détruit ce climat merveilleux qu'il avait créé pour pourrir les nuits de Fanny...
De guerre lasse, Fanny avait renoncé à lui dire qu'il se trompait, puisque lui seul détenait la vérité et qu' elle était la menteuse, ...
Elle n'avait pas les arguments pour lui prouver ce qui n'existait pas...
Il était tellement heureux dans ses rêves oniriques que chaque nuit il lui faisait partager ses délires hallucinatoires, l'empêchant de dormir... après quoi, satisfait et triomphant, lui s'endormait jusqu'au matin...
Et Fanny finissait sa nuit, un livre à la main, mais incapable de fixer son attention, et de démêler cet imbroglio qui lui échappait totalement...
C'était une souffrance morale qui au fil des jours devenait intolérable, car elle voyait son couple se déglinguer, et elle ne pouvait en parler à personne.
Ce couple que tout le monde de leur entourage donnait en exemple...
Capucine7434 23 novembre 2013
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Crème Brulée par PoinG
En me brossant les dents hier soir je constatai que décidément les pneus de la vie ne mavaient pas épargnée et je triturai une pensée remâchée comme on agace le comédon récalcitrant : « Didon ma fille, ça fait combien de temps maintenant ? »
- Pas loin de dix ans ! rétorqua ma petite voix intérieure non sans une ironie mesquine.
- Et ouais ma vieille, dix ans de célibat. En dix ans je nai pas été foutue de trouver un compagnon digne de ce nom, mais si tu crois que tu vas me culpabiliser, tu te mets le doigt profond !
Dailleurs elle ménervait ces temps-ci cette chouette neuronale. Aussi bandante quune calculette, elle sécoute parler, elle a toujours mal quelque part, si cest pas le pied, cest le dos, si ce nest le dos cest le cur, et si ce nest le cur cest les ovaires qui se transforment lutérus en champignonnière, sombre et humide avec un remugle dhumus remontant du vagin. Et puis elle a peur de tout, elle verrouille la porte dentrée dès que le soir tombe, elle a une série de pancartes brandies comme des slogans : « Attention, tu vas prendre froid, Va pas là, tu connais personne, Reste au lit, il pleut dehors, Tu vas pas mettre cette robe, tas vu comme elle te moule ? Ty arriveras pas, cest trop tard »
Mais quest-ce quelle croit ? Dès que je peux je la mets sur off et joublie douleurs, affres dus à mon âge et plus rien ne pourrait marrêter, jusquà ce quelle sen rende compte et rebranche le sonotone.
Alors pour lemmerder jai crée une association, la V.A.S.I : Vieilles Acariâtres Sexuellement Insatisfaites, elle sappuie sur la lucidité pour rigoler. Il sagit de tout détourner du moment que ça me fait gondoler. La dérision étant le prozac de la loose chronique.
La V.A.S.I. lance une ligne Bien-être : À limage des cosmétiques actuels qui tirent des frustrations de lassiette tout ce qui vous est interdit because cholestérol, surcharge pondérale, risques cardio-vasculaires et autres réjouissances, et donc à linstar des crèmes de jour au beurre de cacao, des masques hydratants au lait de coco, des shampoings à la tarte aux cerises, des bains moussants à la crème brûlée, des baumes antirides au marc de champagne, des huiles de massage au calisson dAix etc. V.A.S.I. crée une gamme appropriée à sa génération :
- Le sérum régénérant aux animelles à la ravigote,
- La crème de jour au buf carotte,
- Le baume anti-capiton à la poule au pot
- Le gel intime au vin chaud de Val dIsère
- Le lubrifiant aux moules marinières
- La crème de nuit nourrissante au petit salé aux lentilles
- La crème pour paupières aux yeux de bouillon de poule
- Le shampoing énergisant aux tomates farcies
- Le baume après-shampoing à la morue, sauce aïoli
- Lhydratant pour mains au gratin dauphinois à la muscade
- Le soin cals aux pieds au brie de Meaux au lait cru
- Le gel douche pour hommes lapin chasseur
- Et enfin, le plus suave des parfums sublimatoire de vieilles peaux, leau de frite double bain de cuisson.
(Tarifs sur demande uniquement)
(Toutes suggestions bienvenues)
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Epitaphe par Abicyclette
« Je répands encore une fois à vos pieds tout mes profonds remerciements et salutations distinguées pour vos encouragements !»
peut-on lire aujourdhui sur la tombe du malicieux funambule (disposition testamentaire), après que sa tentative dexploit l'eut répandu bien concrètement aux pieds de nombreux admirateurs.
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ENIGME ET LES AUTRES... par Tzigane50
Toute littérature est dune certaine manière, comme un roman policier. Il faut quau début du livre on ait limpression de ne pas connaître quelque chose qui sera donné au fur et à mesure que le livre va avancer et qui sera de plus en plus intéressant ; qui donnera limpression quau début on va commencer puis une autre question va se poser et après celle-ci une autre, puis une autre, une autre
Pour que tout se résorbe à la fin
Cette idée du livre ne serait-elle pas applicable aux relations qui se tissent sur PCC ?
Il faut quon puisse rêver et quon ait envie de jouer avec, de recommencer quelquechose dun autre ordre.
Tout discours, quelquil soit-poétique, amoureux, romanesque, littéraire
- ne sera jamais que le prétexte dun autre discours puis dun autre
Finalement, il y aura une poursuite de la « vérité » qui changera au fur et à mesure que lon parlera. Le discours ne sarrêtera jamais. Et la « vérité » ne sera jamais atteinte. Il y aura toujours finalement une ouverture vers quelque chose à dire : le besoin de dire quelque chose sur le monde. Et lénigme (hou, hou es-tu là ?) se multipliera sans cesse. Sa propre solution ne sera quune AUTRE ENIGME en plus.
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Les vaches seront bien gardées par Jules Félix
La peur qui régna à Paris et dans louest francilien pendant le début de la semaine a définitivement convaincu les parlementaires les plus réticents quil fallait faire une quatre-vingt-dix-septième réforme sur la sécurité des personnes et des biens.
Le projet de la nouvelle loi qui sera présenté au conseil des ministres de mercredi prochain entend ainsi pallier le manque de coordination des informations concernant le tireur fou.
Ce quinquagénaire, qui avait fait de la prison il y a une vingtaine dannées dans une sordide histoire de quatre meurtres (cest lui qui avait fourni larme), a pu se balader dans les rues et le métro pendant six jours en toute liberté avec un fusil à pompe dans son sac sans être inquiété par personne. Le pire, dailleurs, cest que la police la retrouvé uniquement grâce au témoignage dune personne (après la publication de sa photo) et pas par le recoupement dinformations multiples comme les caméras de surveillance, ladn et dautres informations restées confidentielles.
Par conséquent, dès que ce texte sera promulgué, il établira de façon éclatante lincapacité aux malotrus dexercer en toute impunité. Il ne sagira pas de surveillance mais de protection du citoyen. À ce titre, lavenir savère très rose (et même rouge de confusion).
En effet, à la naissance, au moment de son inscription à létat-civil, chaque bébé aura doffice un prélèvement sanguin où sera identifié son adn. Le code génétique sera intégré au sein dun nouveau fichier au ministère de lIntérieur. Parallèlement, une puce radioélectronique et géolocalisable en permanence sera introduite dans une partie sous-cutanée de la tête, généralement derrière lune des deux oreilles.
Quant aux personnes nées avant la promulgation de cette loi, chaque habitant du territoire aura un délai de six mois pour se faire implémenter ladite puce et apporter un échantillon sanguin.
Au bout de ces six mois, toute personne nayant pas procédé à cette formalité et faisant partie de lun des fichiers suivants : état-civil, fisc, sécurité sociale, casier judiciaire, candidature à des concours publics, registre du commerce, permis de conduire, carte grise, pôle emploi, caisse dallocations familiales, clientèle des banques nationales, clientèle des fournisseurs daccès Internet, clientèle des opérateurs de téléphone, etc. sera considérée comme ayant commis un délit et sera sanctionnée dune amende pouvant atteindre cinq cent mille euros.
Des partenariats avec facebook, twitter, et même pointscommuns, sont en cours de négociation pour recouper les informations que la DRCI jugera utiles à ses investigations.
Dans les antichambres du pouvoir, au-delà de lobjectif purement sécuritaire (« si on ne fait rien de mal, on ne peut pas être contre » assène simplement le ministre en charge du dossier), on insiste sur deux autres aspects particulièrement positifs.
Sur le plan sanitaire, cela donnera une large connaissance des groupes sanguins de la population et améliora la santé publique. Cela aidera aussi la recherche médicale à mieux comprendre certaines pathologies et permettra de trouver plus facilement des donneurs de sang ou dorganes (le cas échéant) pour des greffes.
Mais cest surtout sur le plan économique que le gouvernement entend communiquer au maximum, après avoir perdu la bataille impossible de linversion de la courbe du chômage à la fin de lannée.
En effet, on assure à Bercy que ce sera une entreprise française qui sera chargée de fournir les soixante-sept millions de puces électroniques (au contraire de lécotaxe). Cette loi sera donc un moyen décisif de redressement productif par ce marché fort juteux. (On rappelle également dans les milieux autorisés que lobligation faite aux animaux domestiques de porter une puce électronique à partir de 2011 a fortement accru la demande intérieure).
Létape suivante est déjà dans les tuyaux parmi les projets scientifiques du ministère de lIntérieur. Il sagirait daccoupler un circuit imprimé avec des synapses humains. Lopération avait commencé dans les années 1990. Lobjectif est assez simple : prévenir laccomplissement de tout acte criminel en encadrant la conscience. Les chercheurs ont déjà affirmé quils étaient en bon chemin. Me voilà rassuré, lÉtat veille (et gère)
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Festina lente par Embrouillamimi
Elle était sereine ce matin-là, aucune appréhension ne la perturbait
Ils allaient juste animer une image,en se rendant à la rencontre de l'intuition de leurs mots
Je ne suis pas loin de toi... Mots d'un message qui peuvent sembler très anodins, mots à l'écho escompté, qu'il souhaitait leur donner
Tout proche... Elle était presque arrivée et l'apercevait déjà au bout de l'allée du parc.
Il se tenait prés du manège ou tournoyaient des enfants.
Il était en avance.Elle, parfaitement à l'heure.
A quelle heure de sa vie se rendait elle ,dans cette période de flottement où se projetant déjà en partance , elle séloignait sensiblement de la vie commune?
Elle s'était mise à écrire pour dénoncer ou éradiquer cette velléité d'incision libératoire, l'écriture soulageant un peu une grande tension
Elle écrivait par balbutiements, en tâtonnements , articulant péniblement , effrayée par le fracas à venir de la chute de la construction
Dés ses premiers textes , mauvais textes en l'occurence, il lui avait écrit pour l' encourager à approfondir cette envie d' exprimer ses pensées
Il ressentait son désarroi et ses interrogations, il n'en disait rien, mais ils faisaient parti des maux de sa réalité
Ils s'écrivaient régulièrement , mais non compulsivement.Leurs mots étaient clairs, non ambigus. Pas d'emphase, nulle séduction affichée , aucune trouble accélération
C'était des mots d'évidence, Ils devaient se rencontrer afin de relier au lien qui se créait, un vivant visage, un regard, un sourire
Ils ne se hâtèrent cependant pas ...Leur rencontre se ne se produisit qu'à l'occasion d'un déplacement ,quelle devait faire pour des raisons personnelles ,dans la ville ou il vivait
Elle approchait maintenant d'un pas assuré. Il souriait et elle aussi ,sans doute souriait elle...
Soudain il projeta tout son corps vers elle .Cet élan fût d'une telle amplitude ,qu'elle s'en trouva complètement déstabilisée.
Ils sembrassèrent sur la joue et allèrent s'asseoir au petit kiosque du jardin pour prendre un café.Il lui tendit un croissant, il était passé à la boulangerie avant leur rendez-vous
Elle refusa ne pouvant rien avaler tant elle se sentait subitement, nerveuse et tendue
Il lui proposa une promenade, lui avouant, par la suite l'avoir sentie devenir distante
Ils marchèrent longuement ,devisant avec entrain, ll faisait un temps superbe et plus aucun écran ne s'interposait entre eux ,leurs yeux rieurs se répondaient
Il se racontait avec humour...Marié, depuis longtemps,Plus vraiment heureux en couple ,il lui affirma néanmoins posséder un sens aigu des responsabilités
Elle se surprit à se demander, si c'était une mise en garde qu'il lui adressait ,se disant que c'était bien présomptueux de sa part de penser qu'il devenait urgent et nécessaire de faire cette mise au point !
Que croyait il ? Qu'elle allait lui tomber illico presto dans les bras ! Et si finalement il ne voyait en elle qu'une possible bouffée d'adrénaline pour agrémenter son ennui!
Se réprimandant en pensée elle se dit qu'il pourrait supposer à l'identique en ce qui la concernait...Il est charmant sympathique, tu passes une agréable journée. Profites en et basta!
Ils arrivèrent devant le restaurant qu'elle voulait lui faire connaître sans s'en rendre compte.
Ils s'installèrent, conquis ,ravis l'un de l'autre , déjà amoureux
Ls heures devenues semaines , mois se comptaient maintenant en années
Le temps tourne de plus en plus vite , depuis le jour où il arriva en avance et elle parfaitement à l'heure
Il le savait bien qu'il avançait au fil du temps de plus en plus vers elle et elle éprouva de la honte à jouer lEve tentatrice tendant obstinément la pomme à son Adam affamé sans qu'il se résolve à la croquer
La pomme s'évide, comme la vie se dévidera jusqu'au bannissement du si de leur dictionnaire amoureux en conjonction , de non coordination , festina lente, sans insubordination
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Rien que des mots... par Fragonarde
Rien que des mots... ou les rencontres nées du virtuel ...
Il a suffi de quelques mots d'accroche pour qu'en retour, un fil tisse sur la toile la trame d'un possible particulier. Ce ne fut pourtant que quelques mots nés de la curiosité. Et pourtant, un lien se crée dont on ne sait ce quil trame précisément. Au fil du temps, il reste présent, persiste malgré tout, malgré rien, hormis des mots. Quelques mots passant qui font sourire, qui évadent, qui charment et qui deviennent attente d'autres à venir.
Et pourtant ce ne sont rien que des mots. Mais ces mots, ce sont les siens conjugués aux votres. Et c'est l'attente des mots de l'autre. Et vous restez fébrile, en suspension, en inquiétude qu'il puisse préférer les adresser à d'autres. Et soudain, le message apparaît, et vous voilà à rire seuls, ensemble devant vos écrans.
Peu à peu les mots s'installent et vous font découvrir un peu plus l'autre, les mots se font reflets de ce qui est encore à peine naissant. Les mots s'attardent et se prolongent ayant peine à devoir un temps s'interrompre. Les mots s'échauffent et laissent échapper des attirances qui entraînent bien au delà du raisonnable. La palette des émotions se densifie et la valse des sentiments vous emporte à sa suite.
De mots en mots, la chaîne s'étend et vous attendez que ce soit ses mots qui vous proposent d'en finir avec les mots... et le temps passe et vous attendez encore. Ses mots ne se font pas invitation à sortir des mots. Les mots se densifient mais ne restent que des mots. L'ambivalence vous entraîne dans des grands huit dont vous aviez oublié l'existence. Vous vous sentez revivre. Vous n'étiez pas sure que cela soit encore à vivre.
Comment nommer ce pouvoir qu'ont ses mots à vous toucher, à vous étreindre ? Comment parler de ces mots qui érotisent la relation et vous font mutine ? Comment décrire le plaisir à lire que vos mots le font frémir, le laissent en émoi ? Vous vous dites parfois que la vie doit avoir le goût de ses lèvres. Vous vous dites aussi parfois que vous n'êtes que distraction virtuelle. Vous pensez tout et son contraire. Vous voulez cesser et vous ne cessez d'espérer. Comment ses mots font-ils pour vous désarçonner au moment où vous étiez sur le point de lui signifier toute fin de recevoir ?
En fait, tous ces mots vous font aussi peur car en quoi sont-ils transposables dans le réel ? Vous ne pouvez savoir ce qu'il adviendrait d'une rencontre. La frustration parfois vient s'en mêler et les mots se font caustiques, se font acerbes, provocations aussi. Le temps devient ennemi et l'échange délétère. Et pourtant rien n'est fini puisque rien n'est encore commencé. Et les mots tournent sans cesse et vous tournent la tête et détournent de toute raison.
Néanmoins peu à peu se dessine un individu qui vous attire sans que vous en sachiez tout à fait la raison. D'ailleurs celle ci n'a rien à voir avec cet attachement qui commence à prendre trop d'importance. Mesure t-on assez le pouvoir de ces mots dits au travers le virtuel ? Sait on assez que ce pouvoir des mots n'est rien si le charme n'opère pas quand la rencontre a lieu ?
L'ultimatum un jour est donc envoyé. Vous savez déjà que vous le regretterez dès qu'il sera parti mais vous savez aussi que vous ne changerez pas d'avis. Vous vous refusez à vous bercer plus encore dans la douceur de ses mots s'il repousse l'envie de vous voir. Et l'attente d'une réponse vous vrille même si elle ne mettra pas longtemps. Lui aussi veut vous voir.
Des barrières de mots se sont écroulées de part et d'autres pour qu'apparaissent d'autres mots plus intimes, plus secrets. Une rencontre aura lieu. Vous ne savez ni l'un ni l'autre ce qu'il en suivra. Vous en attendez la date. Vous vous demandez même s'il ne changera pas d'avis. Vous faites taire cette voix. Il n'est pas mots en l'air.
D'ailleurs vous les avez bientôt devant les yeux les mots vous disant la date et l'heure de ce rendez-vous. Au fur et à mesure des jours qui passent pour sapprocher du jour proposé, la fébrilité et la peur se tairent derrière les mots échangés. Et ce jour-là arrive enfin.
Vous êtes là derrière la porte. Bientôt vous vous retrouverez face à face. Et vous savez que vous tournez la page des mots. Bientôt une histoire commencera ou avortera, comment savoir... Mais si vous êtes là à poser la main sur la poignée pour ouvrir cette porte, c'est bien à cause du pouvoir qu'ont eu les mots entre vous.
Vous entrez.
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L'inconcevable par Chamallowette4
En page une de notre quotidien : « un jeune homme de 30 ans viole et tue atrocement une adolescente » .
Face à ce « fait divers » (cest triste, mais cela fait partie de cette rubrique), nous sommes évidemment choqués, indignés, révoltés, écoeurés. Quoi de plus normal ?
Cette jeune qui avait la vie devant elle a croisé son assassin. Nous imaginons ce quelle a dû subir, la peine et la souffrance de ses parents.
En lisant ce genre darticle où lon relate des crimes tels que celui-ci, jai évidemment été horrifiée tout comme vous.
Je ne sais pas vraiment comment aborder le sujet, mais javoue aussi mêtre posée parfois cette question :
« Et si lassassin était mon fils, si ce bourreau-là cétait lui, comment réagirais-je ?"
Peut-on imaginer arriver à le secourir, lépauler, laccompagner des années, voire le reste de sa vie parce que cest la chair de notre chair ? Lamour dune mère, dun père, pour ses enfants peut-il aller jusque là ? Est-ce concevable ? A-t-on encore cette force-là ? En quelque sorte cest accepter linacceptable. En tant que parents, comment ne pas culpabiliser ?
Ou au contraire, le renierait-on ? Peut-on vraiment oublier que sur cette terre, notre enfant a pu commettre un tel acte, peut-on surtout laccepter ? Peut-on continuer à vivre en sachant que notre enfant est un criminel ?
Nous ne pouvons comparer les souffrances des parents, ceux qui ont perdu leur fille de façon horrible, ceux qui apprennent que leur fils est un bourreau.
Et encore une de mes interrogations pour bien me torturer lesprit, lorsque je lis un article tel que celui-ci : si je « devais » choisir, quelle mère préférerais-je être, celle de ladolescente ou celle de cet assassin ?
Je nai pas de réponse, puisque cest inconcevable.
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demeure par Chemin_vers
Lumières sur la source vers laquelle il marche, un vivre austère sous les pas .
Automne ou hiver, je ne sais plus . Autour de lui, frimas, feuilles et puis, - comment tout ça a commencé ? - , le jour . L'heure, celle d'avant midi, et l'enfance encore en premier .
Au loin passent des michelines sur les plaines, rouges et blanches, avec des musiques connues .
Un peu de répit entre les deux foyers, à gauche, celui de leur promesse, à droite, celui de leur école . Rien pour entendre autre chose qu'un bruit qui ronge leur attente . Nulle autre cause, sinon celle de nier, comme autrefois d'aucuns les eussent eux-mêmes délestés de tout soucis semblable .
Des anges de pierre sont, qui veillent . Un chemin ouvert qui corrode et forlonge la vallée .
Je suis ici, entre mes deux familles, entre mes quatre peuples, et plusieurs lieux ou mémoires, perdu comme entre les éléments du puzzle, une enfance préservée entre nomades et sédentaires, particule de mémoire dans l'onde assez mauvaise d'un pays dont seule la langue m'est de vrai une famille . A l'école, puis sous le chant du hasard, un peu de chants ou de couleur venus d'ailleurs, Christmas Carols et apricot jam ...
La marche commence une fois midi passé . Ma grand-mère, la vraie, me tient par la main et me mène à la source: nous sommes à Langres, en 1973 . Etait-ce en novembre ? Je ne me souviens pas . Autrefois, le petit dieu Hasard ou le génie des carrefours protégeait le voyageur ici venu de sa paix, comme entre deux périples un silence enseignait les devins que les humains mêmes ne devaient pas savoir par d'autre moyen que le " ne pas savoir " le plus élémentaire ce qui, au terme de leur route, pouvait bien les attendre .
Une rose d'or, là, sur les rebords de la fontaine . La vasque du XVIII ème siécle entoure les bulles qui montent entre grenouille et tortue de pierre, inscriptions latines et françaises, pans de murs de guingois, et blasons effacés.
Une maladie qui abdiquera presque quarante années plus tard y commence, déjà .
Le temps d'une pensée, la lumière blanche du soleil hiémal encore semble veiller . La nuit ? Des rêves qui surviendront eux aussi, avec leur cortège d'Orphée et les lumières de la mémoire quand je lirai les lignes.
Où êtes-vous, vies justes et brèves, quand l'indivise aurore, enfin, est ?
Seconde naissance, un val et, pour la meilleure fois, une rivière .
Seine .
- à Paris, le 22.11.13. à 13h43,
pour une âme autrefois rencontrée, entre deux silences et du rouge & noir ... In situ !
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éveil du faune par Chemin_vers
FAUNES HEURES ici tard si viennent
des enfants tristes
devers midi me sont un peu de sistres
désirs heureux en abeilles d'antiennes
tous ici nous avons tant soif de vivre
en sa lumière
que des nuages descellent entre deux bris
un éclat feu qui termine en nous suivre
par toi qui est au sein des foules absentes
un pitre ouvert sur les prêches du doute
avec, pour vivre, un bréviaire innoçent
et un caddie pour épouser sa vie
que seras-tu demain matin en rêve
auprès de toi une source, la vie
à la lumière d'un espoir en sa sève
est déjà là la promesse de naître
- dans le bus, ce matin .
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Le vent fripon par Cypou
Le vent fripon
Jaime quand lhiver devient fripon.
De buée la fenêtre de la salle de bain te voile.
alors que crépite au salon le feu qui tempère la maison.
Ambiance feutré dune soirée pourtant sans étoile.
Dehors la première neige tombe maintenant ;
petits flocons virevoltant avant de se poser curieux
comme les gouttes deau, sur ta peau perlant,
pressées de fondre rayonnantes à tes pieds déjà envieux.
Dun smoking vêtu, au pieds du lit pour troubler lordre établi,
je les imagine se couvrir du voile sensuel
qui bientôt, telle draperie coton de neige éblouie,
saupoudrera ta douce peau pour le plus beau des rituels.
Jaime quand pour moi tu te fais belle.
De satin ou de dentelles vêtue toujours tu étincelles.
Ta peau devient docile cristal aux mille facettes fragiles
quand sentrouvre la porte de ta chambre : notre ile.
Invitation a la danse
Point de musique
Seuls, glissant sur le parquet en silence,
tes talons aiguilles : érotique.
Ce tailleur corset enlacé de couleur acajou
te sied à merveille.
Entre nous depuis le premier jour point de tabou.
Cela tombe bien, aujourdhui la lune ne nous surveille.
Alors sanime autour de moi
la fleur de mes rêves
me frôlant de ses mains en émoi
telle lécume sur la grève.
Ballet de fringues
senvolant comme au vent dun mistral
fredonnant quil nest pas dingue
qua nu nos peaux deviennent animales.
Cette fête pour toi je la veux
Chaque fois tu mémerveilles
Je nen crois que mes yeux
qui parfois de larmes de bonheur,a coté ou loin de toi,
.la nuit séveillent
Cypou le 19/11/2013
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Charlie de Stephen King par Sagarmatha
Film sorti en 1984, de Mark L. Lester, disposant d'une certaine connexion avec Georges Orwell mais écrit par Stephen King.
Lu vers 19 ans, après Shining en 4 jours, pourtant de plus de 500 pages.
Avec Drew Barrymore, Heather Locklear, Martin Sheen, David Keith, Freddie Jones.
A l'époque, le livre fût très apprécié, évidement Stephen Edwin King, plus connu sous le nom de Stephen King, [sti:vən kɪŋ], est un écrivain américain né le 21 septembre 1947 dans le Maine spécialisé en science fiction parfois effrayante, réputé commercial mais grand travailleur.
Publié le 23-11-2013 sur le NouvelObs.fr, l'auteur était pour la première fois de passage en France en 40 ans :
http://minilien.fr/a0o8kf
En spécialiste de l'horreur, j'ai ensuite versé chez Will Self, un auteur terrifiant, ex journaliste politique sorti du sérail pour avoir osé prendre de la coke lors d'un voyage d'affaires avec les puissants, qui somme toute sont loin de la blancheur de la colombe.
En prévision de mon anniversaire, j'ai organisé un dimanche tranquille, ambiance spa, yoga, film...
La logistique étant déjà gérée.
Résumé chez Stephen King :
"« Doù vient donc linquiétant pouvoir de la petite Charlene McGee , celui denflammer à distance les choses comme les êtres ? Et pourquoi cette innocente fillette de sept ans est-elle poursuivie avec tant dacharnement par les services secrets américains ? »
Cest lors dune expérience du département de psychologie de leur université que Vicky et Andy se sont rencontrés, il y a de ça quelques années. Ils avaient à lépoque accepté contre un peu dargent dêtre les cobayes de cette expérimentation organisée sous couvert dune étrange organisation gouvernementale appelée « la boîte ».
Très vite, ils tombent amoureux lun de lautre et découvrent quils ont tous les deux détranges pouvoirs. Ils se marient et donnent naissance à une petite fille surnommée Charlie qui semble elle aussi avoir un don particulier.
En effet, dès que la petite fille est contrariée, elle met le feu à des objets par la seule force de la pensée.
Cest alors que la famille McGee se retrouve poursuivie par une organisation secrète en lien direct avec le gouvernement qui tente à tout prix de mettre la main sur la petite fille.
Sensuit une course-poursuite à travers les Etats-Unis de la petite fille et de son papa qui devront faire face à de nombreux dangers."
Je regarde ce film et ne suis pas déçue, l'avantage étant que contrairement au cinéma, il peut être mis en pause.
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Hélène par Fragonarde
Elle entendit au loin une voiture approcher. Il allait arriver, le chien allait filer à la porte pour l'accueillir. Hélène repose son livre, débarrasse la table basse de son plateau et met son bol dans le lave vaisselle. Cela fait, elle s'apprête à lui dire bonsoir dès qu'il ouvrira la porte.
Sans en avoir parlé, tacitement, il rentre toujours avant qu'elle ne monte se coucher. Quelques minutes après, elle rejoint la chambre tandis qu'il reste en bas et allume son ordinateur. Il passe toujours quelques temps dans son bureau avant de la retrouver, dans leur lit, au pays des songes.
La voiture ne s'arrête pas. Il est encore sur le chemin bien qu'il soit passé minuit.
Bien sûr les soirées ne se ressemblent pas toutes. Il leur arrive, de temps à autre, de partager des tête-à-tête autour de la table, même s'ils sont rares maintenant que les enfants ont leur propre foyer. Par contre, jamais il ne déroge à un repas familial ou à une obligation sociale. Cela fait quelques années maintenant que cela s'était mis en place. Il avait fallu que les rouages s'affinent dans cette évolution qu'ils n'auraient jamais imaginée ou crue possible au moment de leur union.
Le temps était passé et ils n'avaient pas réussi à se déjouer de l'habitude. Fougueux et intrépides, ils s'étaient peu à peu transformés en adultes responsables puis en parents attentifs. Etait arrivé un moment où elle avait eu de moins en moins envie de lui, puis plus du tout. Ce n'était pas qu'elle ne l'aimait plus mais la tendresse avait supplanté toute envie charnelle. Elle ne le désirait plus physiquement, alors elle l'avait peu à peu repoussé, n'arrivant plus à se forcer pour lui faire plaisir. Elle l'avait rabroué de plus en plus, lui demandant de la laisser tranquille, d'aller voir ailleurs.
Il n'avait pas compris ses rebuffades et mis du temps à accepter que cette situation s'éternise. Et puis un jour, il avait pris pour argent comptant ce qu'elle lui renvoyait en pleine face... Il avait recherché quelqu'un pour partager des parenthèses, ne voulant pas malgré tout se séparer d'elle car il l'aimait toujours. Et il rentrait toujours avant qu'elle ne s'endorme. Là pourtant deux heures viennent de sonner.
Elle ne lui demandait rien de ses absences. Elle en savait plus que ce qu'elle aurait aimé savoir. Des cheveux d'une autre couleur, un parfum, une rougeur sur son visage, un éclat particulier. Elle ne voulait pas qu'il voie que ça lui vrille le cur. Elle savait bien que sa jalousie non contrôlée était hors propos. Mais malgré tout, celle-ci se faisait tenace et lui suggérait qu'un jour il partirait. Elle se méfiait des parfums persistants, de ceux qui tenaient plus de quelques semaines. Les parfums volages la rassuraient. Récemment elle n'a rien remarqué d'inquiétant mais il est trois heures.
Toujours en fin de soirée il rentrait, aussi elle ne lui en parlait pas. Cela l'avait soulagée qu'il ne soit plus derrière elle même si elle aurait préféré qu'il y renonce. Bien sûr cela lui passerait un jour, quand il aurait un peu vieilli. Il fallait faire preuve de patience. Et ils continueraient ensemble jusqu'au bout pour le meilleur, ils se l'étaient promis. Jusqu'à quand devra-t-elle encore attendre ? La nuit s'achève.
Le temps l'a pris en traître. Car la situation perdure depuis quelques années. Pourquoi ce soir n'est-il pas rentré ? La nuit blanche ne lui porte pas conseil... Doit-elle s'outrager de ce manquement ou accepter naturellement son faux prétexte ? Ne risque-t-elle pas ainsi à lui donner plus d'importance ?
Le chien se précipite dans l'entrée. Il est huit heures, il vient d'arriver. Il est là devant elle et commence à lui parler. Elle n'entend pas vraiment, elle saisit sa fébrilité, elle est comme anesthésiée. Il est parti se changer pour le travail, le voilà qui redescend avec une valise.
Elle n'a pu se retenir de protestations et de larmes, de jurer contre le démon de midi qui emporte les hommes passé la quarantaine, oubliant les années ensemble, les enfants, les liens du quotidien. Elle pressent déjà les jours de souffrance à venir.
Elle entend la voiture s'éloigner, le chien courir derrière. Elle se retrouve seule.
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vivent les rencontres sur site par Magic one
Le site de rencontre battait de laile.
La poule aux ufs dor allait regagner le poulailler pour goûter un autre blé.
Les piliers sétaient ébranlés, épuisés peut être exploités ou se faisaient ils trop idées.
« Cétait mieux avant, mais ce sera meilleur après » me disais je, laissant de coté tous ces états dâme car jallais vivre la rencontre la plus extraordinaire de ma vie.
Jétais convié à lanniversaire de « super nana », cétait pour moi loccasion rêvée de faire sa connaissance après les quelques banalités échangées :
- Salut tu vas bien ? Tu fais quoi ici ? Que penses tu de la recapitalisation des banques privées par létat ?
- le mieux cest que tu viennes à mon anniv- me dit elle- on pourra en discuter tranquillement !
Je prendrais donc un prochain train.
Mais avant je pensais à son cadeau. Quoffrir à cette charmante inconnue ? Je pensais lui offrir un bon morceau d ABBA, ou un jambon genre Bidochon.
Dilemme insoluble.
Joptais finalement pour un vibro-masseur. Jétais certain de lui faire plaisir. Mais toutefois ne la connaissant pas du tout je trouvais ce cadeau un peu passe partout, fourre tout impersonnel. Javais limpression de me rendre à une fête les mains vides.
Je lui offrirai donc un soutien gorge en plus. Cest sympa aussi. Si mes finances navaient pas étés sur la corde raide je lui aurais volontiers offert un string.
-quelle taille désirez vous Monsieur ? Me demanda la vendeuse du magasin de lingerie marrachant ainsi à mes pensées.
Je ne pouvais la renseigner car je ne la connais pas.
-ah bé cest des euh ?
.je ne sais pas ! Dis je avec laccent du midi plutôt prononcé, mais néanmoins hésitant.
-A ? B ? C ? D ? E ? Précise t elle ?
-Cest pas gentil de me répéter ! Dis je ignorant.
« I'm crazy like a fool,What about it Daddy Cool,Daddy, Daddy Cool,Daddy, Daddy Cool,Daddy, Daddy Cool,Daddy, Daddy Cool
. » Cool.
Passait en fond sonore le tube disco. Trop cool.
-je vous demande quel bonnet, Monsieur, insiste t elle poliment.
-Boney M assurément, répliquais je, inspiré.
-Et que pensez vous d'un bel assortiment ? Cela soffre très bien aussi, et fait toujours plaisir ! Panthère /léopard à laspect très sauvage, ou bien soie /ivoire plus doux, ou encore lindémodable poivre /sel subtil mélange de piment et de saveurs méditerranéennes, me proposa t elle très professionnellement.
-ufs / mayonnaise ? Demandais je en pensant à toute autre chose.
Me voici donc dans la rue avec mes présents dans les bras tout près de vivre la plus extraordinaire rencontre de mon existence.
Le gardien de la paix se tenait, vêtu dun costume bleu élégant coiffé dun couvre chef avec une visière et un long ustensile blanc accroché à sa ceinture, au feu tricolore. Il avait un drôle dair mais aimable à aider les gens à traverser lavenue au rythme du son mélodieux de son sifflet. Ça fait beaucoup de « son » beaucoup de bruit.
-excusez moi Monsieur pour aller au Champs de Mars ? Je cherchais ma route.
-Deuxième « zarskuck » à droite et après tout « blop » ! Me répondit il dans un parfait langage sans accent mi asteroïdien mi français terrien.
-Pardon ? car jétais tout de même surpris, il me semblait que la bonne direction cétait plutôt à la troisième « zarzzzkkkucck ».
-@=*$µ£¨¨^°+§ ! répliqua t il sèchement et un tantinet vexé.
Sans doute, comme vous, avais je déjà côtoyé ce monde incroyable sans même men rendre compte. Il est vrai que javais déjà pressenti la probabilité dun tel événement. Prenez par exemple ma tante Simone, elle mavait toujours intriguée avec sa drôle de façon de boire le thé avec son petit doigt dressé.
Cétait un signe, comme quoi parmi nous et même parmi nos proches, il pouvait exister cet univers à portée de main. Je trouvais donc presque naturel de rencontrer un extra terrestre.
A quoi ai-je bien pu le reconnaître tant ils nous sont semblables ?
Et javoue que comme vous je me suis posé cette question existentielle profonde. Leur planète est identique à la nôtre, leur programme télé est tout aussi nul et les samedis soir chez eux sont particulièrement chiants. Mais est ce vraiment une raison, quand on sait combien ils habitent loin et de quelle façon augmente le prix de lessence, de venir nous emmerder en ce moment ?
Mais tout de même jétais infiniment heureux de vivre ce moment et je linvitais à me suivre. Jétais trop fier de pouvoir le présenter et aussi pouvoir ainsi accréditer enfin devant nombreux témoins de leur existence. Et surtout, davoir encore trouvé quelque chose doriginal pour la soirée. Ca tombait bien cétait un bal masqué et déguisé.
La fête ne fut quun concert de cliquetis et de flashes des appareils photo, tout le monde voulaient immortaliser lévénement par tous genre de clichés possibles et inimaginables. Je dois avoir quand à moi au moins une centaine de photo avec lui.
Il faut vous dire, sans doute le saviez vous déjà, que les extras terrestres ont la particularité de ne pas imprimer la pellicule. Par contre ils peuvent très bien se voir eux même sur le papier glacé ou autre.
Et si par hasard vous êtes vous-même un extra terrestre dites lui de menvoyer une carte postale, cela me fera tout de même plaisir.
Dieu men avait envoyé une après mavoir rencontré, lui.
Jy pense mes amitiés à « super nana »
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Epitaphe par Abicyclette
« Je me répands encore à vos pieds tout comme je répands une fois de plus mes profonds remerciements et salutations distinguées pour vos encouragements !»
peut-on lire aujourdhui sur la tombe du malicieux funambule (disposition testamentaire), après que sa tentative dexploit l'eut répandu bien concrètement aux pieds de nombreux admirateurs.
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