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Channel: Les commentaires de Pointscommuns.com
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tremblez.... par Mars1329

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Cette situation, à peu près tous les amateurs de sensations fortes l'ont un jour rêvée : vous menez votre vie quotidienne avec sa routine et sa monotonie, puis un jour quelqu'un vous convie à passer une nuit dans une maison réputée hantée, avec d'autres participants que vous ne connaissez ni d'Eve ni d'Adam... si vous passez la nuit sans encombre, et que le lendemain matin vous êtes toujours vivant, vous empochez une forte somme d'argent ! Ce synopsis n'est pas nouveau loin de là : le scénariste Robb White l'avait imaginé en 1959 dans "La nuit de tous les mystères" réalisé par William Castle avec Vincent Price (vous vous souvenez certainement de son rire inimitable : https://www.youtube.com/watch?v=fRamB30E9mU&feature=kp) "La maison de l'horreur" est donc un remake de ce film des années 50, et on peut dire que William Malone en a fait un remake de fière allure. Déjà au niveau de la distribution : très bonne prestation de Geoffrey Rush dans le rôle du maître des lieux (et qui a une filmographie très éclectique, jonglant entre le film d'auteur et le film plus "commercial") et la sublime Famke Janssen (qui a sans doute fait fondre plus d'un homme)... citons également Jeffrey Combs ("Re-animator"), Ali Larter ("Destination finale", "Heroes") et Taye Diggs (que les fans de "Grey's anatomy" reconnaîtront). Là où "Hantise" de Jan de Bont (qui était un remake du film "La maison du diable" de Robert Wise) péchait incroyablement par un manque total de frissons et suscitait l'ennui, "La maison de l'horreur" va plutôt loin dans les scènes graphiques : apparitions chocs, sursauts, et scènes particulièrement gore constituent les ingrédients principaux. sur fond de musique hard-rock (remarquable reprise de "Sweet dreams" par Marylin Manson). Une Maison dont je vous invite à visiter les lieux et à y passer 90 minutes.... mais à vos risques et périls !! ;)

A force de trop vouloir.... par Foret verte 44

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...On finis par tout perdre. Les socialistes ont perdus aux élections européennes, car ils dont été trop gourmands. Ils n´ont pas apris a compter ou bien ne savent pas.... Mettez vous a la place des personnes qui ont une petite entreprise et que vous voyer que vos impots augment de jours en jours, qu´elle sera votre réaction...? Et bien la réaction on a bien vue Dimanche se qui c´est passé.... Le parti de Tonton n´a plus la cote,et on en a assez de tous ces lourdeaux qui s´engressent sur le dos de ceux qui se donnent de la peine tous les jours ,au risque de leur vie. Que peut on encore diresur le mécanisme de choix des francais ? Ne vous y trompez pas tous ceux qui ont votez pour les nationnalistes , ne le sont pas.Il sagit seulement d´une stratégie des électeurs.... Nous sommes tous sans éxeptions contre une Eirope qui ne tient pas compte su désir national. Les gens ont la nostalgie de leur monnaie propre... Un systheme monaitaire a utilisé l´argent pour "Faire de l´Aegent"... Cela n´est pas tres honnete.... C´est la faute au chou de Bruxelles, de ces gens qui s´en mettent plein les poches. Mais je vais arretter la mon commentaire et vous laisser la place.Merci d´avance a ceux qui vont ce donner la peine de réagir

Septicémie par Jules Félix

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Il y en a qui ont de la chance. Un parti qui se prend une grosse gifle et les principaux adversaires à peine mieux. Encore plus fort, l’actualité se focalise sur ces autres le lendemain. Tout nouvellement élu le dimanche soir, la larme au coin de l’œil le lundi soir, le directeur de cabinet de Coco vient confirmer l’avocat de BigTalion : veuillez noter la nuance, on n’a pas fait de surfacturation, juste des fausses factures. Pour éviter de dépasser le plafond des comptes de campagne de Nico. C’est ballot, il a été invalidé en juillet, on aurait finalement pu charger un max. Onze millions quand même. Sur un total de vingt-deux, le dépassement d’honoraires est monstrueux. Quarante-quatre meetings. Trente-trois millions en tout, donc. Ah mais attention, ce n’est pas au sujet du financement de la campagne de Nico. Le financement, ce sont les recettes. Non, soyons précis, c’est au sujet des dépenses de campagne, on en a trop fait, quand on est dans le wagon et que le train fonce dans le mur, on n’a pas osé tirer sur le signal d’alarme, je n’ai pas osé tirer sur le signal d’alarme. Un petit parfum d’ivresse à la Chat-hussac. Coco et Nico n’en savaient rien, j’vous jure, je ne leur ai rien dit. Je ne suis pas là pour accuser les copains mais je n’étais quand même pas seul dans le wagon, il y en avait d’autres mais je ne dis pas qui, c’est le juge qui le saura, pas vous. Évidemment, pendant ce temps, il y en a une qui se frotte les mains. Elle se frotte tellement les mains qu’elles ne sont plus forcément propres. C’est une des euroseptiques. Ils veulent mettre l’Europe dans une fosse septique, et vlan ! Elle, elle est une fausse sceptique et une vraie miss tique. Elle se nourrit des incuries des autres. Pendant que droite et gauche se chamaillent à coup de millions, elle engrange. Millions de chômeurs, millions de rachat, millions de fausses factures. Elle engrange petit à petit. La PME de papa a bien marché mais il manquait un peu de punch. Les méthodes étaient un peu vieillissante. Cela a assuré la soupe pendant trente ans. Participation même en demi-finale. L’honneur de la famille. La p’tite-fille a même été gratifiée à titre personnel. Vingt et un ans, ce n’est pas mal. L’heure est au développement. À la croissance. L’idée est de créer la multinationale. Enfin, pas multi, vous me comprenez, n’est-ce pas ? une seule nation, une seule, la mienne, les autres, c’est de la crotte, hop, à la fosse septique, oui, c’est vrai, j’ai besoin de six pays pour faire mon groupe, mais c’est un groupe multi-uninational, vous comprenez. Maintenant, papa a quatre-vingt-cinq ans et encore reparti pour cinq ans. Sacré papa, il est increvable. Dommage que je dois attendre pour changer de nom, c’est la dernière réforme des méthodes, s’appeler comme une couleur. Bleu marine, ça fait mieux, ça enlève le brun des chemises, le noir du tableau, le rouge du sang. Cela donne un horizon céleste plus enchanteur, un rêve à réenchanter, comme disait l’autre. J’ai tout mon temps, je n’ai que quarante-cinq balais et dans la famille, on est dur à cuire. Je reviendrai sans cesse jusqu’à ce que je gagne. Tremblez les crates à toutes les sauces, eurocrates, technocrates, énacrates, francocrates, bureaucrates, mondiolocrates, ukranocrates, americanocrates, pcccrates, tremblez que je vienne vous chatouillez les doigts de pied avec ma plume en colère et mes cheveux en bataille. Ma fille, ma bataille.

une vaste fumisterie... par Mars1329

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... par rapport à la bande-annonce qui pouvait promettre un film-choc. Que nenni ! En pleine mode des histoires d'ésotérisme et de possession (due sans doute au fantasme du passage à l'an 2000), Rupert Wainwright, avec la complicité de Patricia Arquette dans le rôle de la femme possédée et Gabriel Byrne dans le rôle d'un prêtre (aux antipodes donc de son précédent rôle dans "La fin des temps"), nous propose un film tout ce qu'il y a de plus mineur dans ce sous-genre du cinéma horrifique, je parle bien entendu du film de possession, dont l'ambassadeur le plus reconnu reste "L'exorciste". Un seul mot pour résumer ce film : déception, voire même grosse déception, pour un film qui du début à la fin ne tient jamais ses promesses, et suscite davantage l'ennui que l'effroi (à l'image du plus récent "Possédée"). Même pas peur !

des requins énarques... par Mars1329

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Avec à son actif des films comme "58 minutes pour vivre" ou "Au revoir à jamais", Renny Harlin a plus d'une fois démontré qu'il faisait partie des réalisateurs les plus efficaces en matière de cinéma d'action. Fort de ce statut, il s'attaque en 99 au film "Deep Blue Sea", autrement dit "Peur Bleue" (à ne pas confondre avec un film d'horreur éponyme qui traite de loups-garous). Le synopsis est on ne peut plus simple, il a même été souvent vu et revu dans un nombre incalculable de téléfilms de séries B (voire Z) : dans une base sous-marine, au fin fond de l'océan, une équipe de biologistes se décide de manipuler génétiquement des requins dans le but de trouver un remède à la maladie d'Alzheimer (l'un des parents de cette équipe en question ayant décédé de cette maladie). Malheureusement, comme on le dit, c'est avec les intentions les plus louables que l'on commet les plus terribles erreurs, et ce n'est pas le personnage de Samuel L. Jackson qui dira le contraire, lui qui servira de hors-d'oeuvre pour ces requins, qui, particularité, se révèlent bien plus intelligents que la moyenne (grâce à ces expérimentations génétiques). On pourrait penser qu'ils pourraient en profiter pour se cultiver un peu, se passionner pour l'art, la peinture, étudier des thèses, choisir d'entrer à l'ENA ou dans le domaine de la banque (et vu quantité de requins dans ces milieux, ils seraient sans doute dans leur élément), au lieu de cela, ils en profitent pour jouer à cache-cache avec leurs proies afin de mieux les traquer et mieux les croquer.... Vous l'avez compris, "Peur Bleue" est clairement un film à prendre au 2nd degré, on passe un agréable moment, mais nous ne sommes pas en présence d'un film angoissant comme "les dents de la mer", mais plutôt dans le genre "action horrifique". L'occasion de retrouver dans les rôles principaux Thomas Jane, la très charmante Saffron Burrows ainsi que LL Cool J (que les fans du "NCIS : Los Angeles" connaissent bien). Et continuez à manger du poisson, avant qu'eux ne vous mangent ! ;)

Sondage sortie des burnes par Jules Félix

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Dimanche, il fera beau sur toute l’Europe. Enfin, partout sur le continent sauf en Ukraine et dans les Balkans. Orages massifs sur l’est de l’Ukraine, petite giboulée à Kiev. Grosses inondations en Serbie et en Bosnie. Risque d'éclairs au chocolat et de frites en Belgique. Mais sur le reste du continent, grand soleil. Chaleur douce. Température clémente. Veillez cependant à laisser près de vous une petite laine, on ne sait jamais avec le vent du soir qui peut briser les cœurs. La météo dominicale a été réalisée selon la codification de la dernière directive de la Commission européenne. Les rayons du soleil devront sillonner l’Europe selon un angle azimutal de soixante-neuf degrés. Le concours de celui qui urine le plus haut sera clos à vingt heures pétantes. D’ici là, vous aurez donc le loisir de participer au jeu de l’oie, sans forcément marcher au pas de l’oie. Vous aurez le choix, dans vos paris du PMU, entre la grande gueule à la voix de camionneuse qui enchante les nostalgiques de l’uniforme vert moutarde et les paumés en quête du fond de compte de la fin du mois, la grande guimauve toute joyeuse et jouisseuse qui a mandaté un martial imperator d’origine catalane pour faire son job, un ancien imperator d’origine hongroise qui n’a pas eu besoin de mandater pour que plein de monde veuille faire son ancien job, un ancien troisième homme devenu cinquième, avec ride et bide en prime, venu chanter les louanges de la paix des braves, un ancien barbu à la voix éloquente qui aime citer Hugo en oubliant que ce dernier rêvait des États-Unis d’Europe et pas d’engueuler les journaleux, une ancienne ministre héroïne d’une formation qui hésite toujours entre le rouge et le vert, …et bien sûr, tout plein d’autres, en tout, cent quatre-vingt-treize listes pour soixante-quatorze postes, enfin, ici, en France, mais ailleurs, c’est en tout sept cent cinquante et un sièges. Certains pays se sont déjà prononcé et les Pays-Bas, par exemple, dès jeudi dernier, mais les résultats sont maintenus bien au chaud en attendant que les autres copains arrivent avec leurs urnes scellées. Cependant, les premier sondages à la sortie des bureaux de vote ont donné une tendance complètement différente des sondages des jours précédents. Crédité de la première place avec dans les 23%, le parti de la liberté, affilié à la marine française, s’est effondré contre toute attente à la quatrième place avec seulement 12%, perdant quarante pourcents de ses élus sortants. Quelle leçon peut-on en tirer ? Que les sondages, comme d’habitude, disent n’importe quoi. Que le pire n’est jamais sûr. Que se bouger les fesses pour faire dans l’isoloir ce que vous n’oserez jamais faire au téléphone, c’est un acte de salubrité civique. Enfin, que mettre une enveloppe dans une boîte en verre, cela peut changer la face du monde, voire plus si affinités. Avoir l’esprit qui ensoleille les yeux, parfois, il faut y croire. Après le mauvais temps, le beau temps, dit mon concierge pas plus tard que ce soir. C’est vrai, c’est de la folie de croire au soleil torride en pleine bourrasque. Comme ce samedi soir relativement mouillé. Un samedi soir qui mouille, mais c’est normal, ma bonne dame ! Rideau !

intifada Gothique par Nadarc

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Bien qu’elle pratiqua un Islam ultra-rigoriste, subodorant une soumission inconditionnelle à son époux et sa relégation, en tant que femme, au rang d’objet utilitaire, Samira n’avait pas, en son fort intérieur, abdiqué sur son engouement pour la musique post-punk et gothique. Pendant que son mari, Imam de son état, passait ses journées à glorifier, lors de sermons enflammés, les avantages du djihad en Syrie à un auditoire de jeunes en manque d’idéaux, elle continuait de lire, en cachette, Anne Rice, Charles Baudelaire et Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont, qu’elle ne pouvait se résoudre à jeter aux oubliettes. Nostalgique, elle ne parvenait pas non plus à s’empêcher de se remémorer Ludo, son premier grand amour. Véritable sosie de feu Ian Curtis, celui-ci, au-delà de l’avoir initiée à l’usage des drogues dures, consacrait, sous l’effet des amphétamines notamment, ses nuits à lui bouffer la chatte. Oh comme elle les regrettait ces orgasmes de force cinq s’enchainant les uns derrières les autres à un rythme inexorable. Pour être claire les choses se résumaient ainsi, avec Ludo elle jouissait à en avoir mal tandis qu’avec Youssef, épousé pour trouver une solution radicalement efficace à son addiction à l’héroïne, elle avait, depuis maintenant deux ans, mal d’être sexuellement frustrée. Ceci à un degré qu’elle aurait été loin d’imaginer quand l’intégriste en avait fait la troisième concubine de son mini-harem. Samira, malgré sa toxicomanie, était l’une des ces créatures dont la déchéance décuplait la beauté. C’est probablement ce qui poussa Youssef vers elle, ce jour funeste où elle assistait au mariage de Sabrina, une proche cousine. Semblant d’abord la dédaigner, il lui adressa, à sa grande surprise, la parole. Sur un ton sévère mais exempt de tout prosélytisme culturel, ethnique ou religieux. Samira qui avait, la veille, forniqué avec plusieurs hommes pour s’assurer un weekend de poudre blanche, fut instantanément réceptive aux propos de celui en lequel elle vit un sauveur mandaté par la providence. Eprise de ce fou de Dieu mais demeurant indéfectiblement attachée à son passé, elle eut la lumineuse idée, arborant le voile intégral depuis sa conversion, de se faire confectionner par Camille, une styliste aux sinus dévastés par de trop fréquentes inhalations de cocaïne, une série de burqas à l’effigie de ses artistes favoris. Elle en possédait une avec le portrait de Nick Cave, une seconde avec celui de Robert Smith, une troisième où était reproduite une affiche de concert du groupe Alien Sex Friends, mais celle qu’elle préférait était de loin celle vouée au mythique Unknow Pleasures de Joy Division, qu’elle portait fièrement en cette première journée de Ramadan. Etre voilée de la tête aux pieds avait ceci de pratique ; personne en effet ne savait qu’elle dissimulait sous sa tenue austère un ipod et la paire d’écouteurs par le truchement desquels elle écoutait Siouxsie and the Banshees en déambulant dans les rues de son quartier. Quand aux cunnilingus, elle ne désespérait pas de renouer un jour avec et la ferveur des prières qu’elle adressait à Allah ne manquait pas d’abonder en ce sens. Pour l’héroïne dont elle n’arrivait pas à se défaire complètement, Yacine, dealer notoire et frère cadet de Youssef, lui glissait de temps à autre, à l’instar de son ainé, la dose lui octroyant quelques heures d’évasion. Tout allait donc pour le mieux, un mieux dans le pire sans doute, mais comment reprocher à qui n’a pas la force d’opter pour le suicide de chercher en vain la rédemption.

LIBRE par Helio_

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De vous, je ne savais rien sinon que ce nom de Loulou; mais parut votre image sur mon écran mental, comme une danse idéale et vive, transe de paix et de lumière vécue sans parole autre que celle que disent les singuliers silences entre deux vies qui aspirent à connaître autre chose que le mal de l'ennui et de la norme... en entourant de syllabes innoçentes un Oui d'éternité. Vous portiez devant lui une lueur informe, avec une veilleuse entre le mal et vous. Jack a tombé bas le masque, le ramasse à genoux, et avec lui la cohorte des hommes, en lui tant résumé le criminel-amant. Pabst, 1920, Berlin, le Noir et Blanc: mariage de la pélicule et des moteurs des visionneuses, vous êtes en train de lire une volée de notes, un livre de désir ouvert sur de la vie. Et la danse pour magnifier tout ça... Rochester, bien plus tard, des tartines de confiture vous donnent de la joie, des chats qui vont et viennent, moins mauvais que les hommes et que leur pauvres haines, ces prétendants absconds de la gloire des pîtres. Vous, deumeurée belle, restez par devers vous et brave devant vos mots à la table d'écriture. Pabst, puis nombre d'autres vous consacraient, et vous, libre, refusiez des contrats, refuserez Hollywood, le son et ses orgies de dialogues stupides, vous étiez la vie et ils croyaient encore au pouvoir de leur art tout juste en train de vivre sa pauvre mort à lui... entre de pieux mensonges que profère ici l'argent-roi. Et pourtant des amis, deux saltimbanques, arpenteurs du réel entre deux prises de vie, Charles le Grand Chaplin et Buster le clown blanc au cannotier, deux élégances désuètes, enfin, car humaines et pleines elles aussi de nobles vies à voir et à aimer. Aucun homme n'a su votre rêve porter, de tous ces enfants tristes que sont presque tous les hommes, en votre danse, Louise, qui arpentiez la vie comme une femme ardente et pleine de savoir, mais du savoir des humbles qui fuient toutes les histoires pour connaître l'Histoire de leur coeur singulier, vous avez su créer une vie plus haute et mieux humaine, qui toujours demeure en crue du seul présent. A Rochester, il est tard, des grandes lettres belles entament tard dans la nuit une oeuvre de mémoire, une oeuvre de Femme libre et de grande voyageuse, aucune artiste au monde n'a pu vous offenser: pour cela, il faudrait bien mieux que le génie, cette étiquette à norme qui veut normer la grâce et quantifier l'infini. A vous la liberté sans l'idole des masses, à vous la charité d'une danse très humble que seul un clown bleu vous aurait pu répondre. Et le verbe de vie qui se passe des mots! Sans parole mais pleine de pensée, vie ardente et féconde, vous êtes et demeurez juste de votre silence et vive de vos scènes, toute offerte et portée par une vie pleine de science parce que si bellement vécue, vous la femme et l'actrice, vous au delà des clichés, ne posez un regard devers les temps vulgaires, vous étiez la Lulu des faubourgs de la ville, vous êtes lauréate d'une vie restée belle, juste et sereine jusqu'au dernier soupir devers elle livrée! A vous, Louise, merci, d'avoir su rester Femme, d'avoir été là, libre et présente en l'instant, éternelle en ce mouvement libre et fécond des vraies vies qui n'ont d'autres destin que de ne pas en avoir, ni être d'aucun lieu si ce n'est l'Absolu. Jamais les êtres libres ne deviennent des idoles, à moins que dans le nombre un mystère soit profané. Le muet est ainsi, votre voix, c'est la grâce, votre geste, la vie et votre coeur résonne encore au fond des mots que votre oeuvre a légué à cette enfant informe mais pleine de penser qu'est notre race humaine et grave, au moins parfois, de présence éternelle. Merci. En souvenir de Madame Louise Brooks ( 1906 - 1985 ), danseuse du verbe et de la Vie Femme libre & citoyenne du monde, écrivaine et mémorialiste, amie des chats et de la contemplation, du silence et de la grande voie, amie de Buster Keaton, Charlie Chaplin et de GW Pabst entre autres géants ... et, peut-être, la plus grande actrice du septième Art ? Une voix à force de silence .

autre par Helio_

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Comment ? Un bateau coule dans l'onde sereine et calme Le long du fleuve, un peu des brumes du matin Butin de soleil sur les quais et tu passes Unissant à ta marche tout le souffle du vent Tiens ! la seine est déserte, des oiseaux s'y reposent Et vont chanter ailleurs dès-après ce printemps 20 h 48, le 19/05/14.

"Le jardin aux sentiers qui bifurquent" par Annaconte

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Plongée dans de sottes et vaines pensées, soudain ce matin là, j'entrai dans une quatrième dimension, mais je ne le savais pas encore. La ville que je traversais, le carrefour giratoire que j'abordais, je les connaissais par coeur. C'est donc quasiment les yeux fermés que je m'infiltrais prudemment dans le grand "rond-point", en périphérie, manège enchanté qui transfigure les épais flux de circulation en ondes légères et concentriques. J'étais partie tôt ce matin là et aux petites heures la lumière du ciel se répandait dans les feuillages dans un jeu de cache-cache avec les brumes de l'aurore. Même les grands pins si familiers semblaient noyés dans des écharpes blanches et ne penchaient pas comme d'habitude leurs grands bras vers la route. Leurs ombres lourdes, d'ordinaire étalées sur le macadam, se tenaient renfrognées à l'arrière, sur des gazons vert sombre, et couvraient des fourrés d'où je crus voir jaillir des elfes affolés et ivres à la poursuite de nymphes nues. Depuis la vitre baissée, j'aspirais le parfum de l'herbe mouillée mêlé à l'odeur troublante de l'essence et tout en m'engageant dans cette traversée sauvage en pleine ville, je m'enfonçais dans le courant du fleuve métallique et ondulant. Dans un moment d' inattention stupide, à l'abri dans ma petite auto, la vision de ce coin de nature lavée et brillante, la sensation du printemps naissant, les éclaboussures du soleil sur la route, agirent sur moi en un puissant basculement des choses. L'espace autour prit une autre tournure, le matin se fit étrange et le temps infini. Mes pieds sur les pédales et mes mains sur le volant, se détachèrent de ma conscience, et poursuivirent sans moi leur tour de piste. La voiture se serra et colla au flux. Moi je me mis à rouler à l'envers dans la tête. A filer à contresens. A divaguer dans le rond-point. Paralysée, et le cerveau vidé de tout son sang, je venais d'oublier et mon destin et ma destination. J'étais perdue. Je ne reconnaissais plus l'endroit. Je ne savais plus où j'étais. D'où je venais et vers où j'étais sensée m'acheminer. Un impressionnant abîme venait de s'ouvrir sous moi. Le reste du monde continuait de tourner m'emportant avec lui dans sa course inouïe, et je tournais tournais dans ce cercle infernal sans pouvoir me poser. Ce pont qui enjambait la route là-bas, cet arrêt de bus, cette rue transversale à droite, cette avenue à gauche, ou était-ce l'inverse ? cela ne me disait rien. Même les noms sur les plaques d'émail bleu -ou de plastique plus vraisemblablement !- j'étais incapable de les déchiffrer. Je cherchais des repères, et ne trouvais que vide et inconnu. Le rond-point était devenu soudain un ennemi. Et j'en étais la prisonnière. Dédale anéantie j'errais dans ce tourbillon fou, si encore j'avais pu m'arrêter ! Un quart de tour, et c' est le pont. Pensée pour celui de la rivière Kwaï..! "Hello ! le soleil brille brille brille ". Réminiscences de vieille chanson. Si j'ai perdu le sens j'ai gardé la mémoire. Ce n'est donc pas si grave. Je respire. Un autre quart, et c'est l'arrêt de bus, des personnes qui attendent, des signes au sol pour délimiter la place. C'est la seconde fois que je passe devant. ... Un autre quart encore, les grandes artères qui filent je ne sais où. Laquelle emprunter ? Ne pas tirer vers l'autoroute. Eviter le centre-ville. Flairer les pièges. Trouver le bon panneau. Et les ombres des grands pins qui ont changé de forme et de contraste. C'est mon second tour. Et la clarté qui s'accroit. Impossible de quitter le ruban circulaire. Je me noie aspirée dans un grand entonnoir. Je cherche une échancrure pour sortir. Rien qui vaille. Impossible même de rebrousser chemin. Un dernier quart. Troisième tour. Il aura suffi de ce dernier. Le renversement s'accomplit. Enfin. Le sang dans ma tête se remet à couler, à battre à mes tempes, le paysage revient, il me revient et je le reconnais enfin. Je parviens enfin à lire la plaque et trouve enfin une brèche, une ouverture pour m'échapper ! Une fenêtre ! Une fenêtre...au bout de la nuit....pour une route étincelante vers un ailleurs ou vers chez moi qu'importe, mais une échappée..belle !!! Les elfes ont enfin rejoint les nymphes et les ont plaquées dans l'herbe. Circulez y a rien à voir ! Tout va bien. La vie continue.

En 2 temps et 3 mouvements... par Lbambou

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En 2 temps et 3 mouvements, c'est-à-dire une quinzaine de jours de correspondance et, donc grosso modo 10 mails, il avait percé tous mes mystères et jusqu’aux tréfonds de mon être. Il savait désormais, et mieux que quiconque, que ma mère, que mon père et que moi-même, qui j’étais. Au point dans la même phrase de me questionner et de faire la réponse, alors qu’il attaquait le 3ième tome de ‘’50 nuances de Grey’’ « l’avez-vous lu ? oui je suppose ». Nomého ! ça va pas la tête. Vous me prenez pour celle que je ne suis pas, Monsieur, moi, c’est le Marquis de Sade que je lis. Je savais le livre susnommé -estampillé littérature (si tant est que l’on puisse nommer cela littérature) érotico-concon pour ménagère de plus de 50 ans qui s’emmerde-au-pieu-avec-son-mari-et-qui-plus-que-jamais-rêve-du –prince-charmant-aux- manières-de bûcheron-parce-que-c’est-plus-fun. - mais ignorait que cela pouvait aussi faire frissonner les pépères de plus de 50 ans. Bon, bref, l’affaire allait son train entre évocation du danger que je représentais en faisant naitre en lui je ne sais quel sentiment (10 mails vous ai-je dit… le gars a l’emballement facile ou... opportuniste), envoi de doux bisous du bout de la terre (pas de danger, on ne risquait pas de se rencontrer) et un pensum sur l’amitié amoureuse dans le respect mutuel et sans exclusive, cela va de soi. Un petit recadrage devenait nécessaire. C’est qu’en vieille routarde, en non perdreau de l’année, en guenon à qui on n’apprend plus à faire la grimace, j’en ai connu des histoires impossibles, du sex au phone, des délires érotico-sentimentaux couchés sur le papier… Je m’en suis amusée en son temps, je ne veux plus ça désormais, plus ! Basta ! Plutôt crevée vieille, seule et aigrie que me couler encore dans l’un de ces moules au conformisme affligeant juste pour avoir l’illusion d’une pseudo vie affective. Bref ! Mise au point effectuée, Monsieur comme un pou est fâché (vexé ?). Exit, bon débarras !

maman maman bobo par Dilha

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Ce dimanche 25 mai a été aussi la fête des mères. Il est difficile de mesurer combien la mère a de l'importance dans la vie d'un individu. C'est naturel d'être mère puisque ce sont elles qui donnent la vie après 9 mois de gestation, d'attente patiente mais aussi de projection sur l'être imaginaire qui se prépare consciencieusement dans l'ombre, au chaud. Notre histoire avec notre mère ne se passe pas toujours comme nous le voulons et il est courant qu'il soit difficile de prononcer le mot "maman". La mienne est partie depuis 7 ans, et j'ai encore du mal à idéaliser nos anciens rapports souvent conflictuels. Je lui en veux de ne pas m'avoir accueillie, entendue dans mes différences. Cette journée de la fête des mères fait remonter tant de ressentiments. alors, Silencieusement, je lui crie " maman, je ne veux pas t'écouter, non, je ne t'écouterai pas. je t'en veux trop de ne pas m'avoir donné assez d'attention. écoutes enfin ma colère, écoutes mes besoins: maman bobo, maman j'ai mal, maman j'ai faim ....maman.... Pourtant, je dois reconnaître que tu m'as permis de grandir, que tu m'as transmis des valeurs auxquelles je donne beaucoup d'importance. Mais, en ce jour de la fête des toutes les mamans, je tente d'ouvrir mon cœur et je te dis "merci de m'avoir donné la vie, je te reconnais comme la femme de mon père. Cela me permet aussi de reconnaître la mère qui est en moi. Tu as été aussi la fille de ta mère et de ton père. je te remercie d'avoir fait ce que tu as pu, tu m'as aidé à grandir" il est absolument indispensable de faire la paix avec ses géniteurs surtout quand ils ne sont plus là, essayer le pardon pourrait être la solution? Bonne fête à toutes les mamans, c'est la plus belle mission que nous avons à mener sur cette terre, enseigner l'amour à nos enfants...

Les cités inexistantes par Platonov

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Nous habitions une ville ancienne et moderne Hérissée de cimes aux multiples couleurs. Indécis, je marchais sans savoir où me rendre. Je ne pouvais pas dénombrer tous ses quartiers, Passant d’un siècle à l’autre en toute incohérence. Les cathédrales me regardaient impuissantes A se succéder dans un vertige d’oiseaux. J’ai longtemps répété ces mots : « dehors, dehors » Les immeubles semblaient se rapprocher, plier L’espace autour de moi, mais je marchais encore. Ton absence avait édifié ses hautes tours Crénelées arborant l’ivoire de mes songes Sur les pages jaunies du livre où tu lisais. Je t’écoutais parler mais tu étais si loin Si loin que tout m’était soudain si étranger… Du reste, impossible de retrouver les mots De notre histoire car le récit se perdait A chacun de mes pas, je n’y comprenais rien. Je crois qu’il me fallait inventer une langue Pour me comprendre dans tes plus profonds replis. De longs fleuves veillaient sur mes ressassements Sans doute ai-je pensé à tes sautes d’humeur Qui produisaient tous ces entassements de glaces Et de dômes peuplés de foules inconnues Et mêlés comme une chevelure d’églises Et de psaumes ; combien de vies ai-je vécues A traverser les rues de ce monde infini ? Combien de lieux ai-je connus dans les rayons Du labyrinthe immense où saignent mes remords Avec ses habitants bigarrés et secrets ? Je l’ignore, peut-être autant que je m’ignore, Les toits m’interrogent, chercheur invétéré De cette ville où mon errance se prolonge Encore et encore, comme cherchant le nom De l’aimée dans les lieux sans nom de la mémoire

Aujourd'hui 31 mai journée Mondiale sans Tabac ! par Rosa_Bonheur

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En écho à Abicyclette et pour qu'il puisse se reposer un peu, j'assume le relais ! Mais comme ça, à l'arrache, vite fait, bien fait...:) Parce que après; je pars vite au concert de Sanseverino à Pessac en Gironde (gratuit, je précise) Aujourd'hui; C'est décidé, j'arrête de fumer...Enfin pas moi, mais vous les fumeurs de toutes catégories, clopes, e-cigarette et toutes sortes de produits "illicites" nanmeho ! (t'arrête vite d'en faire pousser dans ton jardin hu, hu) Regardez comme j'ai un joli teint (bon,ok, là je triche un peu sur la photo) de n'avoir jamais eu l'envie de fumer, d'avoir mangé des fruits et légumes tout au long de ma vie, d'avoir eu une vie de dur labeur, mais une vie saiiiine, m'enfin !!! Au début cela sera comme un chagrin d'Amour et puis vous verrez avec le temps...! http://www.youtube.com/watch?v=FaeL5imiEWs STOP ! faites comme vous en avez envie, je ne vous blâme pas, chacun fait, fait, c'qu'il lui plait, plait, plait ! (Faites attention aux mômes) Juste une chose, si vous pouviez placer dans une tirelire, le fruit de vos économies en ne fumant plus et faire un beau voyage avec cet argent ! hein ? ( Liste non exhaustive) (Remarquez qu'il y en a qui peuvent et fumer et voyager et ou rester chez eux, c'est bien aussi) Donnons nous des idées; refaire son parquet, son isolation, créer un potager (ça coûte, croyez moi)...etc...tout dépenser entres potes, sans tabac et sans alcool ( hips !) est-ce bien raisonnable ? 1 paquet par jour x 30 jours = 200 Euro (l'Euro sans S) comme sur les billets de la banque de France, (Please, Thanks !) X 12 mois ? ça laisse rêveur, non ? 2400 Euro :-) Alors...Chiche, vous tentez l'enjeu pour une meilleure santé, qu'ils disent ? Wééééé PS :-------------------------------------------->>>>>>>>>>>>>>>> http://www.who.int/campaigns/no-tobacco-day/2013/event/fr/

je me comprends par Helio_

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Pour cette compréhension, une seule condition mais elle est nécéssaire . Entendre et aimer . Au reste, remugles et appaisement fraternel des humbles moyens dans la grande tendresse du petit jour, qui d'évidence se lève ! Oremus ! Voilà le petit chemin . Les voies du seigneur sont toujours laborieuses, certes, mais parsemmées, ça et là, d'embrouilles ... Nous nous comprenons .

Les sanglots longs des violons de l'automne... par Lilianeandree200

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Hommage à mon Père et à tous ceux qui ont combattu pour la Paix... En cette Commémoration des soixante-dix ans du Débarquement sur les plages normandes qui doit avoir lieu le 6 Juin prochain, je voudrais rendre un hommage particulier à mon Père. Dans une boite en carton, héritage de mon Père décédé en 1995, je retrouve les traces d'une tranche de vie lui ayant appartenu à travers son livret militaire classe 1945. Il s'était engagé volontaire en 1944 initialement pour trois ans à l'Intendance Militaire de Laon au titre de la Cavalerie Motorisée ; puis engagement transformé pour toute la durée de la Guerre. Je me souviens que papa m'avait raconté qu'il avait fait pleurer sa mère toute une nuit avant qu'elle ne lui signe son engagement. Il était alors âgé de dix-neuf ans et soutien de famille ; son père étant décédé accidentellement à trente-neuf ans laissant une veuve avec trois enfants. J'ai retrouvé son brassard FFI, sa fourragère, des insignes, des photos où j'ai pu l'admirer tant il était beau, si jeune, habillé en soldat. Emotion. Une citation à la Croix de Guerre pour courage et sang froid aux désarmements des Forces Miliciennes cantonnées dans les Ardennes. Bien évidemment, toutes ces reliques, j'en avais déjà eu connaissance lorsque j'avais rangé dans un meuble, cette boite après son décès, mais je n'y avais pas apporté toute l'importance que je réalise maintenant après toutes ces années. En 1993, je l'avais accompagné lors d'une Commémoration pour la remise de la Croix de Combattant de moins de vingt ans. J'avais fait des photos que j'ai retrouvées également, de ce jour car cela représentait un événement particulier avec des souvenirs gravés dans sa mémoire et qui avaient certainement refait surface pour l'occasion mais nous n'avions rien évoqué à ce moment là. Il avait renoué alors à la retraite, avec certains de ses camarades par le biais des Anciens Combattants ce qui avait donné lieu à des réunions, des événements et journées du souvenir. A la fin de la Guerre, il avait aidé à "vider" la poche de St-Nazaire et comme il avait beaucoup d'humour, il ne manquait pas d'ajouter qu'à l'occasion il avait "vidé" également quelques fillettes de vin blanc... Mais en dehors de ces quelques souvenirs, il n'en racontait jamais davantage, c'est en manipulant ces souvenirs que j'arrive à retrouver le fil de l'histoire, son histoire, un pan de sa vie. Le grand-père paternel de mes deux garçons est Américain. Je devrais dire était Américain car il est décédé en 1998, après recherche par mon fils ainé sur Internet. Il est venu en France comme ces milliers d'hommes pour aider à libérer la patrie. Il a eu un fils sur le territoire français né en Janvier 1946 qu'il n'a pas connu car il était reparti dans son pays avant la naissance... Tant d'enfants en recherche d'identité d'un père dont ils n'ont souvent jamais eu de nouvelles et n'ayant parfois, pour tout héritage, qu'une simple photographie... Tant de vies bouleversées conséquences de la Guerre. C'est en regardant l'émission "Thalassa" vendredi 30 Mai dernier "D-Day Ils ont inventé le Débarquement" Opération Neptune, qui a demandé deux années de préparation, et ces images émouvantes et douloureuses, que j'ai senti le besoin d'apporter ce témoignage. Des recherches minutieuses auprès de la US Navy, du Canada, étude des livres des opérations Neptune, des plans et cartes, pour nous montrer des images jamais diffusées et nous faire prendre conscience des moyens techniques et humains mis en œuvre. Une équipe de plongeurs-démineurs envoyée pour nettoyer la zone qui présentait encore de réels dangers, des photographes, cameramen, ingénieurs. Des chiffres hallucinants à savoir quatre mille morts sur les plages du Débarquement, cinq mille bateaux, plus des sous-marins. Durée de l'opération : sept mois. Des témoignages chargés d'émotion des Vétérans plongeant à l'aide de l'Aquarius pour découvrir les épaves engloutis lors des combats, comme celui de Bill Allen 93 ans rescapé d'un sous-marin anglais. Deux bateaux dont le "André Malraux", des hélicoptères... la reconstitution en 3D du pont flottant servant de port artificiel à Arromanches. Moment d'intense émotion en écrivant ce commentaire, en communion avec mon Père qui n'est plus, que j'ai aimé et que je n'oublie pas, et qui est une partie de moi-même et de mes enfants. Ou inconnu, également partie de mes enfants...

fantaisie par Helio_

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Il me semble, au sortir d'une attente longue de quelques années, que mon costume de citoyen du numérique s'élime. Un geste reste à faire . Pour cette fois, le seul ... Cet aspect du caractère en moi acquis désormais me paraît nécéssaire. La faconde et certaine probité de visu sont utiles tout autant que l'art de paraître précisément ce que l'on n'est pas, mais il-y-a mieux : attendre que les uns et les autres vous attendent au moment doux et opportun, en l'espèrance d'un éniéme sortir en cours, la manifestation jouissive pour la meute commune de l'égarement du mouton taré, avec les chiens et loups serviers pour faire office de régulateur. Régulation, voilà le mot lancé ! Toute cette savante offrande à la race des cons, mon enfant, sache-la, elle te mènera loin... Pour cela, souviens-toi de ta mère-grand, ce vibrant arche maternel et grand-maternant, tout maternisant de conseils et de vues lucides, avisées, justes : " Mon petit, sache que les femmes et les hommes, au fond, attendent hélas presque tous qu'on fasse la besogne à leur place, en un mot ils l'attendent : l'élu, la belle et forte âme qui saura faire leur joie et leur salut !" Oui, grand-mère, toi qui savais connaître les hommes et les femmes, te voilà fière en ton tombeau, je les ai entendues ces paroles, et maintenant, le petit âne que j'étais grandit à l'intérieur de moi, il anonise les uns et autres en les faisant non pas chanter mais danser ... Et tout croît, et tout monte ! Hop ! Saute-moutons ... J'en ai des appétances collectivistes et respublicatoires maintenant, ça devient un progrès considérable ! Il-y-a une science dans tout ça. Oui, je serais un grand sot de ne pas me le rappeller, oui ! C'est énorme... Dans l'art, la science, la technique, la culture et le sacré ... Oh ! Des perspectives abyssales . Nous devrions toujours écouter nos grands-mères. Elles ont, quand elles sont là devant vous tout petit, des manières de les dire, ces paroles de pionières; que personne hormis vous ne saurait bien entendre, une tendresse bénéfique et féconde pour l'âme des enfants. Aujourd'hui, coiffant le bonnet d'âne, saupoudré d'un reste de folie usuelle, j'en arrive ainsi de vrai à te préférer, Grand-Mère, à tous les Sun Tsu, Clausewitz, Paton et Fischer de la terre . Il-y-a une maternelle attitude, n'est-ce pas , dans l'art d'enfanter ceux qui n'ont guère à avoir de héros ? Oui .

Et tu m'accueilleras par Annaconte

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"Il y a des jours où je me dis : ce n'est pas possible, ils ne boitent pas tous, ils ne sont pas tous couverts de dartres, il doit bien y en avoir quelques-uns parmi eux dont le sourire n'est pas sinistre, dont les yeux brasillent d'autre chose que de hargne..." * Alors je vais partir. Quand je reviendrai, peut-être tout sera t-il lavé, et les clameurs se seront tues. Il fera bon et la nuit sera douce, une vraie nuit d'été, parfumée de jasmin et de rose. Je reviendrai dans mon village. J' embrasserai ses feuillages, caresserai la pierre sèche de ses vieux murs, et boirai à sa fontaine fleurie d'iris. Je découvrirai à nouveau qui tu es. Qui ils sont. Je serai comme un étranger du bout du monde et je me souviendrai d'avoir vécu ici. * Michel Butor Anthologie Nomade

EN CES ANNEES LA ( suite et fin) par Minos36

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....J’avais lu, je m’en souviens, une déclaration à propos des langues, d’un conseilleur du président du Grand Etat Modèle et elle m’avait fait froid dans le dos : « …Le progrès c’est le déclin des cultures particulières. Les éléments subversifs des cultures sont les langues, les croyances idéologiques et politiques. Les cultures qu’il convient de promouvoir sont la nourriture, les vacances, les rituels, la musique. Dans cette perspective si le monde se dirige vers une langue unique, celle-ci doit être celle du Grand Etat Modèle. » La langue était une arme libertaire et non liberticide. La langue libère l'esprit, l'ignorance l'enferme. Voilà ce que j’aurais voulu opposer au démagogue dont je fais mention. Mais j’ignorais que dans la déclaration du conseiller il y avait, en partie, le programme de la COM réduit à sa quintessence maléfique. Sans langue, et sans culture, pas de passion ! Sans langue, et sans culture, pas d'enthousiasme, pas d'envie de vouloir changer le monde. Une société sans langue et sans culture entre en déliquescence avancée. Elle n’est qu’un cadavre en putréfaction, elle se fige dans son masque mortuaire sur des valeurs totalitaires : plus besoin de mitraille, de prisons, plus besoin de flics, il suffit de tuer la langue ! Je me disais qu’il faudrait inventer une grammaire, une syntaxe, une rhétorique à usage de marginaux terroristes pour secouer les consciences. Mais il ne nous restait que la langue de bois. L’avaler et en crever ! Pas d’autre choix ! La langue détruite, la démagogie politique atteignait des sommets himalayens ! On venait de créer un Ministre de la Musique Techno, et une Association au Contrôle de la Qualité de l’Ecstasy. Comble de l’ironie c’est mon propre frère qui était le président de l’ACQE ! Je refusais toujours cette euphorie générale qui faisait passer le Marché et la Mondialisation pour une panacée destinée à résoudre tous les maux de la terre. Je tenais la pensée néo-libérale pour un nouveau totalitarisme qui suscitait en moi peur et dégoût. C'était chez moi une manière de me sentir poète, sinon prophète. Une espèce de sagesse tragique qui me tenait lieu de conscience sociale. Je savais, et je le ressentais d'une manière douloureuse, que tout être et toute vie se construisaient sur le fil de l’imaginaire. Une sorte de lame de rasoir sur la quelle il était certes difficile de se maintenir en équilibre. Plus de sorties, plus de femmes, plus de sexe. Pas de restaurants. Ni théâtre ni cinéma. Fini les lectures, la radio, la télévision. Je fuyais tout car tout, j’en étais sûr, pouvait me « contaminer ». De sorte que seule la musique habitait mes longues soirées d’hiver et me tenait compagnie dans ma réclusion : flamenco, jazz et Mozart étaient les seuls visiteurs admis dans mon antre. Sur les ailes du flamenco je me livrais à ce voyage initiatique vers cette Andalousie, paradis perdu à conquérir. Trompettes aux sons douloureux, saxos aux sons gutturaux, cris d’une humanité humiliée, me transportaient sur les bords du Mississipi' où des femmes noires accouchaient à même la terre dans les sillons des champs de coton. Je voyais les rires obscènes du gardien à cheval qui ponctuait la douleur de l’enfantement par son fouet voltigeant dans l’air chargé de chaleur et d’humidité. Le gardien avait une voix et un visage de crapaud enfermé dans son animalité préhistorique. Dans les yeux injectés de sang des noirs, échine pliée sur la terre, je lisais l’envie de castrer le crapaud afin qu’il ne puisse plus engendrer l’engeance humaine. Et, pendant mon voyage dans les champs de coton, une clarinette s’obstinait à souligner, par ses aigus arrachés au plus profond des tripes, les temps des assassins des poètes massacrés, des boucs émissaires sacrifiés sur les hôtels d’un monde qui s’obstinait à marcher sur sa tête. En écoutant Mozart je rêvais qu’un autre géant de la musique allait écrire le dernier requiem pour cette fin de siècle obscure. Dans le noir et l’amertume gisait mon âme, maintenant sortie de moi-même. Je me perdais dans mes propres labyrinthes patiemment construits. Dans les aubes blafardes, j’écoutais avec délectation, les bruits des camions et des poubelles qui s’entrechoquaient. Je savais que dans ces poubelles il y avait tous les déchets de l’humanité se vidant de son corps pourri. Certains matins, j’étais sûr qu’une partie de cette humanité était chargée dans les bennes avec les ordures.

EN CES ANNEES LA ( SUITE) par Minos36

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Pourquoi cette génération basket, qui aurait dû être le témoin, en cette fin de siècle, du rêve, de l'espoir, se retrouvait-elle à l’état de fantômes, d'ectoplasmes ? On ne pouvait plus expérimenter les rêves, les désirs, les utopies ? On ne pouvait plus essayer de les faire devenir réalité ? Quel vent de folie, quelle bourrasque magnétique, quelle révolution génétique, quelle alchimie philosophique, morale, religieuse, avaient pu transformer cette jeunesse en robots métalliques ? Ces jeunes se baladaient avec des cauchemars dans leur tête. Ils se promenaient avec attachés-cases ou petits sacs à dos suspendus aux épaules, suivant la tribu d’appartenance. Filles et garçons, les voilà partis pour l'ultime voyage. Dans ces petits sacs et attachés-cases, il n'y avait que refus de rêver, que de la rave, du crack. Le tout merveilleusement orchestré par des technocrates vampires qui se livraient à la déshumanisation tout en prêchant l'émancipation. Technocrates robotisés qui construisaient un génocide social sans besoin de camps de concentration. Tout devait être foudroyant, électrique, comme la montée du CAC 40 J’avais de la piété, transformée en colère par moments, pour cette minorité d’écologistes hirsutes et débraillés voulant sauver la terre. A quoi bon ? Sauver la nature ne servait désormais plus à grand chose, puisque l'humain était en voie de disparition. Comment pouvaient-ils être aveugles à ce point pour ne pas voir la crucifixion des esprits par les forces déchaînées de la COM et pleurer pour un oiseau blessé ? A quoi et à qui servirait le doux chant du rossignol si l’humanité subissait chaque jour une clochardisation spirituelle accélérée ? Ces regards vides qui n'accrochaient rien ! Ces yeux injectés de haine abstraite et d'indifférence à tout ! Regard absurde, donnant toutefois l'impression de vouloir percer les vitres des rames du métro ! Regard s'enfuyant vers un horizon que même l'imagination la plus folle ne pouvait pas concevoir. La perte du verbe, la haine des mots ! Il ne leur restait que quelques expressions toutes faites qui roulaient et se répétaient dans leur bouche : « Ben. Tu vois. Alors là. Moi. Voilà » Cette fin de siècle obscure voulait-t-elle, dans son organisation, une violence multiple qui empêchât les jeunes de pouvoir la désigner, la nommer, sinon par des onomatopées d'animaux blessés qui tentaient d'inventer un nouveau langage ? Parole brisée par la violence du monde. Sans les mots le corps exprime ses maux : percing, tatouage, regard perdu, pâleur des visages. Ils exprimaient ainsi des urgences sauvages et primitives pour s'approprier un monde qui les rendait, par sa violence, objets ou esclaves ? Langue brisée, refoulée ? Aveugles, cherchant à tâtons, dans les recoins ombragés, un rayon de soleil dont ils n'avaient jamais connu ni lever ni coucher. Langue clandestine, langue réfugiée ? Symboliquement le piercing s'installait sur la langue devenue parking pour métaux inanimés, sans paroles. La jeunesse, en panne de mots, avait du mal à nommer les cancers des villes. Elle avait du mal à nommer l'universel. Ces sons gutturaux, ces phrases coupées, hachées, sans sujet, sans verbe, annonçaient-elles le début de la barbarie ? J’avais lu, je m’en souviens, une déclaration à propos des langues, d’un conseilleur du président du Grand Etat Modèle et elle m’avait fait froid dans le dos : « …Le progrès c’est le déclin des cultures particulières. Les éléments subversifs des cultures sont les langues, les croyances idéologiques et politiques. Les cultures qu’il convient de promouvoir sont la nourriture, les vacances, les rituels, la musique. Dans cette perspective si le monde se dirige vers une langue unique, celle-ci doit être celle du Grand Etat Modèle. » La langue était une arme libertaire et non liberticide. La langue libère l'esprit, l'ignorance l'enferme. Voilà ce que j’aurais voulu opposer au démagogue dont je fais mention. Mais j’ignorais que dans la déclaration du conseiller il y avait, en partie, le programme de la COM réduit à sa quintessence maléfique.
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