Aujourd'hui j'ai 60 ans
le dos voûté et les pieds dedans
J'ai déjà perdu deux dents
et j'le dis en pleurant
j'ai même pas d'amant!
C'est vraiment barbant
d'en être réduite aux cancans
et aux coms ânonnant
quand on n'est pas banban!
Plus de métier
plus de moitié
j'vais m'noyer
pitié!
Ah, s'envoyer en l'air
oublier sa mère
rester terre à terre
et sans amour et sans haine
s'en aller sur la mer..
Mais pourquoi tant de peine
j'aperçois au loin une oie
qui veut crier sa joie
C'est moi, c'est moi!
Vous voulez que j'vous dise?
j'veux pas lâcher prise!
j'veux qu'on me sauve la mise
please, please!
Être à mon aise
avec un mec balèze
qui serait pas obèse
et qui voudrait qu'on b....!
J'veux pas rester sur la touche
j'suis plutôt fine mouche
j'ai des mots plein la bouche
et point ne louche!
J'veux bien qu'on m'écrive
qu'on m'fasse la lessive
qu'on m'assure le vive
adresse : la grive!
J'veux encore séduire
et qu'on m'envoie pas des ufs cuire
je refuse de mollir
bref, je ne veux pas vieillir..!
NB : "sans amour... sur la mer" : les nuits d'été (Berlioz)
Au Secours ! par Passeraile
↧
↧
Loffrande totale de sa propre volonté par Jules Félix
À lépoque, il était vieux. Enfin, je le trouvais vieux. Je crois quil avait soixante-sept ans, mais je nen suis pas sûr. Il disait quil naimait pas les enfants. En fait, cétait plus de la pudeur, de la projection, de la gêne aussi. Je me souviens de ces minutes de silence dans la cuisine, où je me trouvais seul avec lui. Il disait en fait que les enfants ne laimaient pas parce quil leur volait les parents. Cétait un peu vrai. Un peu faux.
Évidemment quil navait pas eu denfant. Comme la plupart des prêtres, il tentait de porter toute la misère du monde sur ses frêles épaules. Et cétait un lourd fardeau. Qui lépuisait.
Je lavais connu deux ans auparavant. Un peu moins de deux ans, cétait lété. Je lai croisé plusieurs fois. Peut-être une dizaine de fois. Surtout près de Genève. Nous nous étions même baignés dans le lac Léman, avec dautres, sur une rive française, du côté dÉvian je crois, ou Thonon. Cétait la première fois et la dernière fois. Leau était sale. Cétait à côté dune évacuation dégouts. Je métais baigné parce que je suis ce que je suis : quand je vois la mer, locéan, un lac, un machin où il y a de leau, jai besoin de my baigner. On ne my reprendrait plus.
Je lavais vu aussi en début avril. Cétait au sud de Paris. Dans une petite communauté bizarre mais bienveillante. Nous étions logés pour quelques nuits. Les gens étaient plutôt sympathiques. Nous partagions quelques repas. Je me souviens bien des lits, de la salle de bain, de la petite cour, dune grande véranda, de la grande table. Je nai aucun souvenir des visages des aimables hôtes. Juste un sourire et une paire de moustaches, mais cest très faible.
Cétait la première fois que je prenais le métro tout seul. Jétais un expert en stations. Je savais exactement quelles stations je devais traverser, à laquelle sortir pour prendre telle correspondance. Jai souvenir surtout dêtre allé dans une grande librairie. Sans doute une Fnac. Peut-être du côté de Montparnasse. Rue de Rennes alors, mais là, ma mémoire est incapable den être sûre. Javais trouvé et acheté un petit livre de la collection Point Seuil sur Einstein. Sur sa vie. Sur son amour du violon (il faisait même des concerts), sur ses femmes. Jétais frappé par ses vêtements, plutôt en loques, alors quil discutait avec un Niels Bohr encore très jeune, lui très bien costumé.
Ma première rencontre avec lui devait être en été. Je revenais de trois semaines aux Deux-Alpes. Randonnées aux Écrins, lac glaciaire dans lequel je métais baigné malgré le froid de leau, soleil torride daoût, premiers émois dadolescent au cours dinnocentes "boums". Jétais arrivé seul par le train à cette maison daccueil en Haute-Savoie. Cétait la première fois que je my rendais. Il y allait souvent. Pour aider les autres. Des personnes plutôt en difficulté. De tout ordre. Psychologique, social, affectif.
Pour moi, cétaient juste des vacances. Une ou deux semaines, je ne me souviens plus trop. Je nétais pas dedans. Pas dans ces difficultés. La chambre était petite mais agréable. Pour deux. Je la partageais. Une très grande salle commune permettait toute sorte dactivités. Un grand parc aussi donnait du cur au ciel. Je profitais du cadre très agréable, des montagnes, de Genève. Je me souviens dun dîner aux saucisses pris sur le Mont Salève. Il y avait beaucoup de parapentes. Le vent se levait. Lesprit convivial dominait. Douce nuit qui tombait lentement sur les âmes et les montagnes autour dun feu et des guitares.
Et alors que javais eu un préjugé très favorable avant dy aller, je métais vite retourné. Je ne supportais pas tous ces sourires un peu béats quon me lançait. Javais limpression dêtre un enfant battu sur qui il fallait compassion et compréhension. Jétais juste moi, avec mes angoisses et mes joies, normal et pas du tout en difficulté. Jy étais retourné plusieurs fois dailleurs, au cours des trois années. Mais je supportais de moins en moins bien. Jétais dur et je renvoyais plus mon sale caractère à toutes les bonnes volontés qui se présentaient devant moi. Surtout celles de mon âge. Il fallait dire que je supportais mal la vie en collectivité.
Lui, il était un peu le maître sans le vouloir. Un animateur. Qui comptait beaucoup pour certains, beaucoup trop, même, il le savait. De ces groupes dune vingtaine ou dune trentaine de personnes quil cherchait à aider de son mieux. Il avait lui-même beaucoup réfléchi à lhumanité, il cherchait à réunifier le corps et lâme que nos sociétés avaient tendance à bien trop séparer pour plus de rationalité. Il avait cette intuition que lêtre nétait quun tout et que cétait ce tout quil fallait palper, comprendre, appréhender. Mais il nétait pas médecin. On disait que les prêtres étaient les médecins des âmes mais lui savait bien que non, cétait beaucoup trop élogieux, trop prétentieux surtout. Lui était dabord humilité. Il voulait juste aider.
Il était sans arrêt dans des dilemmes infinis. Sa hiérarchie, car elle comptait beaucoup à lépoque, aujourdhui encore aussi, sa hiérarchie était assez réticente sur ce quil faisait. Il ny avait là rien de très blâmable, rien de très novateur dailleurs, mais cela dérangeait, cela nallait pas dans des pratiques habituelles dun sacerdoce. Il était écartelé, cest bien le mot, écartelé entre sa nature profonde, sa propension à chercher à aider les autres avec sa façon à lui, et ce vu, ce vu qui pouvait coûter cher, ce vu fou, presque stupide, dobéissance absolue.
Obéissance à Dieu, pourquoi pas ? Mais comment savoir vraiment ce que veut Dieu ? Mais aussi obéissance à la hiérarchie, et cétait très différent, on redescendait sur Terre, avec les mêmes tracasseries que dans nimporte quel groupe dhumains. Vu de pauvreté, vu de chasteté et vu dobéissance.
Perfectae Caritate, par Paul VI le 28 octobre 1965 : « Par la profession dobéissance, les religieux font loffrande totale de leur propre volonté, comme un sacrifice deux-mêmes à Dieu, et par là, ils sunissent plus fermement et plus sûrement à sa volonté de salut. À lexemple de Jésus-Christ qui est venu pour faire la volonté du Père et qui, prenant la forme desclave, a appris en souffrant lobéissance, les religieux, sous la motion de lEsprit Saint, se soumettent dans la foi à leurs supérieurs, qui sont les représentants de Dieu, et ils sont guidés par eux au service de tous leurs frères dans le Christ comme le Christ lui-même qui, à cause de sa soumission au Père, sest fait serviteur de ses frères et a donné sa vie en rançon pour la multitude. (
) Que les religieux donc se soumettent avec révérence et humilité à leurs supérieurs, selon la règle et les constitutions, en esprit de foi et damour à légard de la volonté de Dieu, apportant les forces de leur intelligence et de leur volonté, tous les dons de la grâce et de la nature à laccomplissement des ordres et à lexécution des tâches qui leur sont confiés (
) ».
Il nallait pas bien. Il devait porter plus lourd quil ne pouvait. Il sécrasait de ce poids. Aider les autres était une rude tâche quand on en arrivait à devoir être aidé. Il sétait replié très récemment dans une maison de repos.
Et puis, le vendredi 6 juillet, alors que je terminais une grasse matinée, jai appris la nouvelle, au fond de mon lit. Au fond du parc. Un arbre. Une corde. Et quelques mots reçus quelques jours plus tard, par la poste, dont je nai jamais eu connaissances. Et les affaires privées, laissées à labandon, sur un étalage, au bon vouloir du vent et des recueillis.
Sur Google, il reste de lui le titre de quelques articles sur le mariage et aussi ces deux petites fiches numérisées tapées avec une machine à écrire hésitante des années 1970 dans une bibliothèque inconnue. Deux ouvrages quil avait rédigés, lun sur la lecture dune encyclique concernant un sujet de société très passionnel, et lautre trois ans plus tard, sur lÉglise. Le premier livre, pourtant très ancien et confidentiel, peut même être acheté encore aujourdhui sur lun des sites marchands les plus fréquentés pour seulement quatre euros cinq. Miracle de la connexion avec le monde et la mémoire.
http://minilien.fr/a0ofnh
↧
Délit par Fragonarde
Tourner autour
à fuir la peur
sachant déjà
de l'insomnie
mes nuits chargés
de ton absence
A contourner
de nos plaisirs
ce naufragé
mémoire de peaux
nos corps à cur
tes chants gravés
Je me détourne
je le maudis
de n'avoir su
te retenir
de ton odeur
il n'a plus trace
Mais j'y retourne
et je m'y jette
à court bouillons
recroquevillée
en bandoulière
lit ravagé
↧
Devant moi par Cypou
Devant moi
Elle est la devant moi,
posée sur le dos comme je te laissais.
Elle moffre son réceptacle ;
jy vois ton visage angevin épanoui.
La forme oblonde de sa queue
me rappelle nos enchevêtrements
pour ne faire de deux quun.
Devant les volutes senteurs cacao,
papilles délicates attentives à ce parfum des iles,
en la regardant, comme pendant de longues années,
je timagine.
Le réveil ne troublait point ton sommeil alors.
Je méclipsais délicatement de ton lit.
La vie est passée.
Point de réveil ce matin pour briser mes rêves fous,
pourtant je pense a toi.
Ma main ne tremble pas encore
pour sortir du tiroir
celle que je caresse tous les matins et qui tattend
.ta petite cuillère.
https://www.youtube.com/watch?v=wY8Nms_VcWY
Cypou le 05/07/2014
↧
Hôa Binh par Aubordduruisseau
Turbulences 1989
La brise marine venue de locéan Indien caresse avec bonheur nos torses dénudés.
Nous sommes tout les six à tourner en rond et à tenter destimer létendue des dégâts causés par la rencontre entre une potence moteur et un obus de 40 mm.
-Une chance quon lai pas perdu pour de bon !
-Moi je comprends pas bien quà moitié arracher il continuait à tourner.
-Alors cest quil est comme toi
-Si Tchav était pas avec nous je lui mettrait ce coup au but sur le dos, vous vous rendez bien compte que le con qui était assis derrière son bi-tubes nous a eu en visuel pendant au maximum deux ou trois secondes ? Il nous balance une salve de 4 obus traçants et paf ils nous en met un dans le moteur ! Quel fumier !
-Tu comptes les obus traçants toi maintenant ?
-En tout cas si on avait perdu le moteur je crois quon aurait été drôlement mal.
-Dis donc John ça test déjà arrivé ça ?
-Pas vraiment mais presque
. Jescortais une escadrille de bombardier avec un Phantom, mission terminée, nuit noire sous un ciel couvert de nuages, on rentrait au bateau et je me tenais en arrière garde en volant assez bas, sans doute pas plus de 3000 pieds, jai rien vu venir et le Prowler non plus qui se tenait comme dhabitude bien trop loin, sauf dans le rétroviseur, dun seul coup une multitude de scintillement dans la nuit, presque en même temps le zinc était comme au milieu dun nid de guêpes surexcitée, jai allumé la post combustion et tiré le manche à fond, je sentais très bien les impacts sur la carlingue et puis jai senti que ça tapais de lintérieur du zinc, presque aussitôt le voyant dalerte feu sest mis à clignoter et tout les manos sont descendus à zéro. Alors avant de partir en vrille et de perdre de laltitude sans penser à rien dautre je me suis éjecté. Drôle de sensation que se balancer au bout dun parachute dans le noir absolu sans aucun repère visuel, rien dautre que le hurlement des réacteurs dans le lointain et les claquements secs des canons russes de 23 mm qui attaquaient nos bombardiers.
Mais pas une seule pensée pour eux, je ne pensais quau sol que je ne voyais pas. Rien de plus con que descendre en parachute dans le noir sans rien y voir. Evidemment je suis tombé à la flotte, enfin plutôt dans la boue, planté jusquaux genoux dans une rizière, cinq minutes pour en sortir et dix de plus pour enterrer le parachute avant dactiver ma balise de détresse et de me mettre à la recherche dun abri sur.
A une centaine de mètres devant moi il y avait ce que je prenais pour une digue et je me suis dirigé vers elle.
En fait cétait une piste en terre, il commençait à faire jour et jai longé le talus en me disant que je finirai bien par trouver un passage deau sous la route où me cacher. Jai bien marché vingt minutes avant den trouver un, il était étroit et chance il y avait à peine dix centimètres deau au fond. Jai posé ma balise de détresse à portée de main invisible au milieu dune grosse matte dherbe et mon cul dans la flotte pour faire mon état des lieux : une chance pas de blessures, deux fusées de détresse, une plaque de chocolat, deux biscuits et mon Colt 45 avec un chargeur de rechange.
Quinze cartouches pour défendre ta peau perdue au beau milieu du Tonkin un peu juste peut être
Surtout garder la dernière pour toi. Ne pas être pris vivant.
Javais pas encore commencé à réfléchir quand deux véhicules sont passés sur la route. Javais vu et entendu mon avion exploser en touchant le sol et jétais presque sur quil était tombé assez loin, une chance, le temps quils le trouvent, quils constatent quil ny a pas de cadavre à lintérieur ils se mettront pas à me chercher avant midi.
Mes yeux ne quittaient pas le voyant vert de ma balise qui sallumerait pour me dire « signal reçu ». Dans le lointain jentendais de temps en temps des hurlements de réacteur et les claquements secs des 37 mm de la DCA. La guerre continuait sans moi. Le bruit venait de loin et je me disais que le Pédro du Rescue aurait pas trop de mal à venir me chercher.
Putain le signal vient de passer au vert ! Presque en même temps des voix et je me recule un peu plus dans le tunnel. Je les entends parler tous prés, et les bruits qui me parviennent mindiquent que ce sont des paysans qui soccupent à leurs travaux des champs.
Je tends mon cou et japerçois 8 personnes, six femmes et deux hommes âgés qui sactivent dans ce qui me semble une pépinière pour des plants de riz. Pas de gosses et ça me rassure avec leurs sales manies de fouiner partout.
Je pense à Kim ma fiancée vietnamienne avec qui je vais me marier, je voudrai pas que mon pote Steeve Nash le patron des hélicoptères de secours lui porte un faire part de décés.
Jessaie dimaginer le bureau de Steeve à la base de lAir Cav à Khe Shan :
-Chef un message de la Navy, un F4 sest crashé dans le secteur de Hoa Binh, le signal balise est clair et ils pensent que le pilote est vivant, ils demandent une intervention immédiate dans la zone, ils viennent de catapulter deux Intruder pour assurer notre protection et un Gunship de lAir Force est au point fixe.
-Cest bon. Dites leur que nous avons un Huey au décollage dans deux minutes. Il sera sur zone dans moins dune heure.
-Le pilote est un commandant, John Barley je crois.
-John ! Oh merde
Quel con ! Phyl assurez lintérim, dites aux marins et aux aviateurs quon aura deux hélicos sur la zone.
-Oui chef.
Le temps passe et je suis maintenant certain que les Pédros sont en lair et cest le vacarme de deux Intruder qui passent sous mes yeux à moins de cent mètres et à trois cent pieds.
Jai envie de hurler de joie.
Je tends le cou à nouveau et japerçois les paysans apeurés se regrouper comme si le fait de se serrer ensemble pouvait les protéger dune salve dobus de 20mm. Japerçois aussi les A6 entamer un large virage dans le lointain. Dun seul coup je comprends que ces cons là salignent pour mitrailler ces villageois, ils veulent nettoyer le terrain doù vient le signal, ils pensent que je peux pas me montrer à cause deux. Putain John tu peux pas laisser faire ça, tu ne risque plus rien, les hélicos seront là dans 15 ou 20 minutes et avec les deux A6 personne osera sapprocher.
Je saisis les deux fusées et je les amorce puis je sors de mon trou à rat et je cours comme un fou vers les villageois aux yeux tournés vers les avions en approche.
-Sin tchao, Sin Tchao, Ami, ami, ami
Les villageois sont stupéfaits de ma présence pendant que je me place à lavant du groupe et que jagite mes bras en croix et de haut en bas ce qui signifie « Stop » chez tout les aviateurs du monde.
Et personne ne bouge. Ils ont compris quavec un soldat US avec eux les avions ne tireront pas, moi je suis pas sur de croire vraiment à ça.
Pas si simple dans un avion qui vole à 600 kms heure didentifier avec certitude amis ou ennemis, je sais ce que je ferai moi
Mais ce sont de vrais marins et cest exactement ce quils font, ils plongent vers nous à une vitesse folle et amorcent un tonneau à à peine 30 mètres du sol pour nous avoir en vision directe.
Le déchirement de lair et la post combustion nous arrache littéralement les oreilles et quand je me retourne cest pour voir la plus belle chose au monde. Ils battent des ailes pour montrer quils nous ont reconnus comme amis et ils nous saluent.
Mes Viets eux sont tout souriants, ont sait pas se parler mais nos yeux savent tout dire. Les zincs eux tournent en rond à un kms de nous. Nous sommes en sécurité.
Ces gens qui sont en état de famine permanente moffrent des boulettes de riz fermentés et moi mes biscuits et mon chocolat.
Jattends même pas dix minutes et dans le lointain le staccato caractéristique des hélicos. Ils foncent comme des dingues à même pas vingt mètres du sol, je crois que je vais men sortir
.
Je me tourne vers mes Viets et les salue comme si jétais bouddhiste, ils répondent et tous le monde sourie, je vais les quitter alors que nous avons tellement à nous dire
Le Huey se pose, je cours, jattrape la main du mitrailleur et je grimpe dedans. Steeve est aux commandes, jen étais sur.
-Ca va grand ?
-Mieux maintenant.
-Attache toi, ça risque de remuer, il y a des tas de nids de mitrailleuses un peu partout.
-Jétais sur que ce serait toi qui viendrait Steeve.
-Quest ce que tu veux cest une vocation chez nous de faire la mère poule. Ramasser les poussins égarés par exemple. Tiens regarde sur la droite ça doit être ton zinc
Je me penche et japerçois au sol une carcasse noire et disloquée avec quelques chapeaux pointus qui tournent autour.
Le mitrailleur libère le cran de sureté de son arme et je lui tapote lépaule.
-Laisse tomber mon gars
-Mais pourquoi ?
-Je veux pas que tu mitrailles mon avion, encore moins avec des paysans autour.
-A vos ordres Commandant.
-Laisse tomber le Commandant tu veux ? A ce moment je suis rien quun pauvre con pour qui le sort a bien tourné.
Plus tard de retour au bateau les deux pilotes dIntruder que je connaissais très bien me rassurèrent en me disant quils navaient pas eu lintention de mitrailler lors de leurs premiers passage.
« Chez moi dans lAlabama on est des fermiers, pas comme ceux de la côte Est ou de la Californie, on réfléchie avant dappuyer sur « on ».
↧
↧
pieds plats pieds de nez par Passeraile
Longtemps je n'ai eu qu'une paire de chaussures...Mode de vie frugal, l'argent partait aux pays sous-développés. Quand mes chaussures menaçaient de rendre l'âme (attention, nous ne sommes pas dans "les cendres d'Angéla", nous avions de vraies chaussures), je les ressemelais avec un morceau de cartable. Un jour que j'allais en bicyclette au collège, à travers les bois, suite à un mouvement malencontreux je projetai dans un fossé une desdites chaussures et ne pus la retrouver. Une journée de collège en moins, c'était bon à prendre. Mais un jour, alors qu'en pleine conversation, je croisais haut la jambe, j'eus la honte de ma vie : mon interlocuteur avait le regard fixé sur mes semelles.
Depuis ce jour fatal, j'ai une vingtaine de paires de chaussures de tout poil. Souliers, mocassins , sabots, sandales, bottes, bottillons, pataugas, mocassins, rangers, babouches, ballerines, escarpins, tennis, pompes, godasses, tatanes, brodequins, VOUS M'ETES CHERS!!!
A l'heure où le talon aiguille reprend ses droits, je suis horrifiée de devoir constater que je ne les supporte pas...Autant marcher sur des échasses.
Vu cet amour immodéré pour ce vêtement du pied, c'est avec tristesse que j'ai lu ceci : Oleg Mikheïev, député du parti Russie Juste (au secours, à vos marques, prêts, partez) a adressé une proposition à l'Union douanière qui regroupe la Russie, le Bélarus et le Kazakhstan, "afin d'imposer aux fabricants de chaussures une taille maximale pour la hauteur des talons".
Attention, il ne faut pas comprendre par là seulement les talons aiguilles, les chaussures plates seront également proscrites, étant "mauvaises pour la santé..
Dans le fond, je me demande si je ne vais pas revenir à la chaussure unique...ou suivre notre Obélix national...
↧
Une comédie qui donne envie de danser par Anna Ka
Le dernier film de Clint Eastwood, "Jersey boys", a été méchamment malmené par la critique !
C'est très injuste. Il est tellement facile de démolir le travail d'un réalisateur en trois phrases assassines...
Et plus le metteur en scène est talentueux, plus il est attaqué avec virulence lorsqu'il a le malheur de faire un film un tout petit peu moins bon que les précédents.
En tout cas, pour ma part, je préfère un Eastwood moyen à tout ce qui sort de pseudo génial aujourd'hui, et qui ne casse pas trois pattes à un canard.
Lorsque l'on aime un certain parfum d'Amérique des années 50-60, un univers qui vous plonge dans la nostalgie, dans les mythes fondateurs, dans la musique de l'époque, on ne peut qu'apprécier Jersey boys.
On y suit la façon dont s'est constitué un groupe musical, "The four seasons", comme Vivaldi précise un petit rigolo dans le film.
On assiste à son ascension pas toujours fulgurante, à ses difficultés, à ses succès... et ce seul aspect du scénario justifie le plaisir d'aller voir ces "boys" se donner à fond sur scène.
Excepté Christopher Walken qui joue les parrains avec une jubilation évidente, les autres acteurs ne sont pas spécialement connus, et cela aussi constitue un des atouts du film : chacun doit faire ses preuves, comme dans le groupe !
Sur le plan des voix, on peut aussi s'interroger : Franckie Valli, le petit génie de l'ensemble vocal, chante de façon pour le moins surprenante : je vous laisse le plaisir de le découvrir ! Il n'en demeure pas moins qu'au bout d'un moment, on est conquis, et qu'on en voudrait encore.
Merci à Clint Eastwood de redonner vie aux légendes du passé tout en ne se prenant jamais complètement au sérieux. C'est ça, la grande classe !
↧
Sous protection fiduciaire par Jules Félix
Le nouveau feuilleton de lété est en place. Nico sera le héros bien nommé, à la fois victime et agresseur, le suspens restera entier pour de longues années. Sera-t-il candidat pour présider son parti ? (la réponse sera en fait dès la fin de lété). Sera-t-il candidat pour bouter hors de lÉlysée celui qui lavait bouté il y a deux ans ? (tiens, quand on parle de bouter, que devient donc Christine ?) Aura-t-il un procès ? Si oui, quand, avant ou après lélection ? Sera-t-il condamné ? et ainsi de suite. Et lintérêt des multiples procédures judiciaires, cest que le calendrier permet dégrainer quelques petites annonces par-ci par-là, pour relancer lactualité si jamais elle sessouffle.
Évidemment, un tel scénario nest pas très élégant pour tous ses compagnons de route. Fifi ne dit rien mais nen pense pas moins. Coco semble se terrer dans le silence et la peur peut létreindre, voir ci-dessous. Juju va jouer son dernier va-tout, il sera septuagénaire mais se dit que les électeurs pourraient sy résoudre, car élire un quinquagénaire, ils lont fait deux fois et ce nétait pas un réel succès pour leur pays. Quant aux barons quadragénaires proches du quinquagénat, ils regimbent à devoir encore attendre leur tour une fois de plus.
Lentretien de Nico chez lui et diffusé sur TF1 le mercredi 2 juillet 2014 a été particulièrement combatif et nul doute quil restera dans les annales comme un exemple danimal blessé, piqué au vif, qui sort ses dernières réserves dénergie pour lutter et survivre. Il fallait dailleurs le voir après son interview, saluant éprouvé ses jeunes fans en orchestrant son entrée médiatique dans un restaurant. La main était presque tremblotante, le sourire amer, le regard terrorisé
car cest bien une épreuve quil a subie, ne serait-ce que sa garde à vue humiliante et son déferrement au tribunal en pleine nuit, encore quon peut imaginer quil y a une part de jouissance à avoir un rencard avec deux femmes déterminées à deux heures du matin.
Lanimal était rasé. Il aurait dit quil ne pouvait pas décemment se présenter devant gens à la télévision sans ce minimum de politesse. Il a raison. Mais cest très subtil de sa part, voire génial, une très bonne idée en tout cas, lidée du rasage. En 2002, il avait en effet avoué quil pensait à sa candidature en se rasant. Son concurrent à la guimauve, certains avaient dit quil y pensait en les rasant ! (prix dhumour politique). Et puis, depuis quil a été battu, Nico sest laissé pousser une barbe de deux jours, un peu négligente, celle des cinéastes sexagénaires, cest très à la mode. Et sans doute aussi par flemme (dans des documentaires, on lavait vu enfiler un survêtement juste après un grand meeting de campagne, pour être à laise, comme sil sagissait dune pièce de théâtre avec costume et loge à la fin). Alors, un peu malicieux, Nico avait dit lété 2013 aux journalistes quil navait pas encore fait son retour en politique et quil fallait guetter sa barbe : sil se rasait, cest que cela serait le moment
Ainsi, en se rasant pour son interview, alors quil ne devait pas lêtre devant ses deux juges après une journée un peu occupée, il a pu subtilement laisser entendre quil revenait en politique sans le dire vraiment explicitement (jai bien le droit de me raser et ça ne va pas plus loin). Cest le genre de petits détails qui nourrissent beaucoup les fans de lancien Président, assoiffés de petites attentions comme celles-ci.
Sur la forme, il a été très dur contre certains ministres : il a accusé de mensonge la garde des sceaux, a aussi chargé lactuel locataire de Matignon, et nhésite pas à dire que la situation du pays est dans un état lamentable. Dailleurs, refusant de jouer le jeu de la polémique, les personnes attaquées se sont bien gardées de lui répondre pour ne pas noyer le poisson.
Il a aussi été très dur contre la justice en général, considérant quelle est au service dune idéologie politique. Lune des juges qui la mis en examen avait publié une tribune dans un journal exprimant son soulagement lors de son échec il y a deux ans, et les deux (il me semble, ou au moins lune des deux) sont membres du syndicat dont la permanence avait dressé un mur des c*ns où Nico était en bonne place, ce qui nest pas vraiment limage idéale dune justice impartiale et indépendante.
Sur le fond, il y a deux éléments qui vont prendre beaucoup dimportance dans les mois à venir.
Le premier, cest que Nico a refusé toute démarche de pistonnage auprès de la principauté de Monaco. Et a expliqué que cest son avocat qui le lui avait demandé mais quil ne lavait pas suivi. Cela prouverait que sil ny a pas eu corruption active, en tout cas, de la part de lavocat, il y aurait bien eu tentative de corruption. Cest presque un aveu. En chargeant son avocat. Qui forcément, va avoir du mal à se défendre lui-même sans mettre en porte-à-faux son ancien (et encore actuel) client.
Le second va sans doute exploser dans quelques mois. Rejetant la version Coco et compagnie des fausses factures de sa campagne présidentielle (la version dite de la ventilation de comptes, ça fait très estival !), il a donc repris à son compte la première version, les surfacturations pour le compte du parti qui aurait payé des prestations fictives qui nauraient rien à voir avec sa campagne. Cest donc une version très différente de celle du sbire de Coco. Nico sest basé dans son argumentation sur la double enquête sur ses comptes qui a été faite par les plus hautes instances et qui na pas fait état quil manquait onze millions en plus des vingt-deux millions de dépenses, ce qui est quand même un peu gros à masquer, dautant plus que certains parlent même de dix-sept millions et pas de onze millions.
Cette affaire Nikmalion va exploser en pleine figure des menteurs, car il y a forcément des menteurs dans cette affaire : des menteurs et des gens qui ont su et qui se sont tus. Les sommes sont quand même non négligeables. On nest plus à un vol de pommes. Là aussi, Nico semblerait plus victime que délinquant. Victime de ses propres amis, bien sûr. Lenquête policière aurait dailleurs été bouclée, cela signifie que toutes les factures, tous les mouvements de comptes sont établis. Il suffira plus quaux juges de les interpréter convenablement.
La stratégie de Nico serait maintenant de prendre la tête de son parti dopposition et de se défendre judiciairement grâce à ce bouclier partisan en fustigeant cette justice politisée qui voudrait réduire au silence le chef de lopposition. Cest évidemment un peu gros mais ça risque quand même de passer.
Car tous ces militants orphelins nattendent quune seule chose, que leur ancien chef (pour qui ils sont venus entre 2004 et 2007) revienne encore sur le devant de la scène.
Ce serait donc pour Nico un très bon moyen de se défendre, et en redevenant chef de parti, sa communication ne serait pas réduite au seul calendrier judiciaire. En revanche, ce serait certainement un très mauvais coup pour son parti et peut-être même pour le pays, car plombé autant avec toutes ces affaires qui peuvent exploser dun côté (Pakistan) ou de lautre (Libye), une majorité des électeurs ne prendrait sûrement pas le risque de se retrouver avec un Président avec autant de boulet.
Légocentrisme nest pas nouveau, mais là, la question réelle, cest : les barons et autres notables des ufs de lump, auront-ils assez de (XXX) trucs sous le capot pour dire stop à lami Nico et lui dire que lintérêt commun serait quil se fasse tout petit et attendre sans bruit que justice se passe ?
Une nouvelle enquête préliminaire vient de s'ouvrir le 2 juillet 2014 par le parquet de Paris. Les comptes du parti désormais aux mains d'un triumvirat qui ne veut pas que du bien à Nico avait été déposé le 30 juin à la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques mais les commissaires aux comptes qui les avaient certifiés conformes, pris de scrupules, ont finalement alerté le procureur de la République dès le 1er juillet sur un possible abus de bien social. En effet, le rejet des comptes de campagne de Nico en décembre 2012 et confirmé en juillet 2013 avait été suivi d'un Nicothon pour éponger les onze millions d'euros de dettes de campagne.
Mais le candidat devait aussi rembourser au Trésor public les trois cent soixante-trois mille six cent quinze d'euros que l'État avait avancés aux candidats en début de campagne. Or, cette somme a été remboursée par le parti et pas par le candidat lui-même. Juju (qui copréside) s'est montré tatillon sur le sujet : « Quil y ait une solidarité [du parti] à légard de son candidat, ça nest pas choquant, mais il y a des lois dans ce pays et les responsables politiques devraient être les premiers à les respecter ».
Après la corruption active et le trafic d'influence, la justice pourrait donc reprocher à Nico un abus de confiance vis-à-vis des membres de son parti qui aurait ainsi payé des sommes que lui-même aurait dû payer. Et il faut ajouter à ce package le début de l'information judiciaire dans l'affaire Nikmalion, pour « faux et usage de faux, abus de confiance et tentative descroquerie ».
Un nicolâtre énervé vient alors de lâcher : « Espérons que Nico nira pas faire les soldes, jen connais qui seraient capables denquêter sur les conditions dans lesquelles il aura obtenu 30% de remise ! ».
En tout cas, si Fifi est dans loptique, depuis un an, de tuer le grand frère, Juju nest pas loin non plus de charger son ancien dernier patron : pour lui, ça ne se fait pas de remettre ainsi en cause linstitution judiciaire. Un moyen très diplomatique de dire à Nico : casse-toi !
Épisodes précédents :
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-105221.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-105232.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-105269.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-105293.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-105307.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-medias-105348.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-cinema-105382.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-105415.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-105448.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-105490.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-musique-105532.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-musique-105786.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-cinema-105831.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-medias-106115.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-106663.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-106714.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-106951.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-107644.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-110085.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-cinema-110301.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-110402.html
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-110558.html
↧
Et comment peut-on ? par Jules Félix
Et comment peut-on mourir
À vingt et un ans ?
Être toujours de bonne humeur.
Savoir choisir le bon grain et oublier livraie.
Croire en lavenir avec un optimisme réfléchi.
Esprit sain dans un corps sain.
Et comment peut-on mourir
À vingt et un ans ?
Avoir les muscles en parfait état.
Vivre la vie à pleins poumons.
Être synonyme de force et de lumière.
Jeune mais responsable.
Et comment peut-on mourir
À vingt et un ans ?
Ne pas senfoncer dans léquivoque.
Respecter les autres comme soi-même.
Apporter lueur et réconfort.
Intelligence de lâme en transfert.
Et comment peut-on mourir
À vingt et un ans ?
Avoir plein de projets dans la tête.
Comprendre que le présent est aussi important que le futur.
Être toujours au milieu de son quotidien.
Discussion et discrétion.
Et comment peut-on mourir
À vingt et un ans ?
Disserter sur les choses du monde.
Souvrir à toutes les hypothèses.
Écouter autant que parler.
Joie et proximité.
Et comment peut-on mourir
À vingt et un ans ?
Donner une parcelle de son feu.
Incarner la création continue.
Apporter la chaleur aux abysses.
Entre provisoire et définitif.
Et comment peut-on mourir
À vingt et un ans ?
Partir sans prévenir.
Laisser là tous les sentiments.
Serrer les curs.
Stupeur et pincement.
Et comment peux-tu mourir
Il y a vingt-cinq ans ?
↧
↧
Dédicace par Aubordduruisseau
Laquelle dentre vous, na jamais eu cette sensation au réveil dêtre apaisé, d'avoir limpression davoir passé un moment doux et agréable ?
Qui sait si un être malin n'est pas venu vous rendre visite et que ce moment irréel a bel et bien été
Tu es seule chez toi
Il est tard dans la nuit
il fait chaud, les volets sont ouverts, les fenêtres aussi. On peut entendre la douce musique des grillons en cette nuit dété.
Un trait de lune s'invite et éclaire ton visage, tu dors. paisiblement, couchée sur ton lit, sur le dos, le visage calme, détendu, un simple drap blanc couvre ton ventre
Un petit courant dair entre dans la pièce, tu frémis.
Je suis là. Tu ne le sais pas. Je te regarde, tes cheveux forment une auréole autour de ton visage doux et reposé. Tu est une une princesse, à la fois apaisante et excitante. Tes seins sont visibles, Ils sont fermes et volumineux,
Sens tu ma présence ? Tu viens de bouger doucement, le drap a glissé sur le côté.
Je peux voir ta toison obscure, la couleur du secret.
Jai à présent un besoin indescriptible de m'enivrer de ton odeur, de laisser courir ma langue sur tes hanches, ton ventre, tes seins, ta nuque, tes lèvres, de te caresser.
Inconsciemment, dans un sursaut, tu écartes tes cuisses, le désir prend le pouvoir.
Je magenouille au pied de ton lit. Tes pieds et mollets dépassent. Ma langue entre en contact avec ta peau, elle a un goût sucré d'abricot. Je lèche consciencieusement tes mollets, tu frémis. Jaime cela, je voudrai que tu trembles de tout ton être.
Ma langue suit les courbes de tes jambes, le pli du genoux, puis remonte le long de ta cuisse droite
tu frémis à nouveau, et écarte un peu plus tes cuisses dans ton sommeil.
Je lèche encore tes cuisses, elle me semblent plus chaude de caresses en caresses. Le bout de mes doigts caressent doucement tes mollets, tes genoux, tes cuisses et remontent en direction de tes hanches.
Tu frémis à nouveau et écarte encore plus tes cuisses, une fragrance marine, un appel à l'amour. Je caresse lintérieur de tes cuisses. Ma langue glisse lentement entre ton genou et ta cuisse puis remonte jusquau secret. Ma langue touche à présent la chair sainte, elle est humide, je lèche doucement lextérieur, tu émets un grognement, tu es toujours dans ton rêve.
Mes mains se font toutes douces devant ton enthousiasme, je plonge ma langue en toi, cest humide, je joue avec ton clitoris et fait pénétrer ma langue plus profondément, tu serres ma tête avec tes cuisses comme pour me forcer a te lécher plus fort encore
tu gémis
tu dors toujours mais tous tes sens sont en éveil. Létau se desserre, tes jambes retombent sur les côtés, mes mains se font moins fermes, je méloigne.
Je me recule et te regarde toujours endormie, ton expression du visage a changé, je te sent apaisée, libre, sereine.
A ton réveil je t'apporterai un café et nonchalamment je te demanderai si tu as bien dormi.
↧
retour : replay is back par Ashke
Je suis de retour car je retrouve enfin un peu d'inspiration
LIT DHÔTE
Le mate là se couche sur le petit plumard.
Le délirant des lits vient délire le fêtard.
Le coussin a prêté sa plume sans buvard.
Les confidences rendent loreiller bavard.
Les couvertures réchauffent les premiers.
Les draps blancs atteignent les sommiers.
Les rayés pyjamas se bercent dillusions.
Les chemises de la nuit exilent lévasion.
Pour les Tarbais, allez voir près de la gare...
MAC ISARD
Les parts fumées séchappent des cocottes
Les girolles se lamentent près des pleurotes.
Le canard est déconfit quand lagneau gigote.
Le saumon rosit quand roussit sa papillote.
Les huiles sagitent devant de vrais légumes.
Les jus pondèrent les excès de lamertume.
Les purées sécrasent sous la folie des grains.
Les sauces mijotent des saveurs pour la faim.
Les vins grappillent bien vite des arômes pressés.
Les bières sous pression éventent les émoussées.
Les liqueurs dété chantent les airs de Provence.
Les eaux de vie donnent des secrets de Jouvence.
↧
Rendez-vous par LeTempsDesOranges
Ne pas faiblir, ne pas tomber, rester digne et droit, imperméable à la note infamante,le zéro éliminatoire et porteur d'humiliations.
Je serrai dans ma main la petite pierre verte remise par Sergio, cet ami sous ses aspects de retraité inoffensif, avait été d'une extrême présence, chaleureux et prévenant, il m'avait démontré qu'il ne fallait pas se fier à la première impression concernant le "talent ": faire confiance aux êtres et aux capacités incroyables de chacun à affirmer son identité.
Cela veut dire encore que chacun est en charge d'écrire sa propre musique, son poème d'existence pour inscrire son nom sur les registres du monde...
Et ne pas décevoir.
Qui? Soit même.
- Alors, tu es venue...
Sans me retourner, je sus que c'était lui.
- Tu es en avance, dis-je..
- Comme toi...
Je le regardais. Sans rien ajouter, je profitai en silence de mon plaisir de le retrouver et celui d'avoir identifié la juste réponse à une énigme.
Tout s'emboitait... l'espérance et les faits. Profiter encore du bonheur de s'approcher d'un rêve.
Cet homme, lu et entendu pendant des mois - mon idée de l'harmonie et de la perfection- était bien là, précédée du son de sa voix qui effleurait ma mémoire auditive.
La voix de cet homme, un souffle qui s'insinuait sous ma peau pour affirmer que la vie valait quelques heures d'attente pour paraitre s'approcher de la beauté.
- Sais-tu ce qu'est un rendez-vous parfait? demandais-je
- Deux personnes qui se retrouvent dans un même lieu, dans le même temps.
- C'est plus que cela. C'est le "avant" qui compte, avant la rencontre avec la cargaison de beautés et de bonheurs que chacun apporte. Lorsqu'il s'agit de personnes qui se connaissent - d'amants - ils imaginent comment ils vont s'étreindre encore, s'embrasser encore, se goûter à nouveau : leur têtes remplies de voluptés à venir....
- Je n'ai pensé qu'à toi pendant ces longs jours...
- J'y viens... As-tu entendu parler de ce rendez-vous sur la Grande Muraille de Chine que se sont donné un homme et une femme qui voulaient offrir au monde le spectacle de leur discorde? Ils mettaient en scène une rencontre de la dernière chance : marcher l'un vers l'autre, réfléchir, pendant deux mille kilomètres avant de se croiser une ultime fois ; soit pour tomber dans les bras l'un de l'autre, soit pour se quitter à jamais?
- Et ils sont restés ensemble?
- Non..
Mais peu importe, ce qui comptait c'est ce qu'ils avaient mis, durant deux mille kilomètres de marche, de questions à l'intérieur de leur crâne...
C'est ce que j'appelle un rendez-vous parfait.
En revanche, lorsque deux étrangers ont rendez-vous, cette perfection ne peut se puiser dans des souvenirs - inexistants - mais dans la résolution d'une obsédante énigme du présent.. Sans passé, la beauté de leur rencontre nécessite une esthétique de l'instant..
Un long silence ..
Je me suis penchée sur lui, il avait fermé les yeux.. il souriait ..
↧
Ma thérapie par Jeepee
"I'm a Bird Now" du groupe Antony And The Johnsons : voici un CD qui trône dans ma discothèque, coté "jours de blues" (je range mes disques par humeur, c'est comme ça). J'ai parfois besoin d'un soutien musical pour me sortir d'un état cafardeux, de l'aquabonisme...
Ma "thérapie" : penser que tous les musiciens de blues, de jazz, les grandes voix, etc... ont produit quelque chose de sublime à partir de leurs difficultés de vie ; ils m'entraînent alors, me montrent leur magnifique et magique chemin, réconfortant, apaisant.
Dans l'album, Anthony, le chanteur du groupe fait une sorte de Soul, de blues de blanc. Sur des textes sombres qu'il habille de sa voix fragile (en apparence), androgyne, il monte rapidement et brillamment vers les cieux clairs de l'Eden musical. C'est déchirant de douleur et de beauté produite ; c'est transcendant !
Je ne conseille pas à tout le monde cette "thérapie", mais si vous me comprenez, vous apprécierez les bienfaits de cet album. Sinon c'est tout simplement un excellent album.
quelques morceaux sur le net :
https://www.youtube.com/watch?v=XBBoTbCfBUY
https://www.youtube.com/watch?v=bcJL5kx-tQQ
↧
↧
Océan académique par Jules Félix
Ce serait classique, ordinaire, sans intérêt, la routine quoi
Si ce nétait elle. Si ce nétait elle.
Elle, qui était un tout petit bout de chou.
Toute frêle.
Sans le cheveu sur le caillou.
Sorte de E. T. sorti don-ne-sait-où.
Tu étais là, la peau toute fripée.
Un jour de tempête, la bouche prête à rire.
Les gazouillis.
Tes premiers sourires.
Tes premiers mots.
Tes premières comptines.
Jimaginais déjà quand tu moffrirais tes premières uvres.
Tes premiers dessins.
Il y a si longtemps déjà.
Et puis la Terre sest emballée.
Ou plutôt, tu as été happée par cette Terre.
Sans cesse en rotation.
Qui refuse de se reposer.
Qui refuse de souffler.
Immuable, tu ne connais pas.
La croissance est inversement proportionnelle à lâge.
Cest bien connu.
Tu as évolué.
Pendant que dautres névoluent plus beaucoup.
Cest le privilège de lancienneté.
Il y a toujours à apprendre pour les curieux.
Mais la soif dapprendre.
Enfin, la soif, façon de parler.
Lécole, quoi.
Une intelligence spécifique.
Prête à se mettre des bâtons dans les roues.
Pour prouver je ne sais quoi.
Heureusement, la raison la emporté.
Sur tout autre considération.
Nombreuses considérations.
Dans quelques mois, un quinzième automne.
La ronde sans cesse remuante des saisons ne finit dévoluer.
Cest un peu nouveau cette année.
Je serais presque jaloux.
Je nai pas été éprouvé comme toi.
Jai dû attendre plus longtemps.
Ce nest pas un sésame.
Pas même une gloire.
Juste une mission remplie.
Une mission de léducation nationale.
Ton premier petit parchemin que tu pourras poser.
Loin des bruits, loin du monde, sur le rebord dune cheminée.
Pas de quoi être fière.
Pas de quoi turluturer.
Mais quand même.
Si. Un peu.
Des efforts en rapport.
Une sorte de reconnaissance nationale.
La preuve que tu mérites.
Chaque étape, pas à pas.
Lescalier est déjà bien entamé.
Presque à en avoir le vertige.
Quand je songe
À la petite puce que tu es restée
↧
intérieur nuit par Sulyvan
intérieur nuit
Dans le silence de la nuit
il y a comme un balancement maudit
qui vous met le cur à lheure
ce sont des extraits dinsomnies
ce sont des mots volés au silence de la nuit
cest le noir au cur des nuits blanches
cest au matin la brume légère qui sélève
je ne parle plus
avant la blancheur de la nuit
je saisis l'instant de pensée
et le cristallise en noir et blanc
Etendue de sommeil en éveil
Une nuit et une épaisseur de plus
Une nuit et un désir de plus
je m'invente des rêves
je rejoint l'Alice de Lewis
au pays des merveilles sans vice
au sud du tropique du Cancer
au Nord de l'Equateur
là où tout a commencé
là où est né l'humanité
loin de l'Eden loin d'Eve et Adam
collage de rêves imprégnés
de cauchemars oubliés
révélateurs d'un grand soir
en guise d'espoir
le mystère lève les voiles
étonné par cette vision sans voile
l'aurore lave la nuit
le temps où je dormais sans nuit
serait fini
la vie n'est pas qu'un je
demain est l'enjeu
Et dans le silence de la nuit
s'est enfuit le balancement maudit
du crépuscule incendiaire
à l'aube claire
je respire
déjà sur l'océan rouge
http://www.youtube.com/watch?v=IEVow6kr5nI
http://www.youtube.com/watch?v=E9e2xZOIPsw
sulyvan
Le 01 Juillet 2014
.
↧
Quand tu vas à lInstitut Gustave Roussy, cest que ça sent le roussi. par Taupa_z
Loi de survie et table de mortalité
Quand on a 4 chances sur 5 de sen sortir, c'est qu'on a une chance sur 5 dy rester. A la roulette russe, on a une chance sur 6 dy rester. Cest mieux, et pourtant, je nai pas envie de jouer à la roulette russe. Etonnant, non ?
Une homme de ma génération a, à mon âge, une probabilité dêtre encore en vie dans deux ans de 99,31 %. Source : table TGF/H 05 établie par lINSEE et publiée au journal officiel.
Son risque de décès est donc de 0,69 %.
Pour faire simple, la probabilité de ne plus être vivant dici les deux prochaines années vient dêtre multipliée par près de 30. Bel effort, Monsieur !
Bordel, je ne sais pas à qui il faut que je le dise, je ne veux pas inquiéter, je ne veux pas apitoyer, je ne cherche aucune compassion
QUIZZ : retrouver lorigine de chaque groupe de souffle ci-après.
Viendra la mort et elle aura tes yeux.
La fureur de vivre.
Les jours de notre mort.
Chronique dune mort annoncée.
Maintenant et à lheure de notre mort.
Mourir, un cruel de manque de savoir-vivre !
Voilà un futur qui ne manque pas davenir !
Le liberté ou la mort !
Vivre fatigue !
Vivre tue !
La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.
Vulnerant omnes, ultima necat
Mort, où es ta victoire ?
Memento Mori !
Dans la vie, seules deux choses sont certaines : la mort
et les impôts !
(Proverbe anglais)
06/07/2014
↧
Visage par Platonov
Au réveil je découvre une ville et ses bruits
Un corps et son mystère et je métonne encore.
Tout est là : le lit ouvre au lieu immobile
De lespace qui pèse à nouveau sur les choses
La nuit qui rend au jour son décor dapparat
Na pas déplacé les meubles du souvenir
Et le connu déploie dans les cheveux dénoués
De la lumière une lente impression de vie.
Quai-je donc appris du départ de mes ténèbres ?
Javais erré parmi les êtres de papier
Les formes tutélaires et grises du rêve
Javais longtemps marché avec mes compagnons
Dun seul instant dun seul secret et à jamais
Jai perdu ce qui fait de moi sans cesse un autre.
Mais je crois quun visage aime à se refléter
Dans cette aurore nue où les yeux progressifs
Ont quitté les ruines du regard rencontré
Sans retour possible aux abords dune autre ville
Ce visage était-ce le tien est-ce le mien
Dont je peine à saisir les traits toujours changeants
Pourrais-je me reconnaître ailleurs quen ce présent
Dont je reste le calme et curieux prisonnier ?
Le monde est un miroir où le jour et la nuit,
La mémoire et le temps, lhomme et la femme _et lombre_
Séchangent linfini qui manque à satiété
Aujourdhui ni demain ni hier ne finiront
Puisque toujours je te retrouverai visage
Visage aimé toujours perdu toujours cherché
↧
↧
Larry, Steve, Marc et moi. par Sansqueuenitete
Facebook, Google et Apple sont des entreprises bienveillantes, guidées par de jeunes romantiques uvrants pour le bien-être de lhumanité.
Tel est en substance le message délivré par Walter Pfister qui, après avoir été des années durant le chef opérateur attitré de la chauve-souris la plus connue de Gotham city, signe avec Transcendance sa première réalisation.
- Un chef au pet rateur, cest quoi ? me demande mon neveu
- Cest celui qui est en charge des éclairages sur un film, répond son oncle avec une voix à la Santa Claus.
- Donc, cest lui qui envoie le signe de Batman dans le ciel ?
- Heu
oui, cest ça. Enfin, pas tout à fait. Enfin, si mais
bon laisse moi continuer sur Transcendance.
Facebook, Google et Apple. Trois sociétés emblématiques de la nouvelle économie qui se sont peu à peu intégrées à notre vie au point den devenir omniprésentes. Combien de gens dans le monde consultent leur mur facebook en allant ou en rentrant de leur travail ? Combien le font-ils grâce à un smartphone Apple ? Combien iront cliquer dici la fin de la journée sur un lien fournit grâce à Google ? Sans doute des centaines de millions de personnes. Et certainement beaucoup plus d'içi quelques années si lon en croit les multiples projets sur lesquels travaillent les chercheurs de ces sociétés.
Bientôt, nous circulerons dans une voiture sans chauffeur, muni de lunettes qui nous permettront de consulter notre réseau social tout en conversant par visioconférence avec notre chirurgien sur la courbe dévolution de notre rythme cardiaque donné par notre montre. Dans notre chambre, notre bureau, notre salle de bain, des capteurs seront disposés pour mesurer en permanence notre niveau de stress ou de bien être. Et nos miroirs, fenêtres, cloisons nous proposerons des publicités en rapport avec nos besoins.
Si lavancée fulgurante de ces sociétés (pensez quil y a dix ans Facebook existait à peine) eut lieu sans beaucoup daccrocs, leur développement sest brutalement tassé au cours des dernières années. Apple, dépassé par logre Coréen Samsung, nest plus maitre du jeu sur le monde des smartphones. Les premières apparitions publiques des lunettes Google se sont heurtées à de vives protestations de la part de personnes refusant dêtre filmées en permanence. Facebook est de plus en plus critiqué sur sa façon de monétiser sa clientèle.
Mais le plus grand reproche qui leur est formulé à lheure actuelle concerne leur intrusion dans notre vie privée. En lisant nos emails, en conservant nos données personnelles, en les revendant à des tiers, en nous géo localisant en permanence, ces sociétés en sont venues à tout connaitre de notre vie intime. Nos déplacements, nos peines de cur, les photos du petit dernier, rien ne leur échappe. Les investissements massifs en direction de lindustrie médicale réalisés à lheure actuelle montrent quelles nont pas lintention den rester là. Demain, les capteurs installés dans mon lit indiqueront à mon médecin toutes les données utiles à mon bilan de santé telles que mon nombre dheures de sommeil, le rythme de mes ronflements, celui de mon système cardiaque, ainsi que le temps consacré à mes devoirs conjugaux. Autant dire que si ces données étaient divulguées sur la place publique, ma réputation de marathonien du sexe patiemment construite sur Pcc depuis de longues années serait vite réduite à néant. Google sapprête à tenir mes organes génitaux dans sa main et je doute fort y prendre jamais le moindre plaisir.
On le voit, limage de la net économie dans le grand public est donc quelque peu écornée. On ne compte plus les groupes dopposants qui attaquent en justice les fleurons de cette jeune industrie pour atteinte à la vie privée. Des organisations de défense se mettent en place. Des pétitions sont lancées. Pire, des t-shirts Facebook is watching you ou I dont need Google commencent à apparaitre sur les terrasses des cafés branchés. Etre client de lune ou lautre de ces marques sapparente de plus en plus à de la ringardise.
Heureusement, il y a Hollywood. Sans doute influencé par son travail sur le justicier masqué, Walter Pfister a donc accepté de sassoir dans un fauteuil où est écrit le mot Director pour sauver lhonneur de la Silicon Valley. Car si aucune société connue nest citée dans ce film de science-fiction, on ne peut sempêcher de penser à Larry Page, Steve Jobs ou Marc Zuckenberg en découvrant le personnage principal du film interprété par Johnny Depp : un chercheur en intelligence artificielle qui donne des conférences sur les enjeux de ses recherches face à un public enthousiaste. Il a mis au point un gigantesque ordinateur chargé de simplifier la vie des être humains et qui peut comme eux apprendre par lui-même. Il semble sincère dans sa démarche de vouloir améliorer le sort de lhumanité. Il aime sa femme tendrement.
Pourtant, un groupe terroriste inquiet lassassine. Son cerveau récupéré est alors combiné à son ordinateur. La conjonction des deux intelligences donne naissance à une nouvelle entité dont la puissance semble infinie. Dés lors, les questions qui se posent pour les protagonistes sont les suivantes : faut-il laisser faire ou au contraire stopper une telle initiative ? Ses intentions sont elles louables ? Comment faire confiance à une telle machine qui petit à petit finit par prendre le contrôle des corps et se répand dans les moindres particules de matière ? Les jeunes terroristes puis ses anciens collègues, le gouvernement américain et pour finir sa femme déterminent quil est nécessaire de le détruire.
La fin nous montre que ces inquiétudes nétaient pas fondées : cétait bien lamour qui guidait sa démarche et non une quelconque velléité de prendre le pouvoir.
Nous pouvons donc dormir tranquille : le-economie est là pour notre bien. Sauf que les scénaristes du film ont quelque peu inversés les rôles. Comme le scandale des écoutes téléphoniques révélé par Edward Snowden le montre, les géants de linternet sont loin de sopposer aux gouvernements. Ils collaborent au contraire avec les pouvoirs en place pour surveiller massivement les citoyens. Dans les pays démocratiques, une telle attitude pose question. Dans les états dirigés par des dictatures où des opposants politiques ont plusieurs fois été arrêtés suite à des dénonciations de fournisseurs internet, elle donne des réponses.
En définitive, notre vigilance face à lhégémonie de ces grands groupes ne doit pas diminuer. Il en va de notre capacité à garder le contrôle de nos vies. Et de ma réputation.
↧
La coupe est pleine par LeTempsDesOranges
Je ne sais pas vous, mais personnellement le foot je m'en fout!
Oh bien sûr, j'ai hanté le Vélodrome il y a quelques années pour y amener mon fils.
En fait ce que j'aimais bien c'était l'ambiance du stade..
Tous ces gens qui s'insultent dans la journée, se méprisent..
Tous ces chômeurs en liesse pour 1h30 ,côtoyant le chirurgien de l'hôpital de proximité, ces blacks-blancs-beurs oubliant la crise en brandissant une seule couleur sur un maillot..
C'est beau l'unité moi je dis!
Alors comme une seule voix s'élevait dans le ciel azur "Paris! Paris! on ..la lala!" ou encore "qui ne saute pas n'est pas.."
Alors depuis le début de la coupe du monde, je fais comme toutes les femmes, je jette un oeil sur l'écran des stades brésiliens, et il y a quelques jours déjà en bonne marseillaise, je tremblais pour un France/Algérie, qui aurait pu ici se transformer en guerre civile sur le vieux port.
La bonne Mère a encore une fois tranché : "Non! pas de ça à mes pieds, restons unis".
Ouf!
Mais hier soir...
Brésil - Allemagne 1-7
Sur la terre brésilienne
La gifle !
Tous unis dans les larmes
Petits et grands maillots jaunes et verts,
face à une Allemagne victorieuse, impudique
vous n'aurez pas l'Etoile cette année !
Merci pour l'accueil!
Bravo!
Et comme tout sport qui rapporte "gros" nous vous souhaitons des nouvelles favelas en béton.
↧
La première... par Passeraile
Longtemps j'ai vécu sous d'humbles portiques
D'une chambre de bonne j'ai goûté
Des joies fort mesurées..
C'est clair, ça ne cassait pas des briques!
Après moult hésitations
Au bout d'un temps fort long
J'ai avancé quelques pions
Pour une véritable habitation..
Combien de lettres portées "à dom"
En lieu et place des télécoms!
Au caviar je dus dire bernique
Vous connaissez la musique!
Pour faire des économies
Comme me le disait une amie
Il suffit de ne point trop respirer
Et la ceinture de tenir bien serrée
Ainsi commença mon Monopoly
J'allais souvent en "prison"
Pour avoir mangé trop de bonbons
Mais mine de rien je faisais mon nid..
Quelques années passèrent
Je retournai chez le notaire
Dans le 5°je fis un saut
Oh qu'il me coûta gros!
Or donc je m'agrandis
Et mon argent fit des petits
Je ne craignais pas les étages
Ni de la Bourse les orages
Ainsi de 7 ans en 7 ans
Je vécus fort librement
Sans de loyer à payer
Mais à moitié asphyxiée!
Enfin je jouai mon dernier coup de dés
Une résidence secondaire semblait s'imposer
Je la trouvai en Normandie
Et fus au paradis
Maintenant je vous l'demande
Vaut-il mieux être "petit épargnant"
Ou vivre largement
En dépensant tout son argent?
A cette question que répondre?
J'ai des doutes,des anxiétés
Dois-je investir à Londres
Ou enfin PROFITER??
↧
More Pages to Explore .....