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Channel: Les commentaires de Pointscommuns.com
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la fête du slip par Vladimirgorski

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Le commissaire Benoit Bougard, "Ben" pour les intimes, aimait flâner le long des quais de Seine lorsqu'il sortait de son bureau du 36, quai des Orfèvres, souvent la nuit tombée. Il n'était pas spécialement pressé de rentrer chez lui. Pour tout dire, il trouvait son T3 de l'avenue du Général Eisenhower vide et désolé, en un mot glacial. Personne de l'attendait, à part un poisson d'un jaune déprimant dans son bocal, un putain de poisson qui tournait et retournait en rond dans son bocal d'eau dégueulasse. Il avait apprit à détester cordialement cette bestiole, à tel point qu'il se servait à présent de son aquarium comme d'un cendrier. C'était un cadeau de son ex-femme, une belle salope qui s'était tiré avec un chirurgien dentiste et lui soutirait une pension astronomique. Du coup il avait du réduire son train de vie. Il fréquentait moins les prostituées, et avait diminuer sa consommation de coke. Souvent, la nuit, il rêvait qu'il défenestrait son ex épouse. Ou qu'il l'arrosait d'essence avant de lui mettre le feu. Il se réjouissait d'entendre ses râles d'agonie et de voir son corps partir en fumée. Il se réveillait penaud, le matin, parfois avec une érection. Il était bon d'y songer, certes, mais le commissaire Ben Bougard était du bon côté de la loi, et devait le rester. Alors il s'arrêtait le soir en bord de Seine, débouchait une flasque de vodka ou de rhum agricole, s'asseyait et rêvassait les yeux dans la Seine dégueulasse. Avec son canif, il s'amusait à graver des croix gammées sur les piliers du pont, ou dans la pierre. Quand il croisait des âmes solitaires, l'envie lui prenait de les pousser dans le fleuve. Il lui semblait bon et juste que les désœuvrés dans son genre doivent mourir. Au cœur de la nuit, il suivait des femmes seules à travers les rues de Paris. Juste pour leur coller les miquettes. Il adorait le bruit de leurs talons sur le pavé, lorsqu'elles accéléraient pour lui échapper. Le commissaire savait que c'était l'ennui et la solitude qui le poussaient à agir ainsi. Il n'avait aucun doute sur le fait qu'il sombrait dans la folie. Dans une semaine, on allait lui remettre la Légion d'Honneur. Ça allait en faire chier plus d'un. En un sens, c'était assez drôle. Il restait a regarder la Seine et les lumières de la ville la nuit, hésitant à se foutre à l'eau. Il rentrait sur le coup des deux heures du matin, ivre et désespéré, s'arrêtant en chemin pour uriner sur un clochard.

Entre Flaubert et théâtre de boulevard par Anna Ka

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Le dernier film d'Anne Fontaine ne manque pas de charme. On passe un très agréable moment en compagnie de personnages dont la légèreté fait oublier le tragique des figures de Flaubert. Seul point commun fidèle entre le film et le roman : le cadre, la campagne normande. Et encore... Une campagne revue et corrigée, qui se métamorphose en paysage d'opérette bucolique. Idem pour le témoin de toute l'histoire : le narrateur omniscient du roman est remplacé par un Fabrice Lucchini, devenu boulanger. L'ancien éditeur parisien qu'il incarne est las des mondanités et veut retrouver les joies simples de la vie authentique. Autant dire que très vite, il va se retrouver un peu sottement dans le pétrin ! Mais ses étonnements, parfois dignes de ceux de Bouvard et Pécuchet, donnent lieu à des scènes comiques auxquelles le grand Lucchini ne nous avait pas habitués. Joli rôle de composition. Elsa Zylberstein, en grande bourgeoise ridicule est, elle aussi, réjouissante et fait de son rôle une figure théâtrale particulièrement extravertie. En revanche, Gemma Arterton a une plastique absolument superbe, mais on a souvent envie de lui dire : "Sois belle et tais-toi." Très éloignée des tourments d'Emma Bovary, elle manque totalement de profondeur. Et la scène pendant laquelle elle est censée éveiller la libido du boulanger, est plutôt consternante : elle est en train de pétrir la pâte à pain, acte ô combien sensuel, mais comme elle a chaud, elle ramasse ses longs cheveux qui traînent, essuie la sueur qui coule dans son cou, et se remet à pétrir consciencieusement ! Comme on peut l'imaginer, le pain en question risque d'être un peu cra-cra... Flaubert, le maître du détail réaliste, a dû en frémir, et pas de désir ! Vous l'aurez compris : le film est divertissant. on ne s'y ennuie pas. Mais il ne connaîtra sûrement pas la gloire de son illustre prédécesseur, le roman "Madame Bovary"

Sinus et kosinus par Felinexa

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Tes paumes sur mes reins ta voix dans mon écrin ta licorne folle au galop en voulant même trop se perdit dans ma forêt après plusieurs arrêts fondit dans ma clairière un éclair, à ta manière Nos perles se mélangent étangement sages au goût salé aux rythmes réguliers Tes ondes de poète frôlent mon âme Je ne t'oublierai jamais Tu es gravé dans mes envies Felinexa à C.

My sweet pepper land par Charlie_b

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Le titre du film est à lui seul intriguant et suscite aussitôt la curiosité, surtout quand on sait que l'action se déroule dans un village isolé du Kurdistan, qui porte le doux nom de Qamarian Au premier abord, on peut penser que ce film produit par Robert Guédiguian n'a rien de glamour. Détrompez-vous, ce film est dans la lignée des grands westerns Hollywoodiens, avec un couple de héros caractéristique : - une charmante institutrice Govend (incarnée par la troublante Golshifte Farahani) musicienne à ses heures perdues et en rébellion contre les traditions rétrogrades de sa famille et les habitants du village hostiles à sa venue - un shérif Baran (Korkmaz Arslan dans le rôle), barbu idéaliste au regard perçant chargé de rétablir l'ordre dans cette région où un Pablo Escobar local fait régner la terreur. On se laisse bercer avec un immense plaisir par ce film qui fait alterner scènes d'humour décalé, de tendresse délicate et de violence diffuse. La bande sonore est étonnante et variée et la scène finale est simplement magique.

97% par Misty44

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97% — Madame, j’ai examiné vos réponses et je peux vous annoncer que vous êtes heureuse ! L'analyste détache son regard de la dizaine de feuillets étalée sur son bureau et s’étonne. La petite bonne femme, assise en face de lui, le fusille du regard. — Vous ne semblez pas d’accord. Silence — À moins que vous n'ayez fait une erreur en remplissant le questionnaire… ? Bien, je vous propose une chose, on va reprendre ensemble vos réponses et trouver où se niche le problème. Le chercheur commence alors à égrener, une à une, les deux cent quarante questions qui constituent le test. À chaque demande, la petite dame répond « C’est juste » et ce, jusqu’à la fin. — C’est bien ce que je vous disais, conclut l’homme, sûr de lui. Vous êtes heureuse ! Aucun doute là-dessus. C’est mathématique, scientifique. Si vous n’avez commis aucune erreur, alors vous ne pouvez pas douter de votre bonheur. Mais son interlocutrice ne lui répond plus, de nouveau drapée dans son mécontentement silencieux. — Vous avez un score de quatre-vingt-dix-sept pour cent. C’est énorme ! Vous avez de l’argent, une famille, pas de maladie grave. C’est rare d’avoir le trio de tête. Sans compter les à-côtés : vous avez exercé un métier épanouissant et, malgré votre âge, votre physique obtient une note de quinze sur vingt. En revanche, je veux bien le concéder, votre veuvage vous fait perdre des points de félicité. Le silence s’installe dans le bureau du clinicien. Après quelques instants et dans un soupir d’agacement, la vieille dame accepte enfin le dialogue. — Votre questionnaire n’est pas bon, daigne-t-elle lâcher. — Ah si ! Je vous ai envoyé le 52B. Test de bonheur pour les femmes entre soixante-dix et quatre-vingts ans. Pas d’erreur. — Il est incomplet, alors. —Comment ça, incomplet ! Il y a des années de recherche derrière chaque test. Ils sont élaborés en fonction des critères d’âge, de sexe, de revenus, et adaptés à chaque catégorie de Français. — Tiens, eh bien, parlons-en, du sexe, monsieur le scientifique ! Pas une question sur le sujet. Un instant, le jeune chercheur – un beau blond d’à peine quarante ans – reste incrédule. Le sexe ! En quoi peut-il encore intéresser une vieille toupie comme elle ? — Il a été considéré qu’au-delà de soixante-dix ans, les rapports sexuels n’étaient plus une priorité. Excusez-moi de vous dire ça de cette façon, mais à votre âge, on est davantage tourné vers le tricot que vers la gaudriole ! Regardez, vous avez toutes les raisons d’être heureuse. Par exemple, vos enfants. Ils ont réussi dans la vie. Ils sont riches, en bonne santé, et votre fille vous a même donné trois petits-enfants. — Mes enfants sont des cons ! Ma fille est une écervelée qui – à 40 ans – ne songe qu’à se refaire les seins pour que son mari ne la quitte pas. Quant à mon fils… c’est un arriviste qui a mis sur le carreau des centaines d’employés pour se remplir les poches. Un vrai salaud, si vous voulez tout savoir ! Quant à mes petits-fils, ils ne viennent me voir que pour estimer le temps qu’il me reste à vivre et savoir quand ils toucheront le pactole. — Malgré tout, votre vie est satisfaisante, insiste l’homme de science. Le test est formel. Vous avez votre maison au bord de la mer, une vie sociale active et votre santé est vraiment bonne. Même si, je vous l’accorde, on peut enlever quelques points par-ci par-là, votre score reste toujours au-dessus de la moyenne. Dans une moue dubitative, la vieille dame semble reprocher au praticien son manque de clairvoyance. Elle se dit que finalement, il est grand temps d’éduquer le chenapan. — Je vous le répète. Votre test est tronqué car il manque l’essentiel. — Le sexe… — Oui, le sexe, le cul, coucher, baiser, s’envoyer en l’air, forniquer, se faire enfiler… Oui, jeune homme, il manque tout ça à votre questionnaire ! Vous croyez que c’est le grand bonheur quand on a la chatte qui ne ronronne plus et le berlingot endormi ? Rougissant comme une pucelle sous le flot du vocabulaire fleuri de la septuagénaire, l’analyste reste sans voix. Il lui semble impossible de convaincre cette nympho de signer son test 52B. Il lui faudra pourtant impérativement son paraphe. Non seulement pour valider le fait qu’il a bien rempli sa mission, mais surtout pour empocher la prime « Aptitude au bonheur ». Au-delà de quatre-vingt-dix pour cent de satisfaction, chaque chercheur perçoit une somme non négligeable. Et il en a bien besoin… — Si je comprends, bafouille la blouse blanche, il suffirait que vous…comment dire … ayez un rapport sexuel pour admettre le bien-fondé du test ? — Tout juste, mon garçon... ** Une bonne demi-heure plus tard, la petite dame ressort du bâtiment de la Délégation Locale du Bonheur. Le sourire aux lèvres, elle prend dans son sac une coupure de journal déjà bien froissée. S’asseyant sur un banc tout proche, elle revoit une fois encore la liste des délégations implantées sur tout le territoire. Cent vingt-cinq au total. C’est dans cet article qu’il est question de la prime au bonheur versée aux cliniciens… Elle n’a écumé que sa région. Il lui reste encore une bonne centaine d’antennes à visiter. Du bonheur pendant encore au moins dix ans… http://www.youtube.com/watch?v=y6Sxv-sUYtM Pharrell Williams - Happy

à propos du genre 6 par Felinexa

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S'ensuit le lycée...et là mes parents se décidèrent à m'envoyer dans un lycée renommé de la ville, en cours de mixité, si bien que sur 36 élèves il y avait un garçon! J'étais déçue d'en arriver là car j'aimais bien mes camarades garçons, ceux qui nous faisaient rire, mais aussi les timides, qui n'osaient que la pression un peu plus forte de la main lors des cours de danse. Mais très vite j'appréciai la tranquilité, celle qui existe entre les filles quand les garçons ne sont pas là et nous devînmes un groupe de 5, toutes aînées de fratries et passionnées de politique, de philo et de littérature. En 1976 juste avant le soulèvement de Soweto, nous avons participé à une réunion internationale de l'Unesco dont le sujet était l'habitat en Afrique du Sud. Nous finançâmes le voyage en vendant des crêpes pendant la récré, et quelle fut notre émotion de faire un exposé en anglais devant des centaines de gens du monde entier sur les conditions misérables dans lesquelles vivait la population noire d'Afrique du Sud. Cette tranquilité ne signifie pas que tout allait pour le mieux et dans le meilleur des mondes. Une passion malheureuse pour l'une d'entre elles et qui dura jusqu'à la fac, 4 longues années me fit croire que j'étais homo, mais quel était mon choix dans cette école de filles où seuls deux profs de physique se partageaient les rêves les plus secrêts de plus 1100 filles? Quand je quittai la France pour d'autres horizons, je m'aperçus qu'il y avait pire encore, côté drague lorsque je passai 2 semaines en Sicile à 19 ans. Et en Skandinavie quelle ne fut pas ma surprise de pouvoir entrer dans une discothèque bondée, sans se faire peloter dans le noir, chose que je connus aussi en Angleterre. L'unique inconvénient était la différence de taille.....mais ces grands loups à l'allure sauvage étaient bien élevés et très timides et c'était aux femmes de prendre les devants...ce que je fis avec délicatesse et tendresse....

Jazz a la villette par Christa23

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De l’influence de PCC sur mes sorties et du bon goût de certains pccistes Ou comment je me suis retrouvée au concert de Roberto Foncesa le 10 septembre dernier . Il y a longtemps que j’avais délaissé le jazz pour la worl la musique et plus spécialement la musique venue du continent africain mais j’ai un fond musical nécessaire pour m’enthousiasmer à nouveau, pour preuve après lecture d’un brillant com sur Dhafer Youssef et suite à une réaction sous ce com j’ai acheté le disque "abu nawas ". Suis je influençable ? certainement mais cela a du bon,. Depuis un an à présent, je l’écoute régulièrement . Notez que je peux aussi passer une ma journée dans le silence (ah ça fait du bien) . Tout ça pour dire que je comprends à présent l’enthousiasme que soulève cet artiste , vanté par deux pccistes aux bons goûts avérés, j’ai adoré ce concert , le musicien était seul sur scéne avec ses pianos, sa musique cubaine jazzy portait la bonne humeur dans ses notes , le personnage chaleureux sait jouer avec la salle. le souvenir de ce concert est resté quelques jours encore .dans ma mémoire amenant un sourire joyeux sur mes lèvres

dans la vie on est jamais loin de basculer... par Tzigane50

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« Sauve-toi! Il y va de ta vie. Ne regarde pas derrière toi et ne t'arrête nulle part dans la plaine! Fuis vers la montagne si tu ne veux pas périr! »genèse Bien sûr qu’il fallait se sauver : se sauver de cette ville ? Peut-être pas… de cette vie, de cet homme ? Que restait-il à vivre avec lui ? Entrainée dans son histoire, il la tenait fermement par la main. Pour une fois, il avait levé son cul de plomb et envisagé de lever le camp. Elle avait attendu ça trop longtemps et ravie, elle avait suivi le mouvement. Mais aujourd’hui, elle ne voyait plus où elle allait, transportée par la volonté de cet homme. Epuisée, elle s’interroge sur l’intérêt de poursuivre cette marche forcée : entre elle et eux (lui et ses filles) la solitude s’était installée. Il voulait se sauver, la belle affaire ! qu’il file donc loin et sans elle. Pour elle ce n’était plus le moment, la fatigue l’envahissait, elle avait lâché sa main profitant d’un moment d’absence de sa part. Il ne la regarde plus. Pourtant il avait ouvert la porte à la femme bannie qu’elle était devenue. Trop tard ! non, tout n’était pas perdu. Tout n’était pas perdu, là-bas un ailleurs qu’elle ignore encore est là, qu’elle sent si proche. Elle n’a pas peur. Lui a peur, qu’il se sauve. Mais se forcer à continuer dans une direction étrangère, étrangère à tout ce qu’elle aime, qui la fait vibrer ? Etonnée, elle se retourne…

Le maitre et le chef par Cypou

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Le maitre et le chef Moment de solitude ; moment de certitude. J’attends, impatient. Rien de plus excitant…..comme a l’habitude. Habitude n’est jamais routine tellement l’échafaudage nous sublime en de multiples façades bien plus qu’a restaurer. Pourtant pas de projets ; point d’esquisse sauf celle de ta silhouette : façon et fantôme de la nuit à la lueur des chandelles qui vacillent en te voyant tournoyer au rythme du claquement de hauts talons sur le parquet ciré grimaçant. Trahison ! Seule la bougie centrale reste allumée qui brouille encore un peu plus mon regard fasciné. Le souffle a déjà éteint celles de deux chandeliers en nuisette de cire. Serait elles à ce point pudiques qu’elles ne veuillent voir ce voile qui brasse sensuellement l’air a moins qu’elles n’aient complotées pour que la surprise devienne délice d’habitude inhabituelle . Doux frôlement à mes pieds avant que ne se glisse entre mes jambes, déterminée, la tiédeur de ta peau au travers…… Travers ! Juste une petite fantaisie …. S’enroule autour de moi ce voile de soie qui te recouvre, bien plus propice à ce corps a corps que la robe de danseuse de flamenco, qui ne nous éloignait jamais très longtemps pourtant. Je devine tes mains dans mon dos. La musique n’attend que ta décision de laisser choir à nos pieds la mémoire de nos corps nus enlacés. Déjà tes hanches vacillent ; tumultueuse sensation que celle du mat qui frémit avant que la voile ne se défile s’en éloignant tandis que clapotent les frissons de nos désirs sur la coque de l’embarcation. Un rayon de lune lorgne, au travers du volet entrouvert, tes chaussures gisant désormais au pieds de l’armoire. Alors que survolait d’un doux effleurement le voile par-dessus mon épaule discrètement déposé de tes mains en une arabesque gracieuse, je les senti se poser sur ma taille. Ballet de pas a deux. Fusion d’élans retenus avant que ne gronde le vent dans les haubans. Le quadrillage en demi-lune de la tête de lit en rotin joue les clins d’œil sur la mer qui se déchaine. Garder le cap pour que le bateau ne coule. Pas si facile quand les vagues submergent le pont, ce pont ou désormais le gouvernail n’est plus accessible. Etrange embarcation ou l’on se dirait attiré comme de aimants fous jamais à l’abri de passer par-dessus bord…… La lueur de la bougie ne vacille plus. Éclipsée, la lune se fait discrète, intriguée de ne savoir une fois de plus qui de nous deux aura, de maitre d’……. à quatre mains, érigé ce chef …..d’œuvre. Cypou le 26/09/2014

Pauvre vieux c oh haine par Pechnologie

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Est-ce qu'il est possible de vivre dans ce monde absurde ? Il y a des lois, des contre lois, des décrets et des jurisprudences. Chacun les interprète à sa manière et il faut systématiquement avoir recours à la justice pour affirmer le droit. Pendant que les juges statuent, la vie continue avec les difficultés engendrées par le conflit qui a généré le questionnement sur la loi , les contre lois. Alors j'ai pensé aux deux mots « vieux c o n », alors j'ai cherché sur le net une définition approximative de ces termes , j'en ai trouvé une pas mal « Le vieux c o n qui donne des conseils n'est pas toujours méchant, il cherche même à se rendre utile, mais, comme tous les vieux c o n s, il ne sert à rien » Voilà c'est ça, ne servir à rien, c'est l'élément clé, jeune ou vieux d'ailleurs. Si on ne sert à rien, on ne peut pas vivre en accord à le monde, vous ne vous êtes pas posé la question : « A quoi servez vous ? » Le monde est plein de cette question, si tu ne sers à rien, évacue le paysage stp , tu déranges, même si tu as la loi pour toi, la société a tout prévu, les non -servants pour ne pas dire, les inutiles doivent être mis de coté, bon d'accord, avec le minimum vital permettant d'attendre la mort et pour que les autres n'aient pas trop honte de ce sort qui t'est fait. Parce que ceux qui servent à quelque chose ont quand même un peu honte face à ceux qui ne servent plus à rien. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils leur reprochent d'exister. Parce qu'ils ont honte, et pour lutter contre ce sentiment désagréable , ils se confortent dans leur position, celle qui leur a permis d'exister. Et si eux existent, c'est forcément qu'ils ont raison , non ? En fait ils existent parce qu'ils sont du bon coté du manche, dans un gruyère, il y a des trous et des pleins, on appelle les trous du gruyère des yeux, et les pleins le fromage. Mais Est-ce que le gruyère existe s'il n'y a que des pleins ? Ça la société le sait, alors elle conserve les trous mais de nos jours, il y a de plus en plus de trous et de moins en moins de matières fromagères. Ceci dit y a des trous (des yeux) qui résistent, ah les méchants trous....De plus en plus nombreux alors les « qui servent à quelque chose » s’arque boutent sur leur position, en faisant en sorte qu'ils tiennent encore le bon bout du manche, puisqu'ils ont raison, puisqu'ils savent, puisqu'ils gèrent. Comme ils sont du coté du pouvoir, sinon le pouvoir ne servirait à rien, l'arsenal législatif, la force publique, et surtout et oh combien la pensée dominante, la pensée conforme, la pensée morale, relayée par les Médias, est là pour éduquer nos enfants, les dresser , les rendre comme eux et montrer du doigt ceux qui veulent être différents en ne servant pas les maîtres de leur monde. Mais à chaque minute naît un enfant et un sur cent ne sera pas d'accord dès la naissance, 10 apprendront l'iniquité dans leur enfance, et à 20 ans, 25 seront dans la révolte. Un homme sur quatre sera un danger sur la société, c'est pour cela que l'arsenal législatif va encore grandir, pour contrôler les comportements, que les médias vont de plus en plus titrer sur les horreurs et les déviances, que la télé continuera à exploiter le filon des meurtres , des crimes et des policiers vertueux qui défendent la société. Mais en fait , ces sans-utilités sont déjà plus nombreux, il n'y a qu'à voir les scores de l'abstention, presque 1 sur 2, ce qui veut dire qu'il y a 1 un peu utile sur quatre, et probablement 1 moyennement utile. Bref il y a 1 vraiment utile sur quatre dans notre société et en plus ils prétendent nous imposer leur modèle d'utilité, la mondialisation, l’Europe, la démocratie occidentale, le marché, l'argent.

Sinus et kosinus par Felinexa

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Tes paumes sur mes reins ta voix dans mon écrin ta licorne folle au galop en voulant même trop se perdit dans ma forêt après plusieurs arrêts fondit dans ma clairière un éclair, à ta manière Nos perles se mélangent étangement sages au goût salé aux rythmes réguliers Tes ondes de poète frôlent mon âme Je ne t'oublierai jamais Tu es gravé dans mes envies Felinexa à C.

Dédiée à deux femmes... par Minos36

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Je ne sais plus si j'avais, par le passé, publié ce poème, peu importe, des nouveaux PCCC pourront le lire .... Je le dédie à deux femmes qui, j'espère, se réconnnaîtront .... Oh fruit mûr, oh sensualité folle à mourir ! De toi deux images me hantent. Mille fantasmes en moi enfantent, Furieux torrents charriant les désirs. Innocente, avec un enfant tu jouais. Sans malice ta langue lui montrais. Soudain elle m’apparût instrument d’amour. Oh désir de croiser ma lame dans ta cour ! Oh fureur du combat, bruit de l’acier. Et soudain le souvenir d’une bataille perdue Dans la mémoire d’une époque inconnue. Oh l’envie du sang, oh l’envie de percer ! Je me souviens d’une nuit chaude de magie. Les étoiles guidaient les marins dans l’orgie. Je me souviens de ton corps électrique, Ton ouï attentive, ton regard perdu, extatique. Tu buvais mes paroles et je disais : Le plaisir de la manière sodomite. J’ai toujours su que tes lèvres charnues N’étaient que copie de la porte interdite. Je rêve d’y frapper et que tu m’ouvres. Prisonnier dans le palais que tu couvres J’attends que tu viennes me délivrer. Je t’aimerais la nuit où la lune impudique Montre ses blessures. Lune pleine, ronde, grasse. Obscène lune comme matrone de bordel.

La Mère par Repassera

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J’ai pas le temps d’écouter Quignard Moi j’m’occupe de mes gnards Et le dimanche On part dans ma caisse Pour aller à la messe Alors j’ai du pain sur la planche ! Sans blague Mes p’tits loupiots Va falloir aller à l’école Affronter Pierre, Jean et Paul Finis les tags, les consoles, Et la cape à Zorro A l’école on apprend Comment qu’on se défend Contre les méchants Les médisants Les intellos Vous verrez, c’est rigolo ! Plus tard, ah plus tard Vous jetterez des pavés dans la mare Vous casserez 3 pattes à un canard Aux prétentiards Vous tiendrez la dragée haute Et serez au top des internautes Alors fini le cauchemar ! C’est vot mère qui vous’l dit Ayez pas peur d’être scolaires Apprenez à vous taire Pour mieux vous moquer Des p’tits esprits, des riquiquis Des crétins et des toqués Montez sur le pont d’Arcole Allez planter un drapeau Pour certains ça s’ra pas de bol Quand vous travaillerez du ciboulot. Mais n’insultez pas vos pairs Contentez-vous d’défendre vot’ mère ! Non pas qu’elle se fasse de la bile Suffit qu’elle donne un coup de fil Pour assainir l’atmosphère Ou pour se faire la malle. C’est pas une enragée du bocal Car en esprit elle est prospère. Ainsi mes amours, mes mouflets Vous aurez la partie belle Et ne craindrez pas les soufflets. Ne confondez pas untel et une telle Ayez le cœur en paix Et moi je boirai du p’tit lait :D

Ouvrez les portes des filles Philosophie de vie Acte 5 par Pechnologie

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Les filles sont assises dans la carlingue dans la zone des passagers, l'avion est un peu secoué par les turbulences Rosa : qu'est ce qu'on est bien entre amies à discuter Orange : C'est quoi une amie ? Aristote distinguait trois sortes d'amitié (philia) : l'amitié en vue du plaisir ; l'amitié en vue de l'intérêt ; l'amitié des hommes de bien, semblables par la vertu. Rosa : Pour moi une amie c'est quelqu'un à qui on peut faire confiance et qui vous accepte comme vous êtes, c'est aussi quelqu'un sur qui on peut compter (on peut compter sur une amie). On doit garder une amie comme un trésor. Orange : Tu ne réponds pas à la question, mais j'ai l'habitude ! Je te demande si tu as des amies par plaisir, intérêt ou par vertu ! Barbie arrive avec son plateau et s'écrit Barbie : Si je peux me permettre d'intervenir dans la conversation, alors que je ne suis qu'une hôtesse... Orange : tu peux Barbie ici il n'y a que des Etres humains qui échangent des propos à propos de la vie... Rosa : Je dirais plutôt , on est toutes dans le même bateau, c'est à dire qu'on a le devoir d'être solidaires. Barbie : L'amitié n'existe pas si l'amour n'en est pas la source ! Orange : Ca c'est la théorie de Alberoni .Le Choc amoureux est un de ses livres. Il traite d’un parallèle entre les mouvements sociaux et le coup de foudre comme « état naissant ». Il dit que l'amitié naît d'un amour qui a su révolutionner notre environnement, l'amour est provisoire et l'amitié éternelle. Barbie : Il n'empêche que c'est grâce à ça que Bob est venue me tirer de la mouise ! Rosa : Bob de toute façon avec toutes ses ex , dont il est devenu ami , a du boulot pour le restant de sa vie , je ne comprends pas ce que vous lui trouvez ! Orange : Bob c'est Bob on peut pas expliquer, il raconte des histoires qui te mouillent la culotte, c'est un sixième sens chez lui, à peine il dit, à peine tu suintes de désir. Barbie : c'est vrai mais depuis que j'ai vu Gëorg , j'ai compris ce qu'était un homme, délicat, attentionné, avec des manières. En plus il a le sens de l'humour, je ne sais si vous vous rappelez quand on a décollé, et qu'il a sorti son bob rose en se le mettant sur la tête, il a dit : « Chai teux Bobs maintenant , un à troite et l'audre sur la tête ! Rosa : Ah j'ai bien rigolé de cette blague, et mes amies comme disait Rabelais « le rire est le propre de l'homme » Orange : oui il rajoutait : «L'Ignorance est mère de tous les maux »  et si vous saviez ce que sont les hommes ! Rosa : je crois savoir, j'ai connu plusieurs sortes d'hommes sur cette terre ! Orange et Barbie en chœur : « Raconte » Rosa : Mon premier amoureux , un peu comme dans Indochine, était un jeune lieutenant de vaisseau de la marine française, il s'appelait Jean, il était venu en permission à Cholon où j'exerçais mon métier d'amuseuse publique, vous connaissez cette histoire ? Orange et Barbie en chœur : « Non ! » Rosa : Ben les vietnamiens étaient friands de blagues à deux balles alors j'en écrivais sur des papiers à l'encre de chine et je les vendais, jusqu'au jour ou il y a eu une pénurie d'encre de poulpe à cause d'une décision gouvernementale qui m'a obligée à venir , ici en Aquitaine. Orange : Ah oui je me rappelle, quelle histoire ! Barbie : c'est à cause de ça que tu as abandonné ton lieutenant ? Rosa : Mon lieutenant , hum, après m'avoir pris ma vertu s'est barré en mer...Sénèque disait «Ce n'est pas parce que les choses nous paraissent difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles nous paraissent difficiles » il n'a pas osé , le lâche. Orange : Tu ne vas pas nous faire un fromage d'un moment d'égarement , si je devais compter les miens, je serais dans le livre des records ! Barbie : Vous avez eu beaucoup d'amants ? Orange et Rosa en Chœur : « Et toi ? » Barbie : Oh moi j'en ai eu 3 Orange : Quoi c'est tout Barbie : Je voulais dire 3 par an en moyenne Rosa : Beau score, j'en frémis comment Est-ce possible, moi quand je me donne c'est pour la vie, même si je me suis rendu compte qu'on pouvait en changer souvent. Enfin je veux dire changer de vie. Orange : Tu es comme Sartre : « “Parce que la conscience est toujours libre, il y a toujours et à chaque instant pour elle une possibilité concrète de produire de l’irréel” Barbie : On a quand même un problème dans cet avion, y a que 2 hommes et on est 3 femmes, comment va t on s'organiser ?

Féminisme, souvenirs, souvenirs... par Luigi Manata

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En 1981 (à un an près), je participais à une séance d'un Théâtre de l'opprimé ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Augusto_Boal ), dans le quartier des Halles, organisé par un groupe d'activistes du MLF. Le thème de la soirée était, bien évidemment, de mettre en scène des situations d'oppression et de domination des femmes et de trouver les réponses adaptées aux contextes, pour abattre la tyrannie. Les garçons n'étaient pas tolérés dans ce genre de réunion... Sauf, si c'est leur compagne qui les y avait traînés, par les cheveux (oui, j’en avais encore à l’époque ;-) ) ou tenus en laisse, cela va sans dire... Par le plus grand des hasards, sur une salle d’environ 400 personnes, nous étions seulement 2 mecs : moi et un pote psy-bioénergéticien ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_bio%C3%A9nerg%C3%A9tique ), que j'avais retrouvé là, également par hasard. Les thèmes proposés se succèdent, avec plus ou moins de réussite pour apporter des solutions aux situations d'oppression. Puis arrive, une scène où une secrétaire se fait harceler par son patron pour qu'elle couche avec lui. Divers scénarios sont joués : appel aux syndicats, coup de genou dans les parties du chef, menaces de tout révéler à l'épouse, ... Alors, que je roupillais tranquillement sans rien demander à personne... Soudain, comme c'est permis et vivement conseillé par les règles du jeu pour aller au bout des conflits, mon pote psy se propose de renforcer la situation d'oppression. Et le voilà sur l'estrade, dans le rôle du chef, qui part dans une longue tirade, où il explique à la secrétaire, pourquoi et comment, en refusant de coucher, elle s'opprime elle-même... et s'exclut elle-même d'une vraie émancipation... Bafouillements inaudibles de la femme qui joue la secrétaire qui ne sait plus quoi dire... et qui, des yeux, appelle au secours la salle. Stupeur dans la salle... long silence... puis, bruissements légers... puis, grondement... Je ne me rappelle plus exactement le contenu des insultes qui ont commencé à fuser et à se déverser à grands flots (en plus, ça ne serait pas poli de les rapporter ici). Mais, je me rappelle très bien que mon pote et moi, nous sommes retrouvés, dos à dos au milieu de la salle, prêts à en découdre et à prendre des coups surtout ; encerclés par 380 furies vociférantes, dont les invectives ne laissaient aucun doute sur le fait qu’elles allaient se faire un collier de nos parties génitales... tandis que seule une petite minorité restait inactive muette de stupeur, sans doute encore en train de réfléchir à ce qui venait d'être dit sur la scène... Ce sont nos deux compagnes qui, sous les huées, ont ouvert la marche et fendu la foule pour que nous réussissions à sortir précipitamment de la salle, autrement que dans des sacs plastiques de l'Institut médico-légal... Je me suis longtemps demandé : quel tabou fondamental ce pote avait révélé et enfreint ; quel sacrilège impardonnable, il avait bien pu commettre, pour provoquer une telle réaction de haine et de violence directe sur ce que nous « représentions ». Et vous, vous avez trouvé ?... Un indice, visiblement, mon ami avait révélé un paradoxe pour des femmes « libérées » (mais aussi pour tous ceux qui rêvent de révolution)... tellement indicible qu'il a focalisé sur lui (et sur moi par ricochet), quelques siècles de haine refoulée... Allez, je vous laisse chercher... de toute façon, ça ne servirait pas à grand-chose que je vous apporte mon interprétation du « problème ».

Continuer à lire pour connaître la fin, ne pas aimer la fin, et donc perdre son temps par LunarSanctum

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La situation de départ semblait prometteuse, bien que déjà-vue: une femme qui, chaque matin, se réveille sans savoir qui est l'homme à ses côtés, où elle se trouve, ni ce qu'elle a fait depuis sa jeunesse. Découvrant peu à peu des réponses, cherchant à creuser sa mémoire, quelques incohérences se glissent ça et là dans ce qu'elle apprend, et c'est là tout l'intrigue. Ce qui laisse place à un tas possibilités. Oui mais voilà: c'est loooong. Horriblement long. C'est bien simple, pendant au moins la première moitié du livre, j'ai eu l'impression d'un infinie répétition, relisant ce qu'on sait déjà, ne sachant pas où on veut nous mener (ou plutôt nous le laissant apercevoir, ce n'est pas bien mieux). Ce n'est pas toujours un tort, si cela est fait dans le but de développer des personnages, de tendre un fil conducteur: seulement ici, le style est tellement répétitif (voire même pauvre parfois) que l'intrigue n'avance presque pas, on tourne en rond sans en voir la fin. Bien forcée de lire ce livre en entier tout de même, puisqu'après tant de détours on veut connaître l'incroyable dénouement, dixit la quatrième de couverture. Ce n'est bien sur que mon avis, mais ça a été pour moi un pétard mouillé: non seulement on s'attend à quelque chose de ce genre, mais en plus c'est pour le coup raconté rapidement, sans trop d'efforts, laissant une impression de bâclé. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, à être touchée par le personnage, à m'y attacher, à avoir de la compassion pour elle (je dirais même qu'elle m'a en quelque sorte agacée, c'est dire), car j'ai trouvé le style de l'auteur redondant et peu travaillé (la faute à la traduction peut-être? Difficile à dire, comme souvent). Franchement, y a-t-il plus décevant pour un lecteur que de voir la fin d'un bouquin retomber aussi platement que les longueurs qu'on a patiemment supporté?

Il ne me reste que par Stephanaa

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Des olives dans un pot, du ketchup et de la moutarde dans le frigo. J'ai fini le fromage à tartiner et les escargots en raclant le fond de la casserole, et puis j'ai vomi, j'ai bu de l'eau de robinet et j'suis sortie . Un escargot collé contre le mur à l'aide de sa bave adhésive , rampe à peine , je fais comme si de rien n'était, il continue à déverser son écume déclenché par le stress et l'énervement et à me regarder les yeux au bout de ses cornes . En me relisant ,je rajouterais que le vide dans mon frigo reflète la vacuité dans mon coeur après son départ. Mais la nature a horreur du vide, c'est ce qu'ils disent les philosophes . Mon coeur attend dans l'asservissement chaque diastole pour se remplir de sang. Le vide c'est du sable ,des débris des châteaux et des coquillages ,d'arsenic qui se volatilise ,des décombres qui me tombent dessus . Avez vous jamais trouvé une bague, un petit médaillon par terre ,à même la terre ,dans la poussière ou dans une fissure entre les dalles du trottoir ? Moi oui, un jour où il ne se passait rien , je marchais la tête en bas comme les chauves souris ,les épaules en forme de vagues , le menton collé à la poitrine , les cheveux dans les yeux, les yeux rouges, et j'ai aperçu une perle couverte d'une couche épaisse de poussière , coincée dans l'interstice entre deux pavés . Trop calée ,impossible de la détacher avec le bout du basket ,je me suis allongée à terre comme pour boire l'eau d'une source lorsqu'il fait fort chaud. J'étais bien bas. Et m'y préparais plus guère . Je l'ai polie avec ma jupe en laine et je l'ai entendue aussitôt: -Il me tarde de te connaitre! Ecoutez moi bien, je vous dis ,y'a des perles dans les crevasses , dans les mauvaises herbes ,les trous de ver ,les creux des sources , derrière les meubles lourds , souvent dans les baraques poussiéreuses ,lisant assises à table ...avec un rayon de soleil dessus , cela fait surgir un éclat ... Depuis le temps elle s'est perdue , glissée sur une pente raide . Pourtant,si vous saviez ...ou vous vous intéressiez ...

A ma dernière passion par Minos36

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L'écriture connait des hauts et des bas, comme la vie. Depuis quelques semaines , après un long silence où toute envie d'écrire paraissait disparue, je sens des tourbillons à nouveaux m'emporter vers des rivages poétiques. Est-ce le voyage dans cette terre marine, ou cette passion soudaine qui m'aveugle et reste vaine ?? Si je devais inventer Le rêve De mon amour pour toi, Je le verrai comme le baiser du feu Qui lèche l'arbre et incendie la forêt, Qui met la vie et laisse des cendres, Ou comme un pluie légère Qui apaise les sens. Toi, mon amie, mon fantasme, Tu ne pleureras pas ma mort ! J'étais mort avant de te connaître Et suis déjà une pierre tombale ! Et même tu te diras Que sous la terre aride, Battue par les vents, Gît un poète saturnien Qui n'était rien pour le monde ! Les plus beaux poèmes S'écrivent les genoux en sang Sur les pierres volcaniques, Les mains lourdes Devant la divine folie ! Je t'ai offert mon corps Comme un mouvement de joyeuse tristesse ! L'été ne fut qu'un éclair, La terre tourne trop vite, L'hiver remplacera l'automne Et la poésie ne peut rien !

Splendeurs et misères de Balzac par Zweig par Sablaise1

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C’était un petit livre de poche vendu trois fois rien dans un vide-greniers et je me suis dit qu’il serait parfait comme lecture de plage puisqu’il était abîmé d’avance et ne craindrait pas de voisiner dans mon cabas avec ma serviette mouillée et ensablée. Tout de même je me demandais si « Balzac, le roman de sa vie » de Stefan Zweig allait réussir à me captiver suffisamment pour me faire quitter des yeux les évolutions gracieuses des mouettes dans le ciel et des surfeurs sur les vagues. J’avais tort de m’inquiéter car cette biographie, sur laquelle Zweig a travaillé pendant dix ans et qui n’a été publiée qu’après sa mort, est passionnante de bout en bout. Je ne relèverai pas tout ce qui a trait à l’œuvre gigantesque de Balzac, je me contenterai de souligner quelques détails de la personnalité et de la vie privée de l’écrivain. Des centaines d’autres sont à découvrir au long des cinq cents pages de ce livre qui, comme l’annonce son titre, fait de la vie d’Honoré de Balzac un vrai roman. Honoré nait d’un père quinquagénaire et d’une toute jeune mère qui ne l’aime pas et s’en débarrasse le plus souvent et le plus longtemps possible chez des nourrices ou dans des pensionnats. C’est ainsi que, de l’âge de huit ans à l’âge de quatorze ans, il vit au collège des oratoriens de Vendôme sans même revenir chez lui pour les vacances. Il y découvre fort heureusement quelle merveilleuse consolation peut être la lecture. En 1821, Honoré a vingt-deux ans et trouve enfin l’amour auprès de Laure de Berny qui a le double de son âge et continuera, même lorsqu’elle aura cessé d’être son amante, à lui apporter un soutien moral et matériel indéfectible. Sans celle qu’il surnommait « la dilecta », la bien-aimée, il n’aurait probablement pas eu suffisamment de courage pour résister à ses parents et s’engager dans la carrière littéraire plutôt que dans la carrière juridique. Il lui a rendu le plus beau des hommages en faisant d’elle son « lys dans la vallée » et en lui dédiant l’ouvrage ainsi nommé. Honoré devient donc écrivain et c’est une vie de galérien qui commence pour lui car il ne sait rien faire dans la mesure. Il dépense à tort et à travers et pour combler ses dettes, demande aux éditeurs des avances sur de futurs livres. Il lui faut donc toujours écrire dans l’urgence et travailler sur plusieurs ouvrages déjà rémunérés tout en complétant ses revenus par des parutions de moindre qualité, feuilletons sentimentaux et mélodrames écrits pour le théâtre. Il s’impose un rythme de travail et des horaires hallucinants. Ne supportant aucune distraction quand il écrit, même le bruit du dehors, il produit le meilleur dans le silence de la nuit. Il s’enferme donc à minuit dans son cabinet de travail où il écrit sans interruption jusqu’à huit heures du matin. Il prend alors son bain puis passe de la création à la correction d’épreuves revenues de l’imprimerie, à la correspondance, à la rédaction d’articles jusqu’au souper qu’il prend vers cinq heures. Il se couche une heure plus tard et dort jusqu’à minuit puis tout recommence. Il accomplit ainsi deux journées de travail en une seule et, pour y arriver, absorbe des quantités incroyables de café qui contribuent à ruiner sa santé. Chaque fois qu’il s’accorde quelques semaines de détente, les dettes s’accumulent et il doit reprendre au plus vite son collier de forçat de la plume. L’aspect le moins sympathique de la personnalité de l’écrivain telle que la décrit Stefan Zweig est un côté que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de « bling-bling ». Complexé par son manque d’argent chronique et les origines modestes de sa famille, alors que sa célébrité l’amène à fréquenter les plus grands, Honoré Balzac n’hésite pas à usurper une particule nobiliaire. Il dépense des sommes folles pour un lorgnon, un pommeau de canne, un carrosse, la livrée de son cocher, l’acquisition et la décoration de ses logis successifs. Il essaye à plusieurs reprises de faire fortune en lançant successivement une maison d’édition, une imprimerie, un journal et même une exploitation de mines d’argent en Sardaigne mais se révèle peu doué pour les affaires. En réalité il poursuivra toute sa vie un but, épouser une veuve titrée et fortunée, et finira par l’atteindre trop tard pour pouvoir en profiter. Eva Hanska, qui fut pendant dix-sept ans la lointaine « predilecta », la favorite, et dont le nom vient immédiatement à l’esprit quand on évoque Balzac n’a pas la part belle dans cette biographie. Elle appréciait la notoriété que lui apportait l’adoration de l’écrivain mais n’aimait pas vraiment l’homme, à qui elle a finalement très peu donné. La préférence de Stefan Zweig va incontestablement à la fidèle Laure de Berny, plus haut citée, à la comtesse Frances-Sarah Guidoboni-Visconti qui aida et aima l’écrivain cinq années durant, ainsi qu’à Zulma Carraud qui ne fut jamais l’amante mais fut l’amie de toute la vie. Eva Hanska ayant perdu son vieux mari en 1841, Honoré voit enfin sa chance tourner car il est entendu depuis longtemps qu’ils doivent se marier lorsqu’elle sera libre. Mais ce mariage qui représente pour lui la fin des soucis financiers et de la solitude est sans cesse retardé et on ne le lui accorde finalement qu’en 1850, lorsqu’on a la certitude qu’il lui reste très peu de temps à vivre. Il meurt quelques mois plus tard à cinquante et un ans et l’ironie du sort veut que la femme dont l’indifférence l’avait à jamais rendu malheureux, sa mère, ait été seule présente à ses côtés dans ses derniers instants. Stefan Zweig termine sa biographie par l’oraison funèbre prononcée par Victor Hugo lors de la sépulture de Balzac, « Il ne peut y avoir que d’austères et sérieuses pensées dans tous les cœurs quand un sublime esprit fait majestueusement son entrée dans l’autre vie. Quand un de ces êtres qui ont plané longtemps au-dessus de la foule avec les ailes visibles du génie, déployant tout à coup ces autres ailes qu’on ne voit pas, s’enfonce brusquement dans l’Inconnu ». Et le biographe de rajouter en guise de conclusion « De telles paroles Balzac, de son vivant, n’en avait jamais entendues. Du haut du Père-Lachaise il va, comme le héros de son roman, faire la conquête de Paris ».

Sinus et kosinus par Felinexa

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Tes paumes sur mes reins ta voix dans mon écrin ta licorne folle au galop en voulant même trop se perdit dans ma forêt après plusieurs arrêts fondit dans ma clairière un éclair, à ta manière Nos perles se mélangent étangement sages au goût salé aux rythmes réguliers Tes ondes de poète frôlent mon âme Je ne t'oublierai jamais Tu es gravé dans mes envies Felinexa à C.
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