Dédié à ma mère
Varsovie lhéroïque sélance en son chant triste.
Puis soudain tout sefface et la cité renaît
Dune musique nostalgique aux onduleuses bouffées.
Surgissent du mystère les doigts fous du pianiste.
En moi il y a un vide qui voudrait se combler.
La Pologne senfièvre du sang de mon grand-père,
Fleurissant dans mon rêve, majestueuse terre.
Ô mère ! Jamais tu nas connu cette vérité.
Jai mille fois prié quapparaisse un visage
Sur la photo sépia noyée par le ravage.
Brume obscure des secrets, déchirure et brûlure.
La vie parfois piétine les âmes et les corps.
LHistoire garde en mémoire la violence des blessures.
Curs meurtris par labsurde, souffrance jusquà la mort.
17 octobre 2014
Slavia
Varsovie par Slavia
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J'ai déniché, dans "cloportes as usual" par Repassera
ce poème que j'ai beaucoup aimé. Le commentaire date de 2008, mais qu'importe le temps et qu'importe si ce que l'on rattache à une oeuvre n'a aucun rapport avec elle. C'est là l'intérêt d'internet, qui ouvre les liens du "tout se tient".
Va, transcenfant danse, va
Au soleil des mots noyés
Que l'écueil a brisé,
Animé de ton souffle dimmanence
Où le vent de la liberté
Porte les plumes de vérité
Va, transcenfant danse, va,
Ne reste pas inachevé,
Traverse ton apparence
Et peins sur le velours de ta peau où ton cur chavire,
De ta palette de mots, des camaïeux damour et de désirs.
A la croisée des mondes, pulsent les curs sibyllins,
Chante la liberté aux rives de ton destin !
J'ai relu récemment "La Métamorphose", que j'avais dévoré dans mon enfance, les yeux écarquillés, tenant le roman de façon à ne pas toucher le "monstrueux insecte" sur la couverture rouge et noire du livre de poche..
Dans mon souvenir, la soeur de Grégoire l'avait aidé jusqu'au bout, envers et contre tout. Hélas, c'était faux... Sa vie était alourdie par ce fardeau, et sa tolérance ne dura qu'un temps. Elle finit par épouser le point de vue de ses parents, ou tout du moins du père.
La Métamorphose exprime la haine de la différence, et la peur des "exclus" de ce monde. Il y a d'ailleurs 130 interprétations différentes de cette nouvelle fantastique.. (voir wikipedia)..
A mon sens, personne n'est allé aussi loin dans l'allégorie. La métamorphose n'est pas un "conte", et elle va d'autant plus loin. Nous nous identifions à Grégoire Samsa, nous souffrons avec lui, nous voudrions que le patron comprenne qu'il ne peut pas se dépêcher, ni parler de façon audible, ni sortir de sa chambre, nous sommes horrifiés quand son corps se trouve coincé entre les montants de sa porte, et quand il meurt d'une infection causée par la pomme jetée violemment dans son dos par son père.
Aussi "marquants ont été pour moi "Freaks" de David Lynch, et "La Chambre des Officiers", dont le support est aussi l'inacceptable différence". Ce dernier film se termine sur une note optimiste, mais comme il est dur! Je crois n'avoir jamais rien vu d'aussi dur..
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les ongles par Felinexa
C'était en 1984, je faisais des études de germanistique à l'université de Kiel, dans le Nord de l'Allemagne.
Nous étions en cours de littérature et comme j'étais l'étrangère du groupe j'étais assise seule à ma table, mais dans les premiers rangs. La classe était pleine et il n'y avait pratiquement plus de place assise. Nous lisions de Thomas mann "les Buddenbrook", un roman qu raconte la montée et la descente d'une famille de la hanse baltique, résidant à Lübeck, marchande de céréales et de café depuis des générations. Ces gens avaient une peur ancestrale des Français, ayant été dévalisés pendant les campagnes napoléoniennes de leurs couverts en argent de leurs vaisselles en porcelaine et cristal et de leurs tableaux de maîtres régionnaux certes, mais de qualité. Le tout, par ces soldats avides de ramener des souvenirs à revendre dans leur pays.
Lui, arrivait toujours en retard, mais était sûr de trouver une place, notammant à côté de moi, car la place était toujours libre.
La première fois, j'avais eu tout le temps de le regarder, de l'observer et j'avais été horrifiée par la longueur et la saleté de ses ongles. Il ne sentait pas mauvais , ni bon d'ailleurs mais ne cherchait pas à cacher cet ornement qui n'ajoutait rien à la grisaille de ses vêtements, de ses cheveux, de son teint et je mis quelques semaines à lui adresser la parole. Nous avions une communcation gestuelle, il m'aidait quand je ne trouvais pas rapidement la page et répondait au prof de manière intelligente et très précise. Il avait lu le roman, sans aucun doute, ce qui n'était pas le cas pour tous les participants.
Son regard devenait en une seconde bienveillant quand en un éclair, il croisait le mien qui n'osait pas le détourner vers ses ongles.
Un jour de grosse neige, il arriva trempé et je lui prêtai tout mon paquet de mouchoirs en papier pour se sêcher. Ses ongles en avaient profité pour se faire une petite toilette mais ses doigts étaient rouges virant presque au noir tellement il avait froid.
Le prof lui proposa d'aller se sêcher dans son bureau ce qu'il fit mais à la pause seulement. Je le suivis car il avait omis d'emmener ses affaires et la salle devait laisser la place à d'autres étudiants.
Le prof m'ouvrit la porte et je vis qu'il lui avait même prêté des vêtements pour se changer. Ils étaient un peu courts mais secs.
Puis sur la table il disposa une trousse de manicure et me demanda si je pouvais aider mon camarade à se couper les ongles sans avoir oublier de demander à Ralph, c'était son prénom, la raison pour laquelle il se laissait pousser les ongles de la sorte. Heureusement il ne s'agissait que ceux des mains, ses pieds étaient propres, montrant ainsi que c'était vraiment un acte de provocation de sa part.
Ralph raconta alors que ses parents, très riches, n'avaient eu que lui, comme enfant et ils étaient plus âgés que la moyenne. Sa mère avait une psychose de la propreté et se lavait les mains au moins 20 fois par jour. Elle l'obligeait aussi à se soigner les ongles en lui mettant un vernis amer afin qu'il ne se mît pas les doigts dans la bouche.
De plus il n'aimait pas toutes les nanas qui lui couraient après parmi les enfants des amis de ses parents depuis qu'il était en âge de fonder une famille et avait trouvé LA méthode pour les garder éloignées de lui et ce, depuis au moins 3 ans.
Je lui coupai les ongles et il garda les coupures dans une boîtes où il avait d'autres effets personels dont je me gardais bien de lui demander les origines.
5 ans plus tard, j'enseignais déjà dans une école de traducteurs et d'interprètes quand je vis enter dans mon cours de francais, cet ancien camarade de fac, toujours au chômage, malgré ses dons pour la littérature. Son apparence toujours aussi grise, l'empêchant de trouver un travail, où il aurait affaire à un public.
Mon réflexe premeir fut de regarder ses ongles qui, oh horreur étaient non seulement noirs et sales mais en plus courbés comme des griffes.
Les autres élèves me regardèrent d'un oeil interrogateur, mais ne lui firent aucune remontrance et moi, je l'invitai à venir prendre un café la semaine suivante.
Je lui fis un cadeau que j'enveloppai dans du papier de soie de sorte qu'on aurait pu croire que ce fut un livre. Avant qu'il ne l'ouvrit, je lui fis promettre de s'en servir tout de suite.
Ce fut ma deuxième session de manicure. Il était en effet incapable de pouvoir se couper les ongles seul, traumatisé par le sort que lui avait fait subir sa mère.
Après quelques semaines, j'eus enfin l'idée qui me souva d'une vie de manicure. je lui fis couper mes ongles et au bout d'un certain temps, tout se remit en ordre. Mon ami est employé maintenant dans une station radio culturelle à Berlin et nous nous téléphonons régulièrement.
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dialogues de bêtes! :) par Repassera
JAVA
Pardon Monsieur, puis-je massoir à côté de vous
. ?
Bien sûr, Madame, nous sommes dans un jardin public...Notez que jaime massoir sur ce banc, je me sens chez moi. Je viens tous les jours. Je regarde les gens, les enfants, joublie.
Je me disais bien que vous aviez l'air triste
Oh, triste, non
je nirais pas jusque là. Un peu seul peut-être. Quand je rentre chez moi, jai de la compagnie, mon chien, le poste
Vous aimez regarder la télévision?
Oh, non, je parlais de la radio. Les pièces de théâtre, surtout. Il y en a des bonnes
On vit ! Pas les comédies notez bien, je naime que les drames. Ça me convient. Mais excusez-moi si je suis indiscret, quest-ce que vous avez dans votre sac qui le fait remuer ainsi ?
Ça ? Cest un coq. Je le promène justement. Il aime bien prendre lair. Allez, montre ta crête au monsieur. Vous voyez, elle nest pas dentelée, ce qui est plutôt rare. Quest-ce que vous en pensez ? Vous vous y connaissez en coqs ?
Non, pas du tout. Mais il est bien beau ce coq ! Cest un coq de compagnie ?
Pas vraiment
. cest un coq de Java. Cest comme ça que je lappelle, Java. Il peut voler jusquà six mètres de haut. Alors, je lattache. Je vais lui laisser se dégourdir les jambes, vous pourrez mieux le voir. Malheureusement, sa compagne est morte, cest pourquoi je lentoure beaucoup. Ces couples sont fidèles pour la vie. Et ça, cest une petite poule en plastic que je lui ai achetée pour jouer. Il ladore.
La fidélité, Madame, ce nest pas aussi rare quon aime à le dire. Moi, je pense à ma femme tous les jours et je lui rends visite toutes les semaines. Je lui parle assez longtemps. Enfin, dans ma tête, naturellement. De temps en temps elle me répond.
Moi, je ne me suis jamais mariée, comme ça je ne me sens jamais seule et personne ne souffre à cause de moi. Des amants, évidemment, je ne dis pas
Il y a longtemps que vous avez perdu votre épouse ?
Je ne sais plus au juste. Je me demande dailleurs si je ne lai pas inventée.
Oui, on se pose ce genre de questions parfois. Est-ce que je suis vraiment là, dans ce parc, assise à côté dun inconnu, à lui parler même? Mon coq je le vois, il mange dans ma main, et surtout il ne me demande rien.
Vous avez de la chance, Madame. Cest une bien belle journée. Oserais-je vous demander
de faire quelques pas avec moi ?
Désolée, aujourdhui, je ne peux pas, je vais vendre Java au marché.
29 oct.
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Le Film qu'on doit voir à tout prix par Minos36
Toutes le villes du monde, j'étais en train de penser,refuges des nos ennuis mortels, nous offrent des salles de cinéma pour que s'épanche notre solitude dans une fausse communion de foule,
Mais tout est faux en ces temps de vil argent et de sexe tarifé.
Et c'est à ce moment là que Marie-Louise déboulonne dans le salon en criant, avec joie et enthousiasme, :
" Il faut absolument voir le film dont tout le monde parle. Il parait que c'est génial. Un chef d'oeuvre à ne pas manquer "
"Qui l'a dit ????" je demande naïf, comme toujours.
"Le blondinet du 20 heures."
Ah ! bon si c'est le gendre idéal qui le dit, si c'est l'homme qui sait caresser dans le sens du poil tous les nabots de France et de Navarre, et surtout les comédiens, non plutôt les comédiennes qu'il dévore sans vergogne de son regard de poisson heureux à qui on donnerait le bon dieu du vingt heures sans confession, alors le FILM qu'il faut absolument voir est sans aucun doute GEEENNIIIAL !!
Et nous voilà faire la file sur un trottoir que la pluie rend triste , on a oublié les parapluies !! Et les bobos solitaires font semblant de prendre la queue, alors qu'ils prennent leurs vessies pour des lanternes qui doivent éclairer le monde, mais nous plongeons dans la salle obscure !!
L'actrice est géniale, l'acteur aussi, et l'histoire du FILM qu'il faut voir à tout prix est à couper le souffle !!!
Car c'est dimanche, triste comme un jour sans pain, le vent s'est levé et on ne sait pas où aller, ni, d'ailleurs pourquoi, alors l'histoire du FILM qu'il faut voir à tout prix , devient notre histoire. Et quand on est sortis de la salle obscure il n' y avait pas de cafés, pas de lumière des lanternes des bobos, on ne voyait rien, on ne regardait rien, mais nous avions en tête l'histoire du FILM qu'il faut voir à tout prix !!!
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histoire de bancs n° 2 par Repassera
Mes pas mavaient conduit jusquà un petit square et javais pris place sur le premier banc venu.
Jamais je ne métais senti aussi libre. Javais du mal à croire que quelques heures plus tôt nous avions cambriolé lappartement dun honnête homme qui devait à lheure actuelle être dans un état violent.
Je perçus bientôt un mouvement à quelque distance : un homme agitait le bras comme sil voulait chasser quelque chose dopportun. Il venait vers moi et je compris que cétait à moi quil en avait, tant ses gestes devenaient clairs au fur et à mesure quil sapprochait. Finalement il sarrêta devant moi.
"Cest mon banc", dit-il dans un grondement. Cela était exprimé avec un tel naturel, une telle conviction, comme sil énonçait une vérité que rien ne saurait contredire, un droit reconnu par la loi, que je faillis me lever. Mais laffaire mintéressait et je nen fis rien. Nous pouvions partager ce banc et même échanger quelques paroles sil le souhaitait. La solitude pouvait savérer dangereuse si lon ny prenait garde.
"Je ne partage mon banc avec personne ! Allez-vous et laissez-moi tranquille avec vos bonnes paroles. Ils nont que ces mots à la bouche, partageons ! Est-ce trop demander davoir un banc pour seule demeure, sans quon vienne vous le chiper à votre nez et à votre barbe ? Eh bien si vous restez là, tenez votre langue, vous mentendez ?"
Sur ces mots il sassit, laissant entre nous le plus despace possible. Je compris alors que moi qui venais de savourer une tranquillité absolue à labri de mes semblables, je franchissais par ma présence obstinée à ses côtés la limite que je refusais à autrui. Je le saluai dun geste et partis.
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In extremis. par Sysy melody
« La musique la plus extrême est le silence de la bouche aimée. »
(de Gerardo Diego)
Assise depuis si longtemps, seul le temps est le témoin absolu de mon corps vide. Je regarde ma déchirure et les yeux de ceux se tenant à l'extérieur, qui me regardent à l'intérieur de ma cage humaine, comme quelque rare créature du zoo. Je bouge en réaction, puis m'effondre de désespoir. Piégée dans cette case, et abandonnée bien trop tôt, il n'y a pas la moindre vie dans ma chambre à poupée. Pourquoi cette pièce est-elle si froide?
Pas d'amour. Pas d'amour perdu.
Je deviens faible tout le temps. Je peux juste passer le temps. Moi dans mon monde et lui de l'autre côté. Le fossé est énorme. Nous pourrions nous observer de chaque côté. Il a vu ses nuits emplies de sport sanglant, et de douleur, de tout le mal de tous ceux qui comme lui, ont su se détruire avec style et bon goût. Lorsque son monde est sur le point de chavirer il sombre dans l'extrême débauche, tandis que je me morfonds en dévotion ultime. Nous sommes étrangers depuis la nuit des temps. Il s'est tourné durement de son côté, alors que je cherchais violemment le bon côté de la raison et j'ai compris, que l'extrême logique pour moi, se trouvait finalement dans la folie. Nous marchions sur nos chemins parallèles tels deux voyageurs séparés et unis par les liens inextinguibles de la violence.
Pas d'amour. Pas d'amour perdu.
Tous nos discours n'ont pas créé de contact. Aussi longtemps que possible, j'ai retardé le moment d'aimer et je me suis écorchée encore aux barbelés d'un enclos de silence. Mais j'ai perçu un type foutu, qu'on imagine avec de beaux désastres, révolté, perdu dans la luxure et façonné par des choix d'issues extrêmes. J'ai souvent rêvé sa sexualité exacerbée qui perturbait et touchait, peut-être, ma chasteté la plus exaltée. Entre les lèvres de deux extrêmes, le doute est toujours suspendu. J'ai glissé vers son piège d'homme, je n'y ai lu qu'une contradiction, un duel dans un paradoxe. Tout cela force la vraie réalité, et n'a jamais cessé de m'appeler. J'aurais aimé franchir le secret de ses ténèbres, mais la liberté d'aimer est cousu de fils blancs barbelés.
Pas d'amour. Pas d'amour perdu.
Je crois que tout rêve a une fin, le mien ne s'élève pas, il dépérit. Je n'ai pas peur, pas le moins du monde en le regardant s'écrouler. Je laisserai derrière moi les éternelles espérances, de ce jour unique magnifié par mon idéal résolu... ma vision touche le ciel d'un foyer en terre inconnue, loin du cirque de tous les hommes, seuls les chiens et les vautours y mangent. Sur nos fréquences anonymes, mes aigus et ses basses, tels deux amants, nous nous appelons. C'est un abîme qui dépasse la création. Sur cette voie étroite née au creux de nos deux précipices, entre nos deux conceptions extrêmes, la sagesse a fait son lit, tel un chemin de crête. C'est ainsi que je me retourne, pour m'en aller enfin, proche de tous mes besoins finaux.
Pas d'amour. Plus d'amour perdu.
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philosophie de vie acte 11 Bouillabaisse par Pechnologie
Le rideau se lève sur une tablée au bord de la mer avec un panneau « A la bonne Bouillabaisse »
Bob :
Marius alors ça vieng les pastagas et le crémant pour les dames qui nous font l'honneur de nous accompagner !
Gëorg :
Ch'arrive monsieur Pob
Il porte un plateau avec les anisettes et le mousseux
Bob :
Ce qui est incroyable avec toi Gëorg, c'est que je connais en pilote et je découvre que tu es aussi le patron de cet estaminet minable mais si bien placé, sous les pins et devant la méditerranée bleue comme les yeux de Orange.
Gëorg :
Ma mère était d'ici, elle a craqué pour un beau blond danois, mon baba, alors che zuis né des uvres de leur chair, à sa mort elle m'a légué ce goin magnifique et gomme tu le sais , j'ai la fibre entrepreneuriale , d'ailleurs à ce propos du me confirmes que zest toi qui régale ?
Bob :
C'est dans nos accord Gëorg, je rince
Orange :
Oh Bob je te reconnais bien là mon seigneur
Gëorg :
Tans ce cas, je me suis permis de changer le mousseux pas un Magnum Grand Cordon Rouge 1967 une excellent année, je te le facture 250 au lieu de 500
Bob s'étrangle
Orange :
Pour Gëorg Simel, la valeur de l'argent résulte de l'intersubjectivité des désirs, alors si tu m'aimes tu m'offres ce Magnum hors de prix, c'est dans l'ordre des choses
Bob :
encore un Gëorg ! Ça me rappelle en 68 dans la tribut des Macrons au Mozambique, des futés et fieffés filous, il me vendait un pot de lait au prix du beurre, alors j'ai sorti un billet de 10 dollars US et j'ai approché la flamme de Zippo de la coupure en lui disant « tu vois frère Mountalumba , ce billet peut devenir cendre si j'approche trop la flamme » Il m'a répondu « si tu me donnes le billet je te donne le lait et une nuit avec ma troisième épouse, la plus jeune »
Rosa toute excitée :
et alors ? Raconte nous la suite s'il te plait
Barbie :
Je peux pas le croire, j'ai jamais rencontré des hommes comme vous
Bob en prenant le pastaga :
Alors il a appelé la fille, elle avait tout juste 14 ans avec une petite poitrine pointue et déjà des hanches pleines, elle est venue devant moi avec un grand sourire, je lui ai demandé son nom, un truc imprononçable qui signifiait en Woolof « Huile de palme» elle m'a dit ça d'un ton suave en écartant son boubou. Alors , vous me connaissez, je n'ai pas pu résister , surtout qu'à l'époque , j'étais un chaud lapin
Rosa :
Encore un lapin dans cette histoire ! Comme disait Willard van Orman Quine en 1960 "Si le locuteur dit gavagai à chaque fois qu'il voit ce que l'interprète appelle un lapin, aucune expérience ne permet de trancher si cela fait référence à « un lapin » ou bien à « une instance de Lapinité » ou bien à « un segment continu de la fusion de tous les lapins ».
Orange :
je vois ce que tu veux dire, Bob veut nous signifier qu'il pouvait un chaud lapin ou une idée d'un chaud lapin ou un exemple de tous les chauds lapins
Bob :
Orange tu as tout compris, comme d'habitude, à ce moment de ma vie, je pouvais être un être brutal purement dans le désir du sexe, ou penser que je pourrais l'être et aussi enfin un exemple de ce que pourrait être un homme dans cette situation
Gëorg en train de resservir l'anisette à Bob :
Au Danemark on dit que l'homme a trois niveaux d'abstraction : le corps , l'esbrit et l'âme, ton histoire , Pob me fait penser à ça.
Rosa :
Mais alors tu l'as euh.... (sa voix se fait petite), tu l'as....
Barbie :
Tu l'as sauté quoi ! Il ne faut pas avoir peur des mots, hein Geörg ?
Elle se lève et se met à danser une sorte de samba langoureuse devant Gëorg qui dépose son plateau sur la table au moment où jaillit une musique d'ambiance avec Mike Brant qui chante « Laisse moi t'aimer »
Barbie :
« Toute une nuiiiiit, oh Gëorg viens danser avec moi »
Sois-toi en bout de table prend son téléphone :
« Monsieur le ministre je viens de comprendre l'origine de l'étrangeté »
Orange se tourne vers elle :
Et alors c'est quelle origine ?
Sois-toi ne se démonte pas et toujours dans le téléphone :
« L'étrangeté provient de personne qui sont excités sexuellement mais qui savent faire la différence entre le monde réel, le monde pensé et le monde imaginé »
Bob :
pffff je repaye une tournée générale...
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Avec toi par Cypou
Avec toi
Avec toi je veux la pluie.
Pluie de douceur en bordure de lisière
où dans le creux de ton lit ;
quimporte le lieu ; seule la manière.
Ce sera à ton bon vouloir,
je saurai tattendre.
Pas question de te décevoir,
coup de tonnerre ou bruine à revendre.
Tu seras maitresse.
Jécrirai à lencre de tes désirs,
rythmé des battements en liesse
de ton souffle sonnant le plaisir.
Des écumes de cyprine je saurai me faire prisonnier
si tel inachevé est ton désir.
Plus encore jécouterai ton cur respirer
avant de larguer les voiles.
Larguer les voiles jamais sans, ensemble,
avoir été au bout du chemin,
ce chemin qui nous rassemble,
épuisés de spasmes en parchemin.
Jaime quand tu écris avec moi
ces délicieux moments tant attendus,
aboutissement de nos corps en émoi
dun même pas a deux entendus.
Jaime écouter le vent qui en toi
fait onduler la mer.
Ne tinquiète pas de moi ;
laisse toi emporter dans cet enfer.
Jessuierai tes tempêtes,
bravant les lames de tes tréfonds
pour mieux faire la fête
dans un ultime rebond.
Sublime moment de désespoir,
caprice des dieux,
alors, faute de ne plus pouvoir,
lun a coté de lautre, repus,
.. attendons à nouveau ce rendez vous merveilleux.
Cypou le 30/10/2014
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Les miracles, ça existe, quand on ny croit pas... par Luigi Manata
Lanalyse systémique est un puissant outil conceptuel permettant de mieux comprendre les lois et forces en présence par rapport à un problème donné, mais également de savoir comment trouver des solutions efficaces.
Il faut faire une mise au point tout de suite : réfléchir en fonction dun cadre systémique suppose dabandonner préalablement toute notion de bien et de mal, du moins au niveau de lanalyse, car aborder les problèmes de ce point de vue, cest déjà rentrer dans un cadre qui empêchera de remonter aux sources des problèmes.
Lanalyse systémique ne se demande pas si cest bien ou mal, elle se demande quelles sont les lois qui aboutissent à un résultat donné et comment ces lois rétroagissent sur le système pour le perpétuer indéfiniment. Elle réfléchit en fonction des effets, des rétro-effets et des objectifs, en analysant dabord ce qui se passe dans la « boîte noire » (concept issu de la cybernétique).
Tant que ces lois (ou mécanismes) ne sont pas identifiées, démasquées et dites, il est illusoire de penser quon va pouvoir modifier le système au bon endroit pour quil produise un résultat différent. Dans sa façon de réfléchir aux problèmes, elle adopte le fonctionnalisme et les sciences de linformation pour le décryptage des résultats ; puis le mode itératif, que lon peut appliquer à la résolution des inéquations dune programmation linéaire, pour trouver les solutions ; et seules les capacités humaines à englober tous les paramètres dun système complexe fixent les limites à sa puissance dintervention ; cependant, que linformatique semble de plus en plus pouvoir nous affranchir de nos limites à tout intégrer dans le domaine des sciences
dont elle est issue au niveau même de ses concepts de base.
La branche psychosociologique de l'analyse systémique sest principalement intéressée à laction des paradoxes structurels sur le comportement des individus et des groupes sociaux. LÉcole de Palo Alto et Paul Watzlawick en sont les principaux « inventeurs », mais lécole italienne sous limpulsion de Mara Selvini Palazzoli a également produit une abondante littérature très intéressante. Malheureusement pas grand-chose en France, sauf Vincent de Gaulejac qui est notamment lauteur (en collaboration) de « La lutte des places », un chef-duvre conceptuel, qui a, entre autres, anéanti mes dernières croyances marxistes, si jen ai jamais eues.
Selon cette école ce sont les paradoxes insolubles de double contrainte qui produisent les « maladies » aussi bien au niveau des individus que des institutions.
Les fondements de cette école de penser et d'action peuvent se résumer de la façon suivante :
- Outre leur capacité d'adaptation et de transformation (la « morphogénie »), les « systèmes » génèrent des automatismes adaptatifs, en vue doptimiser et déconomiser « lénergie », qui sappellent « lhoméostasie »... Cest cette dernière qui nous permet, par exemple, après la phase dapprentissage, de conduire un véhicule sans grande fatigue ; alors que notre cerveau doit gérer des dizaines dinformations simultanément, et quon sait quau-delà de 4, cest compliqué pour tout le monde ; cest pourquoi la plupart se traitent de façon inconsciente et automatique (et là on ne connaît même pas la limite du cerveau). Mais cest aussi lhoméostasie qui peut nous conduire à piler par automatisme et réflexe sur une route verglacée, et nous envoyer dans le décor.
- Quand les buts que poursuit lhoméostasie sont supplantés par la survie de la structure elle-même, et la perpétuation des lois, généralement non dites, qui la constituent, alors le système est bloqué et les réponses deviennent inadaptées, cest la « maladie ». Par exemple : le courant de lantipsychiatrie a très bien démontré comment linstitution navait aucun intérêt à guérir ses « malades », sous peine de disparaître. Si on garde en mémoire comme postulat de base quun système a toujours pour but central de se perpétuer lui-même, envers et contre tout, alors bien des problèmes (notamment politiques, institutionnels et bien évidemment personnels) séclairent dune compréhension nouvelle, et offre en conséquence des outils de changements quelque peu plus opérationnels et efficaces.
- Les « maladies » se cristallisent à partir des nuds paradoxaux dits en double contrainte (double bind) ; « paradoxe » et son adjectif « paradoxal », au sens systémique du terme, qualifient un système qui, en situation de doubles contraintes, produit des réponses automatiques et inadaptées au contexte.
- Il faut identifier les nuds paradoxaux pour espérer « traiter » et faire évoluer le système, donc avant tout discerner les lois qui régissent le système et qui se perpétueront même en cas de changement de forme.
- Toute action qui s'attaque directement aux nuds paradoxaux est vouée à l'échec, car le système développe une réponse de résistance proportionnelle à l'attaque elle-même, et c'est logique puisqu'il se sent atteint dans ce qui fonde sa survie la plus primaire. De même, il est illusoire d'espérer qu'un système englué dans ses paradoxes arrive à se réformer lui-même, car il faudrait qu'il puisse admettre qu'il doit remettre en cause sa survie, ce qui est impossible.
- Les meilleures chances de changement sont celles qui, au lieu d'essayer de répondre aux paradoxes qui sont par nature insolubles, déplacent les réponses à des endroits où le système homéostatique n'aura plus de prise ; ou comme dirait Albert Einstein : « On ne règle pas un problème en utilisant le système de pensée qui l'a engendré. »
Bien évidemment, je ne vais pas pouvoir vous résumer ici les centaines de bouquins traitant de lanalyse systémique et de ses applications dans tous les domaines... mais ça vaut vraiment la peine dapprendre à penser autrement, ne serait que pour soi-même.
ALORS, PRENONS UN EXEMPLE PRATIQUE « SIMPLE »
La lutte antitabac est essentiellement fondée sur le concept délasticité de la demande « qui permet de mesurer le degré de sensibilité de la demande aux variations de prix ».
Nous avons une illustration de ce phénomène par rapport à la surtaxation du tabac pour, soi-disant, faire baisser la demande. Tous les fumeurs lont constaté, le prix a encore augmenté dernièrement, pour mettre le coût de laddiction à 280 en moyenne par mois, plus dun quart de SMIC (1 113 net) ! Incroyable, mais vrai
dautant plus, que 40 % de la population déclare fumer régulièrement et que comme vous le savez, laugmentation du tabac (+ 40 % dès 2003, puis toujours plus depuis) nest plus incluse dans les chiffres de linflation générale, bien que sa part dans la répartition des consommations soit passée de 5,2 % en 1976 à 9,6 % en 2005 (cest une moyenne !)
Selon laveu même de trois députés qui ont rendu un récent rapport assez exhaustif là-dessus : « les taxes sur le tabac constituent les prélèvements les plus régressifs de la fiscalité française », un vrai racket fiscal en bande organisée qui pour le coup taxe proportionnellement bien plus laddiction des petits revenus que les gros
Quel est lobjectif prioritaire du gouvernement à travers laugmentation permanente des prix ? Faire plus de rentrées fiscales (plus de 80 % du prix dun paquet sont des taxes, représentant environ 13 Md) et très indirectement faire supporter aux fumeurs leur supposé surcoût maladie (alors que très cyniquement, ils coûtent en réalité moins chers puisquils profitent rarement très longtemps de leur retraite ou meurent prématurément) ? Ou/et : dissuader par le prix les fumeurs de sempoissonner ?...
Si cest le premier objectif quil voulait atteindre, cest raté
Il semble que nous ayons atteint le point limite qui fait que les fumeurs achètent moins de cigarettes (- 5 %), et en conséquence les recettes fiscales devraient chuter de 300 millions !
Si cest le deuxième objectif qui était visé, cest également raté, le prix nest pas un élément décisif dans la relation daddiction, nimporte quel héroïnomane ou accro de base à nimporte quoi, aurait pu le leur expliquer, avant quils ne fassent nimporte quoi, mais bon... Dailleurs, le gouvernement lui-même avoue quil a échoué, le nombre des fumeurs est en hausse depuis 2005, cela malgré les tombereaux de mesures prises
sans commentaire...
Donc, il est facile de comprendre - les ventes de cigarettes étant en baisse et les fumeurs en hausse - que cest essentiellement un dommage collatéral, non visé, qui a profité de cette politique : la contrebande de cigarettes (et léconomie parallèle mafieuse qui va avec) aurait été multipliée par 5 depuis 2003 ; elle représenterait, maintenant 20 à 30 % des consommations nationales ; 5 000 buralistes ayant disparu entre-temps
Un résultat « formidable » (un de plus) avec notre police qui doit maintenant faire face à une nouvelle délinquance très agressive (combien coûte cette mobilisation supplémentaire ?), et des buralistes qui sont obligés de prendre progressivement les mêmes mesures de sécurité que nimporte quelle bijouterie, tant les braquages se sont multipliés (+ 13 % tous les ans !!!), représentant un véritable phénomène dinsécurité publique à lui tout seul, alors que cette nouvelle criminalité a été créée de toutes pièces par la fiscalité agressive sur le tabac.
Voilà, ce qui se passe quand des apprentis sorciers réfléchissent avec leurs pieds et de manière manichéenne ; et les associations antitabac (qui ne doutent vraiment de rien) continuent à clamer partout que ce nest pas encore assez cher, pour que nous ayons des effets sur la baisse de la consommation
Formidable, non ? Ils veulent quoi ? Que les fumeurs deviennent tous des délinquants, comme les héroïnomanes, pour pouvoir sacheter leur dose quotidienne ? Que la police soit submergée par cette mission de répression au détriment de toutes les autres ? Et cest pour quand, des fumeurs envoyés en prison pour recel, parce quils auront acheté leurs produits sur les marchés parallèles ?...
On notera, au passage, la « cohérence » qui préside à ce genre de politique et de décisions : les psychotropes médicamenteux sont, eux, remboursés par la sécurité sociale, alors quils font tout autant de dégâts (à dautres niveaux) dans la population. Aussi, je métonne que des associations de fumeurs ne se soient pas encore constituées, pour lutter contre la terreur fiscale quon leur impose et réclamer légalité de traitement avec les psychotropes médicamenteux.
Évidemment, cest beaucoup plus facile de penser binairement que, hausse des prix = baisse de la demande
alors même que la prohibition a déjà démontré son échec et que ça ne fonctionne pas comme ça. Oui, cest beaucoup plus simple que délaborer des mesures déducation préventives en direction des enfants, des politiques de santé publique offensives, des conditions de travail et de vie moins anxiogènes,
bref, de réfléchir à des mesures damélioration du climat et de soutien social concrètes qui travailleraient les problèmes en profondeur, plutôt que de soi-disant lutter contre un problème, qui nest que le symptôme de tant dautres choses qui ne vont pas (46 % des chômeurs sont fumeurs, contre 40 % pour la moyenne nationale)
POUR CONCLURE
Vous pensez que je suis hors sujet ? Non, pas du tout ; cet exemple apparemment simple, illustre parfaitement comment, quand on confond cause et effet, on est forcément à côté de la plaque dans les solutions proposées et comment les systèmes ont des réactions qui ne correspondent pas aux logiques binaires. Pire, on crée des réactions défensives du système qui rendront encore plus néfastes les conséquences, alors quen ne faisant rien, rien naurait bougé, mais rien ne se serait probablement aggravé non plus. « Primum non nocere » un précepte de la médecine que les politiques feraient bien dappliquer
Quand on sattaque à un problème, cest pour gagner, pas pour faire des moulinets avec ses petits bras en essayant de faire croire quon va changer les choses, tout en sachant quon ne changera rien, ou que les résultats seront pires
Cest malheureusement trop souvent et depuis bien trop longtemps, ce sentiment-là que me donnent nos politiques, qui passent leur temps à essayer de réparer vainement les problèmes quils ont eux-mêmes créés, quitte à en engendrer de nouveaux au passage, après leur « brillante action »
Lanalyse systémique exclut de son mode de pensée lhabituelle « action → réaction »
ça nexiste tout simplement pas, ou si peu, que continuer à agir sur les problèmes sans tenir compte de lensemble des paramètres, ni des défenses consubstantielles à tout système, cest courir au-devant de graves déconvenues.
Cest cette pensée-là, sur les systèmes complexes, qui nous a permis de fabriquer la première bombe atomique, ou de marcher sur la lune, ou de développer linformatique, mais aussi de guérir des schizophrènes ; sauf que visiblement elle na pas encore atteint nos politiques et encore moins notre culture générale
Le pire étant que le « Errare humanum est, perseverare diabolicum » ne soit pas plus arrivé jusquà la pensée de nos « intellectuels » notamment politiques ; ce qui est compréhensible, ces derniers font partie dun système qui a érigé des défenses pour quen aucune manière, il ne puisse jamais être remis en cause ; un sujet à lui seul qui nous conduirait trop loin pour être exploré ici
Dans tous les systèmes, si on veut se donner le maximum de probabilités, darriver à le modifier, il faut prendre en compte ce que les systémistes appellent le noyau paradoxal
En dehors de lidentification des facteurs, qui justifient et maintiennent lhoméostasie du système, toute réforme est vouée à léchec, ou pire, engendre des réactions qui aggravent les problèmes.
Jespère avoir éveillé votre intérêt à cette nouvelle « science » déjà ancienne qui pourtant reste malheureusement très confidentielle.
P.-S. : « La réalité de la réalité » est un petit ouvrage de 228 pages pour aborder « lanalyse systémique » de façon presque ludique à travers différents exemples... Bien évidemment si vous attrapez comme moi le virus pour cette forme de pensée, je suis sûr que vous ne vous arrêtez pas là... Je pourrai alors vous conseiller sur ce quil faut lire en fonction de vos centres dintérêt...
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Ma petite entreprise par Clefdedix
Tout est affaire de fric, même... voire surtout dans le cambouis !
Mais où donc se niche désormais l'amour du travail bien fait, de la belle ouvrage et du savoir faire consciencieusement, dans les règles de l'art....
Une révision Moto chez un bon p'tit mécano comme moi, est grosso-merdo 20 à 30% moins dispendieuse que chez le concessionnaire Bavarois originel, malgré un coût de pièces de rechange bien évidemment non-remisé, puisque le constructeur Teutonique favorise forcément son propre réseau... et alors, allez donc me chercher maintenant une certaine logique dans tout cela ?
Pourquoi vous enquiquiner, vous entêter à vouloir, la période de garantie (parfois carrément bidon [d'huile bien sur]) dépassée, faire entretenir son véhicule, sa chaudière, son gros électroménager dans le réseau officiel du constructeur... sachant en plus que l'obsolescence programmée est maintenant génétique chez ce dernier !
Le p'tit commerce, y'a plus qu'ça de vraiment viable à long terme, puisque les grandes enseignes se foutent de nous, ne pensant qu'à "Vendre du Neuf", et, ont aussi malheureusement une fâcheuse tendance à disparaître par les temps qui courent (Fly, Atlas & Crozatier...).
M'enfin, moi ce que j'en dis . . .
http://youtu.be/kBdyQOytE_8
http://www.youtube.com/watch?v=recfgyWiDrw
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"L'uniforme est aussi triste qu'un oeuf érigé en statue" DH Lawrence par Tzigane50
Cest lhistoire dune fille qui a perdu sa carte didentité. Cest aussi lhistoire dun agent de ladministration dont le machouillage de chewing-gum (ou de crayon) tient lieu de diplôme. Cest enfin mon petit coup de gueule contre luniforme
Tout commence quand jarrive à la mairie et, sous un soleil qui fait grimper la température au-delà des 25-30°, je mentasse avec ceux qui forment une queue déjà conséquente à la porte dentrée.
Acte I
Après avoir sagement retiré mon ticket, jarrive enfin au guichet daccueil : la jeune femme m'informe et vérifie les pièces à produire. Lextrait de naissance date de 2001, elle tique et après avis de son supérieur, minvite à attendre. Bien sûr il ne reste plus aucune place assise.
Acte II
Un agent en uniforme sapproche et tout en me glissant sous le nez sa carte de police, me souffle « suivez-moi ». Perplexe et un peu inquiète, je le suis jusquaux étages. Il reste sans réponse à mes questions successives et, il faut le dire, bien maladroites style « est-ce parce que jai deux cartes didentité ? ». Le silence qui sen ai suivi a fait voler en éclat toute mon innocence!
Acte III
Jentre dans un bureau empli dune bonne odeur de mâles frustrés pour qui mon apparition pourrait rappeler lannonce faite à Marie. Sauf quen loccurrence, le mari cest celui qui minterroge :
-vous devez tant à la fonction publique.
-Je reste interloquée mais relativement bien habillée au vu de leurs costumes fripés baillant sur un ventre mou, ma réaction se limitera à un regard interrogateur qui a pour effet de capturer lattention du fonctionnaire sur ma personne.
Acte IV
Après quelques éclaircissements je discute de ma situation « pauvre étudiante, je veux bien lâcher 100francs (oui cest un temps que les moins de 30ans
) mais dès que je suis installée..
Aussitôt il sintéresse « ah ! oui, mon neveu aussi veut faire ça » Une sotte conversation sur la bôté du métier me fait bailler dennui. Le sourire du « propriétaire des lieux » se veut engageant. Je coule un regard vers sa calvitie prononcée (là où les cuisses ont laissé leurs traces dérosion).
Acte V
Quelques semaines plus tard je reçois un coup de tél de la Préfecture. Monsieur le fonctionnaire à perdu sa maîtresse, et me propose de la remplacer !
Bien sûr quil na jamais obtenu davantage en nature de ma part. Faut-il y voir un lien de cause à non effet : il na jamais été question de payer lamende (aujourdhui il y a prescription)
Et vous ça vous fait quoi luniforme ?
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APPEL DU 1ER NOVEMBRE 2014, dernier jour de l'été par Minos36
« Si les dénominations ne sont pas correctes, les discours ne sont pas conformes à la réalité, et si les discours ne sont pas conformes à la réalité, les actions entreprises natteignent pas leur but »
CONFUCIUS
« Compte tenu de létat de tension hystérique des moralistes de la gauche officielle, plus rien ne peut étonner. Mais comme tout ce qui est excessif est insignifiant, cela naura aucune importance.
La bien-pensance saffole parce que elle sait que les présupposés soixante-huitards sont en perdition. On juge larbre à ses fruits :
Deux générations de gosses déstructurées, une mémoire collective ruinée, une culture humaniste en déshérence, des classes moyennes de moins en moins civilisées, autant de conséquences directes de lantipédagogie et du matraquage idéologique que nous subissons depuis des décennies. Nous sommes désormais le dos au mur, juste devant nous, un précipice sans mémoire, sans arrière pays spirituel, un vide qui fait peur.
Etre réac pour trouver le bonheur ? oui par une sorte de cynisme ou de provocation salutaires qui pourrait guérir » Qui a dit cela ??? allez savoir et au fond on sen tamponne le coquillard, comme disait Melle GUERIN
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Hey, les choums, vous, faites de lamour animalier comme ma mommy fait du tricot avec de la laine de la chèvre cachemire, ou quoi, hostie de pisse dours de louest canadien !!!
Diantre ! la loi vient détablir que les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité..
Les MILLE VACHES ont gagné, et les 440000 enfants nouveaux pauvres demandent, à lunanimité, de bénéficier du même statut quon vient daccorder aux animaux.
Lex éditorialiste de tous les hebdos se pavane avec son livre où il dit son amour des animaux, et il oublie qu il y a deux ans proposait de vendre le peuple grec à la Turquie !!!!
Merde !! on marche dans un rêve, persuadés que nous finirons par nous aimer les uns les autres !!
Mais tout rêve privé daction devient cauchemar ! Alors aimons nous les uns sur les autres, et que celui qui est allongé au sol gagne une médaille en sperme et cyprine !!!
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Enfant de la balle par Pechnologie
Nous sommes tous l'histoire de nos aînés.
Quand le soir, je regarde les étoiles ou que je me glisse dans mon jardin entre les fleurs qui désespèrent de l'automne qui va les réduire à presque rien, une trace, une poussière, un idée de la beauté, mon cur s'envole vers le ciel dans lequel je vois la trace de ceux qui m'ont précédés, et au delà d'eux, de ceux qui ont fait l'histoire des miens, de ma culture, de ma part d'existence.
Les sentiments montent sur l'injustice faite aux hommes de bonne volonté, sur la beauté de nos compagnes inspiratrices, sur la force des mots qui accompagnent nos vies, sur la plaisir de voir nos enfants emprunter le long chemin.
Savoir que nous sommes juste une étape, un bâton de relais , une pierre dans l'édifice de l'humanité, insignifiant moment d'un tout qui nous dépasse, contributeur à notre niveau, cela suffit à mon bonheur.
Il y a des millions d'hommes et de femmes qui auront fait mieux que moi, et qui auront tracé un sillon plus profond dans la terre à la quelle nous reviendrons tous, mais pour autant auront-ils compris ce que je voulais faire, dire et laisser comme message à mes semblables ?
Et bien sûrement non , ce message ne m'est que destiné, pour que je pense que je ne suis pas né pour rien , que j'ai réussi à me combler malgré mes conflits , mes regrets, mes peurs que j'ai cachées.
Nous serons tous jugés, devant la société, devant nos pairs, devant nos proches, mais au final devant le juge suprême, nous même.
Mais ce nous même, il change, ses critères d'appréciation évoluent avec le temps, à 20 ans nous ne sommes pas le même qu'à 30, 40,50 ou 60 ans.
Plus le temps passe, plus nous devenons indulgents envers les autres et aussi envers soi et c'est tant mieux :
Quand je chantais le matin de ma vie
C'était pour te dire combien je t'aimais
Quand je chantais encore vers le midi
C'était pour te dire pourquoi je t'aimais
Quand je chantais sur l'automne gris
C'était pour dire que je vous aimais
Avez-vous remarqué comment l'amour devient l'unique motif de notre existence et qu'à mesure que le temps passe, il a besoin d'un espace toujours plus grand ?
Ecoutez Obispo dans tous les avé Maria, il dit la même chose mais simplement autrement, merci à lui et à d'autres de nous avoir accompagnés dans ce chemin qui nous mène à l'ultime bonheur "avoir été aussi dignes que nous pouvions l'être"
http://www.youtube.com/watch?v=_fWWM1ywF8w
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La vie par Notum57
Le renoncement n'est pas nécessairement synonyme de manque de courage. Ce peut être aussi une grande sagesse. Savoir faire la part des choses, distinguer ce qui vaut la peine d'être conquis, de ce qui ne le vaut pas, accepter sans regret ce qui est
Un homme sage doit savoir se faire un triomphe de sa propre défaite. rappelle Gracian. Il y a dans le renoncement une délicieuse saveur de simplicité, de paix profonde. Il ne s'agit pas de baisser les bras ou de démissionner devant la moindre difficulté, mais plutôt de ne pas perdre son temps et s'user dans de vains combats. Ainsi faut-il savoir renoncer à sa jeunesse ou à sa beauté et accepter le conseil des années. Il faut admettre que les choses ne se passent pas toujours comme on l'avait prévu et savoir se retirer de la partie, nécessairement pour la perdre, mais pour la voir en perspective. Il faut laisser passer devant soi les plus jeunes et les plus rapides, même si c'est vous, avant, qui passiez devant les autres. Mais aussi apprendre à renoncer aux mondanités et préférer s'entourer d'amis fidèles, arrêter de courir pour prendre le temps de vivre... Le renoncement est bien souvent une renaissance et une libération. Car en quittant une chose, on en trouve nécessairement une autre. En acceptant, on avance. C'est le point de départ de retrouvailles avec soi-même
Il n'y a qu'une route vers le bonheur, c'est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté.
Il y a toujours un moment où l'on se retrouve seul avec soi-même, où l'on ne peut plus se dérober à soi-même, où les copains sont partis, où les projets sont terminés, où les drogues n'agissent plus, de se retrouver face à une coquille vide parce que l'on n'a pas donné de véritable sens à sa vie. Vous connaissez sans doute beaucoup de gens qui ont peur du silence, qui ne supportent pas de se retrouver seuls, je ne parle pas de la solitude douloureuse qui suit la perte d'un être cher de rester sans rien faire. Je pense qu'il est de plus en plus important de nos jours de développer dès l'enfance une capacité à la fois de se situer dans ses relations avec les autres, évaluer ses intentions, ses sentiments, mais aussi développer une capacité de silence, d'écoute intérieure, de présence à soi. De toute façon si la relation à l'autre se veut enrichissante, elle doit pouvoir être un véritable échange (peu d'entre nous sont capables de don pur sauf en amour peut-être
). Dans tous les cas il faut avoir quelque chose à donner ! Et la profondeur de la relation à l'autre présuppose la profondeur de notre propre intériorité. "Je suis une présence absente entourée d'absences présentes" phrase énigmatique s'il en est, mais il est vrai que trop souvent nos connaissances prennent pour réelle "présence"- l'apparence qu'on leur offre et passe ainsi à côté de notre richesse intérieure si tant est qu'elle existe ... Retrouver le sens, non seulement n'est pas incompatible avec la vie actuelle, mais ne peut que, lui transférer du sens à condition de ne pas céder à la tentation d'un narcissisme stérile, mais dans le but d'avoir au contraire d'avantage à offrir aux autres .
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Noir c'est noir, gris c'est gris par Repassera
Où vont les canards en hiver?
Où vont les chaussettes dans les machines à laver?
Pourquoi les gens s'habillent-ils en noir en hiver?
Ils défilent en rangs serrés
Ils filent vers le métro en serrant les dents
Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir
Ils n'attendent pas la Toussaint
Pour sortir leurs manteaux de drap noir
Ou leurs doudounes matelassées
Au moindre pépin, on est d'une humeur noire
Notez bien, jamais d'humeur verte ou blanche
Seuls les tableaux de couleur ont changé
Aujourd'hui j'ai croisé un chat noir
Le chat noir dEdgar Poe vous fera frémir
Lisez de Guilloux Le sang Noir
Et surtout mangez des radis noirs!
La Mariée était en Noir
Krach boursier du jeudi noir
Rafle du vel d'Hiv un jeudi noir
Et il y a pire, il y a toujours pire
Mais laissez, laissez dire
Noir c'est noir
Il n'est jamais trop tard
On offre des diamants dans des écrins noirs
Et la vie, la vie n'est pas toujours un roman noir
1er novembre
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Le Corrigan à elle, dans ses yeux par Juscaq
Cest samedi matin, mes deux reins dans le train; suis calé dans un coin, assis sur un strapontin, dans le RER avec lusage des roues; et qui ne font pas le paon, les roues, mobiles avec les essieux ;
La fenêtre à ma gauche, le paysage y défile, en manque par trop évident de la soldatesque,
mais je préfère regarder les bonnes gens ; les gens sont dun charmant ; les gens seront toujours des gens au bon gré, gentils ou mé
mélancoliques peut-être avec un brin de nostalgie...
méchouis, non je ne dirai pas ça ! Mais Innocents comme la Fontaine !
Une femme de la cinquantaine, fleurant le compteur des soixante piges, est assise à la même place que ma tronche, en un miroir imaginaire ; elle est juste en face de ma bobine; non plus, elle ne regarde à la fenêtre, où même pas un rang doignon défile ;
( et les tresses d'ails, toujours à Locon elles se pendent ...)
elle est brune avec des cheveux longs et raides ; avec une frange qui lui mange tout le front, -comme autrefois sur des plages aux sables blonds, des bataillons entiers recouvraient
et comme ce serait un pléonasme de le dire pour une Mireille Mathieu avec son casque.
La femme, la brune, Je lappellerais « la provençale ».
à coté delle, un renoi assis, que je ne vois que par intermission, car il est caché par un asiate debout à la barre; lasiate en jean avec son vélo bleu et jaune, en mission vers
mission brésilienne ? Permission suédoise ?
le renoi assis est en pleine discussion avec deux autres renois debout ; dont lun se tient dos à la vitre, à gauche et proche de la provençale ;
de toute façon, ce renoi en gris et noir, au motif blanc et géométrique sur le poitrail, et puis lasiate au vélo; et bien, ces deux là encadrent la provençale qui me force ladmiration
les trois renois discutent ; et cest incompréhensible, tellement le débit est rapide ! Si ce nest quelques bribes en français, entendu comme « cest simple de le mettre dans
».
On ne saura jamais de ce quil est simple de mettre dans
une discussion du samedi matin.
Le renoi baisse un regard, interprétatif, vers ma pomme ; et la provençale, les siens de cils longs, je ne sais ce quils couvent ; et ses agates, où elles prennent la fuite ; mais ce nest sûrement pas dans mes pupilles qu'elle y plonge son ardent désir; où alors, elle regarde machinalement au niveau de mon nombril, ou à quelque chose du vélo jaune et bleu
la roue libre ? Le porte bagage ?
Peut être au jaune du vélo, et qui lui rappellerait son uf dans le frigo ?
à moins quelle ne rêve à des maquis de genêts
et de quel Genet ?!
Je tourne la tête vers la droite ; celle qui est assise à mon coté, est une jeune femme, au visage inconnu, avec un sac à ses pieds duquel dépasse une large règle; je pense bien sûr à la table à des seins
de lîle de mon péni
pénitencier de logement de quartier.
Et au-delà, mon regard tombe vers une poussette, où Ô un petit homme vêtu de jaune s'y trouve, dans toute la blondeur de ses 3 ans ou 4 ans ... à ce moment là, son papa à lunettes rondes et aux cheveux courts plus ou moins en désordre, se penche vers le petit-homme, qui, soudainement, Ô lui attrape son gros nez à son papa, et le presse comme un citron ;
alors le papa fait de même, délicatement, avec le petit nez de petit homme en jaune ; du coup petit homme relâche sa prise. Peut-être qu'il voulait faire sortir les vers du nez de son papa !
( je me rappelle mon oncle faisant semblant dattraper mon nez, et de me le montrer, pour son pouce, coincé entre son index et son majeur )
Le papa, de type caucasien, se redresse alors et y jette un il de par mes arrières ; où je devine la maman du petit homme espiègle assise je-ne-sais-où ; je vois que le sérieux papa a un sac accroché sur son ventre, avec une marque dessus qui mintrigue; la marque ressemble à une figure de personnage-dessin enfantin dhumain symbolique- en bâton, avec une tête cercle, et des traits sinueux pour des cheveux ondulées. Il me voit avec son il rond et fixe, et ça ne le fait pas rire !
Je reviens à la provençale, qui ne peut pas le voir, lenfant presque sage ; car elle a le vélo en opposition, et avec lasiate qui me tourne le dos.
Dans le coin, à la diagonale du mien, il y a un homme tout en jean qui remet un portable dans la poche de son veston ; et son air nen dit pas long sur la mine à crayon de ses jours grisés
Maintenant, la provençale ancre ses doigts dans ses mains, ses mains par trop bronzées, et quelles a posées sur ses jambes, dans un pantalon noir ; et sa blouse est blanche
comme « la blouse roumaine »( c'est pour cette raison que je l'appelle la provençale) ;
et son manteau est couleur bordeaux comme le dossier de son siège; tandis que celui dà coté, avec le renoi caché, est couleur vert pomme granny
elle ancre ses doigts dans ses doigts, et son air est digne comme un Saint Pancrace de Digne;
ses lèvres sont -maquillées- blanches, sur un fond de visage fortement hâlé ; et comme cest étrange de lividité pour un premier Novembre ! Son cou est fortement ridé.
Je détourne la tête vers la poussette, cest l'irrésistible attrait !
Le père a donné son portable à lenfant
Nom de dieu ! Il a donné son portable à un bébé !
Je me retourne vers la provençale, elle na rien vu ; et quoi ! Elle se met un doigt dans la bouche ! Dans un furtif aller retour ;
Et ça veut dire quoi !
Et alors, je détourne la tête, me penche un peu, car je veux y voir à lenfant, ce quil traficote avec le portable ; Et le voilà qui fait glisser ses petits doigts sur la vitre de lécran
il joue à un jeu; je préfère ça ; jai compris le jeu, qui consiste à reconstituer un puzzle en encastrant, lune dans lautre, des pièces colorées aux formes géométriques variées ; et lenfant ny réussit pas, apparemment; peut-être lasiate en se penchant a vu de la solution ?
Non, non, la provençale ne fait pas une prière
ce nest pas sa prière, je ne le crois pas.
Oh mon dieu, jai aperçu son regard ; ses mirettes quelle avait cachées par dessous ses paupières ; maintenant je vois quelle a un il qui dit merde à lautre, et regarde-t-elle au garde boue du vélo ? Et en même temps, entre les baguettes de lasiate?
Peut-être, alors, elle sappelle Paulette ? Paulette, Paulette la reine des paupiettes
ça y est-t-il pout le puzzle- des formes- quessaye de reconstituer Petit Bonhomme ?
Il bloque, il ny arrive pas, il peine avec ses petits doigts qui hésitent
Soudain, tout le wagon entend par deux fois un même son, un son distinct et bref ; dabord fort, puis plus bas :
« YAH ! Yah ! »
Bientôt le train arrive au terminus, dans la capitale ; et capitale quelle ne fût pas celle des Gaules; alors que, de la douleur, elle était capitale pour le poète.
Je me fais des réflexions :
« Jaime les voyages avec un casque » est une phrase présidentielle !
« Jaime les voyages avec Matisse
Sil vous plait ! Ne dites pas,
et alors, et les deux reins !
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Entretien sur une architecture par Sinon-ya
Fascination :
En avançant (en progressant même parfois) dans mes expériences, mes rencontres avec toutes les propositions de notre monde, ma capacité démerveillement ne sest pas trop émoussée, et je peux même encore être fascinée, par exemple tiens :
Lorsque je regarde, je lis ou jécoute un dialogue entre deux ou plusieurs personnes sur un sujet ou lautre : je trouve sincèrement fascinant la capacité des uns et des autres à avoir- le plus souvent- un avis, voire parfois même à exprimer - sans temps de réflexion- des certitudes qui paraissent à mes yeux et mes oreilles, bien encrées , bien dessinées, ça m'évoque une architecture représentée par des traits nets et clos- ceci dit en dessin jaime pas trop les traits fermés, on étouffe à lintérieur mais je méloigne de mon sujet-
Donc, dans ces moments je me sens bizarre, et je minterroge sur ce sentiment : je me mets à la place des personnes sollicitées là pour exprimer leur point de vue, et ...je me dis (une fois encore) : « mais fichtre ! j'en ai pas, moi !" en tous les cas rien de bien tranché ne me vient à lesprit, ce qui me vient à lesprit bien plus souvent cest plutôt un magma didées et leur contraire, des fragments de pensée qui mévoquent les pièces dun puzzle dont limage globale dessinerait quelque chose comme le mot « paradoxe » ou « question », ajoutez à ça que j'ai un temps de réflexion long par rapport à la moyenne...
Alors- selon le sujet traité- on pourrait me rétorquer bien des choses, comme par exemple que je nai pas appris « à construire ma pensée », ou que mes connaissances sont trop réduites pour avoir « droit » de regard ou découte...et davis ! ou encore que je manque de courage et que parfois il est de notre « devoir » de prendre position, ou encore que je suis bien trop ambitieuse et que je devrais tout de go mabstraire de la lecture ou de lécoute de tel ou tel autre sujet....mais le truc qui me complique les chôses cest que « tout enfin beaucoup de sujets- mintéressent... et que non justement je ne veux mabstraire de rien, je veux participer...je me sens concernée ! mais parfois c'est vrai je me sens dans mes petits souliers. Ah, pas si simple...
Mais je réussis à m'en sortir en me disant quaprès tout, les questions (qui mévoquent quelque chose comme les gradins dune échelle*- explication du titre de ce passionnant comm :-)- font parfois monter « plus haut » en tous les cas vous donnent accès à un plus large point de vue que les réponses qui souvent vous bloquent sur une hauteur du parcours...
Enfin il nen reste pas moins que les certitudes avancées ici ou là par daucuns/ daucunes sur des sujets qui me semblent importants, me fascinent, et à propos de paradoxe : au fond tant pis lacteur et le spectateur participent dun même spectacle, et puis jentendais quelquun dire sur une onde ya pas longtemps « la société juge les gens pour ce quils font et non pour ce quils sont » je paraphrase ce bon monsieur- plutôt téméraire- mais qui disait pas faux je trouve, en disant de mon côté : « la société juge les gens pour ce quils disent plutôt que pour ce quils sont » peut-être ?
*Entretiens sur larchitecture ( ou "échelle de représentation")
1863-1876
de Viollet-le-Duc
Parution : 30 Novembre 1999
Aucun rapport mais jlaime bien, pour le partage :
http://youtu.be/WZ88oTITMoM
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Ondine par Slavia
Le temple dArmorique a enfiévré mon sang
De neige bleue terre de glace où je suis née blanche
Là où le merle sendort je suis nue sous la branche
Et rien ne peut délier mes rubans sous le vent
Matins clairs sur la grève mes pas senfoncent encore
Dans les sables du Temps à laurore des vies
Je bois lor docéan le nectar dinfini
Des reflets étincellent aux sources de mon corps
Jattends sans cesse létoile qui mindique la transe
Au fond du rêve cosmique mon coeur plonge dans lessence
Geste rouge amour fou qui glisse sur les eaux
Dans cette cathédrale le granit est tranchant
Âme perdue sur ses rives je tangue sur les flots
Secouée de sanglots ondine noie son néant
2 novembre 2014
Slavia
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Mazette.... Quel châssis ! par Clefdedix
Mais regarde cette carrosserie :-P
Pourquoi certains hommes font-ils immanquablement référence au lexique propre à l'univers automobile, pour décrire une Femme qui les interpelle ?
Le coup de crayon des designers, les courbes, les galbes des plus belles voitures pour glorifier la lignes, la silhouette, bref le sex-appeal, les atouts des attributs féminins :
Superbes pare-chocs pour celles-ci, air-bag généreux ou châssis carrément d'enfer de celles-là.
La sensualité féminine passée depuis toujours au moulin (1 puis 2-3-4-6-8-1o ou 12 cylindres) cérébral des fanatiques de belles voitures ?
Certaines automobiles devenant même des stars de cinéma !
"Christine" chez Carpenter ou la Tucker '48 pour F. F. Coppola :
Les 51 Tucker 48 conçues par Mr Preston Tucker furent produites à la "va-comme-j'te-pousse" à Chicago.
Vaste berline de 5,3 m, large de 2,08 m, dessinée par Alex Tremulis, marquée par sa finesse aérodynamique lui permettant un Cx de 0,30, caractéristisée aussi par son gros troisième phare central directionnel, ses ailes très échancrées et ses portes façon autoclave.
L'habitacle et son tableau de bord capitonné faute d'airbag, son pare-brise éjectable, et évidemment sa carrosserie conçue déformable afin d'absorber au mieux l'inertie d'un choc accidentel, et déjà ses ceintures de sécurité.
Suspension innovante avec ses quatre roues indépendantes.
Propulsion à moteur arrière, six cylindres à plat (comme chez Porsche), 5,5 litres tout "aluminium" démontable en une 1/2 heure, cravachant ses 166 chevaux accouplé à une boîte semi-automatique - quatre vitesses, le tout fournissant souplesse et performances : 190 km/h en vitesse de pointe & moins de 10 secondes pour boucler le 0 à 100 km/h !
Était aussi prévu les 4 freins à disque, l'injection et la transmission tout-automatique.... Mais quelle carrosserie !
Tel était le rêve fou de Preston Tucker.
Carmine Coppola ayant acquis une Tucker, son petit garçon devenu Maitre-Cinéaste ne pouvait inévitablement manquer de retracer l'histoire d'un constructeur automobile atypique et visionnaire.
Tout ça pour vous dire que je recherche activement le DVD :-P
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