Cette lettre, écrite par Vauban le 17 juillet 1683 à Louvois, montre déjà que le prix de vente au plus fort rabais est la plus mauvaise de toutes les solutions ..
Monseigneur,
Il y a quelques queues douvrages des années dernières qui ne sont point finies et qui ne finiront point, et tout cela, Monseigneur par cette confusion que causent les fréquents rabais qui se font dans vos ouvrages, car il est certain que toutes ces ruptures de marchés, manquements de paroles et renouvellement dadjudication, ne servent à vous attirer comme entrepreneurs que tous les misérables ou donner de la tête, les fripons et les ignorants et à faire fuir ceux qui ont de quoi et qui sont capables de conduire une entreprise. Je dis de plus quelles retardent et renchérissent considérablement les ouvrages, qui ne sont que plus mauvais car ces rabais et bon marchés tant recherchés sont imaginaires, dautant quil est dun entrepreneur qui perd comme un homme qui se noie, qui se pend à tout ce quon peut en matière dentrepreneur, cest ne pas payer les marchands chez qui des matériaux, mal payer les ouvriers quil emploie, friponner ceux quil peut, navoir que les plus mauvais parce quil se donne le meilleur marché que les autres, nemployer que les plus méchants matériaux, chicaner sur toutes choses et toujours crier miséricorde contre celui-ci ou celui-là.
En voilà assez, Monseigneur, pour vous faire voir limperfection de votre conduite. Quittez la donc et au nom de Dieu : Rétablissez la bonne foi, donnez le prix des ouvrages et ne refusez pas un honnête salaire a un entrepreneur qui sacquittera de son devoir, ce sera toujours le meilleur marché que vous puissiez trouver.
signé : Vauban
Colbert-Mazarin
Extrait dune conversation entre Colbert et Mazarin sous LOUIS XIV
Colbert : Pour trouver de largent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. Jaimerais que Monsieur le Surintendant mexplique comment on sy prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusquau cou
Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et quon est couvert de dettes, on va en prison. Mais lEtat
LEtat, lui, cest différent. On ne peut pas jeter lEtat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.
Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de largent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
Mazarin : On en crée dautres.
Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus quils ne le sont déjà.
Mazarin : Oui, cest impossible.
Colbert : Alors, les riches ?
Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
Colbert : Alors, comment fait-on ?
Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière dun malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches
Des hommes qui travaillent, rêvant dêtre riches et redoutant dêtre pauvres ! Cest ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus !
Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser
Cest un réservoir
inépuisable.
Extrait de "Le diable rouge" (2008)
Un canular, à coup sûr, mais avec la lettre qui elle n'est pas à remettre en question, on voit que la question a été, est et sera toujours d'actualité...
:(:(
Merde à Vauban par Repassera
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Kubrick avait visé juste,................. En plein cur par Hommereveur06
Les Sentiers de la Gloire 1957 de Stanley Kubrick
avec Kirk Douglas et Ralph Meeker
Reprenons la dépêche télégraphique, les dernières nouvelles du front :
- 1916 - Colline aux fourmis - Les tranchées
" .... Conflit enlisé. Stop.... Avons tenté une offensive contre ennemi... stop.... 701e régiment
repoussé. Stop. Ordonnons charge. Stop. 701e régiment se replie sans ordre...stop.
Désobéissance aux ordres... stop.... Conseil de guerre convoqué...Stop " signé : Etat major.
Des généraux, couverts de médailles et d'honneur, le verbe haut, les bottes reluisantes parlent :
« J'estime les pertes pendant l'assaut à environ 55 %, il en restera largement assez pour défendre ensuite la position »
Un soldat dans ces tranchées est-il encore un homme ?
Un père, un mari , un frère ou un fils ?
Il n'a même plus de nom, non il nest plus quune bête qui se terre, qui senterre..
Oui ! Ils se sont repliés, comme des gosses, tremblants de frayeur,
Oui ! Ils ont désobéi, ils avaient tellement peur de mourir.
« Il faut en fusiller un de temps en temps pour l'exemple... ils sont comme des enfants »
Trois d'entre eux, tirés au sort, seront jugés et condamnés pour lâcheté devant l'ennemi.
Devant le peloton d'exécution, on cite leur nom, enfin, pour un instant, ils redeviennent des hommes même s'ils pleurent comme des mômes.
L'un d'entre eux, gravement blessé, ne pouvant plus se tenir debout sera attaché sur sa civière, qu'ils dresseront, comme une croix.
Agonisant, ils tenteront de le ranimer pour qu'il soit fusillé - dignement comme un homme
.
Ce film sera interdit en France pendant presque 20 ans !
Kubrick avait visé juste................. En plein cur !
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Des raisons despérer... ou pas... avec « Sacrée croissance ! »... par Luigi Manata
Au cas où vous lauriez raté, il est encore possible de visionner « Sacrée croissance ! » ; un très intéressant documentaire pour nous donner un peu despoir sur le fait que nos « gestes citoyens » finiront bien un jour par changer le monde...
Vous y verrez 10 histoires de changement « ici et maintenant » que Marie-Monique Robin (également réalisatrice, entre autres, du « Monde selon Monsanto ») appelle les « lanceurs davenir » ou plutôt les « lanceuses davenir » puisque ce sont quasiment exclusivement des femmes qui en parlent et/ou en sont les initiatrices (copier/coller de son site) :
- Amy : L'agriculture urbaine qui transforme les villes
- Charlotte : La transition énergétique au quotidien
- Pabrita : L'énergie au service du développement
- Otamana : Une monnaie pour lutter contre la pauvreté
- Ida : Lagriculture urbaine transforme les gens
- Magali: Des légumes bio pour sauver la planète
- Merete: L'énergie est l'affaire de tous
- Heike : Une monnaie au service de l'économie locale
- Deki : Le bonheur commence à l'école
- Alessandra : La cuisine locale pour tous
Vous y entendrez également « déminents spécialistes » qui là, pour le coup, sont quasiment exclusivement des hommes (copier/coller de son site) :
- Andrew Dlugolecki : GIEC
- Thomas Greco : Économiste
- Rob Hopkins : Fondateur du mouvement des villes en transition
- Isabelle Cassiers : Économiste
- William Ress : Créateur du concept « d'empreinte écologique »
- Tim Jackson : Économiste
- Richard Heinberg :Post Carbon Institute
- Herman Daly : Économiste
- Dominique Meda : Sociologue
- Jean Gadrey : Économiste
- Juliet Shor : Sociologue
- Nico Faech : Économiste
- Andrew Simms : Économiste
Bé oui, on ne change pas une équipe qui perd : les femmes à la besogne et les hommes qui « pensent »... Bon jexagère un peu, puisquil semble que ce soit un parti-pris de la réalisatrice, mais quand même ça fait bizarre... Surtout pour entendre principalement des « économistes », dont la discipline a généré probablement le plus grand nombre descrocs intellectuels que les sciences humaines aient pu produire... et si vous ne partagez pas cette dernière affirmation, je vous le démontre quand vous voulez, où vous voulez...
Mais pour revenir au contenu de ce documentaire... Évidemment, cest très orienté « écolo-bobo » ; et si votre projet personnel de vie est de continuer à rouler en 4X4 et à vous offrir tout ce que la société de consommation vous permet de posséder (si vous êtes riche et en bonne santé), sans jamais mettre les mains dans la terre, vous allez trouver ça très « gentil »...
Cependant, si vous pensez quêtre cest mieux quavoir (Cf. : « Avoir ou être : un choix dont dépend l'avenir de l'homme » dErich Fromm), alors tout vous paraîtra absolument normal...
Il y a quand même un choix presque caricatural pour moi : sur 10 sujets présentés, 7 concernent lagriculture et lénergie, comme si le problème principal nétait pas avant tout politique !...
Toutes ces expériences ne tiennent que par la volonté personnelle de gens qui ont compris que la compétitivité, la compétition, lavidité, la cupidité, légoïsme... allaient tous nous faire crever ; et surtout quon vit beaucoup mieux quand on choisit la coopération, le partage, léchange humain, la solidarité...
Mais si on doit attendre que tout le monde comprenne cela par soi-même, alors on nest pas sorti de lauberge.
Personne ne se risque dailleurs à nous dire dans ce documentaire, comment on fait évoluer le plus grand nombre, comment on fait pour changer les mentalités et les comportements ; et cest quand même « dommage »... parce que cest ça le nerf de la « guerre », du moins si on veut la gagner et pas seulement se créer un « petit paradis » juste pour soi.
Exit donc une vision politique des problèmes qui nous proposerait une analyse des freins aux évolutions et par conséquence une méthode pour « lextension du domaine de la lutte ».
Parce que lautre aspect qui m'interroge toujours, c'est la pérennité de ce type d'initiative à moyen et long terme...
Dans les années 80/90, j'ai participé, assisté et subi, de très près, le lent délitement des « expériences sociales différentes »... Sur la centaine d'entreprises différentes que je suivais (ou dirigeais) alors, je me demande même si une seule a survécu aux luttes de pouvoir personnelles (dérive courante et assez communément partagée) qui ont mis fin à ces expériences, le plus souvent sans éviter les drames humains... :-(
D'ailleurs, je pense qu'il y avait beaucoup plus d'expériences de ce type dans les années 80/90 qu'il n'y en a aujourd'hui, alors que personne n'en parlait à l'époque (sauf dans les milieux concernés)...
Alors pourquoi nous présenter toutes les expériences actuelles comme susceptibles de changer le monde et même de le sauver, alors que lhistoire nous démontre quil nen a jamais rien été, même à des époques où les mouvements sociaux étaient bien plus présents et actifs quaujourdhui ?...
Plus petit encore, jai aussi connu lépoque, où les « restaus du cur » cétait tous les jours dans les milieux modestes... Mon père (entre bien dautres) naurait jamais supporté de rencontrer un clochard (on les appelait ainsi à lépoque) ou toute autre personne dans le besoin, sans lui offrir le gîte et le couvert chez nous... Et quand il ny avait plus dargent, bè cest nous qui mangions des pâtes à tous les repas... :-) Ça ne ma jamais chagriné et je nai pas pour autant limpression davoir jamais eu faim... par contre, jai vu tant de fois mes parents se priver pour les autres, pour nous, quau-delà de toutes leurs difficultés et erreurs de parents, rien ne pourra jamais leur enlever cette humanité-là...
Ça a bien changé aujourd'hui, où dès que quelqu'un aide son voisin âgé à porter ses courses trop lourdes ou tient la porte du métro pour ceux qui arrivent derrière lui, il passe à la télé comme un initiateur dexpérience sociale différente... :-) Dérision, vacuité et fatuité du « spectacle » qui nous donne à voir des comportements juste normaux - qui devraient être la norme - comme des faits exceptionnels...
Ma crainte, cest que si ces « innovations sociales » et solidarités-là ont besoin aujourdhui quon en parle à la télé et quelles soient soutenues par dinnombrables associations caritatives et autres, cest quelles sont, en réalité, en train de disparaître au plus profond de nos vécus quotidiens humains individuels...
Cela dit, la question de fond reste quand même de savoir comment on passe de l'expérience locale à un changement global... surtout avec des forces réactionnaires aussi puissantes qu'elles le sont aujourd'hui ; et là, on ne trouvera aucune réponse dans ce documentaire...
Les divergences qui existent depuis 1917 entre les socialistes, les communistes, les gauchistes et les libertaires ne sont toujours pas résolues (Cf. : « La révolution inconnue » de Voline)... d'autant qu'historiquement parlant et jusqu'à aujourd'hui, tout le monde a eu tort et raison...
Les socialistes ont renoncé depuis longtemps à changer le monde, les communistes ont démontré quon ne pouvait faire que le malheur des autres en voulant leur bonheur, les gauchistes attendent toujours le « vrai grand soir », tandis que les authentiques anars cahin-caha vivent comme ils peuvent leurs utopies sans attendre que personne ne le fasse pour eux...
Sauf quaucun na su opposer dalternative crédible au rouleau compresseur du libéralisme triomphant... le même qui nous fera tous crever, si les 7 milliards dêtres humains, qui peuplent notre planète, veulent tous bénéficier du niveau de vie dun Européen, qui est pourtant encore 25 % inférieur à celui dun Américain (enfin pas tous les Américains parce que ce pays détient aussi tous les records en terme dinégalités, de pauvreté, de criminalité, et cetera)...
Bref, je suis toujours étonné quon nous présente ce type dexpériences comme des novations susceptibles de changer le monde... Là, je pense quon est en pleine illusion... Mais ce nest pas grave, limportant est dêtre bien dans ce quon fait et ce quon est, de voir et de sentir quon nest pas seul sur le chemin.
Bien sûr, on peut aussi se raconter (pour se rassurer) lhistoire du colibri et de lincendie (rapportée par Pierre Rabhi) :
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri sactivait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu nes pas fou ? Ce nest pas avec ces gouttes deau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
Et/ou on peut aussi faire sienne la prière de Marc Aurèle : « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence. »
Cependant, jai toujours pensé que cétait quand même grandement insuffisant... comme ce documentaire me paraît insuffisant pour explorer les raisons qui font que ces initiatives locales ne restent que locales.
Je vous donne néanmoins tous les liens, pour vous faire votre idée par vous-même :
- pour voir le documentaire en replay sur Arte, jusquau 11/11/2014 : http://www.arte.tv/guide/fr/050584-000/sacree-croissance
- pour la sortie du bouquin et lexpo (à la médiathèque Marguerite Yourcenar et ailleurs) qui va avoir lieu, le blog de Marie-Monique Robin : http://www.arte.tv/sites/fr/robin/
Allez, en avant pour changer le monde... ou presque... ou pas du tout...
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histoire de bancs n° 2 par Repassera
Mes pas mavaient conduit jusquà un petit square et javais pris place sur le premier banc venu.
Jamais je ne métais senti aussi libre. Javais du mal à croire que quelques heures plus tôt nous avions cambriolé lappartement dun honnête homme qui devait à lheure actuelle être dans un état violent.
Je perçus bientôt un mouvement à quelque distance : un homme agitait le bras comme sil voulait chasser quelque chose dopportun. Il venait vers moi et je compris que cétait à moi quil en avait, tant ses gestes devenaient clairs au fur et à mesure quil sapprochait. Finalement il sarrêta devant moi.
"Cest mon banc", dit-il dans un grondement. Cela était exprimé avec un tel naturel, une telle conviction, comme sil énonçait une vérité que rien ne saurait contredire, un droit reconnu par la loi, que je faillis me lever. Mais laffaire mintéressait et je nen fis rien. Nous pouvions partager ce banc et même échanger quelques paroles sil le souhaitait. La solitude pouvait savérer dangereuse si lon ny prenait garde.
"Je ne partage mon banc avec personne ! Allez-vous et laissez-moi tranquille avec vos bonnes paroles. Ils nont que ces mots à la bouche, partageons ! Est-ce trop demander davoir un banc pour seule demeure, sans quon vienne vous le chiper à votre nez et à votre barbe ? Eh bien si vous restez là, tenez votre langue, vous mentendez ?"
Sur ces mots il sassit, laissant entre nous le plus despace possible. Je compris alors que moi qui venais de savourer une tranquillité absolue à labri de mes semblables, je franchissais par ma présence obstinée à ses côtés la limite que je refusais à autrui. Je le saluai dun geste et partis.
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Chant d'amour par Slavia
Hommage à Camille Claudel
A laube jai peur que votre regard ne me blesse
Parce quil ne serait quun aveu de souffrance.
Pourtant jappelle vos mains qui dansent nos caresses
Mon amour, Vous, qui moffrez tout de votre enfance.
Vous maimez à lhorizon bleu des impossibles.
Je vous ai rêvé dans votre inconscient diapré.
La nuit jai peur de forger en moi une cible,
Jexorcice loubli de nos passés. Dans ce pré
Vous vous roulez sur moi sous lherbe colorée,
Vous chevauchez mes pensées pourpres et dorées.
Je suis peintre de vos yeux ombrant nos désirs.
Point nest de blêmir votre ardeur est notre foi.
Sans cesse de votre âme amoureuse je veux jouir
Pour manéantir en vous qui êtes mon roi.
Mai 2010
Slavia
J'ai écrit plusieurs versions de ce sonnet, mais ce ne sont que des variantes.
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Fuck it. par Sysy melody
Je me cache derrière la colère, mais c'était bien moi
contre votre folie altière, on est trop sûrs de soi
et elle m'a combattue, elle m'a punie, pour tant d'abus
je me sens si seule et vulnérable, je vous ai répondu,
je vous ai blâmé et me suis assurée que j'étais entendue
vous avez essayé de m'avertir de mon insolence
mais je ne pouvais pas entendre les sentences
j'avais tort, le suicide me guette encore
je réalise combien j'avais tort,
et je pense à mes amours
bien que je n'en ai eues que peu,
je suis désolé de les avoir blessés
est-ce que je vous ai blessé aussi?
comment peut-on aimer la vie lorsque l'on ne s'aime pas?
J'ai grandi trop vite, difficilement, et la seule
que je blessais c'était moi,
j'avais besoin de me faire mal
comme j'ai besoin de mes tranquillisants,
du sang coule le long de mon visage
je réalise que j'avais tort
il est trop tard pour revenir en arrière,
je peux voir l'obscurité à travers les fissures,
la lumière du jour s'estompe, je maudis la rupture
le jour est passé, on ne sait jamais ce qu'on aime
avant que ce soit fini, l'amour saigne
je maudis ma respiration.
le jour est passé.
Il court une brise amère pour me faire une piqûre
vicieuse
il est dit que les plus grandes folies
peuvent blesser très férocement,
sous mes paupières les couleurs du sommeil
m'emportent,
la lune est pâle dehors, la respiration décale déjà
mon insouciante tête,
le jour passe, impassible face au chaos de ma vie,
un autre jour, une autre nuit, je pars loin d'ici,
à la recherche de ce rêve qui m'enlace
tout le monde est à la recherche de quelque chose
qui suis-je pour ne pas être d'accord?
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Tournis au Carrousel (Triptyque) par Annaconte
Il y a une toile tendue au-dessus bariolée
il y a le manège en dessous qui tourne
et les chevaux blancs qui montent et qui descendent
puis disparaissent
pour revenir pleins de courage même par très mauvais temps
et d'autres animaux à l'arrière
de la savane cette fois
le lion la girafe la gazelle
"et de temps en temps, un éléphant blanc"
une petite fille en bleue sur la selle d'un grand zèbre
agrippée comme elle peut à la courroie
chevauche dans une forêt de sucre d'orge
une autre en rouge
s' envole sur l'aile d' un oiseau exotique
un garçonnet en vert
tourne juché sur sa monture
taches de couleurs bleue rouge verte tourbillonnantes
passant et repassant
de l'ombre à la lumière
"et de temps en temps, un éléphant blanc"
Les mamans en bas cherchent des yeux
leurs touts-chéris
et envoient des baisers
du bout de leurs jolis doigts blancs
on dirait des fleurs
qu'elles dispersent
ou des bonbons
au gré des vents
et leurs petits les cherchent aussi
et leur sourient
avant de disparaitre graves soudain
de l'autre côté de la nuit
en attendant de ressurgir illuminés
du bon côté pour cueillir des baisers
et pavaner glorieux devant Maman
et tous les animaux de la savane
le lion la girafe la gazelle
"et de temps en temps, un éléphant blanc"
Mon éléphant à moi était rose
http://youtu.be/mTyIt_1hYOg
« Et de temps en temps, un éléphant blanc » Rainer Maria Rilke, 1906.
vraiment très inspiré de
Das Karussell
de Rainer Maria Rilke
Le carrousel
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Ma liberté par Cypou
Cest après avoir assisté a un concert gospel ou lévocation de loppression des femmes par le monde, tyrannie des hommes, a été évoquée que je me décide de poster ce commentaire sous le coude ; il nexiste pas de petite oppression
.
.
Freedom
Elle est femme, épouse.
Épouse ?
Épouser : prendre la forme.
Époux il est également mais il népouse rien lui !
Lui ne comprendra jamais quelle nest pas son esclave.
Alors elle ment.
Enfin ! Elle fait comme elle peut surement.
Elle a élevé des mioches sa vie durant
dans une tour de banlieue
..
Mais dans sa vie elle manque de quelque chose ;
peut être pas grand-chose dailleurs.
Ce petit rien qui suffit a apaiser et donne du bonheur : la liberté daimer
..
Dautres , travaillant a lextérieur elles, peuvent se cacher
.comme tant dhomme.
Pas besoin de rendre des comptes pour aller boire un verre avec un homme.
Le sien, lui, est un prédateur.
Comme il a pu lenvouter et faire chavirer son cur
désormais il lemprisonne
.
Pas question davoir une boite mail perso ;
ses amies, la cinquantaine et le plus souvent seules,
lui ont dit que cétait possible.
Elle les voit téléphoner ou recevoir des textos,
parfois même de belles photos dun petit enfant qui vient de naitre.
Alors elle a voulu faire comme tout le monde :
Avoir un téléphone portable et une boite mail.
Malheur ! Il a bien fallu quelle en parle à son mari.
Ce ne fut pas chose aisée et la discussion fut pénible.
Lui, a force de négociation a consenti,
un peu acculé quand même devant largument pertinent
quil avait lui tout moyen, désormais a la retraite, de sévader
et que de plus enfants ne voyaient pas dobstacle a cette revendication.
Féru dinformatique il lui a alors acheté un téléphone portable.
Cest elle qui la choisi
..mais pas le code
Elle a désormais une boite mail et un compte sur un réseau social ;
il est ouvert a la famille : pas de code confidentiel.
Telle est parfois la loi du couple
mais la loi de la contrainte est prison
et on ne va pas en prison si lon na pas fait de délit.
Étrange histoire !
Histoire que lon croirait dun autre temps ;
histoire dune prison dorée ou les volutes de fumée
ne doivent pas séchapper au dessus de la porte fermée des toilettes.
Une copine lui a appris à envoyer un sms
et surtout a effacer tout avant son retour a la maison.
Cest le seul moyen quelle a de sévader vers des rêves inassouvis
..
Alors elle rêve ; rêve éveillé dune femme lasse,
lasse de se sentir espionnée après tant dannées
dune confiance sans borne quelle lui avait fait,
lui qui nétait pas souvent a la maison de par sa profession
quelle na jamais trompé et quelle aime tant.
A lautre bout du téléphone celui quelle na pas oublié
La vie de couple repose sur un leurre, une agression. Il s'agit pour chacun des deux comparses de prendre possession de l'autre, de relever un défi : "Comment le changer ? Comment le faire devenir moi ?" Tahar Ben Jelloun
PS : bien conscient que ce commentaire peut choquer certain(e)s dentre vous .
..mais tellement épris de liberté ; bien peu peuvent tout simplement comme moi écrire
..cest à elles, a eux également et a toi, que je pense
(aucun lien avec quiconque de PCC)
..
Loin de moi de penser que le couple repose fort heureusement toujours sur un leurre ou agression
..mais toujours en perpétuel questionnement
.la vie est tellement belle quand on ne veut pas changer les autres même et surtout
. dans les histoires damour
..
Cypou le 23/10/2014
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vieux ou sénior? par Rolando68
Vous voulez que je vous dise? passé 60 ans c'est foutu! Changement de paradigme, loi éternelle de l'entropie, accélération de la dégringolade... chute des cheveux, des dents, muscles flasques, seins et verge en bernes comme la libido, érections difficiles, sècheresse vaginale, baisse de la vue et de l'ouïe, baisse de l'énergie... Eros s'incline devant thanatos...
Pas de quoi se réjouir si je puis dire.
Ah! jouir! encore et encore de la vie et de ses petites choses! boire sa tisane près du feu, promener son chien, papoter chez le marchand de journaux, voter Bayrou, sommeiller devant TF1, dormir toujours du même côté du lit près de celui du mort ou de l'absent ou pire encore près de l'autre qui ronfle déjà!
Je plaisante,bien sûr! Mais ce qui est terrible et pathétique c'est que dans la tête, derrière la vitrine des yeux, l'horloge interne, elle, s'est arrêtée... à 30 ans par exemple quand ce n'est pas à 18... Ca veut encore (dans le meilleur des cas) ça a encore faim de tout et de rien... mais plus personne n'y croit vraiment ou alors fait semblant... Ah pouvoir aller au-delà des apparences, vivre comme quand on était jeune avec le corps d'un vieux ou d'une vieille... pardon je veux dire avec un corps de sénior à défaut de seigneur...
Enfin comme le disait Coluche: " Les vieux faudrait les tuer à la naissance"...
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Torrents d'amour par Repassera
L'amour est enfant de bohème
Si tu ne m'aimes pas je t'aime,
Et si je t'aime, prends garde à toi
Amour, fontaine inépuisable
pour ceux qui savent donner
et pour ceux qui n'ont rien
pour ceux qui sont mal nés
Amour, puits irrémédiable
dans lequel se jeter
quand d'amour on est privé
Se contempler
dans le regard
de qui vous aime
n'est que l'amour
de soi-même
Non, le vrai amour
n'est pas ça
pas ça
Ego qui trop souvent
exclue l'alter
Amour de soi
haine de soi
Amour éternel manque
Amour, Jupiter
voulut te supprimer
pour les troubles
que tu allais causer
Amour éternel manque
Puits d'amour
éternelles agapes
aime ton prochain
comme toi-même
Et puise, puise à la fontaine
Mais moi
j'irai danser la séguedille
car je ne t'aime plus
mon amour
Aimer c'est prendre
et reprendre
c'est prendre ou donner
c'est prendre et donner
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histoire de bancs n° 2 par Repassera
Mes pas mavaient conduit jusquà un petit square et javais pris place sur le premier banc venu.
Jamais je ne métais senti aussi libre. Javais du mal à croire que quelques heures plus tôt nous avions cambriolé lappartement dun honnête homme qui devait à lheure actuelle être dans un état violent.
Je perçus bientôt un mouvement à quelque distance : un homme agitait le bras comme sil voulait chasser quelque chose dopportun. Il venait vers moi et je compris que cétait à moi quil en avait, tant ses gestes devenaient clairs au fur et à mesure quil sapprochait. Finalement il sarrêta devant moi.
"Cest mon banc", dit-il dans un grondement. Cela était exprimé avec un tel naturel, une telle conviction, comme sil énonçait une vérité que rien ne saurait contredire, un droit reconnu par la loi, que je faillis me lever. Mais laffaire mintéressait et je nen fis rien. Nous pouvions partager ce banc et même échanger quelques paroles sil le souhaitait. La solitude pouvait savérer dangereuse si lon ny prenait garde.
"Je ne partage mon banc avec personne ! Allez-vous et laissez-moi tranquille avec vos bonnes paroles. Ils nont que ces mots à la bouche, partageons ! Est-ce trop demander davoir un banc pour seule demeure, sans quon vienne vous le chiper à votre nez et à votre barbe ? Eh bien si vous restez là, tenez votre langue, vous mentendez ?"
Sur ces mots il sassit, laissant entre nous le plus despace possible. Je compris alors que moi qui venais de savourer une tranquillité absolue à labri de mes semblables, je franchissais par ma présence obstinée à ses côtés la limite que je refusais à autrui. Je le saluai dun geste et partis.
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Rénovons PCC notre site favori Faut qu'on se bouge par Pechnologie
Pour ce qui est de rénover PCC, quelques idées , par exemple :
pourquoi ne pas afficher le réseau social des amitiés ? X est ami avec Y qui est amie avec Z avec un beau graphe qui nous permette de se balader de membre en membre
pourquoi ne pas publier des stats par uvres aimées ? Par exemple le livre de Camus la peste 175 % des uvres aimées
pourquoi ne pas créer une zone photo interdite -l'enfer dans les bibliothèque - pour adulte consentant à condition d'avoir mis un commentaire érotique avec paiement évidemment sauf pour les contributeurs
pourquoi ne pas faire une rubrique cruciverbiste où on pourrait publier des cases à remplir en un minimum de temps avec un score et un top mot croisé pour les cases les plus fréquentées ?
pourquoi ne pas avoir un moteur de recherche dans les textes ? Par exemple je cherche le mot « banane » et je tombe sur tous les articles avec le mot banane, bien sûr il faut proscrire des mots qui mettent à plat le système genre s....
pourquoi ne pas autoriser les membres à mettre d'autres rubriques dans la zone « je lui envoie une dédicace » évidemment avec le contrôle du modérateur
Enfin que des trucs normaux sur des sites sociaux pour nous aider à avoir à nouveau du désir, les femmes savent bien que maquillées, avec un peu de provoc , le désir renaît malgré les années...
Si vous avez des idées merci de contribuer à notre bonheur (plaisir ?) en les suggérant ici....
A chaque bonne idée, j'écris un commentaire érotique ou alors je désigne un membre pour le faire
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La maison défaite par Platonov
L'ange des mégardes gouverne mon errance
Les peupliers battus se plient sous le torrent
Des nuages les eaux envahissent la chambre
Les récits chavirent chaque nuit dans l'enfance
Les baisers s'éloignent des lèvres de mon rêve
Quand je voudrais garder le sol de mes conquêtes
(Les royaumes dont j'interceptai le sourire)
Et mes pensées restent captives des rivières.
Tout se défait dans la lumière où je suis seul.
J'avais longtemps imaginé l'écho des feuilles
Dans le retour du vent et de ses vies aveugles.
Mais la cuisine au loin, de sa vitre éclairée,
Me désigne aux objets dans le temps démêlé
Des signes ouvrageant l'impalpable beauté.
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L'éternité par Slavia
Si je suis maladive en cette âme troublée,
Ô vie ! Cest que tu fis de moi une écorchée.
Dans le silence ocré où scintille le passé
Défilent les visages de mes êtres aimés.
Lâcre odeur des instants glissent dans le hasard
Et ce qui fut hier, demain ne sera plus.
Cette seconde qui tremble déjà a disparu.
Mon cur se noie sans cesse où sirise le regard.
De vivre je me meurs, chaque jour est damné.
La douleur est conscience dun désespoir qui né.
De laube au crépuscule le vertige menlace.
De vivre je me meurs, la nuit est condamnée.
Lheure est douce et pourtant, déjà la mort efface
Tout ce qui fut si beau, laissant léternité.
Slavia
13 novembre 2014
" Elle est retrouvée.
Quoi ? L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil ..."
Arthur Rimbaud
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Perdition par Slavia
Dans lobscur étalé dun jour voilé de pleurs
Je marche sur les fosses souterraines du Temps
Et trébuche sur un vide engouffrant ma douleur.
Ô ! Toi mon âme triste que fais-tu maintenant ?
Je deviens presque aveugle dun monde qui moppresse,
Pourtant jentends les cris des pauvres innocents.
En tâtonnant les murs javance mais sans liesse
Et ne comprends plus rien à la vie, au néant.
Las ! Ce bel amour feu qui ma sculptée doucement
Sest perdu dans le gouffre, démantelé par les vents.
Mon regard englouti dans ses yeux daméthyste
Au fond dune nuit sans lune, fut celui dune noyée
Et, contre un roc de sang, tzigane équilibriste,
Mon cur - sentant la faille immense - fut projeté.
Slavia
12 novembre 2014
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Serge a tout dit par Sysy melody
L'Amour de Soi
L'Amour pour Soi
L'Amour en Soi
C'est tous les jours
L'Amour physique
L'Amour à deux
L'Amour qui
S'fait à deux
Quand c'est bien fait
C' est du feu de Dieu
Peu importe
L'Amour physique est comme
La vague... irrésolu
Serge l'a dit
Dans le mot
Espérance
Que d'Evidence
Les Apparences
Sont pour Dame
Prudence
Et mon Silence
Pour toutes mes
Turbulences
Peu importe
L'Amour physique est comme
La vague... irrésolu
Serge l'a dit
Expérience manquée
L'innocence se perd
Toujours un jour,
Affirmatif
Pour mon chéri
Faut d'la pin-up
Faut des pick-up
L'anamour en bande-son
Pour s'envoyer là-haut
Peu importe
L'Amour physique est comme
La vague... irrésolu
Serge l'a dit
Il est froid
Il est fou
Et il s'en fout
Il se souvient de rien
Et puisqu'il oublie tout
Rien, c'est bien mieux que tout
L'Amour est son violent poison
Un truc à ne pas dépasser
La dose
Peu importe
L'Amour physique est comme
La vague... irrésolu
Serge l'a dit
L'Homme à la tête de chou
Gainsbourg into paradise
Gainsbarre from hell
Mickey aux grandes oreilles
Mickey à la grande queue
Mickey mouse son héros préféré
Est tout comme Serge
Qui, mais qui sans amour
Existe?
Peu importe
L'Amour physique est
Sans issue...
Serge a tout dit.
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Je publie mon Pote Pechnol, t'es un vrai ...☀ ☀ ☀ ☀ ☀ par Rosa_Bonheur
Bonjour Martinam,
ton histoire continue dans la capitale !!!, j'espère qu'elle va te plaire, mais bon trois mots de toi et j'écris la suite....on ne se refait pas....
Les trois mots tu ne les as pas reçus, alors la suite n'est que pure fiction (sauf cette belle rencontre avec Mike)
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« Mesdames, Messieurs, le train entre en gare de Montparnasse, la SNCF vous remercie d'avoir emprunté ce TGV , et espère que vous avez fait un bon voyage en notre compagnie, n'oubliez pas vos bagages en quittant le train, nous espérons vous revoir prochainement sur nos lignes ».
Martinam était déjà debout devant la porte pour sortir le plus vite possible , bondir sur le quai et filer vers son hôtel à coté de Neuilly où elle avait fait sa réservation.
Dans le taxi, elle se dit que c'était incroyable cette histoire. Elle , la jeune femme de Cholon, arrivée en Aquitaine il y a à peine quatre mois à la suite d'un désastre écologique mondial et qui avait su relancer le commerce sinistré du Calamar, était convoquée à Paris par le sous secrétaire dÉtat du ministère de l'Industrie et de l'Ecologie Libre, le MIEL soit disant pour faire des missions d'études permettant de déployer ses techniques commerciales dans d'autres secteurs sinistrés de l'économie française.
Elle déposa ses affaires et en attendant l'heure de son rendez-vous, elle sortit se promener dans le bois de Boulogne à deux pas, elle avait besoin de retrouver un peu de la nature dans laquelle elle se sentait bien et dont il faut bien dire que la Capitale l'éloignait.
Elle marchait d'un pas tranquille sous les frondaisons, sur le petit chemin uniquement emprunté par des joogers modernes, petit short moulant , avec les écouteurs et le I-pad à la ceinture, avec le classique bandeau frontal pour éponger l'effort.
Martinam avait mis sa jupe légère bleue pâle aux volants aériens qui dégageait bien ses jambes, dont ses amis disaient qu'elles étaient fort jolies, son haut en tulle léger mettant en valeur sa petit poitrine qu'elle essayait de faire ressortir en fourrant ses bonnets de coton dont elle sentait la douce caresse dans ce début d'après midi printanier.
Cela la mettait d'humeur aventureuse , elle préférait croire d'humeur amoureuse, elle prit conscience que le glissement de la peau nue de ses jambes sur le tissu avait quelque chose de l'ordre de l'érotisme.
Malgré son éducation stricte à Cholon par ses parents adoptifs, le climat semi tropical de la région exerçait , sur les filles et garçons adolescents, une maturation sexuelle les rendant rapidement initiés aux jeux de l'amour. Si Martinam avait souvent flirté avec quelques copains, elle n'était jamais allée au delà de quelques caresses qu'elle leur donnait au travers du short tropical ou elle sentait le petit bout de bois durci lors queux même lui caressait les deux petits bourgeons qui lui servait de poitrine.
Là à Paris les deux bougeons étaient devenus des petites pommes bien formées, mais insuffisamment à son goût.
Elle était dans ces réflexions là , quand elle le vit, à la lisière du bois, un beau et grand mec au thorax puissant et au sourire ravageur. Elle fut tétanisé par son regard bleu profond.
Martinam sentit en elle monter les paroles de sa chanson préférée, Dis-lui, fais ça pour moi, dis-lui que le jour sans elle, me semble moins long, un grand soupir s'échappa de sa poitrine.
Le beau garçon en profita pour s'approcher , et bien campé devant elle lui , et avec un culot incroyable lui dit : « à nouveau j'aime vivre Que je ne suis plus seul déjà »
Martinam éclata de rire et lui répliqua : « C'est comme ça que je t'aime, Comme une déesse qui se meurt , Pour l'amour d'un roi, Un poignard dans le cur »
Elle lui prit les deux mains et en s'éloignant se mit à tourner en farandole autour de.... « Mike je suppose ? », là elle marqua un point, il bredouilla « oui.. comment le savez -vous ? »
« Devinez le mien de prénom »
« Je ne veux pas le savoir , je veux juste te dire ma belle inconnue : Laisse-moi t'aimer toute une nuit, Laisse-moi toute une nuit Faire avec toi le plus long le plus beau voyage
Oh who who who veux-tu le faire aussi »
Martinam vint se coller contre cet homme, arbre puissant, sous les branches de ses bras et se laissa fondre de plaisir et de frisson pour lui.
Pendant ce temps à Lacanau, Vincent son amoureux platonique lui disait les mots bleus, les mots qu'on dit avec les yeux , parler me semble ridicule,je m'élance et puis je recule, devant une phrase inutile,
qui briserait l'instant fragile ,d'une rencontre...d'une rencontre.
Il ne se faisait aucune illusion à court terme, Martinam avait besoin de faire son expérience avant de se rendre compte que l'amour n'était pas qu'un mirage mais une histoire écrite à deux sur un grand livre aux pages blanches.
Son I-phone** bipa, un sms envoyé par www.diplomatie.gouv.fr
« M., vous êtes convoqué au quai d'Orsay dans les plus bref délais pour affaire de la plus haute importance concernant votre relation avec Mme Martinam »
il répondit « pourquoi ? »
La réponse vint instantanément « elle est sous influence d'un réseau d'espion étranger qui cherche à découvrir ses secrets d'Etat sur la manière de relancer le pays, cette mission est prioritaire et de la plus haute importance, nous prenons en charge tous les frais pour essayer de la séduire et la ramener dans le droit chemin »
C'est ainsi que le lendemain, Vincent au volant de sa Porsche 911 décapotable, qui lui avait permis de rallier Paris en moins de 4 heures, prenant la sortie du périphérique à la porte dauphine avec dans ses bagages un pendentif avec un magnifique rubis rouge étincelant qui irait si bien sur la peau mate de Martinam, si elle acceptait de le rencontrer.
Ce n'était pas sûr, cette nuit quand il l'avait appelée, elle lui avait répondu d'une voix pâteuse : « mais Vincent tu as vu l'heure ? », le plus inquiétant pour Vincent était d'avoir entendu clairement , en arrière plan, un soupir d'aise masculin. Il se dit que le destin était en marche et qu'il allait se battre pour conquérir une femme ! Mais il avait l'habitude....
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Texte écrit par Pechnol suite à ma rencontre avec Mike Brant (Moshé de son nom de naissance) durant l'été 1972, purement inventée, car la vérité est toute autre !
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J'ai pas couché, j'étais bien trop jeune pour lui et je le trouvais assez vieux :D
ben oui, les hommes velus, ça fait peur à cet âge...hi-hi
Donc tout allait bien, nous avons passé de bons moments ensemble et sa foule d'amis (e)
Sans parler de celles qui se le rêvaient...:)
J'étais sa petite soeur (c'est ainsi qu'il m'appelait) et c'est ça le plus beau dans cette rencontre, il était comme un grand frère protecteur pour moi (celui que je n'ai pas eu)
Bel Anachronisme pour le I-Phone** :-)
Voilà, j'espère que tu vas nous revenir Pechnol, en grande forme, avec tout pleins d'idées philosophiques à nous proposer.
:)
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De l'hypnotique à l'infini par Nadarc
Même la beauté du diable est éclairée par la lumière divine.
Culte du corps, suprématie de la force, volonté de puissance. Penchant inné pour le néofascisme au-delà duquel lhypersensibilité paroxystique torture lâme et meurtrit le cur. Quand le nervi sémeut de la grâce dune fleur ou de la sagesse dun arbre le désir dabdiquer nest pas loin.
Si près quil suffit de porter le regard vers lintérieur ou douvrir ses oreilles au silence pour être consacré. Nen déplaise aux archanges de la bienséance et du politiquement correct, lamour nest pas la propriété exclusive de ceux que leur arrogance place du bon côté de la barrière.
Au-delà du pire la rédemption nest pas dans le meilleur mais dans le pardon. Le bien et le mal sont inféodés à la morale, pas lamour qui na de port dattache quen ceux qui laccueillent.
Nul besoin de dominer ne se faisant sentir, nul plaisir dhumilier lautre ne générant cette sensation dun triomphe éphémère payé le prix dune culpabilité écrasante, nulle drogue nétant apte à résoudre la moindre problématique, nulle fellation ne provoquant lorgasme escompté, nest-il pas temps pour loccidental finissant de baisser les bras et de déposer les armes au pied du jugement dernier.
Que Dieu nous affranchisse de la crainte de la mort, quil nous préserve des abysses du fanatisme, quil nous donne la force dassister, béats de reconnaissance et de gratitude, à la chute de lempire, à la renaissance des peuples émancipés par une foi sans dogmes ou à un cataclysme nucléaire sans survivants, quelle importance.
Lenfer nest pas lapanage des salauds, pas plus que le paradis nest celui des justes. Toute illusion perdue est un pas vers le salut.
Jai rêvé dun monde où les téléviseurs jaillissaient, par dizaine de millions, des fenêtres pour venir se fracasser sur le bitume, jy ai vu les miens pleurer de joie en jetant leurs téléphones portables contre des murs couverts de graffitis, la police et larmée se sont joints à la foule en liesse pour dire stop.
Je sentais malgré cela quune autorité serait amenée, de manière indubitable, à remplacer lautorité déchue. Je le savais parce que ces songes qui mimmergeaient dans lespoir mindiquaient que je navais pas franchi le cap. Celui qui mène du sommeil hypnotique au sommeil infini.
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Vitrail par Slavia
La nuit rauque tisse mon cur, dentelle dune déchirure.
Au seuil des moiteurs rouges se crispe un lent naufrage.
Chair étrange du tragique, souffle de ton rivage
Le long fourreau damour crache le spasme dune torture.
Chemine ma pensée, vacillante; lécorchée
Rapièce le souvenir café crème des heures.
Une valse séchoue où le désir se meurt.
Le trouble brûle sa violence dans la folie daimer.
Mes mains saccrochent à Toi balançant ton visage
Vers ma désespérance, tu voulus mon corsage
Ouvert sur un poignard flot du sang diamanté.
Et, fourrageant mon ventre laminé de corail
- Baisers de louve perdue appelant ce ravage -
Tu as pris mon corps blanc pour en faire un vitrail.
Slavia
3 novembre 2014
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i-grec melancholy par Sysy melody
Au fond de ma boîte aux lettres, j'ai trouvé ce joli mot...
"Je me souviens de Sélina, petite fille mutique, de longs cheveux soyeux savamment tressés, vêtue à la mode anglaise. Dentelles, soie, blancheur immaculée... petite jupe cintrée volantée, souliers légers... une apparence parfaite, une perfection jusque dans les manières et le comportement. Quand on lui parlait, elle ne répondait pas. Elle nous écoutait peut-être. Que pensait-elle de moi? Je crois simplement qu'elle n' avait pas besoin de moi. J'avais l'impression que sa maman la giflait pour un oui, pour un non. Elle n'avait pas le droit de froisser son jupon bouffant, sa tenue se devait d'être impeccable du matin jusqu'au soir. Je m'souviens de cette scène sur le trottoir de l'école de Védas:
Sélina accourt vers sa mère, une dame très élégante, à l'aspect vraiment sévère.
- Mamân!
Un soufflet à toute volée lui coupe le souffle.
- Mamôn, on ne parle pas la bouche grande ouverte, une enfant bien élevée chuchote!
Une dame plus âgée intervient.
- Voyons ne t'emporte pas de la sorte! Il ne sert à rien de taper, le placard pour...
Les voix se perdent dans un murmure. Spontanément, le doigt accusateur, Sélina s' exclame:
- Je vais appeler E.T!
La vieille dame tente désespérément de couvrir le doigt levé de Sélina et de le ramener vers le sol.
- Comment ça E.T? Tu aimes E.T c'est ça?
- Attention Sélina! Attention à ce que tu vas dire! s'exclame sa mère.
- Non... rien... mamôn...
- Voyons avec mamée tu ne risques rien, tu aimes E.T? Voyons parle ma petite chérie.
Les deux dames chuchotent à nouveau.
- Je voudrais juste que E.T, avec son doigt, il fasse passer la communication entre vous et mes oreilles.
- Sélina!! Tu es impertinente! s' écrie sa mère .
- Oui mais moi je n' entends rien à ce que vous vous racontez entre vous.
- Mais c'est de l' humour de la part de ma petite fille, voyons tu ne la laisses pas respirer! Viens donc avec mamée ma chérie.
- J'aime pas t'appeler 'mamée', je préfère 'mamie' .
- Mais mamie, c'est de l' autre côté, moi c' est mamée, tu le sais bien.
- Mamie avec un "y" alors, Mamy!
- Comment ça avec un "y" tu ne sais plus écrire 'mamie'? intervient sa mère.
- Oh mais un petit "y" c' est tout à fait gracieux! Pourquoi un "y" ma chérie? dit la vieille dame .
- Je sais pas, ça me plait, le "y" comme dans Mary Poppins!
- Te rends-tu compte de ta bêtise? poursuivit sa mère .
- Mais voyons c'est mignon comme tout, elle veut que je sois sa petite Mary Poppins... Allez, allez passons...
Sélina s'enferma à nouveau dans son mutisme.
Cette scène presque psychédélique gît comme un bouton de rose au fond de mon désespoir...
Mélancoliquement votre,
A.Nonyme."
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