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La relativité est le coeur de la vie par Syllabique

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1 Jean Dans une contrée lointaine, au temps jadis, quand les hommes ne savaient pas encore que la terre était ronde, ni même que le ciel était infiniment grand, vivait dans un village reculé un homme qui s’appelait Jean. Il était grand et fort. Ses longs cheveux noirs coulaient sur ses épaules musclées. Il était vêtu d’une simple culotte et d’un haut en laine tissée de la même couleur. Son métier consistait à courir dans les bois pour chasser le gibier qui abondait à cette époque. Il vivait du produit de sa chasse en faisant du troc. Il avait appris les techniques de chasse de son père qui les tenait lui-même de son père. Il n’avait jamais connu sa mère qui avait disparu un jour sans que son père n’ait jamais voulu lui dire la cause, il n’avait jamais insisté pour savoir et regrettait de temps en temps de n’avoir pas su poser la question à temps maintenant que son père était parti la rejoindre. Jean avait grandi dans ce village, et il avait toujours le souvenir d’une enfance heureuse dans la nature, parmi les siens et les autres enfants avec lesquels il partageait les jeux innocents de cette période d’insouciance. Puis il avait grandi et était devenu un homme, souple et adroit, à la belle charpente, les muscles noueux, et au sourire clair au dessus de ces yeux qui brillaient. Chaque matin, il se réveillait lorsque le soleil pointait ses rayons au dessus de la colline, pour venir éclairer la vallée dans laquelle le village commençait à bruisser des milles sonorités calmes du matin. Son premier geste, toujours le même, se saisir de ses vêtements qu’il avait disposé la veille à portée de main de sa couche faite de paille recouverte d’un simple drap de lin. Alors qu’il dormait nu, il ne pouvait pas se passer de la présence amicale du tissu lorsqu’il se dressait le matin dans la cabane aux murs de terre et de paille mélangée. Puis il sortait regarder à l’horizon la constitution du ciel et des nuages, sentir la direction du vent et les odeurs matinales, afin de se faire une opinion sur l’endroit où il faudrait aller chasser pour que les prises soient bonnes. Les jours, les semaines et les années lui avaient appris les signes qui lui permettaient de diriger ses pas. Ce matin il irait dans la forêt de chêne, les cerfs devraient s’y trouver pour se rafraîchir à cause du vent du sud qui avait fait s’envoler les nuages et apportait la chaleur qu’il sentait malgré l’heure matinale. Après quelques ablutions et un rapide déjeuner fait d’un bol de céréales bouillies la veille, il pris son matériel de chasse, quelques lanières ; une lance au bois long et à la pointe de fer forgée dans un acier trempé, ainsi que son couteau de chasse dont il ne se séparait jamais, et il partit d’un bon pas. 2 Marie De l’autre coté de la forêt de chêne, chaque matin, Marie s’éveillait à l’aube. Elle était de ce village là, situé le long du fleuve qui s’étalait dans son lit profond mais débordait un peu sur les cotés en faisant des anses qui abritait des îlots et des berges envahies de joncs qui flottaient doucement sous la brise. Son père était pêcheur, il avait construit lui-même la barque en assemblant les pièces grossières de bois de chêne qu’il découpait à la hache et laissait sécher des années dans un clairière pas très loin de l’endroit où était sa maison. Marie n’avait jamais connu son père. Il avait disparu très tôt dans une tempête soudaine qui avait balayé toutes les embarcations qui étaient sur le fleuve ce jour là. De ce jour là, elle avait vécu avec sa mère qui lui avait appris les milles manières de tisser le lin pour faire des vêtements qu’elle vendait au marché du jeudi sur la place du village. Toute petite elle jouait avec les enfants du village aux jeux habituels, elle aimait particulièrement colin-maillard, lorsque son tour venait d’avoir les yeux bandés, elle en avait des frissons de plaisir que de devoir se diriger dans l’obscurité de ses yeux bandés en tendant les bras et les mains de peur de se heurter contre les murs et les arbres qui entouraient leur terrain de jeux. Puis elle avait grandi, son ventre et ses épaules s’étaient arrondies la faisant femme, tandis que ses gestes prenaient de la douceur et son regard de la profondeur. Ce matin là, Marie cligna des yeux et tendit sa main pour prendre la chemise de toile qui était posée sur la chaise à coté de son lit. Elle dormait nue, mais elle aussi, ne savait se lever dans couvrir son corps dès que la lumière mettait en valeur la courbe des ses hanches et de ses seins pleins et fermes. Elle sortit de sa maison, sentit les odeurs de terre mouillée et su qu’il était temps d’aller dans la forêt de chênes pour aller chercher les herbes sauvages dont elle avait besoin pour extraire la fibre qu’elle mettrait à sécher avant de la carder afin d’en faire l’étoupe du tissage. Marie se réjouit de savoir cela, elle l’avait appris avec de longues années de pratique qui lui avaient permis de savoir sans connaître. Elle prit un panier d’osier, une serpette au manche de cuir, bu un verre d’eau de pluie qu’elle pris dans la tonnelle derrière la maison, et elle partit en chantonnant. 3 La rencontre Jean et Marie allaient se rencontrer ce jour là, au coin d’une clairière ou leurs pas allaient les mener. Jean serait émerveillé devant tant de beauté et de grâce. Marie serait subjuguée par la puissance qu’il dégageait. Ils se prendraient la main, se regarderaient longtemps dans les yeux et chacun saurait à cet instant qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Leurs bouches se joindraient dans un serment éternel qui unit l’homme et la femme sur cette terre. La femme serait son berceau, la source de sa force et de son inspiration. L’homme serait sa raison de vivre et d’espérer et de croire en un bonheur parfait. De leur alliance naîtraient des petits hommes qui, comme eux, grandiraient dans l’espace de liberté de cette nature conciliante qui les entourait. Ils n’auraient pas trop de leur quatre bras, de leur force et de leur courage pour élever et éduquer leurs petits et en faire des hommes en veillant à ne pas faire la même erreur que leurs parents en disparaissant trop tôt. Mais la nature humaine est ainsi faite que rien ne se passa comme cela même si chacun d’entre eux, Jean et Marie, était parti avec ce rêve en tête comme une façon d’avancer vers leur tâche le cœur plus léger porté par le courant ascendant de leur désir de paix, de bonheur et de sérénité. Après avoir marché un long moment jusqu’à l’orée du bois, juste avant de franchir les premières ronces aux épines d’acier, qui allaient déchirer la protection dérisoire de son vêtement, Jean leva la tête et huma la direction du vent ; le vent du sud n’avait pas faibli. Il écouta alors le bruissement de la forêt, celui des feuillages qui semblait être un continuel frottement, celui des cris des cris des oiseaux qui lui donnait une piste sur la vie animale de leurs prédateurs, fouines, belettes, petits renards, celui encore des ruisseaux qui coulaient ça et là sous les ramées de fougères couvertes de rosée encore à cette heure. Puis il pris la décision de prendre le branchement qui le mènerait à la grande mare un peu en contrebas. Les animaux y venaient s’abreuver le matin et il y avait longtemps qu’il n’était pas venu là. Bien avant d’arriver à la mare, Jean aperçut Marie en contrebas en train de se courber gracieusement pour couper avec une serpette des herbes dissimulées sous un parterre de fougères. Pour ne pas l’effrayer, il sortit d’un pas normal à découvert en faisant craquer les branchages sous son pas puissant. Cela n’empêcha pas Marie de pousser un petit cri de surprise, puis reconnaissant un chasseur, elle leva la tête et subrepticement regarda autour d’elle pour voir si elle était vraiment seule dans cet endroit. Jean tendit son bras la paume tournée vers le bas avec un geste d’apaisement qui signifiait qu’elle n’avait rien à craindre. Il s’approcha et dit : « bonjour je m’appelle Jean je suis du village plus haut sur la plateau, je ne t’ai jamais vue ». Elle répondit avec un sourire : « moi c’est Marie, je vis chez les pêcheurs, mais je n’ai pas peur, j’ai l’habitude de me débrouiller seule dans la vie, je viens souvent ici ». Jean : « pourtant une fille belle comme toi, ce n’est pas très prudent de se balader par ici il y a des sangliers » Elle sourit : « tu m’as l’air pas mal comme sanglier » puis elle éclata de rire. Jean un peu interloqué, ne se démonta pas et lui dit en souriant à son tour « on va se baigner ? La mare est à deux pas.. » « Ecoute Jean, je ne veux pas être désagréable, je passe un Master en Gestion des Ressources Humaines à l’université de Berkeley à la fin de l’année, là je viens rendre visite à ma famille et à des potes du coin pour m’éclater avant de reprendre les cours, je ne compte pas m’enfermer dans ce bled ; de toute façon j’ai eu vent d’un projet du gouvernement qui veut créer un lac artificiel ici pour faire venir des touristes, alors , la forêt, les oiseaux, la nature tu parles si ça va durer ! Et si tu veux un conseil tu ferais mieux de suivre l’université d’été de Mc Beef pour apprendre à être un manager de restaurant en 6 semaines, ça te sera utile ; Allez ciao et sans rancune. » Elle se tourna quand même vers lui à quelques distances de lui et lui dit « Tu es pourtant une superbe bête mon grand, dommage que tu ne sois pas mon genre sinon tu serais passé à la casserole » et elle s’enfuit en riant.

Et maintenant ? par Barioline

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Comment vous faites vous? Vous continuez? Comme avant? Non? Vous ne pouvez pas? Juste vivre. Pas survivre .... moi c'est vivre que je veux. Pas survivre. Alors? Alors je voudrais bien savoir comment vous faites. C'est vrai vous êtes toujours là. Vous êtes même nombreux. Vous pleurez? Vous pardonnez? Si c'est ça, il faudra m'expliquer. Parce que moi, pleurer je peux. A la rigueur. Je l'ai même fait. Pendant la marche silencieuse. Vous vous rendez compte? A mon âge, j'ai manifesté et j'ai pleuré. Des vraies larmes. Bon. Pas de quoi être fière. Je vous le dis, je suis plutôt pas fière. Honteuse? Non, pas du tout. Et puis personne ne le saura jamais. Sauf vous c'est vrai. Alors dîtes-moi comment vous faites. Sinon ça sert à quoi que vous soyez là, ça sert à quoi que je vous appelle, ça sert à quoi que je vous invoque, ça sert à quoi que je vous convoque. Je sais il faudrait que je vous provoque. Mais ça je ne sais pas faire. Pardonner, je vous dis tout de suite, je comprends même pas. Et je pleure. Oui j'ai pleuré. Je sais même pas comment ça se fait que j'ai pleuré, oui une fois de plus, j'ai pleuré devant ''tout est pardonné''. Tout est pardonné et moi j'ai pleuré. De ma vie, je n'ai jamais rien pardonné. A personne. Dans mon esprit pour pardonner il faut, il faut je sais pas moi, c'est comme un mot étranger, c'est comme un mot étrange, un mot dans une autre langue, une langue étrangère, pardonner ça a à voir avec prier? non ? avec aimer ? non ? avec oublier ? Alors ça, pas question, à cause de ma colère, de ma rage, même pas foutue d'oublier, juste oublier le moindre manquement à l'amitié,à la fidélité, à la parole, la parole donnée, la parole donnée ou pas donnée, la parole, la parole s'envole, je m'égare, pardon, excusez-moi et répondez-moi. Chez Hara Kiri il y avait un dessinateur, que j'aimais tant et je n'arrive pas à retrouver son nom. Vous me direz .... Ah le professeur Choron. Voilà ! C'est Reiser, mort dans son lit. Enfin je crois. Allez, excusez-moi et répondez moi.

Aujourd’hui, un peu de théologie, juste pour s’ouvrir un peu l’esprit... par Luigi Manata

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Est-il blasphématoire de penser que si les croyances religieuses étaient soumises aux grilles de compréhension psys, nous serions obligés d’interner d’office ou pour le moins d’enjoindre de se soigner tous ceux et celles qui prennent leurs superstitions pour la réalité ? J’ai toujours pensé que l’Ancien Testament était le premier manuel de psychopathologie clinique pensé par les hommes, pour les guider, pour les aider, pour les faire accéder au symbolisme... et ce qui est important c’est le dernier terme : symbolisme ! Il suffit pour s’en convaincre de le relire, il recèle en lui-même à peu près toutes les déviances et problèmes psychiques humains, tandis que le Nouveau Testament semble apporter les remèdes à travers l’amour susceptible même de dépasser et transcender la Loi... Depuis, on a fait mieux avec le DSM-5 ( http://fr.wikipedia.org/wiki/DSM-5 ) qui pourra même vous trouver des maladies psychiques qui n’existent pas, mais c’est une autre histoire... Ce qui reste le plus étonnant, c’est qu’après tant d’aggiornamentos, beaucoup de responsables religieux, représentants du Livre, continuent - envers et contre tout - à ne pas se rendre compte du « passage à l’acte », que constitue le fait de s’autoriser ex cathedra à dicter leurs lois aux hommes en continuant à penser que le symbolique devrait prendre corps dans la réalité ; alors même que sa fonction est précisément d’empêcher que ce qui se passe dans l’esprit ne puisse advenir sous une forme « réelle ». Il faudrait régulièrement rappeler à certains « théologiens », qu'en se mêlant de la loi des hommes, ils enfreignent régulièrement 3 lois du Décalogue (tronc commun de toutes les religions du Livre formulé différemment, mais présent en chacune) et sont donc promis à la damnation : - Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. - Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. - Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent. Si on considère que toutes les religions indiquent des chemins qui doivent conduire à la « libération » et que le sens des mots est symbolique ; alors, on peut comprendre ces lois, dictée par un « surmoi spirituel » (qui en plus ne manque pas d’humour lui), ainsi : - Seule ma parole est vraie pour toi, ou autrement dit, ton inconscient est unique, il n’appartient qu’à toi et n’a force de vérité que pour toi. - Tu ne retranscriras jamais dans la réalité ce que je te dis ; les choses de l’esprit doivent y rester, et ne doivent pas communiquer, ni influencer le monde matériel, ou autrement dit, ton inconscient doit rester en toi, il n’a de valeur directrice que pour toi. - Tu ne devras jamais croire ou te mettre au service d’images et/ou de quelqu’un qui serait censé me représenter ; et si tu crois en quelqu’un ou quelque chose qui te dirait qu’il me représente, alors tu deviendras fou et tu rendras fou tes descendants... ou autrement dit, te mettre au service et croire que quelqu’un d’autre que toi-même détient une vérité sur toi, est le plus sûr chemin pour te conduire à la folie et ton entourage avec toi. À la lumière de ce que l'on sait des mécanismes psychiques, ça peut se traduire par : les pulsions et les fantasmes doivent restés à l'intérieur de nos pensées, jamais extériorisés ou matérialisés ; sauf pour en faire de l'art et/ou une catharsis et/ou une perlaboration, pour les transmuter au final en désir, mais certainement pas en une religion ; et jamais on ne doit prendre ses pulsions et ses fantasmes pour des vérités universelles. En conséquence, se mettre au service de ceux qui veulent nous dicter ce que nous devons ressentir et faire, est forcément un chemin qui ne peut que nous rendre fous... de même que les prédicateurs, revendiquant un pouvoir terrestre, sont forcément eux-mêmes des imposteurs qui n’ont à l’évidence rien compris aux « forces de l’esprit », sauf bien sûr pour servir leur propre toute-puissance mortifère et perverse. C’est cette analyse symbolique qui me conduit à penser que, tout humain qui voudrait faire une exploitation « terrestre » des lois de son « Dieu » est en état de « péché mortel ». Matérialiser dans la réalité (la terre) un « Dieu », quelle qu’en soit l’origine, en faire une obligation pour tous et se prosterner devant sa représentation, est la pire transgression qu’on puisse faire vis-à-vis de son Dieu... Un enseignement d’une grande sagesse, si on le décrypte tel que maladroitement je vous le propose, qui nous aurait évité bien des procès en hérésie, des massacres, des tueries et des guerres... et pas seulement religieuses, politiques aussi, quand celles-ci deviennent des religions... Ces commandements, en particulier, sont donc censés nous indiquer un chemin intérieur qui n'a aucune vocation à devenir la loi de tous les hommes, ainsi qu'à nous protéger des « faiseurs de vérités » et de la folie. Ceux qui l'oublient nous démontrent tous les jours qu'ils ont « juste » besoin de se faire soigner... parce qu’ils n’ont pas accès au symbolique. À ma connaissance, ces commandements - pourtant fondamentaux - ont été très peu commentés par les théologiens et pour cause, sinon il faudrait avouer que toutes les pratiques sont contraires aux enseignements, tandis que toute revendication d’un pouvoir politique par des religieux deviendrait injustifiable et une hérésie en soi. On ne s’étonnera donc pas que tous les schismes religieux - quels qu’ils soient - ont tous à la base des désaccords fondamentaux sur l’interprétation du « rôle politique » que devait jouer les religions, et consécutivement à la représentation terrestre qu’il fallait donner à la « parole de Dieu ». Cherchez bien dans les histoires de toutes les religions, vous verrez que c’est le cas pour absolument toutes : les protestants, les cathares, les orthodoxes, les anglicans, ... mais aussi les ibadites, les soufis, les sunnites, les chiites, et cetera... Cette « mésentente » sur la « représentation terrestre » est à la base de toutes les guerres, intra et inter, religieuses ; et on remarquera que les plus pacifistes et tolérants sont toujours ceux qui ont totalement dissocié pouvoir politique et spirituel... ça se vérifie toujours et partout, sans aucune exception ! Comparativement, quand on songe à l’attitude des bouddhistes (cependant pas tous) qui ont parfaitement intégré la notion de Maya dans leur enseignement, qui exclut de convoiter ou revendiquer tout pouvoir temporel, on se dit que les autres ont encore bien du chemin à faire pour se comprendre eux-mêmes et pour s’expliquer, enfin, à quoi ils servent ; mais il est vrai que selon certains le bouddhisme est plus une philosophie qu’une religion... On remarquera encore l’attitude extrêmement respectueuse des protestants qui ne mélangent pas pouvoir politique et religieux, tandis qu’à l’intérieur de cette église certains ont même été jusqu’à pétitionner pour le mariage pour tous ; mais il est vrai que cela fait longtemps que cette église ne croit plus à l’Immaculée Conception, à la transsubstantiation, à la sacralité du mariage, et autres « folklores » papaux... Ceci expliquant peut-être cela... Et ne voyez dans mes mots aucun mépris, d’autant que depuis toujours, je pense que les églises ont des fonctions importantes... du moins si elles voulaient bien rester cantonnées à leur « domaine de compétence » : le symbolique, à l’exclusion de tout autre. Par exemple, comme nous le suggère Michel Serres : « (...) Depuis le 1er siècle après Jésus-Christ, le modèle familial, c’est celui de l’église, c’est la Sainte Famille. Mais examinons la Sainte Famille. Dans la Sainte Famille, le père n’est pas le père : Joseph n’est pas le père de Jésus. Le fils n’est pas le fils : Jésus est le fils de Dieu, pas de Joseph. Joseph, lui, n’a jamais fait l’amour avec sa femme. Quant à la mère, elle est bien la mère, mais elle est vierge. La Sainte Famille, c’est ce que Lévi-Strauss appellerait la structure élémentaire de la parenté. Une structure qui rompt complètement avec la généalogie antique, basée jusque-là sur la filiation : on est juif par la mère. Il y a trois types de filiation : la filiation naturelle, la reconnaissance de paternité et l’adoption. Dans la Sainte Famille, on fait l’impasse tout à la fois sur la filiation naturelle et sur la reconnaissance, pour ne garder que l’adoption. L’église donc, depuis l’Évangile selon Saint-Luc, pose comme modèle de la famille une structure élémentaire fondée sur l’adoption : il ne s’agit plus d’enfanter, mais de se choisir. À tel point que nous ne sommes parents, vous ne serez parents, père et mère, que si vous dites à votre enfant « je t’ai choisi », « je t’adopte, car je t’aime », « c’est toi que j’ai voulu ». Et réciproquement : l’enfant choisit aussi ses parents parce qu’il les aime. (...) ». Étonnant et savoureux, non ? Personnellement, c’est à cette symbolique-là (celle qui ouvre l'esprit) que je souscris et je me demande bien, pourquoi toutes les religions résistent depuis tant de siècles à leur propre parole et sont aussi peu cohérentes avec leur propre symbolique, dans quasiment tous les domaines... Il est à noter que ce « déplacement fonctionnel » n’épargne aucunement les « sachants » et autres « scientifiques » qui se prévalent de leur « savoir » pour dire le bien et le mal... et les querelles de chapelles n’ont pas fini d’occuper nos « intellectuels » toujours en recherche d’une vérité universelle qui n’existe pas. Mais que faire alors de tous ceux et celles qui confondent leur réalité psychique et le réel ? Grave et abyssale question... alors même que nous savons qu’aucune rationalité, aucune rhétorique, ne peuvent les atteindre ; alors même que nous savons que toute altérité, toute différence avec ce qu’ils s’imaginent qu’ils seraient, sont vécues par eux comme une agression ? On verra bien ce que nos politiques feront de ces questions qui fondent notre laïcité et plus largement notre vivre ensemble en paix ; mais à l’évidence, on ne réparera pas d’un coup de baguette magique 40 ans de politiques destructrices d’éducation, de santé, de culture, de lien et de mixité sociale, ... tandis que si j’avais 15 ans aujourd’hui, je me demanderais bien comme de trop nombreux jeunes que je rencontre : quel avenir, j’ai dans ce monde... Allez, c’est tout pour aujourd’hui et c’est peut-être même trop... N.B. : j’ai mis ce com sous cet excellent livre de Pascal Boyer, pour ceux qui veulent approfondir le : « comment expliquer la religion ». Les conclusions m’ont déçu, mais le cheminement à travers des histoires concrètes (avec un décryptage ethnographique, structuraliste, sociologique, ... et neuro-scientifique) est passionnant.

Femme : Déclaration d'Amour à un homme ... par Diantre

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Une femme peut-elle déclarer "sa flamme" à un homme ? Un homme aimerait il cette déclaration ? DECLARATION D'AMOUR 1er essai On m'a demandé un jour ce que signifie l'Amour, ma première pensée a été, que L'Amour est un Verbe, que nous pourrions partager ensemble, car il est destiné à tout le monde, verbe naturel, sans restriction d'âge, verbe que chacun devrait avoir, pouvoir le sentir, le vivre, J'ai décidé de vous dire que Vous faites partie de ce verbe. Diantre !

Bitte geh nicht fort par Sysy serenity

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Blonde Vénus Au nom qui commence Comme une caresse Et s'achève comme Un coup de cravache Muse rebelle Aussi douce que Marlène Aussi vache que Dietrich Divine actrice par excellence... Lola-Lola du Blue Angel Prostituée vulgaire Rendant fou d'amour Le professeur Rath Antinazie fervente Rejetant ton propre pays Aux prises avec les nazis Chante pour les troupes Américaines et britanniques Interprétant Lili Marlène Chant de la liberté Chanson d'amour Comme un symbole... La victoire change de camp Le temps passe vite Lorsque l'on est deux Hélas on se quitte Voici le couvre-feu Voie de la libération féminine Tour à tour garçonne Et femme fatale Incarnation du glamour Et de l'élégance Faite pour l'amour De la tête aux chevilles Sur ta tombe ton seul prénom Marlène... Laisse nous devenir L'ombre de ton ombre L'ombre de ta main L'ombre de ton chien Bitte geh nicht fort Ne nous quitte pas.

te laver les seins par Pivert

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Te laver les seins Éponger leur splendeur Lent, si lent, d'une caresse si lente À les faire exulter de joie, pointer d'impudeur Mamelons gloutons qui soupirent Chair de lait, d'étoile sucée Oh ce bois d'orangers Au sourire de ton âme Au feu les pompiers Tu grondes... Tes seins d’orage m'apaisent Il est temps de s'endormir, là En ton sein câlin comme un enfant La main au vagin, liquide Source bénie tel un ciel de pluie Je dors PS : cet amour de seins laisse à l'âme comme une traînée de joie, une sensation d'enchantement dont on ne se débarrasse jamais. L'enfance, Fellini, une amie, un balafon, deux poires, qui sait... "Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage".

Sans queue ni tête :) par Repassera

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Le médecin avait un regard chaleureux mais triste. Il m’examina sous toutes les coutures, me palpa et finit par déclarer que j’allais on ne peut mieux. Bien entendu il était hors de question de lui parler de ma jambe que je ne mentionnais que dans les grandes occasions et dont j’usais avec parcimonie. J’avais un grand nombre de maladies, dont certaines étaient à vous arracher le cœur. Il m’arrivait de me promener la tête bandée de blanc, et ce spectacle ne laissait personne insensible. Cela me faisait chaud au cœur, on me regardait, j’existais. On s’inquiétait de savoir ce qui m’était arrivé. J’inventais. Parfois j’accompagnais mes balbutiements de cris bizarres qui semblaient terroriser mon entourage. Mon esprit fiévreux laissait parfois mes effroyables bandages se dérouler librement pour céder place à un vide absolu. J’errais ainsi dans les rues dans mon costume sombre : pantin sans tête, je marchais d’un pas vif en balançant à droite et à gauche des coups de poings désordonnés, comme si l’air m’eût ragaillardi. Tous regardaient avec effroi mon col amidonné d’où ne sortaient aucune pensée, aucun mystère autre qu’une totale absence. Je portais parfois la main à mon nœud de cravate pour le resserrer un peu car je veillais toujours à être correct. Sur mon passage des femmes s’évanouissaient, on forçait les enfants à détourner le regard comme si le spectacle d’un homme sans tête n’était pas l’occasion de les faire réfléchir. Il me semblait justement que cette vision aurait dû donner lieu à bonne petite leçon de morale. Si j’avais été père de famille j’aurais tout fait pour interroger cet homme et obtenir de lui qu’il me contât son histoire. Comment l’avait-il perdu cette tête, et où était-elle à présent ? Se sentait-il plus léger sans ce poids sur ses épaules ? Regrettait-il les pensées qui animaient son esprit ? Ou bien avait-il constaté que le siège de la raison était ailleurs, contrairement à ce qui était couramment admis.. Mais surtout était-il possible que l’on perdît la tête une fois pour toutes ? Ne suivez pas mon exemple, me serais-je écrié, j’ai payé cher ma distraction ! Songez à l’avenir qu’une seconde suffit pour que cette tête qui vous donne parfois tant de mal vous échappe pour toujours. Le jour viendra où vous voudrez la prendre dans vos mains pour masser vos tempes douloureuses, essuyer les larmes qui soulagent de toutes les peines, et vous ne rencontrerez que le vide ! (Extrait d'une nouvelle: "Le désespoir d'Armand Favelli")

Les Pétrifiés par Annaconte

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Ils étaient grecs. Nos oliviers. Ils étaient descendus de l’ Olympe, pour s’installer ici, chez nous, en Provence, bravant toutes les tempêtes, essuyant des naufrages. Ils connaissaient Homère, et nous chantaient depuis les collines, battues par les vents, de mémorables Iliades et Odyssées. Cette année là, novembre et décembre avaient été anormalement chauds. Dans les champs, on travaillait en bras de chemise. La veille encore.... Les anciens s’en souviennent. Leur paix allait être troublée. Ils allaient bientôt entendre le crépitement d’une guerre qu’ils croyaient très loin. Qui se passait ailleurs, sous d’autres soleils, et dont ils ne percevaient que des sons étouffés et des ricanements grimaçants qui avaient bien du mal jusqu’ alors à franchir des frontières invisibles. Tous restaient sourds, insensibles aux éclats de voix du monde. Mais voilà que leurs oreilles soudain sifflèrent sous la douleur. -Comment ne pas vous plaindre à vous voir ainsi brutalement tirés de ce sommeil tranquille, tandis que la nuit s’instillait lentement dans vos veines et le froid dans vos membres brisés ?- Dans les vergers ruisselants de promesses, en terrasses au-dessus de la mer, le ciel soudain se fit plus lourd. Des stalactites de verre et des aiguilles de glace furent précipitées de là-haut dans vos yeux écarquillés pendant qu’ une chape de marbre blanc paralysait le paysage. Les anciens s’en souviennent. "En novembre et en décembre, il avait fait très chaud. On était en manches de chemise dans les champs. Et puis c'est arrivé d'un coup, en février. Le matin, je me rappelle, on était bras nus. Et puis, dans l'après-midi, il a fait très froid, brusquement. Et puis la température a chuté très vite. La nuit, il a fait jusqu'à moins vingt degrés. Le plus surprenant, c'est que nous entendions les oliviers qui éclataient dehors. Ils étaient gorgés de sève à cause de l'hiver très doux qu'on avait eu, et là, ils éclataient. C'était extraordinaire. On était dans la maison, et les oliviers mourraient dehors, dans de grands craquements, comme ça, dans la nuit. » Ils ne savaient pas qu'un olivier qui se fend ça pouvait faire autant de bruit ... On entendait les oliviers éclater dans le froid, on aurait cru des coups de fusil. « Du jour au lendemain, après des nuits de moins trente, leur sort fut réglé ; après quelques semaines, ils apparurent dans leur véritable identité............. Les squelettes d'arbres nous contraignaient à l'enquête toujours retardée sur la réalité et sur l'aspect du monde »* -Ceux qui n' étaient encore morts, étaient en train de mourir de gangrène. Droits cependant, parfaitement figés. Car" contrairement à ce qui se passe pour les hommes, les arbres morts restent debout" * - Dans les jours qui ont suivi, il a fallu tous les couper. Trois millions dit-on. La plupart avaient plusieurs centaines d'années." « Brusquement, à l'époque du plus flamboyant progrès, il nous était demandé de rejoindre une plus haute pensée. Tout ce qui nous paraissait merveilleusement esprit froid, méthodique, automatique, logique, technique, il nous était commandé de le penser à nouveau avec un esprit vraiment froid, méthodique, automatique, logique, technique, dépouillé de tout le romantisme de la science moderne, repris par la magistrale précision du poète du fantastique. »* « .... Certains vallons de délices virgiliens étaient devenus les places d'armes de l'enfer. Dépouillées de tout un apparat d'espérances, les collines dressaient le théâtre d'un « après la mort » où l'on entrait tremblant de peur et de curiosité. »* (* Jean Giono 1956 et 1958 Sur des oliviers morts) La danse macabre du monde venait tout juste de commencer. Nous la danserions à reculons. Cependant, à songer à l'antique feuillage de ces arbres vaincus, nous comprenions mieux combien l’insouciance et la joie pouvaient être éphémères. Et que nous aurions besoin et de rire et d’humour encore et toujours pour reconstruire un monde rêvé. Cela aura pris vingt ans aux oliviers de Provence pour revenir des morts et donner à nouveau de belles récoltes ! Vingt années de labeur et de patience pour les paysans attentifs... Vingt années de sueur et de sang...Mais il faudra attendre un siècle pour revoir un premier olivier "centenaire"... Je sais déjà que moi je ne le verrai pas. Peut-être les enfants de mes petits-enfants .....marcheront-ils un jour sur les pas de Virgile, dans l'ombre sûre des oliveraies radieuses. « Quand la sécheresse sur la terre aura pris ses assises, nous connaîtrons un temps meilleur aux affrontements de l’homme : temps d’allégresse et d’insolence pour les grandes offensives de l’esprit. La terre a dépouillé ses graisses et nous lègue sa concision. » Saint-John Perse, Sécheresse, 1974. L'hiver 1956, j'avais six ans et je me souviens de l'accoutrement dont m'affublait ma mère pour aller à l'école : tricot de peau, combinaison, chemise, pull, collants de laine, chaussettes, pantalons et la jupe par-dessus tout cela, sans oublier les bottes fourrées, la cagoule, l'écharpe et les moufles. Moins quinze, moins vingt, moins trente, je ne sais plus. En classe, on rassemblait les pupitres en cercle contre le petit poêle Godin pour se tenir chaud. Ce sont mes seuls souvenirs de cet hiver terrible. Mes pieds gelés. Tout le reste est noyé de neige. Il m' est demeuré cependant une grande fascination pour les oliveraies qu'aujourd'hui je traverse presque quotidiennement, éperdue de reconnaissance pour ces rejetons solides chargés de jeune sève et porteurs d' espérances. Un temps de méditation. Au Jardin des Oliviers.

Le prix Nobel 2015 de la bande dessinée par Jules Félix

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Katsuhiro Otomo vient de remporter le grand prix du festival d’Angoulême, l’une des plus grandes récompenses internationales pour un auteur de bande dessinée. C’est la première fois, ce jeudi 29 janvier, qu’il a été attribué à un dessinateur de mangas, jeune sexagénaire, auteur de la série "Akira" (ses premiers dessins datent de 1973). Enfin, non, pas la première fois, ça, ce sont les journalistes qui le disent (encore une mauvaise dépêche mal recopiée), la seconde fois, car le premier à avoir reçu ce prix, c’est Akira Toriyama, auteur de "Dragon Ball", il y a deux ans. (Enfin, ce n'est pas tout à fait le même prix, c'est plutôt un prix spécial). Angoulême a aussi attribué un prix spécial à Charlie Hebdo. Seul Wolinski avait été récompensé en 2005, mais ni Cabu, ni Charb, ni Tignoux, ni Honoré qui ont tous les cinq été descendus par les deux frères assassins. Passionné de cinéma, Katshiro Otomo a aussi réalisé des dessins animés (en particulier "Steamboy" sorti le 18 juillet 2004). "Akira" publié à partir de 1982 (jusqu’en 1990) a été immédiatement un succès (plus de sept cent mille exemplaires vendus à chaque volume) et a rendu son auteur célèbre. L’une de ses autres principales œuvres "Domu", publié en 1980, est un thriller se déroulant à Tokyo qui a été encensé dans le monde et fut publié en France en 1991 parmi les premiers mangas disponibles en France avec "Akira" en 1990. Un petit lien pour se faire une idée : http://otomo.free.fr/Bio2.htm

Je suis Ahmed par Barioline

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J'ai décidé de finir mes jours à Nice. Je m'en félicite. Je trouve la ville très belle, le climat, la vie culturelle ..... tout ça c'est magnifique. Mais il y a quelque chose qui me gène. Je ne sais pas exactement quoi. Depuis le début.Comme un sentiment de malaise, diffus, insidieux. Les gens. Voilà ça me vient des gens. Des gens pourtant bien mélangés comme j'aime. Plutôt bling-bling mais c'est rigolo, enfin pas si rigolo que ça ... Beaucoup de vieux d'accord mais aussi beaucoup d'étrangers, j'entends parler toutes les langues, je croise des Noirs, des Jaunes, des ''bronzés'', des touristes, des chinois, beaucoup de chinois, je vous livre tout en vrac, c'est comme ça que je fonctionne quand quelque chose me turlupine. Merci de m'avoir écoutée jusque là! Et qu'entends-je, plus ou moins vaguement, plus ou moins par ci, plus ou moins par là ? Il a été retenu par la police ... Il a été entendu au commissariat pendant une demi-heure ... Il a tenu des propos radicaux ... Il a tenu des propos pouvant faire l'apologie du terrorisme ... Il a refusé de faire la minute de silence ... Vous savez qui c'est ce ''il'' ? Non ? Moi non plus. Il a 8 ans. Il s'appelle Ahmed.

Marxouille vs Minc par Jules Félix

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J’adore Hélène Risser, c’est une journaliste fraîche, cultivée (elle a fait l’École du Louvre), et à la fois tendre et perspicace. Elle a commencé à être connue lors de sa collaboration à "Arrêt sur image" de 2000 à 2004 sur France 5 mais elle est désormais à la tête d’une autre émission, "Déshabillons-les" depuis septembre 2007 sur Public Sénat. Cette émission se penche sur la communication politique, et elle essaie de disséquer le pourquoi du comment de certains comportements politiques, de certaines positions politiques, de certaines déclarations politiques. Avec un recul très pertinent. Si l’émission est assez bien menée, et bien rythmée, elle fait parfois appel à des intervenants dont certains ne sont pas très sophistiqués. Par exemple, un psychanalyste dont je ne connais pas le nom (et inutile de le connaître) qui est assez imposant physiquement, grand et gros, barbu, cheveux blancs assez longs, les yeux en poches et la voix assez grave, et chaque fois que je le vois, il ne dit que des bêtises alambiquées (c’est mon opinion) qui, d’ailleurs, n’ont aucun intérêt. Je conçois juste qu’il faut bien justifier sa paie et qu’il est loin d’être le seul à parler pour ne rien apporter au débat. En général, les invités qui passent au grill sont relativement polis, souriants, et laissent passer l’analyse psycho à deux balles de cet intervenant. Alors, quand on le renvoie à sa chère vacuité, ça fait toujours plaisir. Et c’était le cas dans une émission qui a été diffusée (entre autres) le soir du samedi 31 janvier 2015 intitulée "L’inoxydable Minc". L’invité qui passait au grill, c’était Alain Minc, le conseiller de pas mal de politiques (Aubry, Sarko, etc.) qui, aujourd’hui, dit rouler pour Juppé (pauvre vieux, il ne lui avait rien demandé). J’avais déjà évoqué Minc ici : http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=111518 Donc, l’intervenant au gros ventre, bon, je sais, je ne devrais pas l’appeler comme cela mais j’ai vraiment l’impression qu’il veut se faire un look de Marx (c’est d’ailleurs raté), commentait des courts extraits d’interview de Minc en 1997, à une époque où il disait toute son opposition aux trente-cinq heures (malgré son aubryphilie) parce que le contexte serait plutôt à plus travailler qu’à moins travailler. Et au lieu de donner des considérations psychanalytiques, le psy attitré de l’émission a plutôt livré son point de vue sur les trente-cinq heures, que c’est chouette d’avoir des jours de congés en plus etc. (bon, c’est vrai, j’exagère un peu). Comme dans les "like" de facebook ou les tweets, ou encore les émissions de téléréalité qui font commenter sur des commentaires de commentaires, l’émission est le genre du chat qui se mord la queue : Minc était donc convié à commenter le commentaire de Marxouille (ça y est, je lui ai trouvé son petit nom) sur les propres déclarations du premier (ouf). Comme d’habitude, très froid mais souriant, Minc expliqua alors que c’est toujours intéressant pour lui d’avoir un portrait psychanalytique, le mot "intéressant" revenant plusieurs fois dans sa bouche en guise d’euphémisme, tout en rajoutant au passage qu’il faut quand même se méfier de la psychanalyse… et il embraya ensuite sur une généralité : ce qu’il y a d’intéressant en France, c’est que tous les Français (je précise : sauf moi) se croient compétents pour remplir deux fonctions. Être entraîneur de l’équipe de football et être Ministre de l’Économie. Tout le monde a son avis et son opinion sur le foot et sur l’économie en général, et tout le monde sait mieux que les autres quoi faire pour que ça aille mieux. Puis, subrepticement, Minc se réaiguilla sur Marxouille en le cassant sans sommation : il a constaté en effet que ce psychanalyse se sentait autorisé à parler d’économie, mais au nom de quelles compétences ? sans avoir pris connaissance de nombreuses études économiques, de conjoncture etc. …et Minc de conclure que lui se garderait bien de lui donner des conseils en psychanalyse ! Bref, il n’a pas tort, à chacun son métier… (comme les complotistes du 11 septembre qui s’improvisent scientifiques de haute volée spécialistes de la résistance des matériaux et de la mécaflotte, ça m’avait toujours fait rigoler). (Bon, je dis cela car je n’apprécie vraiment pas Marxouille, mais en fait, si, bien sûr, tout ce qui a trait à la vie de la cité devrait concerner tout citoyen autorisé à voter).

Poudres et potions de l'industrie alimentaire 1er compte rendu par Fautvoir

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La production de denrées alimentaires est devenue aujourd’hui un processus de haute technologie assorti de tout un arsenal d’additifs que les industriels dissimulent volontiers. Aussi, pour ceux qui n’auraient pu voir ce Film de Eberhard Rühle, je vais en faire des résumés afin de partager avec vous ces précieuses informations… L’association de consommateurs Foodwatch, basée à Berlin, passe au crible un panel d’aliments. Ensuite elle recense et publie la liste des industriels qui affichent sur leurs produits des étiquetages susceptibles d’induire le consommateur en erreur. Chaque année, Foodwatch publie ainsi le hit parade des publicités trompeuses. Thilo Bode (association de consommateurs Foodwatch) remarque qu’il y a de plus en plus d’additifs autorisés, on en compte aujourd’hui près de 400 entre les arômes artificiels, les acidifiants, les conservateurs et les colorants. Ce phénomène a pris de l’ampleur et la raison en est simple. Cela permet de réduire les coûts de production. Les matières premières représentent plus de 50 % des coûts des denrées alimentaires. Donc plus on travaille avec des arômes artificiels et des additifs, plus on économise sur le coût de ces matières premières. » Près de 400 additifs ont été analysés et définis dans la législation européenne. Les fabricants sont tenus de les étiqueter sur les emballages des produits. Mais à côté de ces additifs autorisés, l’industrie agro alimentaire dispose d’un arsenal de plus de 4000 substances, enzymes et additifs biochimiques qui n’ont pas besoin d’être déclarés. Udo Pollmer, chimiste de l’alimentation, note lui que « l’agro alimentaire fait appel à des systèmes et à des réactions biochimiques ainsi qu’à des systèmes physiques. Il faut avoir des connaissances en physique quantique pour comprendre de quoi il s’agit ! C’est de la haute technologie, or on ne peut pas décrire ce genre de phénomènes complexes avec des termes culinaires… Si un produit contient par exemple du Butylhydroxyanisol (ou E 320), c’est le terme consacré en chimie, on ne peut pas le transposer dans le langage courant. Et quand les industriels ont recours aux micro particules, à l’osmose inverse, à l’échauffement anti électrique, ou aux nano technologies, tout cela n’apparaîtra pas sur l’étiquetage. Car ils sont contraints de déclarer seulement un certain nombre d’additifs. » Les additifs alimentaires font l’objet d’une réglementation et ils ont été définis en 2000 par plusieurs directives de l’union européenne. Cependant ces directives semblent plutôt favorables à l’industrie. Dr. Hermann Kruse, Toxicologue Université de Kiel : « Informer le consommateur au sujet des additifs, c’est un progrès, assurément. Les additifs autorisés ont un code qui commence par la lettre E. Ainsi le consommateur peut savoir quelles substances sont ajoutées dans les aliments. Mais cette information me semble insuffisante. Aujourd’hui on constate un nombre croissant de réactions allergiques et d’intolérances liées à ces substances. C’est pour cela il faudrait être très restrictif et se montrer très prudent lorsqu’on autorise tel ou tel additif. » Thilo Bode : « La moitié environ des additifs autorisés font l’objet d’une controverse au sujet de leurs effets sur la santé. Par exemple il a été prouvé que le colorant azoïque contribuait à l’apparition du syndrome Zappel-Philipp chez les enfants qui se traduit par une forte agitation motrice. Or ce colorant n’est pas interdit. Si on soupçonne qu’une substance est néfaste, il est évident qu’il faut l’interdire. Ou alors l’étiquetage devrait signaler qu’elle est susceptible d’avoir des effets nocifs sur la santé. Cela en dit long sur l’industrie agro alimentaire, elle ne joue pas le jeu de la transparence, c’est nous qui prouvons toujours la dangerosité des additifs. le Prof. Dr. Kirsten Beyer, allergologue, Pédiatrie, « Clinique Universitaire la Charité », Berlin remarque « D’une façon générale, toutes les maladies allergiques sont en augmentation, mais leurs causes restent encore mystérieuses. Et pourtant les aliments industriels sont au cœur des débats car on les soupçonne d’être à l’origine de ces allergies et d’autres pathologies. L’inquiétude des consommateurs est légitime et les scandales alimentaires à répétition y ont largement contribué. Cela n’empêche pas les industriels de continuer à attirer le public avec de nouvelles promesses et de réaliser d’énormes chiffres d’affaires. » à suivre, si ça vous intéresse...

Podemos par Passa dona

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Manifestation du 31 janvier à Madrid "À l'origine, le poumon de Podemos est son réseau de « circulos », ces assemblées réparties sur l'ensemble du pays, censées fixer les orientations du collectif, dans la droite ligne du mouvement « indigné » surgi en 2011. Il existe une centaine de «cercles» géographiques ou thématiques de Podemos sur des sujets comme l’éducation publique, la santé, l’emploi, la politique culturelle, l’énergie, l’écologie, la psychologie, la psychanalyse... Les sympathisants de Podemos sont majoritairement des individus dont lʼâge se situe entre 35 et 54 ans, une génération née dans les années 1960 et 1970 marquée elle aussi par les valeurs de la transition démocratique et la volonté de transformer les structures sociales du Franquisme. Aujourd'hui désenchantée par les espoirs gâchés de 1978, cette génération se tourne vers un mouvement qui leur promet le réenchantement. Lʼanalyse sociologique du mouvement révèle une alliance entre les classes moyennes inférieures salariées, les nouvelles catégories supérieures issues de la massification de lʼenseignement supérieure fortement pourvues en capital culturel mais privées de capital économique, et les dirigeants de PME (petits commerçants) exclus de la mondialisation." La manifestation du 31 janvier à Madrid marque pour Podemos le début des campagnes locales, régionales et législatives. Dans son discours, Pablo Iglesias, le leader de Podemos, a clairement annoncé ses ambitions : "Cette année, nous commençons quelque chose de nouveau, cette année est celle du changement et nous gagnerons les élections face au PP [Parti Populaire]". Prenant parfois un ton lyrique devant un public d'au moins 150 000 personnes, il a largement fait référence au personnage de Cervantès : "Nous sommes un pays de citoyens, nous rêvons comme Don Quichotte mais nous prenons très au sérieux nos rêves". Un sondage début novembre donnait 27,7 % des intentions de votes au parti, le place en tête des autres partis. Parmi les fondateurs du parti né début 2014, se trouvent plusieurs professeurs de sciences politiques ou d'économie. Il m'a paru intéressant de donner cette information. L'optimisme et l'espoir font tant de bien!

Dodo Sex Klub par Jules Félix

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Messire de Rohan disait de lui en septembre 1999 : « La modestie est à lui ce que la chasteté est à Madonna ». Tu pourras même intervertir les mots dans la phrase. Tu auras beau dire que plus personne ne s’intéresse à lui, ce qui est vrai, qu’il n’est plus qu’un conférencier sarkomillionnaire endeuillé par son associé sous-Madoff suicidé, qu’un divorcé d’une ex-vedette qui a tout payé avant de se barrer, qu’un ancien roi du monde au cigare allumé… Les médias sont encore capables de lui consacrer des émissions entièrement dédiées à commenter son actualité. Pourquoi ? Pourtant il n’est plus rien. Il aurait pu être tout et il n’est rien. Pour des raisons très particulières. L’obsession sexuelle lui a fait perdre le pouvoir qu’il aurait pu cueillir sur un plateau d’argent. Pourtant, le pouvoir, c’est le sexe, c’est en hérissant les poils, en montrant tous ses attributs, qu’on impressionne, qu’on fait peur, qu’on convainc, qu’on gagne la partie… J’allais écrire, les parties ! ou alors, les parties fines : alerte aux parties d’cul fines ! (huhuhu, heuu… enfin, bref). Parce que depuis le 2 février 2015, c’est son procès. Il n’aura probablement rien parce que le juge a dû confondre les mots client et fournisseur, mais qu’importe, cela permet de médiatiser les audiences et moi, ce n’est pas Dodo le bromure (qu’il lui faudrait pour lui) qui m’intéresse, mais Dodo la saumure. Lui, chaque fois que j’entends son nom, malgré les temps incertains, l’humeur en berne comme une mer en grand vent, ça me fait rigoler, ça me fait penser à Michel Audiard, à Jean Gabin, à Bernard Blier, à Lino Ventura. Dodo la saumure, il s’appelle comme ça parce que la saumure, c’est le produit dans lequel on trempe les maquereaux pour qu’ils se conservent. L’astuce. Diplômé d’une licence de droit. C’est un prox de soixante-six ans, pas très loin de soixante-neuf. Il a fêté son anniversaire au tribunal, le 5 février, le jour où il a déposé devant le juge. Il possède de nombreux "salons de massage" et de "bars montants" en Belgique (« C’est dans la loi belge. J’ai une jurisprudence de la cour d’appel de Gand qui m’es favorable ») et le dernier qu’il a ouvert en 2014 s’appelle : "Dodo Sex Klub" (je te laisse imaginer le sigle). Enfin, s’appelait, car il l’a fermé assez vite, le Dodo Sex Klub. Il perdait de l’argent. Il voulait le rebaptiser "Sept sur sept" et puis, finalement, il va en ouvrir un autre, le "Famous Massage International". Dodo le patron n’était pas très sympa le 30 janvier 2015 avec son client Dodo : « J’ai peur que DSK ternisse ma réputation ». Mais il l’est encore moins avec ses collaboratrices : « les filles ont un QI de vingt-cinq ». Avec son bagout, il est même fier de ce que les écoutes téléphoniques ont livré ) la police pour décrire la "marchandise" : « Je remonte avec du cheptel » (à un ami au téléphone, alors qu’il était en Espagne). Alors, pour se justifier, il a répondu ainsi au juge : « Oh ! J’suis comme ça, monsieur le président, j’fais d’l’Audiard ». Jouant au candide : « C’est que je n’ai pas compris les règles ». Son métier, c’est de « louer des chambres à des filles ». Trente à quarante euros après chaque rapport : « Plus cinq euros pour le ménage ». Et il refuse d’être traité de proxénète : « Et quand elles en ont assez, elles s’en vont. Je n’ai aucune maîtrise des filles qui travaillent dans mes établissements. Mon influence est égale à zéro ». La chroniqueuse écrit le 2 février : « La décence, c’est ce qui manque de plus à une affaire dans laquelle les pratiques sexuelles des prévenus, et tout particulièrement du plus célèbre d’entre eux (…), occupent l’essentiel de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal ». L’indécence, pour moi, ce n’est pas Dodo la saumure. C’est plutôt ces journaux télévisés qui se sont sentis autorisés à diffuser la vidéo de l’avion ATR-72 de TransAsia Airways (vol GE235 de Taipei vers Kinmen) qui s’est crashé le 4 février 2015 devant les yeux ébahis d’automobilistes sur l’autoroute de Taipei, à Taiwan, et qui est tombé perpendiculairement dans le fleuve qui longe. Moi, qui savais que ces mêmes journaux refusaient sagement de diffuser les vidéos gore des assassinats en tout genre envoyées par des djihadistes sadiques, je pensais que l’accident s’était soldé par seulement des blessés. Non, trente-cinq morts quand même. Indécence. Mais heureusement, Big Guimauve a compris l’inversion de la courbe. Jeudi matin, il a en effet déclaré, très mystérieusement : « La France a changé, et elle ne le sait pas encore ». Comprenne qui pourra ! Pour suivre en long et en large le procès du Carlton de Lille, ce petit lien : http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2015/02/ Et en dessous des articles, cocasserie d’internet, tu peux y lire ces trois pubs : 1. « Grands mères : Mieux dormir, trois astuces de grand-mère ». 2. « Ras-le-bol fiscal ? Vous payez plus de trois mille euros d’impôts par an ? Découvrez comment ne plus en payer dès 2015 ! » 3. « Prête pour l’amour ? Êtes-vous prête à recevoir le grand amour dans votre vie ? Faites le test ! » NB : Quand tu mets dans la base de données cinéma de pcc "Dodo la saumure", tu tombes sur ce film inconnu d’Émile Cohl : "He only wanted to play with Dodo"…

Autant pour la neige par Juscaq

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Histoire de Maître Remord et le Corpot. Un jour, le Corpot, il était dans sa cuisine et il mangeait sa soupe, pendant que c’est chaud. Il se disait qu’il avait bien fait, auparavant, de la décongeler dans un bol en manque sa soupe aux légumes variés, qu’il les avait eus cuits et moulinés. Il aimait la soupe parce qu’il pensait- naïvement- que ça rendait sa plume plus brillante. Ce jour là, dans la cuisine, il est interrompu dans ses grandes aspirations bh bh bh… par un bruit répétitif au carreau de la fenêtre, et ça faisait ti tic tic… -Bon, qu’est ce qui me veut encore çui là ! Se dit le corpot ; qui connaissait maître Remord comme un objet non identifié dans son champ de conscience rétréci par le mélange des genres matelas et matelots amalgamés. Il se lève, le corpot, et va d’un pas énervé jusqu’à la fenêtre pour voir ce qui se passe dans l’écran de la nuit blague à toubac… -Oui Bon, c’est pour quoi ? Dit il sans ouvrir la fenêtre, parce qu’il faisait franchement chaud au-dedans avec les pensées positives du jour … (par exemple : les amis ne sont jamais loin des boules si on les a encore ) l’autre avec vivacité, il lui répond par un jeu de signe… digne de figurer dans un journal des cygnes et malentendants emplumés jusqu'au col. De son index il indique son pavillon d’oreille en faisant mine de faire entrer son index dans le pavillon ; et ensuite, avec ses deux paumes de main, il se les colle par les poignets, et les décollent par les doigts qui s’ouvrent alors comme un trappe... Il fait tout cela, aux yeux du Corpot, mais en langage de Maître Remord, Et cela voulait dire : « je n’entends rien à ce que vous dites, vous pouvez m’ouvrir la lourde ? » le Corpot, pour faire comprendre au visiteur importun, selon son estime de la cordialité, et qu’il savait aussi faire des gestes d’exploration, alors il lui montre un doigt, le majeur; tellement il était le plus long et tellement il était le plus fort des doigts de sa main. Dans le langage du corpot, le geste du majeur, ça voulait dire quelque chose de musclé… Aussitôt fait, « la majeuration », le corpot s'en va s’engouffrer au salon dans son fauteuil en cuir de bovin de Moselle. Il prend la boite à bouton et allume la télévision qu’il regardera toute la soirée. Surtout il ne voulait pas louper le grand film majuscule du mardi cinémacho… le film... C’est l’histoire d’un type J. qui se balade avec la balalaïka de sa mère dont il ne sait pas faire jouer la corde sensible, cependant qu’il est Poète avec un grand P entre deux belle femmes qui lui tournent autour et pendant la révolution avec un grand R ; et ce poète J. en épouse une, et c’est L., et alors il meurt ; En laissant la balalaïka vivre sa vie d’instrument de luth. Le corpot ne revit pas Maître Remord, à travers les vitres de la cuisine couvertes de traces de doigts. Il fit un froid de charnier toute la nuit. L’hiver était glacial et la pelouse au devant de la maison du Corpot se couvrit de neige. Au petit matin, il y avait aussi un bonhomme tout blanc saisit dans toute la bonté de sa bonhommie. ( et Sylvain et Sylvette le trouvèrent trop bonhomme pour avoir envie de jouer avec )

Eloge de la patience par Barioline

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L'attendre quand il a dit qu'il vient, c'est dur. L'attendre quand il n'a pas dit qu'il vient, c'est pire. Pourquoi cette attente sans condition. Comment c'est possible. Comment j'en suis arrivée là. Comme si l'attendre était devenu mon emploi du temps,mon emploi du temps à plein temps,mon emploi en CDI. Si au moins je savais quand c'est sûr qu'il ne vient pas. Ce n'est jamais sûr. Rien n'est jamais sûr. La seule chose qui est sûre c'est que moi je suis là. Je l'attends. Il me dit tu peux bien être là sans m'attendre, le principal c'est que tu sois là. Et puis tu peux bien ne pas te tenir prête. Tu peux regarder la télé, écouter de la musique, je sais pas moi, lire, faire du rangement, téléphoner à tes copines. Qu'est-ce qu'il croit, tout ça j'ai essayé, ça marche pas, c'est pas possible, la télé à la rigueur mais à condition que ce soit chiant. Sinon, si c'est chouette, à chaque instant je risque d'être obligée d'arrêter et ça c'est trop dur, surtout si finalement il vient mais ne reste pas. C'est ça le pire, quand il vient juste pour tirer son coup. C'est vrai que dans ce cas là, pas besoin de me tenir prête. Prête ou pas prête, je passe à la casserole, vite fait, sans rien avant, sans rien après. Le seul avantage, c'est que là au moins j'ai fini d'attendre, je peux me remettre à m'occuper, faire des trucs, genre lire, penser à quelque chose, me distraire comme on dit. Sauf que ça je peux pas le faire. Je peux pas parce que dans ces cas-là je pleure. Je pleure et je suis même des fois déjà en train d'attendre demain soir, il peut bien venir demain soir y a pas de raison, alors même pleurer faut pas, ça fait vilain teint, vilains yeux tout fripés, il veut que je sois toujours gracieuse, toujours pimpante, toujours à croquer comme il dit. D'un sens il a raison, je vais pas me casser le tempérament parce qu'il fait que passer tirer son coup, c'est vrai c'est mieux que rien, c'est mieux que pas passer du tout, c'est mieux que pas passer ni ce soir, ni demain, ni les autres soirs, pleins de soirs, des soirs si longs. Des soirs où je n'allume même pas la lumière, où je ne vais pas à la fenêtre, où je n'écoute pas l'ascenseur, des soirs sans queue, sans tête, des soirs de rien, des soirs perdus, tous ces soirs où il ne vient pas, tous ces soirs où j'attends sans savoir s'il vient ou s'il vient pas, même pas un sms ou un texto, rien, perdu dans la nature, il peut être n'importe où, il peut être parti loin ou bien il peut être tout à côté, tout près, il va arriver, il est bientôt là, il faut que je sois prête.

Neige tant vécu par Juscaq

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Je dépose le « tu » pour ce que je ne sais pas jouer au « je » de go. Tu, tu es à l’arrêt du bus qui te ramènera à la maison, chez toi, dans ton F4… Tu y entres avec le monde blasé qui l’attendait dans le presque silence, - on entendait bien quelques bidules électronique- et te voila entraîné comme le vin dans un entonnoir, pour la bouteille vide du vain espoir : une histoire de ouf. Tu trouves à t’asseoir au culot du bus, et te voila carrément en face de la tranchée -d’entre les fauteuils- et qu’elle te plait, cette place face à la lumière centrale de l’allée; aussi cela favorise ton regard de l'’y laisser glisser dans cette rampe... jusque d’y voir le paysage urbain par delà la grande vitre du chauffeur. Mais il faudra que tu changes de place, à la moindre occasion, car tu es encombré de ta trottinette et les places du fonds sont contigües et resserrées. Pour cela, tu attendras fébrile et patient, qu’une place de fauteuil proche se libère à un arrêt prochain. ça y est, enfin, cette dame de dos avec son col en fourrure, elle évacue, tu as enfin une place pour te caller tout contre la vitre. Là où tu n’emmerderait plus personne jusqu’au bout de ton périple. Et tu as coincé la trottinette repliée entre le dossier du fauteuil par devant et tes jambes. Tu as sali ton jean couleur bleu clair mais ce n’est qu’un jean après tout. Puis tu regardes les gens, béatement ; Il y en a des petits, des grands, des pensants, des absorbés, des étranges, des hiératiques, des désintéressés, des esthétiques, des coupés du réel, des illuminés du bocal, des trop présents dans la continuité, des banals, des sophistiqués, des âmes esseulées, des enragés déterminés, des puits de conscience confuses, des déplacés en confusions, des passagers absurdes du présent aléatoires, des simples et des complexes du silencieux monde du genre humain… tu sors un livre de ton sac, tu le prends et y regardes à sa couverture, « neiges artificielles, aux éditions jailu, pas épais, 123 pages, et comme fait exprès, et ça te fait penser à la chanson un suivi de deux trois…mais rien à voir avec le soleil… c’est un premier roman, tu y vois l’image d’une tête, plutôt masculine, comme une tête en peinture et comme plaquée sur les sol d’une patinoire, tant les traces des patins ( on peut jouer sur le jeu de mot : patin baiser ou patin à glace) y sont visibles et qui rendent le visage méconnaissable… ça t’intéresses les signes, qui te donnes du sens à l’image, et pour y trouver de la connivence avec le texte. Un grand black s’est assis à coté de toi, genoux écartés, et déjà il sort son smarphone qu’il manipule avec ses deux pouces apposés en parallèle, et pour y regarder à des images mouvantes sur un petit écran format italien. Il te semble y voir une sorte de clip musical : un zoom sur des boiseries, des dorures…puis un homme y apparait en costard noir et chic, assis à une table de jeu …tu cherches le nom de l’acteur anglais ou américain, un Mac quelque chose peut-être... tu ne trouves pas… tu reviens à ton livre, tu lis la phrase : « je venais de prendre conscience de ma sainteté, et j’allais retrouver, à l’enfer, la femme que j’aimais,… »... L’enfer en italique : c’est une boite à danser dans Paris, tu te demandes si elle existe vraiment cette boite, sans doute; et pour l'enfer, le véritable ? toutefois, il te resterait "c'est les autres" mais là non plus tu n'y crois pas à la formule, mais l'enfer ce n'est pas le paradis non plus, alors l'enfer ce serait une boite après tout, où l'on serait enfermé pour de bon : un cercueil sur mesure, en pin ! encore que ce serait du parasol, le pin ! c’est l’histoire d’un jeune type qui a raté le dernier métro et prend un taxi pour retrouver une bande de copain dans cette boite, l’enfer, et tu continues ta lecture… Ah non, tu t’arrêtes là, de lire, tu n’aimes pas ça, ce mot ! Ce qui se passe là dans la tête du narrateur …pourquoi pourquoi ce mot tranchant ! et tu te dis, c’est ça, l’auteur s’est amusé à distiller une pincée de "peur", et une petite touche par ci par là, du malsain irrigué; et c’est bien sûr, que la peur est une émotion, une passion triste dirait-on, mais la joie en est une autre …et tu n'as toujours pas trouvé vraiment " la joie" dans cette lecture... Alors tu regardes par la fenêtre, le bus s’est arrêté un moment à proximité d’un restau KFC au rouge rutilant des piliers de façade ; il commence à se faire tard, pas loin des 20 heures, ce serait bientôt la fermeture ? En tous les cas, l’ombre d’un homme se détache à l’intérieur, il est attablé et plie sa tête sur son épaule, comme désarticulé du cou, ce faire pour bien grignoter... un pignon de poulet il me semble, puis il pioche dans un paquet, je suppose, des pommes de terre frite. Ça mériterait une photo d’ensemble, tu te dis, avec cette lumière artificielle de par le fond, et de cette solitude du personnage attablé, et d’autant qu’à l’étage on y voit une dame avec sa longue visière et qui s’affaire à quelque ménage, penchées à même des tables ou vers le sol, tu penserais à un tableau urbain du type Hopper… et le bus repart… cette image du vieux bonhomme KFC, cette image slogan, du vieux avec sa barbe en pointe, et ses lunettes cerclées. Aussi, elle te reste un instant en tête… Et ça y est, ça te reviens, tu te souviens de l’avoir vu lors d’un récent voyage …

Rêveries... par Droland

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Lui: Bonsoir Au début en regardant votre profil, je me suis dis: je zappe, trop blonde, trop maquillé, trop trop, pas pour moi.. Et puis j'a lu cherche "petit con parisien" , et je me suis dit ah ç'est moi ( vous voyez je ne mens pas) et puis so sexy... j'ai hesité et...j'ai appuyé sur le bouton "charme"! Elle: Oui, Moi aussi je m suis dit ,je ne sort pas avec des mec de 46 années mais après je voies Andy Warhol Et après je lu ta shopping liste ,et on fait ,c est moi, avec toutes mes maquillages et avec tout ma blondeur Lui: ;) T'as un petit accent...t'es d'ou? Elle: Planète Venus Lui: Cool... Et y font pas français première langue sur Venus? :) Elle: Désolé ,hier soir avec les fête ... j'ai étais un peux pompette Alors mes mots ne sortait pas dans le bon sens :$ Lui: Ne le sois pas, je ne juge pas les gens en fonction de ce prisme, c'est juste que t'as pas l'air pote avec l'orthographe, donc je me suis dis que tu devais etre d'ailleurs... Et sinon tu fais quoi dans la vie a part etre marrante, boire des coups et cultiver ta blondeur? Elle: Je suis une vraie parisienne, J'adore courir, stresser, raller, sortir, danser ,diner ,.......,perdre la tête ,picoler ,faire du sport,, shopping Et je vais arrêter la si non il restera plus rien a dire! Lui: Sympa ton programme, et ça te permet de manger? si c'est le cas dis moi comment tu fais, je veux faire pareil :) Elle: Je suis branchée o duracell Lui: Comme le lapin, c'est bien...ah l'energie, la clé de voute de nos existences...d'ailleurs moi aussi j'en ai a revendre et je peux t'en filer avec plaisir si tu en as besoin.... Et quel est ton programme aujourd'hui? cuver? dormir? courir? rever sur rencontreunreve.com? Elle: Dolce farniente ,mais je m'ennuie déjà Le net ca me comble pas Lui: Je connais des trucs super a faire a deux. Par exemple un Scrabble en supprimant les voyelles, et des qu'on sonne on vide une coupe.. Elle: Pas mal,apres une coupe ,mon française a déjà les voyelles supprimé ,t'as remarqué hier soir Lui: Trs drl... Si on joue ensemble un jour, ne t'inquiète pas je t'aiderais, et je me débrouille pas mal avec la langue... Elle: Je ne répond pas o provocations sur le net Lui: J'aurais du tourner ma langue dans ma bouche. Lui: Cette fois. Lui: Sorry si je t'ai heurté... Pour me faire pardonner une petite vidéo sur la médiation qui pourrait guérir ton ennui... http://www.ted.com/talks/andy_puddicombe_all_it_takes_is_10_mindful_minutes Au plaisir Lui: Petite allumette s'auto consume et pris a son propre piège, d'un souffle s'évapore dans une volute de fumée...

Langueur monotone par Lechainonmanquant

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Il existe une vie ou l'on fait le contraire de ce que l'on dit J' y rêve le jour et m'ennuie la nuit Tu as attendu mon retour pour me laisser partir Pourtant quelqu'un m'a dit l'amertume de ton attente J'ai pris un billet retour sans aller vers le bonheur Ton billet s'en est allé à contre jour de nos habitudes Si quelqu'un m'avait dit la turpitude de la solitude à deux j'aurais apprivoisé la mélancolie solitaire En m'attendant, tu as pensé partir à ma rencontre, Mais quelqu'un t'a dit que la patience était toujours récompensée Alors le temps c'est habillé des chagrins de la colère, et nous nous sommes plu à espérer. Quelqu'un m'a dit que souvent tu m'attendais encore Mais alors, j'ai raison de toujours rêver de toi Lcm

what else ? par Pepi pepo

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Ce matin la rue est animée. Il fait beau mais froid. L'air pique et le bleu du ciel est totalitaire. Ce matin c'est un dimanche. Les poulets du dimanche tournent par dizaines sur les broches installées dehors dans le but de faire entrer la cliente pressée. Il y a des fleurs fraîchement coupées blanches ou rouges ou bleues serrées dans des seaux alignés un peu comme les poulets... Le soleil n'a pas encore inondé la rue piétonne. Les commerçants s'affairent pour organiser leur étal de marchandise bradée au bord du trottoir. Ils se parlent les uns les autres, se réjouissent du beau temps tout en jaugeant d'un regard rapide l'attractivité du stand du voisin direct, une tasse de café fumante vissée à la main. La vie du quartier peut démarrer. Mireille après avoir déposé son chèque à encaisser au Crédit agricole, d'un pas léger décide d'aller flâner un peu. Il y a des choses et des objets à regarder, à tâter. Elle ne rentrera pas dans la rôtisserie, elle. Le poulet du dimanche c'est pour les familles, elle, elle est seule. Un poulet c'est trop conséquent. Le poulet est totalitaire comme le bleu du ciel. Et elle n'est pas pressée... Le soleil commence à envahir le trottoir de droite, la rue monte et à son point culminant on voit une large bande de mer briller de mille feux en contre bas. Un rempart éblouissant. Alors elle fait demi-tour. Le chèque sera encaissé mardi, c'est bien... pense-t-elle. Il faudra qu'elle s'occupe de sa mutuelle la semaine prochaine... Prendre une garantie pour complément de salaire en cas de longue maladie. On sait jamais. Ça fait deux ans qu'elle y pense. Là, elle a tout son temps. Mireille croise des hommes, des femmes et des enfants. Ils marchent par petits groupes. Ça se voit : ils se parlent à voix intimes ou se donnent la main pour que ça soit irréfutable. Mireille s'installe à la terrasse d'un café pour regarder les gens passer. Une petite table est libre. Elle attend qu'on lui demande ce qu'elle souhaite qu'on lui serve. C'est un peu long... Peut-être que personne ne la remarque. Peut-être n'a-t-elle pas de personnalité, un peu comme ces tables et ces chaises plastique de bistrot. Elle se fond dans le décor tel un mannequin plastique derrière une vitrine de verre. Mais non le barman affairé vient vers elle et lui demande : « Cette chaise est libre ? » "Oui vous pouvez la prendre !" Comment a-t-il deviné qu'elle n'attendait personne ? Il s'éloigne avec la chaise sous le bras qu'il disposera autour d'une table déjà bien animée. Ça sera une bonne journée aujourd'hui, jour de braderie. Et il fait beau ! Mireille se lève et s'en va. Tant pis pour le café noir dans la tasse blanche et le tube papier de sucre en poudre. Chez elle le café sera plus typé et le morceau de sucre dans son plus simple appareil... finira bien par se fondre dedans, inéluctablement. Elle rentre au chaud.
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