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Fragments d'Elle : amour, amours… par Lilablan

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Mercredi dernier, ma libraire préférée m’accueille dans sa boutique avec un joli paquet et la consigne suivante : « à n’ouvrir que par beau temps, de préférence un jour tranquille » ! Avec la météo actuelle, le risque de différer trop longtemps le plaisir d’ouvrir ce cadeau était réel, mais ouf, fait grand soleil en ce dimanche matin, tiens ;) Et sous le papier cadeau, se livre le dernier Pagano* !!! A lire plus tard je sais, patience… mais en découvrir juste une page, au hasard. Puis en partager avec vous la belle musique caressante de ses mots : « Il arrive que mon fils scande notre paresse avec les pointillés que font les cailloux plats rebondissant sur la surface de la rivière. Il est capable d’en aligner plus d’une dizaine d’une rive à l’autre en prenant des diagonales. De là, nous nous lançons parfois dans une tentative de retrouver les paroles des Ricochets de Brassens, dont je connais tout le répertoire par cœur grâce aux anciens voisins de mes parents, mais à part ça, à part ces tangentes chantées que nous nous autorisons à prendre, ces diagonales cassées sur l’onde par la poigne calme de mon fils, nous ne faisons rien qu’être ensemble, tous les deux et l’eau et ses emportements. » (1) Et puisque d’amour il est souvent question ici ces derniers temps, l’envie d’y faire écho, à ma façon, me fait ouvrir d’autres ouvrages : « Dans cette sieste, cette paresse de plein été, j’ai soif et je ne me lèverai pas. Il se redresse, sort de la chambre, je l’entends faire couler de l’eau dans la cuisine. Il revient les joues gonflées, retenant un rire pressant dont ses yeux déjà sont pleins. Il se penche vers moi, il me donne à boire de bouche à bouche et de rire à rire. »(2) « Je mange tes mots, aussi, comme tu croquais ces morceaux de fruits et de sucre, trouvés en moi pendant l’amour. Je glissais entre mes lèvres des bonbons au miel, des tranches de mandarine, des grains de raisin, tu les trouvais, tu les attrapais avec la langue. Parfois tu les poussais trop loin avec ton sexe alors on les oubliait un moment, puis tu venais les repêcher, tu les ramenais dans ta bouche, tu mangeais en moi. Tu te redressais pour me pénétrer à nouveau, tu continuais à croquer et lorsque tu m’embrassais tu me faisais passer des morceaux de réglisse, des noisettes. On mangeait ensemble, et pour nous c’était comme parler en faisant l’amour. Faire l’amour c’est parler, c’est manger, donner à manger, c’est raconter une histoire, une histoire de bouches, de peaux, de sucre et d’eau.» (3) * Emmanuelle Pagano (cf. com’ « Ah Emmanuelle ! Comment vous parler d’elle ? » du 30/11/14) (1) « Ligne & Fils – Trilogie des rives, I » P.O.L., 2015 (2) « Nouons-nous » P.O.L., 2013 (3) « L’absence d’oiseaux d’eau » Folio, 2011

Lisboa m'a pris par la main par Haidaline

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Il y a dix jours de cela, je vivais en hiver les pieds dans la neige sale de ma ville et je ne savais pas ce qui m'attendait plus au Sud excepté que j'avais décidé de partir une semaine pour flemmarder le nez en l'air et si possible au soleil. Lisboa, la ville blanche, porte bien son nom et elle m'a pris gentiment par la main. Elle m'a dit viens voir dans mes ruelles, ça monte et ça descend et le vent chasse les nuages ou les fait danser sur un air de fado ou pas. Chaque jour a été une nouvelle balade et je n'ai pas attendu très longtemps le vieux tramway mythique 28 pour grimper vers Afalma, le vieux quartier de Lisboa où le fado résiste encore aux sons nostalgiques de l'époque où la vie des gens était misérable et les murs sales et gris. Le castelo Sao Jorge montre ses trésors antiques et les remparts surplombent le Tage qui n'est pas encore la mer mais c'est tout comme, en face c'est l'Afrique et les anciennes colonies portugaises dont les descendants viennent aujourd'hui partager l'air et la douceur lisboète comme s'il en avait été toujours ainsi. Les ruelles étroites ne laissent pas passer les bus, chaque centimètre compte, alors c'est le chassé-croisé des tuk tuk, ces espèces de triporteurs à touristes qui passent partout en faisant rire ceux qu'ils emmènent faire un tour de ville. Les taxis en bas dans l'avenue de la Libertade ou celle du Marquis de Bompal klaxonnent et se tirent la bourre et les sirènes des bombeiros ou des ambulances nous réveillent de notre torpeur, elles rappellent d'autres sirènes entendues dans les séries télévisées américaines. Il y a des graffitis partout sur les murs mais des artistes plus chevronnés s'expriment avec un art consommé, celui du street art et certains murs au centre ou en périphérie de la ville racontent une histoire que le temps consommera plus ou moins vite en fonction de l'érosion, de la saleté ou de la pollution. Il est urgent pour moi qui ne fait que passer de fixer à jamais dans ma boîte numérique ces peintures éphémères. Au bord du Tage, après la Tour de Bélem et le Monastère de Jéronimoas, la nouvelle ville et le Palais des Nations et le musée océanographique et les plages de l'autre côté du fleuve. Ce que je préfère c'est flâner et m'asseoir sur un banc, pour écouter la ville, la sentir et il faut croire que la douceur de vivre rend nostalgique et paresseux, depuis mon retour je n'en suis pas tout à fait revenue, Lisboa m'a prise aussi par le bout du coeur.

Pour ceux qui connaissaient Léanie par Metoometoo

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Une belle personne que j'ai rencontrée par l'intermédiaire de ce site - elle n'y venait plus, mais faisait partie des "anciens de la belle époque". Sa nièce m'a informée aujourd'hui qu'elle a été retrouvée morte chez elle la semaine dernière. Après de gros problèmes de santé, elle avait "remonté la pente" et s'était mise à la randonnée avec ardeur. La dernière fois que je l'ai vue, c'était en décembre; elle avait à nouveau des examens médicaux en cours et attendait des résultats. Je voulais partager cette nouvelle avec ceux qui se souviennent d'elle, et témoigner de mon amitié pour elle.

Le bonheur au travail par Pepi pepo

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Le bonheur au travail http://info.arte.tv/fr/diffusion-du-documentaire-le-24-fevrier-20h50-replay-et-vod "Supprimer les chefs ! Nouvelles fonctions du cadre : support, personne ressource, rôle de transmission. On travaille aussi beaucoup avec la tête depuis. Les entreprises libérées. Libérer = responsabiliser. Remplacer les horaires par les objectifs. Bien définir les objectifs. Tomber les murs : open space, le directeur rentre dans cet open space, il est joignable. L’ennemi : l’égo de la hiérarchie. Bullshits jobs : les jobs à la con. (DRH, avocats d’affaire...) les non productifs vs les productifs. L’homme est bon => pas de contrôle. Améliorer l’environnement du travail Créer des équipes autonomes de personnes qui s’entendent bien. Cellules à taille humaine. Quand vous contrôlez, tous les mauvais prolifèrent, quand vous ne contrôlez plus, les mauvais disparaissent gentiment. Gagner de l’argent en s’amusant. J’ai 10 000 associés, tous les employés sont des associés, libres de prendre des initiatives sans petits chefs pour les contrecarrer. Pas de hiérarchie ne veut pas dire anarchie. Le leader émerge naturellement. Si leader pas clair, alors évaluation de leaders possibles. Recrutement pas en fonction des diplômes mais en fonction des capacités à évoluer et à avancer. Sponsorship : système de tutorat, création et partage de réseaux. Trouver sa place idéale dans l’entreprise, point de rencontre des compétences, des champs d’intérêt et des besoins de l’entreprise. Faire de l’argent en s’amusant. Ne pas avoir la sensation de travailler. Les gens n’aiment pas qu’on leur dise quand travailler et où travailler. Télétravail 3 jours par semaine possible. Délai de traitement des dossiers sont passés de 18 mois à 4,5 mois. (Sécurité sociale en Belgique) Evaluation de la hiérarchie, si mauvaise évaluation, le chef s’en va. Toujours dire la vérité, transparence. Gagner la confiance. La crise actuelle n’est-elle pas une crise de confiance ? Faire autrement, revenir à l’essentiel, à l’humain, faire davantage confiance. Les entreprises (ou des services publics) qui osent l’aventure d’un modèle alternatif dans l’organisation du travail. Et ça marche !" Reportage très intéressant à visionner sur arte-replay.

Voyage,volage par Labelobois

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Il est rare que je quitte mes pantoufles , babouches d' ermite Bien collé,calé au coin du feu ,je rêve de pouvoir changer le monde par quelques mots, phrases essentielles . à l'impact ravageur de par leurs évidences et simplicité . j'imagine déjà vos réactions " wouah l'autre , quel prétentieux ! " mais je dois vous dire en toute humilité que mon caractère dépasse ma propre compréhension Bref , ce matin là, c'était hier , j'ai rencontré un homme . Si cela vous intéresse je répondrais avec plaisir à votre curiosité, interrogations et questions. . Je vous donnerais des précisions sur les circonstances afin de partager avec vous cette joie, ce bonheur que m'envahit et me pénètre . Depuis ce jour, j'envisage un voyage pour la Nouvelle Zélande . Quand la vie est belle , magnifique, pourquoi voulez vous qu'elle le soit plus . Il voyage en solitaire .

Le chaînon manquant …retrouvé ? par Jules Félix

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Quand j’étais gosse, j’avais appris que mon arrière-arrière-(…)-arrière-grand-mère était une australopithèque. Un peu plus tard (enfin, non, au même moment, en fait, mais je ne le savais pas), on avait réussi à lui trouver un nom, Lucy (australopithecus afarensis). Et sa date de naissance. À quelques années près. Trois millions deux cent mille ans (à ce niveau, dire que c’est il y a trois millions deux cent mille ans ou que c’est trois millions deux cent mille ans avant Jésus-Christ ne donne pas beaucoup d’indication supplémentaire). Et puis, un peu plus tard, quand j’étais un peu moins jeune, j’ai appris qu’en fait, c’était juste une arrière-arrière-(…)-arrière-grande-tante, d’une lignée parallèle. Lucy exposée au musée national d’Addis-Abeba : http://www.francetvinfo.fr/image/754x6sif3-c9f2/1000/562/5719011.jpg Ma généalogie : http://www.pointscommuns.com/genealogie-magazine-commentaire-medias-108478.html Les traces de l’homme, du vrai homme, moi, vous, jusqu’à il y a quelques temps, remontaient plutôt à deux millions quatre cent mille ans (échantillon AL 666-1). Et il faut bien avouer un truc : entre les deux dates, c’est le vide absolu. Que s’est-il passé entre trois millions et deux millions cinq cent mille ? Un commissaire de police aurait bien du mal à mener son enquête. C’est pourtant l’ambition de nombreux paléontologues qui dépoussièrent grain de sable après grain de sable la zone la plus originelle de l’humanité, à savoir l’Éthiopie. Et puis, voici que le chercheur éthiopien Chalachew Seyoum a découvert le 29 janvier 2013 dans la zone de Ledi-Geraru, au nord de l’Éthiopie (dans la région de l’Afar, dans la vallée du grand rift africain) une mandibule (LD 350-1). Cela ne rime pas avec patibule, et comme ça, elle a l’air anodine. Enfin, juste la partie gauche d’une mandibule d’un adulte, avec deux prémolaires et trois molaires. La mandibule : http://minilien.fr/a0nofy http://minilien.fr/a0nofz Cette découverte révolutionne un peu les réflexions. Elle donne une nouvelle piste pour déterminer l’origine du gène humain… euh, du "genre homo" (qui n’a rien à voir avec le mariage pour tous ni avec la théorie du genre). Je vais plutôt parler de genre humain. On a pu la dater grâce à des poussières volcaniques qui ont laissé des empreintes radioactives d’isotopes d’argon : elle provient de la période mystérieuse, justement. De deux millions huit cent mille ans. Ou deux millions sept cent cinquante mille ans. Bon, nous ne sommes pas à cinquante mille ans près, n’est-ce pas ? Et elle provient d’un vrai Homo. Impossible de déterminer si c’est (encore) une nouvelle espèce humaine découverte, mais la dentition permet de dire que c’est un Homo, et donc, le plus vieux Homo découvert à ce jour ! Plus exactement, « the specimen combines primitives traits seen in early Australopithecus with derived morphology observed in later Homo ». Tableau schématique du Monde : http://minilien.fr/a0nofk C’est en effet assez exceptionnel : la mandibule a quelques ressemblances avec celle de la famille de Lucy, dont le spécimen le plus récent trouvé date de… seulement deux cent mille ans avant cette mandibule. Mais parallèlement, la mandibule possède aussi des éléments constitutifs du genre humain, plus moderne, comme la proportion de la mâchoire, des molaires fines et des prémolaires symétriques. C’est la revue "Science" qui l’a annoncé le mercredi 4 mars 2015 en publiant l’article de ces chercheurs travaillant pour plusieurs universités américaines, Brian Villmoare, William H. Kimbel, Chalachew Seyoum, Christopher J. Campisano, Erin N. DiMaggio, John Rowan, David R. Braun, J. Ramon Arrowsmith et Kaye E. Reed. Le papier a été soumis au comité éditorial le 23 octobre 2014 et il a été accepté le 13 février 2015. Hélas, l’article est payant et je n’ai pas encore réussi à me le procurer. Tout comme les deux autres suivants. Article de "Science" sur la mandibule : http://www.sciencemag.org/content/early/2015/03/03/science.aaa1343.full.pdf Cette mandibule est un intermédiaire précieux dans le temps entre Lucy et l’homo habilis : « Ce fossile est un excellent exemple d’une transition des espèces dans une période clef de l’évolution humaine ». À cette même époque (deux millions huit cent mille ans), le climat était en cours de changement et l’environnement était devenu plus aride : au lieu d’une végétation luxuriante à l’époque de Lucy, la région était surtout composée de petits arbustes et de prairies, les arbres étaient très peu nombreux. Du coup, il a fallu s’adapter. C’est ce que dit une autre étude publiée le même jour dans la même revue scientifique qui décortique les fossiles des mammifères vivant dans la même région et contemporains de la mandibule. La faune de l’époque correspondait plus à un paysage ouvert des savanes irrigué de cours d’eau qu’à des forêts : antilopes, éléphants, crocodiles, hippopotames… Article de "Science" sur le climat au pliocène tardif : http://www.sciencemag.org/content/early/2015/03/03/science.aaa1415.full.pdf Cela pourrait donner un peu plus de force à l’hypothèse de l’extinction des australopithèques pour cause de changement climatique (notons que sous nos yeux se déroule également un changement climatique et que l’extinction de l’homo sapiens sapiens est possible voire probable, mais certainement pas souhaitable). Même s’il est clair qu’il faudrait découvrir beaucoup d’autres fossiles de cette période pour étayer cette théorie. On notera également avec intérêt qu’à l’époque, il n’existait pas de dentiste et que l’haleine constituait une infection pestilentielle majeure (en raison d’une hygiène dentaire déplorable ; Colgate n’ayant pas encore conquis le marché éthiopien à l’époque). L’anthropologue britannique Fred Spoor du University College of London explique : « Nous savons qu’il y a deux millions d’années, trois espèces d’Homo vivaient en Afrique : homo habilis, homo rudolfensis, et sans doute des représentants précoces de homo erectus ». Une autre étude parue dans "Nature" en même temps (le jeudi 5 mars 2015) présente une idée de leur ancêtre commun qui devrait dater à peu près de la même période que la mandibule trouvée. Elle est basée sur une reconstitution digitale de l’homo habilis. Article de "Nature" sur la reconstitution de l’homo habilis : http://www.nature.com/nature/journal/v519/n7541/full/nature14224.html Yves Coppens, le codécouvreur de Lucy, laisse même entendre d’autres découvertes : « Il est même possible qu’on trouvera à l’avenir des restes d’Homo plus anciens encore. D’ailleurs, des outils datant de plus de trois millions d’années ont été découverts ; ils ne peuvent être le fait que d’un représentant de notre lignée ». Sur la dernière proposition, on peut rester dubitatif, bien sûr. L’étau semble se resserrer : la transformation qui serait à l’origine de notre lignée humaine aurait donc eu lieu entre trois millions et deux millions huit cent mille ans, soit un intervalle finalement très faible de deux cent mille ans. Le temps qu’il a fallu à l’homo sapiens de développer l’agriculture et l’élevage, le feu, l’énergie nucléaire, la voiture électrique, le réseau Internet, l’imagerie IRM, le robot martien ou tchourien, le yaourt bio et enfin, bien sûr, le dernier disque de Kylie Minogue. NB. Les infos se diffusent rapidement. Wikipédia consacre déjà une page sur la mandibule, mais seulement en allemand. La dernière version lue est datée du 5 mars 2015 à midi et demi. Wikipédia : http://de.wikipedia.org/wiki/LD_350-1 Liens… Lucy exposée au musée national d’Addis-Abeba : http://www.francetvinfo.fr/image/754x6sif3-c9f2/1000/562/5719011.jpg Ma généalogie : http://www.pointscommuns.com/genealogie-magazine-commentaire-medias-108478.html La mandibule : http://minilien.fr/a0nofy http://minilien.fr/a0nofz Tableau schématique du Monde : http://minilien.fr/a0nofk Article de "Science" sur la mandibule : http://www.sciencemag.org/content/early/2015/03/03/science.aaa1343.full.pdf Article de "Science" sur le climat au pliocène tardif : http://www.sciencemag.org/content/early/2015/03/03/science.aaa1415.full.pdf Article de "Nature" sur la reconstitution de l’homo habilis : http://www.nature.com/nature/journal/v519/n7541/full/nature14224.html Wikipédia : http://de.wikipedia.org/wiki/LD_350-1

Une inévitable rencontre par Leon Zat

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Lorsqu'on croise la route d'une personne, que l'on devient ami avec cette personne et que cette personne nous devient indispensable, on se dit : "Je devais forcement la rencontrer un jour !" Et bien, c'est exactement ce que j'ai ressenti en lisant les pièces de Sarah Kane. Je ne l'ai (hélas) jamais réellement rencontrer et je ne pourrais (encore et surtout hélas), jamais la rencontrer. Mais parfois, entre un(e) artiste et une personne lambda : il y a quelque chose qui se produit et parait évident. Sarah Kane nous as quittés alors que j'avais sept ans, à peine à deux centaines de kilomètres de mon domicile, je ne l'ai découverte, presque au hasard d'une recherche sur le Net fin aout dernier. J'ai passé les deux mois suivants à faire des recherches sur elle : rien que la vague biographie écrite sur sa page française de "Wikipédia" et le pitch de sa première pièce, m'ont fait dire : "Cette auteur est faite pour moi !". J'ai ressenti la même chose, il y a six ans en découvrant le chanteur Elliott Smith, là aussi trop tard. Le point commun entre le chanteur de Portland, la dramaturge britannique et moi est un penchant pour le côté sombre de la vie, une vision pessimiste (mais réaliste disait Smith et Kane) de la vie, souvent déprimante pour autrui. En effet, suffit de lire le pitch de "Blasted"(que j'ai découverte en novembre, lisant toutes ses pièces en deux semaines) pour que le ton soit donné. Pourtant, Sarah Kane n'était pas aussi pessimiste que ses pièces le laissaient songer. En fait, à ce que j'ai lu dans des ouvrages qui lui sont consacrés, elle était pétillante de vie, aimait les autres, était une amie exceptionnelle et n'avait jamais prononcée le mot "suicide" avant sa ts. Mais ça ne l'empêchait pas d'être percutante, d'avoir un humour noir : "Il voulait récupérer ses mains mais n'avait plus de mains." ("Cleansed"), de montrer son franc-parler à travers ses pièces : presque comme un exutoire. Beaucoup ont été déprimés et le sont quand je leur évoque les sujets abordés par Kane ou terrorisés voire plein d'incompréhension mais pour moi ses pièces et son travail n'est pas déprimant tant elle as une vision extraordinairement proche de moi sur le monde : certaines de ses citations m'ont fait dire qu'ils auraient pu être écrit par moi. Comme si une dramaturge diablement humaine et un jeune homme qui essaye d'être humain ne faisaient presque plus qu'un. Le style de sa prose et ma vision du monde m'ont dit que je me suis trouvé une parfaite alter-ego. Mais quatorze ans trop tard. Ses pièces sont inlassables, pleines de vies et une touche d'espoir et de cette rencontre posthume, je me dis qu'elle est encore là aujourd'hui et que je peux me targuer d'avoir une amie, une alliée appelée Sarah Kane. Même si c'est à sens unique.

1 - Le contexte du « désir » de rencontre... par Luigi Manata

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Toutes les relations commencent par une rencontre… Bien sûr quand on creuse un peu, il est assez rare que les motivations soient identiques pour chacun... Entre ceux et celles qui ne supportent pas la solitude et ceux qui ont réellement envie de rencontrer l’autre pour le plaisir de partager des singularités, toute la palette des motivations peut se décliner ; jusqu’à celles qui se complaisent dans une répétition névrotique quelconque... Mais rentrons donc dans les motivations d’un homme de 43 ans qui est, ce qu’il est ; faisons-le et laissons-le parler... Le problème c'est que je suis un rationaliste. Du fond de mon lucide désespoir de solitaire en mal d’une belle relation, je sais bien qu'il y a à peu près autant de chance de rencontrer la personne qui me conviendra que de me faire renverser en traversant la rue. D’après les chiffres officiels, en traversant 3 552 fois, j'ai 0,03 % de probabilité de me faire rouler dessus… Alors pour ce qui est de rencontrer quelqu'un qui me ferait vibrer dès le premier regard, qui me donnerait le sentiment que c'était celle que j'attendais depuis toujours, … comment dire, je sentais que j’étais dans la frange surnaturelle des probabilités qui pourraient faire croire qu’un évènement est possible, alors qu’il serait plus simple d’accepter que cela n’arrive jamais. En Ile de France, avec ses onze millions d'habitants concentrés sur 12 012 km2 (912 personnes au km²), les probabilités semblent propices aux rencontres, pourtant c’est encore une belle illusion... La raison en est simple, je ne suis pas différent des autres, à l’exception des érotomanes, nymphomanes ou de ceux qui, pour des raisons diverses, sont totalement inconscients du merdier dans lequel ils sont en train de se fourrer, j’ai des préférences qui limitent mes possibles. Si je souhaite rencontrer une femme de 35 à 45 ans, j’ai donc 869 565 (vieux chiffres issus du dernier recensement total de l’INSEE) possibilités de rencontre. Pour éviter les emmerdements, je soustrais les femmes qui sont déjà occupées à démolir méthodiquement leur prince (qui n'est plus si charmant que ça) et le sentiment qu'elles avaient pris pour de l'amour, soit environ 60 % d'entre elles ; il me reste donc 347 826 prospects possibles. Comme je ne peux pas faire de miracle, je ne pourrai pas intéresser les lesbiennes, les psychotiques, les femmes qui ne veulent pas d'un mec en permanence, et celles qui n'ont pas encore terminé de digérer leur précédente séparation : environ 40 % ; il doit donc me rester approximativement 208 696 femmes disponibles, juste pour une relation de couple ; et je ne parle pas encore d’amour. Dans ce fichier virtuel, j’introduis maintenant quelques critères de sélection personnels, arbitraires et forcément « élitistes », car c'est « évident », pour pouvoir épanouir mon amour et comme beaucoup de personnes, je veux le « meilleur » pour moi-même : - Une femme qui travaille parce que c'est un signe d'émancipation : moins 12%. - Sans même exiger de diplôme et parce qu'il ne suffit pas d'avoir une attirance émotionnelle et physique, d'un niveau socioculturel qui permette d’avoir des choses à se dire et des pensées à partager : moins 70 %. - À son âge, si elle n'est pas cadre, indépendante, ou assimilée, c'est qu'elle aime végéter ou qu'elle a des difficultés relationnelles : moins 80 %. - Une femme qui s'intéresse à la vie politique, qui ne vit donc pas dans un monde virtuel, et qui a les mêmes opinions que moi : moins 50 %. Mais ce chiffre est faux, parce que 80 % des femmes qui répondent sur leur goût pour la politique, disent dans le meilleur des cas s'en désintéresser totalement et dans le reste des cas « beurk ». Donc en réalité cela devrait être moins 90 %, mais bon, restons raisonnable. - Je ne veux pas de quelqu’un qui ne saurait pas se remettre en cause. Alors, j’élimine également 80 % des fonctionnaires et assimilés, juste pour leur impossibilité à être responsable de leur vie, ainsi que pour leur inhumanité de n'avoir jamais demandé pardon pour le Vel d’Hiv et Vichy : moins 27 %. - J'éliminerais bien également les banquières, les notaires, les huissières, les assureurs, … et quelques autres, pour leur incapacité à être autre chose et leur goût à vivre dans des mondes si tristes, mais après je crains que cela ne fasse trop ; et puis à dire vrai, j'en ai déjà rencontré des charmantes… celles pour lesquelles je me demande, mais qu'est-ce qu'elles font là et pourquoi s'obstinent-elles à gâcher leurs capacités… Évidemment, compte tenu du non-recouvrement uniforme des différents critères et de ma méthode pas très scientifique, les calculs mériteraient d'être affinés ; mais grosso modo, il me reste 804 possibilités de rencontre sur 12 012 km2. Soit moins de 0,07 possibilité de rencontre par kilomètre carré, en supposant bien sûr, que la répartition territoriale soit uniforme… Il me faut donc parcourir environ 15 kilomètres carrés pour avoir une chance sur cent de faire une rencontre ; soit, couvrir l'intégralité d'un quart de toutes les rues de Paris intra-muros. Avec ce marathon, il devient évidemment beaucoup plus probable que je me sois fait renverser par une voiture avant d'avoir trouvé ma compagne. À ce régime-là, ce n'est plus une aiguille dans une meule de foin qu'il faut trouver, c'est le « Boson de Higgs » : depuis sa formulation en 1960, il a fallu attendre 52 ans pour que les physiciens confirment expérimentalement son existence ; et je n’ai pas tant de temps devant moi... Incidemment, je m'aperçois que je n'ai pas introduit dans cette sélection un seul critère physique ou de préférence religieuse, ni même souhaité que cette femme soit heureuse, et ait envie de faire un enfant. Mais bon c'est mieux, sinon, il serait carrément désespérant d'imaginer que la compagne que je cherche, n'existe tout simplement pas. Je suppose que si qui ce soit d’autre (femme ou homme), établissait son propre décompte avec ses critères, il arriverait à un résultat sensiblement identique. D'ailleurs, je ne suis pas loin de penser que quelle que soit la situation de départ, au-delà de 6 critères et même avec une importante population disponible, les physiciens auront trouvé ou expliqué la « matière noire » bien avant que tous les chercheurs d'amour, s'ils tiennent à leurs critères, aient découvert leur âme sœur ou frère. C’est ainsi. L’idéal du moi n’est qu’une chimère qui n’existe pas et pire qui nous coupe de toute relation réelle. Quiconque tient plus à l’idéal qu’à un enrichissement mutuel par les différences est condamné à la solitude. D’ailleurs, en réalité tout ce qui précède est accessoire. Un minimum d'objectivité, me fera rapidement admettre que mes critères idéaux n'ont jamais eu aucun rapport avec ceux qui m'ont fait aimer, parfois passionnément, une personne. La vie nous l'a tous appris. En la matière et pour une fois, il y a longtemps que j’ai éprouvé qu’à défaut de renoncer à toute rencontre, la vie amoureuse est bien un compromis permanent… et que jamais mon « idéal » n’a eu aucun rapport avec les magnifiques rencontres et relations qui ont comblé ma vie amoureuse. Ainsi pensait cet homme... et vous ?

Sous le ruban tressé (Sonnet quinzain) par The Dreamer

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Sous le ruban tressé… (sonnet quinzain) Sous le ruban tressé de tes cils suspendus, Par-dessous les plis fins de tes paupières blondes, Deux lacs, parmi les flots, en immobiles ondes, Brillants, givrent leurs eaux sous deux glaciers fendus. Parfois, l’ombre s’y glisse. On voit inattendus, Des monts sous un ciel clair, des ombres vagabondes. Tombant d’un lourd collier - sombres - deux perles rondes, Qui mirent leurs éclats au soleil, confondus. Deux gouttes. Ils sont bleus ! Comme la mer immense ! Neiges, sur deux flocons, gris et parfois je pense, Mauves, sertis des feux des lapis-lazuli. Et lorsque tu es triste, aux pierres que j’adore, Qu’une larme s’écoule ou qu’un rayon s’y dore, Ma tendre, je dépose un long baiser cueilli Aux fleurs que l’Amour sur ta bouche fait éclore. 30.11.14 ©

Le Sel de la Terre par Sablaise1

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Pour les superbes photographies en noir et blanc de Sebastiao Salgado, pour les propos qu’il tient sur sa vie et son œuvre, pour les images de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado (fils), il faut voir le documentaire « Le Sel de la terre » qui a obtenu trois prix spéciaux au festival de Cannes 2014 et l’Oscar 2015 du meilleur film documentaire. Sebastiao Salgado est né en 1944. Economiste de formation il embrasse à trente ans la carrière de reporter photographe travaillant tour à tour pour les agences Sygma, Gamma et Magnum avant de créer sa propre agence. Il travaille toujours en noir et blanc et représente le plus souvent des personnes confrontées à la guerre, à la famine, à l’exode, à des conditions de travail inhumaines au Brésil et dans le monde. Après un quart de siècle consacré à faire le portrait de ces hommes en souffrance qui pour lui sont le «sel de la terre», il change radicalement de sujet. Au moment même où il réalise après ses reportages en Ethiopie et au Rwanda que cette longue confrontation avec la souffrance a fini par lui atteindre le moral, une polémique l’accuse dans les journaux d’exploiter la misère humaine avec cynisme et sans empathie Sebastiao Salgado se retire alors avec sa femme dans sa propriété au sud-est du Brésil. Ensemble ils créent en 1998 l’ONG « Instituto Terra » qui lance des programmes de sensibilisation et d’éducation à l’environnement et collecte suffisamment de fonds pour pouvoir replanter quatre millions d’arbres. Parallèlement il continue à photographier en noir et blanc non plus l’homme, mais la nature dans tous ses états, partout sur la planète. On connaissait depuis longtemps le talent de Wim Wenders pour les documentaires (Buena Vista Social Club et Pina Bausch). Cette fois encore, en raison sans doute de sa collaboration avec le fils du photographe qui lui a permis une approche particulière, Wim Wenders nous donne un très beau film qui permet de découvrir un homme passionnant et de feuilleter les grands albums de photos qui jalonnent sa vie. Sebastiao Salgado demeure aujourd’hui encore un personnage très contesté mais c’est un hommage sans réserve que lui rend ici Wim Wenders.

Toujours au bord des flots par The Dreamer

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Toujours au bord des flots… Toujours au bord des flots lorsque le soir descend, Que l’ombre glisse et cache, une robe embrumée, La berge douce où l’eau par la voûte allumée, Brûle les derniers feux du ciel incandescent. Toujours lorsqu’à la Nuit dans le jour finissant, Le silence s’approche, on sent dans la ramée, Aux branches, chaque feuille à sa branche arrimée, Bercer l’azur éteint d’un souffle caressant. Sous chaque lampe brune, un arbre se prosterne Et jette son salut sous les assauts du vent, A celui qui poli, s’incline auparavant. Tandis que dans le ciel ainsi qu’une lanterne, Chaque étoile est pendue aux firmaments ouverts, On entend au lointain respirer l’Univers. 24.07.14 ©

Cher Ami....... par Minos36

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Cher Ami, Cher Maître, comme promis voici le dernier fait érotique de l’été 2000, année qui fermait le siècle et le millénaire… De 1960 à 2000 quarante années s’étaient écoulées ! Cette année elle mettait fin au siècle, au millénaire et à bien autre chose encore me concernant !! En 2010 il n’y aura qu’un désert érotique et la solitude comme seule compagne ! Je ne raconte plus EROS mais THANATOS Le camarade Aragon disait que la Femme est l’avenir de l’homme, les camarades Chinois affirment que la Femme est la moitié du ciel …. Je veux bien les croire !! Mais, pour ma part, j’affirme que la Femme est une forêt tropicale, avec un dense sous sol de racines, rhizomes subaquatiques, souterrains et lianes partant dans toutes les directions et rendant impossible la compréhension de l’âme féminine. Pourquoi je m’avance sur ce terrain miné ? Tout simplement parce la passion érotique la plus sensuelle que j’ai connue débuta par une « dispute » avec Marie-Laure. Chaque année, en juin, l’IES de Lyon, organisait une rencontre-débat avec une personnalité qui venait de se distinguer dans le domaine de la psychologie. Marie-Laure avait vingt huit ans et venait de publier un livre au beau titre « Entre Freud et Lacan, j’ai choisi Lacan ». Perso je commençais à douter des théories freudiennes… quant à Lacan je m’en foutais comme de l’an quarante ou mieux je m’en tamponnais le coquillard comme disait Melle Guérin de Lyon. D’où surgit la « dispute » avec Marie-Laure ? Après son brillant exposé, j’ai choisi mon angle d’attaque le plus facile et le plus à ma portée : le complexe d’Œdipe. J’affirmai, sans aucune hésitation, que Freud n’était qu’un manipulateur, que partant de textes bibliques et de la mythologie grecque il avait bâti des théories farfelues se foutant de la gueule du monde. Qu’était le mythe d’Œdipe si non la croyance, chez les anciens, qu’on n’échappe pas à son destin ? La voyante ayant prédit la destinée du pauvre garçon, tout ce qu’on fit pour le faire échapper à son destin se révéla inutile, voire même catastrophique. Pourquoi donc Freud venait nous bassiner avec ses mensonges et ses fantasmes de minable bourgeois viennois, baladant ses rêves nocturnes au milieu de quatre ou cinq « servantes », femelles soumises à sa toute puissance de patriarche biblique, justement ? Elle fut polie, presque flatteuse à mon égard, j’en fis de même, mais nous nous livrâmes à une sacrée bataille. Au buffet elle me rejoignit car elle voulait faire la paix. « Ta directrice m’a dit que tu as publié un recueil de poèmes…. Peut-on se le procurer ? » Je lui indiquais le titre et l’éditeur, à Paris elle n’aurait pas de difficulté à le trouver. Je ne voulais pas le lui offrir car je n’avais aucune sympathie pour cette femme… Sympathie non, mais attirance sexuelle oui… Marie –Laure était brune, les yeux verts, un corps élancé, un dos cambré qui mettait en évidence son joli cul et sa petite poitrine poussait contre son chemisier transparent. Sans compter qu’à 28 ans la femme est plus proche de la jeune fille que de la femme ! A la fin juin je la retrouvais à Paris, elle vint m’attendre à la Gare de Lyon, alors que sur les quais, presque déserts, Barbara Streisand déversait sa chanson LOVE. Bon signe annonciateur ? Marie-Laure me conduisit d’abord au Centre Pompidou, puis dans une brasserie où on se restaura avec plaisir. A table nous parlâmes de ma poésie érotique et la manière dont Marie-Laure abordait le sujet me faisait bander. Son appartement aux pieds de Montmartre était meublé avec goût. Des reproductions de grands peintres étaient suspendues aux murs. Tout était agréable, sauf certains coins du sol où régnait un sacré bordel : à côté d’un slip ou d’une jupe on trouvait journaux et revues laissés à l’abandon et, en vrac, voisinaient le torchon du soir, le torchon qui voulait libérer, et encore plus sale, l’hebdo qui voulait observer. Trouver ces torchons par terre, à côté d’un slip sexy, me désolait et accroissait mon envie de vomir comme chaque fois que je suis en présence de ces vulgaires torchons de propagande néolibérale. Au lit je commençais à lui faire minette. Marie-Laure aimait et m’encourageait avec force mots cochons. Elle me demanda de lui lécher le clito et de le faire bander, et en effet il bandait : gros comme une phalange d’index, pointu, dur ! Il se régalait sous ma langue et Marie-Laure gémissait de plus en plus. Sa chatte était à point, son jus délicieux s’écoulait, ses lèvres se gonflaient. J’ai voulu la prendre, mais dès que mon sexe dur s’approcha de l’entrée de son paradis, elle m’arrêta. « Non, ne la mets pas là, encule moi, et je me branlerai le clito. C’est la seule façon pour moi de jouir » Elle se retourna et me présenta son appétissant derrière. La chose n’était pas pour me déplaire, et m’exécutai avec grâce. Certes j’aurais préféré tremper mon biscuit dans sa tasse de thé parfumée à la bergamote, mais elle m’offrait sa flûte café au lait. A la guerre comme à la guerre ! Mais nom de dieu quelle guerre : elle reculait et enserrait la racine de mon sexe, puis avançait et c’était comme si une bouche me suçait !!! Entre temps ses doigts s’affairaient sur son clito. Elle cria enfin, et je déchargeai dans sa flûte la remplissant de mon nectar. Aussitôt elle se retourna et pris mon engin dans sa bouche pour en boire les dernières gouttes. Sur les 48 heures passées à Paris, nous en passâmes 10 au maximum pour nous nourrir, et le reste… à baiser dans la seule position que Marie-Laure aimait !!! Pendant deux ans nous nous retrouvâmes en juin et en octobre pour un weekend à se sodomiser à Paris. Puis Marie-Laure continua à publier des livres et se fit une place parmi les couchers sur le divan à 300 franc de l’heure. Elle passa sur les plateaux télé, exposa son corps et ses théories, se maria avec un présentateur, divorça très vite car il n’arrivait pas à l’enculer comme il faut tous les jours du calendrier de l'enfoiré Lacan ! Quand, en 2010, Michel Onfray balança le pavé que l’on sait dans la marre des couchers sur divan, Marie Laure fut une des premières à monter au créneau pour défendre le morceau qui la nourrissait contre Onfray. Je n’aimais pas qu’on touchât à mon idole qui m’avait sauvé d’une dépression avec son livre sur Proudhon quelques années auparavant ! J’adressai une lettre à Marie-Laure la traitant de tous les noms d’oiseaux possibles et imaginables ! En échange elle m’invita à aller l’enculer. Je ne serais allé pour rien au monde ! Maintenant j’avais dix ans de plus, et la mort s’avançait dans mon corps, ravageant tout ce qu’elle trouvait sur son passage et en premier mes organes sexuels. Ite missa est !! il n' y aura plus de décennie érotique

Demain c'est le printemps par Cypou

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Demain c’est le printemps Serpente, chaotique, au travers du village abandonné, un chemin pentu aux vieux pavés disloqués par le froid de l’hiver tandis qu’en ses bas flancs, souvent escarpés, allongées dans un tapis de mousse se tapissent les primevères. A l’ubac le soleil n’est point souvent au rendez vous pour réchauffer cette douce atmosphère, C’est à croire que leur couleur, en milles étoiles dans ce tapis vert, se jouent de la nature pour l’accueillir, sur un replat, les bras ouverts. Se lève sur la vallée le jour timide tapissant d’un drap d’écumes les frêles jambes de la rivière sous sa jupe de dentelle bordée de brume. Avant de s’enfoncer plus loin jusqu'à ses pieds chatouillant les galets, au détour d’un lacet retenant en sa taille cette jupe plissée, ce replat bien trop tentant sur ce chemin enchanté. En son centre, parmi les étoiles, elle décida de s’y allonger et de larguer les voiles…. Jolie petite fleur de ses pensées *, aurait elle deviné qu’au jour levant c’est ici que, tout émoustillés les deux cœurs battants, leur rencontre sous un ciel clément, puisse suspendre ce vol vers le sol frémissant ? Elle avait mis une robe couleur Provence…. Comment, papillon, résister a la flaveur d’une douce rosée au cœur …… de la plus belle des violettes *? Jalouses furent les primevères de ne pas avoir.....perdue la tête, qui ne séchèrent leurs larmes de perles d’eau insipides que du battement des ailes ……. du vent fripon https://www.youtube.com/watch?v=cYx80Prodhg Cypou le 06/03/2015

Les ficelles du marionnettiste par Lechainonmanquant

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La vie ne tient qu'à un fil, je suivais ce fil conducteur qui serpentait en long fleuve tranquille. A l'automne de ma vie, son cours n'était qu'un ru d'honneur qui se perdait dans les méandres de mes incertitudes. Le murmure du messager électronique m'attira l'œil, une plume se posait sur la carapace d'airain protégeant mon cœur d'artichaut. Le sergent major incisif inscrivait en lettres capitales les émotions du petit garçon qui sommeillait dans le monstre. Le chérubin traça dans mon rétroviseur le virage à quatre vingt dix degrés m'emmenant vers ma seconde adolescence. Je fonçais droit vers ma destinée et m'évadais du ruban d'asphalte. Je percutai le mur du silence au fond de mon euphorie, et dépassai le son de mon incompréhension. D'ici bas je pris de la hauteur et m'invitai chez saint Pierre, médusé, j'étais muet comme une carpe diem. Le brave homme me regardait d'un air condescendant qui n'éleva pas spirituellement votre serviteur. Je lui tendis mon offrande, et je ne sais pas pourquoi, mais son petit sourire me fit comprendre que je ne me plairai pas dans ce palais des nuages, que ce n'était pas mon monde. Il avait une voix aigrelette et m'annonça qu'il ne marchait qu'à la caféine. Moi, les principes des autres ce n'est pas mon truc, le monde du blanc m'indispose et selon mes propres principes je ne vais jamais là où l'on veut que j'aille, ici comme ailleurs. Alors je lui ai expliqué que compte tenu de son grand âge, le thé vert de chine serait mieux pour ses artères et l'aiderait à avoir plus de clairvoyance pour faire sa logistique des âmes humaines. Le saint est pire que l'homme, il dédaigna la tisane, un peu rouge cramoisi il m'indiqua du doigt un long couloir pavé de mauvaises intentions. Comme je vous l'ai dit, le balisage des conventions n'est pas ma tasse de thé, et je pris le barbu comme bouc émissaire. Les êtres z'ailés sont prisonniers de leur égo et leur fragilité naturelle les transforme en proies de boa. Je toise le mage et lui assène, qu'il m'infuse un mauvais procès pour mes sachets de thé, et lui dénie son pouvoir qu'il vante. Il n'est qu'un liftier qui appuie sur les boutons de l'ascenseur mais est incapable de le renvoyer à ceux qui en ont besoin. Vexé et froissé jusqu'au bout des ailes, il me laisse choir. Tombé du ciel, rescapé de ce paradis perdu et artificiel, je reprends mon traintrain quotidien et mène ma barque vers d'autres horizons incertains . Le papier électronique clignote, il ne veut plus végéter dans le tabernacle à neurones, il titille ma curiosité et me supplie de l'étaler sur ma boite à images. C'est le majeur qui déclencha l'opération. Le papier à musique au goût d'encens synthétisait une réponse de je t'aime moi non plus. Sur cette terre aride et inculte où les graines d'amours avaient été remplacées par des incubateurs d'ogm, où le genre humain n'avait de cesses de monnayer ses sentiments, ma belle pour se libérer de ses chaines sociales et morales avait gravi les marches du septième ciel pour m'attendre dans le palais des nuages. Ému et triste je levais les yeux au ciel, compris mon erreur et la raison des mes errances, mais l'homme est infatigable et irresponsable, je remis mon armure et envoyait le petit garçon au coin de mes peines. Lcm

A l'improbable vous êtes tenus par Fragonarde

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Ces deux-là n'avaient rien à faire ensemble. D'ailleurs, jamais, au grand jamais, elle n'avait imaginé les faire se rencontrer, les présenter l'un, l'autre. Parfois, certaines rencontres ne se font pas car elles arrivent au mauvais moment. Pour eux, de bons moments, il n'y en avait jamais eu, jamais ils n'avaient coexisté ensemble. Elle les avait croisés à des moments différents, dans des lieux éloignés, dans d'autres histoires. Comment voulez-vous faire une pièce en trois actes, respectant l'unité de temps, d'actions et de lieux ainsi ? ! Non, ce n'était pas possible. Et vous aurez beau jeu de me rétorquer que les rencontres improbables font les plus grandes comédies… Encore faut-il que le spectateur découvre au fil de l'histoire et de ses péripéties quelques points communs qu'ils ignorent au lever de rideau. Ici il n'en était rien. Aucune accointance ! Et ne me fatiguez pas à mettre en doute ce que je dis. Vous pouvez quand même bien avoir un peu de considération quant à mes propos. On ne peut pas dire en soi qu'ils étaient si opposés que cela sinon ils auraient pu devenir complémentaires. Même se détester, ils n'auraient pas pu ! C'eut été signe d'intérêt. Non franchement non ! Le seul point qui les reliait, c'était la pure indifférence qu'ils éprouvaient l'un vis-à-vis de l'autre. Et puis quand même aussi le fait qu'ils voulaient tous deux tenir le premier rôle. Mais est-ce que cela fait une histoire pour autant ? Comment voulez-vous écrire une histoire avec de tels personnages ? Il n'empêche qu'elle n'était pas plus avancée pour autant car ils s'étaient pointés chez elle et ne voulaient plus déloger. Ils squattaient dans son antichambre et n'avaient pas l'intention de dégager. A deux, par leur obsédante présence, ils gênaient le passage aux autres invités qui rebroussaient chemin. Elle ne s'était pas méfiée. Ils l'avaient prise au dépourvu tant elle les pensait inoffensifs et relégués aux oubliettes. Elle ne savait quel itinéraire de sa mémoire ils avaient emprunté, par quel chemin de traverse, ils s'étaient retrouvés là, à n'en faire qu'à leur tête, s'imposant dans la sienne afin qu'elle envisage leur existence. Elle restait à cour tandis qu'ils s'étaient installés côté jardin, attendant qu'elle les mette sur le devant de la scène. Voulant à tout prix qu'elle leur trouve un rôle, une place dans ses mots. Deux personnages en quête d'histoire, qui lui donnaient le tournis à virevolter ainsi au-dedans de son crâne. Un homme, une femme, la belle histoire, me direz-vous ! La belle histoire que voilà… Oui, mais voilà, elle n'en voulait pas, elle en avait soupé des histoires d'amours. Ce n'est pas parce qu'ils étaient célibataires l'un l'autre qu'elle devait les faire se jeter l'un sur l'autre. D'abord, les happy-end ça la gonflait. En plus, quand en général ils se mettent ensemble, les emmerdes commencent. Mais ça vous ne le voyez pas souvent sur la toile. C'est plus romancé pour que vous vous fassiez votre cinéma. Pour les sortir de la tête, il fallait qu'elle les connaisse un peu mieux, qu'elle entrevoie un peu leur vérité, la raison de leur présence. S'approcher d'eux, les regarder de face et comprendre pourquoi ils ne la laissaient pas tranquilles. Mais chaque fois qu'elle essayait de rentrer dans leur cercle intime, dans leurs pensées, elle les voyait s'éloigner de dos. Hé vous deux ! Attendez-moi enfin ! C'est moi l'auteur, vous pourriez me respecter un peu au moins. Vous voulez que j'écrive sur vous et quand je vous offre page blanche à remplir, vous détalez ? Non, mais vous le savez ce que vous voulez ? Qu'est-ce que je vais dire à mon agent moi ? Il me demande de creuser les personnages que j'ai laissés au bord de la marge, de les faire rencontrer, de marier l'improbable ! Comment voulez-vous que je travaille dans ces conditions ? Rageuse, elle chiffonna les pages qu'elle venait de gribouiller et décida de renoncer pour ce jour. Ils étaient tout juste bons à se disputer la première place mais sans avoir rien à dire, juste bons à lui foutre des migraines pas possibles. Elle alla se coucher sans même prêter attention aux boulettes de papier chiffonnées qui jonchaient le sol. Il y a des jours et des nuits où l'inspiration vous fuit alors même que vous courrez après elle. Et ça n'est pas la rencontre improbable de ces deux personnages en quête de vérité sur eux même qui la contrediraient. A l'improbable, après tout, nul n'est tenu.

l'homme au balcon par Christa23

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Je vous quitte ne m’en voulez pas, Ce n’est pas que je ne vous aime plus Non, franchement croyez moi Simplement je suis un peu lasse . N’avez-vous pas ressenti mon ennui, lorsqu’à vos côtés, je baillais distraitement. J’ai découvert, depuis que cette distance entre nous s’est instaurée, du temps, du temps pour tout ce que vous m’aviez fait délaisser par votre trop grande présence dans ma vie , Me comprenez-vous ? Peut-être me manquerez-vous parfois….. Parfois, je penserai à vous, votre délicatesse, votre patience, votre manière si particulière de vous interroger sans fin, votre gaucherie, ben oui vous êtes un peu gauche Voilà que vous m’en voulez à présent, je sais, c’est cruel mais reconnaissez moi de la bonne volonté à défaut d’un cœur plus grand. ne faites pas cette tête, vous n’y êtes pour rien. Pardon qu’avez vous dit – rien – Ah bon j’ai cru entendre - Pétasse - Non bon Voulez-vous que je descende la poubelle en partant ?

Il faut qu'une porte soit fermée. par Barioline

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-Tout ça na peut pas durer, je t'en prie …. J'ai ouvert la porte si doucement qu'ils ne m'ont pas entendue. Moi je les ai entendus et je les vois. Papa et tante Diane enlacés, dans le salon, en train de s'embrasser. Je reste figée. La main sur la poignée, le cœur en chamade. Je fais un pas en arrière. Trop tard. Ils relâchent leur étreinte, se tournent tout les deux vers moi, me regardent et restent coi. Dans ma tête c'est le grand chambardement. Tout est en vrac, ce que je découvre, ce que j'apprends à l'instant, ce que je sais maintenant, ce que je sais qu'ils savent que je sais. Ce que je sais que je ne devrais pas savoir. Que je voudrais tant ne pas savoir. Quelle idée aussi de manquer l'école, quelle idée de revenir à la maison au lieu d'aller retrouver Betty comme prévu, quelle idée de passer par le salon au lieu d'aller directement dans ma chambre, quelle idée d'ouvrir cette porte si doucement alors que la maison devrait être vide. Ce soir, il va falloir faire face. Je sais maintenant pourquoi maman pleure si souvent. Je sais maintenant pourquoi papa est si violent. Les grandes personnes sont de grands enfants, ils ont besoin d'autorité ,ils ont besoin de limites. A partir de maintenant je m'occupe de tout, je prends la situation en main. Il faut qu'ils comprennent. Il faut qu'ils comprennent que je suis là, que j'existe, que moi aussi j'ai ma vie, ma vie à construire, tant de choix à faire, tant de décisions à prendre. Ils vont voir de quel bois je me chauffe, je vais sévir, c'est vrai ils sont livrés à eux-même, ils vivent en mode pilotage automatique .... Ils vont voir de quel bois je me chauffe. Maman je t'aime , papa je t'aime.

Petits morceaux par Leon Zat

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"Short cuts" est a priori un film, comme tous les autres : un simple film comme un des innombrables tournés depuis que le cinéma existe. Lorsqu'on décide de regarder un film : à quoi pense t-on ? Si son sujet nous parle ? Si il y a des personnalités (devant et / ou derrière la caméra) que l'on admire ? Sa durée ? Et bien "Short cuts" peut remplir ces critères pour n'importe quelle personne et peut ne pas les remplir du tout. Moi, je dis aux gens : "Je vais regarder un film qui mets en scène 22 personnages qui vivent pendant trois jours avec quelques acteurs connus et qui dure plus de trois heures." : ils n'ont pas vraiment envie de me suivre. Pourtant, "Short cuts" ne ressemble à aucun autre film : est-ce même un film ? Après tout, rien que l'ouverture est "bizarre" : une soirée : une pluie d'insecticides et puis des gens qui vivent aux quatre coins d'une ville : assistent à un concert, se disputent, nourrissent leurs bébés, regardent la télé, etc... : bref, Vivent. Oui parce que, c'est devenu de plus en plus rare, un film montre des gens qui Vivent mais en quoi est-ce passionnant ? Et bien justement : c'est passionnant : parce qu'ils sont nombreux, qu'ils font des choses très ordinaires ou moins ordinaires (tronçonner un canapé..., pisser sur un cadavre...) et qu'ils s'en passent des faits au total : imaginez avec 22 personnages : les possibilités qu'on as ! Altman, maitre Incontestable des films choraux, s'est amusé et il n'as pas été le seul. Adaptant une poignée d'histoires de Raymond Carver, expédiant les personnages à Los Angeles et en ajoutant deux, et connu pour faire improviser les acteurs : il leur as laisser de la marge : avec 22 acteurs et actrices en roue libre : ça pourrait virer au n'importe quoi : mais pas avec Altman qui sait ce qu'il fait, se permet d'engager toute une faune d'interprètes excellents (et dont deux qui ne sont pas des professionnels : Lyle Lovett et Annie Ross) et se paye des audaces filmiques. Mais voilà, pourquoi "Short cuts" n'est pas un film comme les autres et qu'il ne ressemble d'ailleurs même pas à un film : c'est tout simplement une Audace et il n'y avait que Robert Altman pour le faire.

Dix bonbons à l'amante par Aupiedemonarbre

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Dix bonbons à l'amante de Julie-Anne de See - Ayant eu l'imprudence de sucer un bonbon à l'amante il se précipita aussitôt en son gueuloir et hurla "Je veux une femme ou je tue le chien!" Son vieux chat qui passait par là en resta tout perplexe... Il restait neuf bonbons, le chien décida donc que, sitôt la nuit venue, il irait les croquer. -

les feuilles mortes par Latuile

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"Ho j'aimerais tant que tu te souviennes... Les feuilles mortes se ramassent à la pelle... Tu vois je n'ai pas oublié la chanson que tu me chantais..." Pour les amateurs de télévision intelligente passait hier le "cochon de Gaza". C'est une petite fable qui se passait avant l'été 2014, une petite fable légère par dessous laquelle défilait des squelettes d'enfants assassinés. ... passons. Le film est drole et touchant, et il ne m'a pas semblé qu'il ait pris parti pour les psycho-rigides obsessionels de l'autre ou d'un camp. Il se moque des deux avec l'enthousiasme d'un Charlie mais la délicatesse d'une psychanalyste. A la fin, je ne vais pas raconter la fin, juste évoquer les sentiments paradoxaux qu'elle m'a inspiré, l'autre dit : "si c'est possible pour les brésiliens, ça doit l'être pour nous". Je voudrais qu'on se souvienne non pas de l'homme que j'étais, celui qu'on déteste quand on y pense mais qu'on a tot fait d'oublier quand il est loin, et qui vous le rend bien ne vous inquiètez pas, mais, de celui qui parfois étirait ses phrases comme le vent hautain les nuages le long des crètes et abîmes d'air que les courants filent au dessus des plaines. Et puis des nuages aux formes rondes qui se reflètent dans un large fleuve poussant doucement son limon vers une mer qui s'évanouit dans l'océan trouble, laissez le cours vous emmener à contre-courant dans la mémoire de ce qui n'a jamais existé, mais aurait pu, qui se perd et roule sur un flanc pour se retrouver encore face à vous-mème mis à nu embrassant en niant le vide abandonné, vous transbahutant dans une vague tendre inconnue, potion magique, et, souriez. Oui c'est mieux ainsi, c'est mieux, pour les moments des merveilles à révasser devant des nuages qui filent, filent, filent.
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