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Ou son humour très noir : faites vos jeux! (10 citations) par Passa dona

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Jules Renard est né en 1864, dernier d'une fratrie de quatre. Sa mère a 28 ans lors de sa naissance et ne supporte plus son mari. Elle observera la même attitude vis à vis de son fils. Dans son roman autobiographique "Poil de carotte" publié en 1894 Jules Renard montre en plus d'un humour féroce un sentiment de grande humanité. Je vous propose de faire un choix (difficile!) entre les 10 phrases citées. ATTENTION: Vous n'avez droit qu'à 2 choix :) 1) Notre bonheur, c'est le silence du malheur 2) Prends garde! Le bonheur qui déborde éclabousse le voisin. 3) Il ne suffit pas d'être heureux, encore faut-il que les autres ne le soient pas. 4) Le vrai bonheur serait de se souvenir du présent. 5) Si l'on construisait la maison du bonheur la plus grande pièce serait la salle d'attente. 6) Les gens heureux n'ont pas le droit d'être optimiste, c'est une insulte au malheur. 7) Si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez-le! 8) L'homme, ce condamné à mort. 9) Notre bonté, c'est notre méchanceté qui dort. 10) Je ne réponds pas d'avoir du goût, mais j'ai le dégoût très sûr. 14/04/15

L'art de l'élégie selon David Lynch (1ère partie) par Platonov

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Voici peut-être la sixième ou septième fois que je revois « Mulholland Drive » depuis sa sortie... ou la huitième ? Ou plus ? A vrai dire je ne sais plus. Mais c'est seulement la seconde fois que je le vois en salle. Serait-ce la raison pour laquelle mes retrouvailles avec le film, il y a deux semaines, m'ont bouleversé comme jamais auparavant ? Non pas que je sois resté froid lorsque je l'ai découvert sur grand écran, deux ou trois ans après sa sortie (ou quatre ? Je ne suis pas sûr...), en compagnie de quelques amis, au Champo, à Paris. Je me souviens avoir été un peu déçu en sortant du ciné : sans doute parce qu'en réalité j'appréhendais de subir le choc trop fortement, et qu'il y avait en moi une résistance à la tonalité anxiogène et dépressive du film, d'autant plus que je m'en étais fait toute une montagne avant d'aller le voir. En 2001 déjà, on s'était programmé une séance avec une amie, mais j'avais choisi d'esquiver, car je ne me sentais pas prêt. Je soupçonnais qu'il y avait là quelque chose d'autre qu'un film (non, je ne parle pas de cette amie, mais du film, là...). Ma déception initiale tenait au format étrangement télévisuel de l'image, plus proche du carré que du rectangle, avec peu de profondeur de champ, comme souvent chez Lynch. Une image moins rutilante et sensuelle que dans ses précédents films, y compris « Sailor et Lula » (au départ, le projet était un pilote pour une série destinée à la chaîne ABC, qui l'a refusé...). Une image dont la luminosité trop lisse, trop propre pour être vraiment belle à mon goût suggère une saleté sous-jacente (ah ! les plans lumineux sur les crottes de chien dans un patio de Los Angeles, ah ! La candeur blonde de la ravissante Betty...) De plus, le film versait beaucoup moins dans le fantastique que le somptueux « Lost Highway », à mon sens d'ailleurs plus érotique et plus labyrinthique que « Mulholland Drive ». Bref, la beauté plastique du film ne m'avait pas frappé comme elle aurait dû. Etais-je passé à côté ? C'était certain... Et puis, comme tant d'autres, je n'avais rien compris à l'histoire. Mais alors, rien... Et pourtant... Le soir même de ma première rencontre avec le film, juste après la projection, j'ai immédiatement éprouvé l'impérieuse nécessité, en rentrant chez moi, d'en retrouver les images sur le net, ces images qui déjà me hantaient, de Betty et Rita ensemble, la blonde et la brune, bouche bée, toutes les deux regardant... regardant quoi, au juste ? Je l'ignorais. Et je me suis mis à parcourir compulsivement les multiples interprétations qui s'étaient accumulées sur divers sites et forums de cinéphiles depuis pas mal de temps, faisant et refaisant l'histoire sous toutes les coutures. Puis le lendemain j'ai acheté le DVD afin de voir et revoir le film peut-être jusqu'à quatre fois tard dans la nuit sans pouvoir me coucher. J'étais amoureux, sans comprendre de quoi, ni pourquoi. « Mulholland Drive » fit en moi son effet très progressivement, une bombe à retardement, un « coup de foudre » naissant qui prendrait plusieurs années avant de se formuler dans la lumière d'une évidence, mais une lumière très sombre : voici que je suis touché, atteint ; je suis amoureux... « I'm in love with you... » Sans doute a-ton affaire là à l'un de ces très rares objets qui touchent directement l'intimité du spectateur en une zone inexplorée de son être, quelque chose de très profond, là, en ce point précis où l'on peine à trouver un langage, où l'on est sans voix, sans les mots, juste les images, et cette musique obsédante, lancinante et funèbre... Mais qu'est-ce que c'est ? Et puis, ça parle de quoi ce film au juste ? A priori, c'est assez simple. Dans une limousine noire engagée sur la route de Muholland Drive, une jolie brune à la mine sombre et méditative, est soudainement menacée d'un revolver par ses inquiétants chauffeurs, et n'échappe à une mort probable que par un improbable accident de voiture qui éjecte ses assaillants de la limousine et la laisse seule survivante, totalement amnésique. Elle erre dans Hollywood, de nuit, jusqu'à se réfugier dans la maison d'une jeune actrice débutante fraîchement débarquée de son Ontario natal, qui va l'aider, au cours d'une sorte d'enquête policière, à retrouver son identité perdue. Lynch nous égare par ailleurs dans un imbroglio d'histoires parallèles, avec notamment un tueur à gages cherchant à s'emparer d'un énigmatique carnet noir où serait consignée « l'histoire du monde en numéros de téléphones », un jeune homme angoissé venu confier un cauchemar récurrent à son ami dans une chaîne de fast-food, un réalisateur en proie à une mafia souterraine qui veut le forcer à engager une actrice pour son nouveau film, etc. Et tout-à-coup, au bout d'une heure trente, au moment précis où l'on sent que les deux femmes vont enfin connaître le fin mot de l'énigme, et le spectateur avec elles, le film bascule. Pour ne jamais revenir à son point de départ, malgré la sensation de « déjà vu » prégnante dans la dernière partie du film. Nous sommes violemment arrachés à ce qui ressemble à un rêve, pour sombrer dans un autre, en plein cauchemar : dans l'abîme de la dépression amoureuse. Et Lynch nous le montre, cet abîme : c'est un trou noir dans lequel la caméra s'engouffre irréversiblement au fond d'une boîte bleue. Ce trou noir autour duquel s'organisent probablement nos malheureuses existences en quête de l'amour absolu. Ce trou noir où le réel vacille, où les images se désorganisent, où les fantasment se défont, avec les coordonnées imaginaires de notre désir. Rien à faire... Cette manière très lynchienne de « désymboliser » le réel a quelque chose d'assez psychotique : le trajet du cinéma de Lynch consiste à passer du symbole à l'objet, et non l'inverse. Là où nous disons « voici donc la clef de l'histoire », Lynch nous montre... une clef, et c'est tout. Une clef qui n'ouvre sur rien, qui ne sert à rien. Une clef bleue. J'appelle cela « démétaphoriser ». Le langage humain, comme les rêves, se définit par sa capacité à produire de la signification, du symbolique, de la métaphore, au moyen de signes, ces mystérieuses inscriptions dont la matrice fut historiquement plus proche du hiéroglyphe que de l'alphabet, et dont nous nous servons pour désigner autre chose : quelque chose, un référent, lui-même inaccessible. Or, le cinéma de Lynch effectue le trajet inverse du langage, et nous invite à régresser en-deçà du signe ou du symbole : montrer l'inscription elle-même, la trace, sans sa fonction signifiante. Une clef est une clef, prise au pied de la lettre, une boîte est une boîte, même si elle est bleue, point. Le seul référent, dans tout ça, c'est le trou noir. Là, il n'y a rien à voir, parce qu'il n'y a rien. De même que la scène du Club Silencio, est vide, et que tous les personnages qui tentent de la peupler à la manière de spectres, de fantômes qui hantent (tentent? te hantent ?) la scène primitive (ces spectres sont les images, bien sûr), s'avèrent condamnés à disparaître au plus vite, ne laissant d'eux qu'une trace sans support, une voix sans personne, et finalement le rien, « silencio ». C'est parce qu'il n'y a rien à dire sur le fond, parce que le Réel est indicible dans son fond (le fond de la boîte), que toute interprétation du film ne peut que révéler son inanité. Non pas que je néglige cet art délicieux de l'herméneutique (les sites web consacrés à « Mulholland Drive » sont passionnants et toute cette fan-base franchement réjouissante), mais je ne peux m'empêcher de voir en celle-ci une tentative (tentation, de ce qui tente, te hante) désespérée pour réintroduire du sens, du symbolique, là où décidément quelque chose nous échappe. Une façon de se rassurer, de s'en tirer à bon compte, car il est toujours difficile d'admettre qu'il n'y ait rien. Alors d'accord (BEWARE : SPOILER ALERT, tous les voyants s'allument, si vous n'avez pas vu le film, ne lisez pas ce qui suit, mais en ce cas vous êtes vraiment impardonnable de ne pas connaître le chef d'œuvre du 21ème siècle, donc, vous n'avez plus qu'à aller le voir, et en salle de préférence)... alors, d'accord, l'affaire est entendue (tentant dû, chose promise) : toute la première partie du film est un rêve, le rêve de Diane (Diane la chasseresse, la gardienne des zones interlopes, des points de passages, des forêts obscures entre nature et civilisation, selon la mythologie gréco-romaine). Ce rêve lui représente ce qu'elle aurait pu être : une actrice de talent en passe de devenir une étoile, une « star » de Hollywood. Et puis, c'est le choc : le coup de foudre avec Rita l'amnésique (toujours dans le rêve, donc), choc anticipé par un croisement de regard éloquent avec le metteur en scène au cours de la seule rencontre entre Betty et lui, car celle qui retrouvera Adam Kesher dans la seconde partie du film n'est plus la même, il s'agira de Diane. La seconde partie du film correspondrait au réveil de Diane, qui ne quitte en fait jamais son appartement durant le film. Elle hallucine le retour de Camilla, dont Rita était la persona onirique, tandis que Betty était la persona de Diane, puis se souvient de leur relation torride, de leur douloureuse rupture, et de cette soirée fatale où le monde, son monde, s'est effondré sur elle, emportant tous ses espoirs, toutes ses illusions. Elle se souvient enfin du moment où elle prit la décision sans retour possible de faire assassiner son ancienne amante par dépit. Fin des flash-back : Diane est seule face à sa table, dans son salon, et entend frapper à sa porte : la police, probablement. Sujette à d'atroces hallucinations, au bord de la folie, elle se suicide. Je tiens à préciser que cette interprétation ne fait nullement consensus, mais c'est selon moi la plus plausible en termes de « cohérence rationnelle », si l'on cherche une histoire classique. Une question demeure (pas qu'une, en réalité) : à quel moment prend fin le rêve de Diane ? Selon certains, Diane se réveille au bout d'une heure cinquante de film, lorsque le cow-boy (ou plutôt son spectre onirique) passe la réveiller. Ensuite, jusqu'à son suicide, ne s'écoule qu'une journée au plus, avec la visite de son inopportune voisine entre-temps, ou peut-être même quelque heures seulement, voire quelques minutes. La durée de l'action est de toute façon extrêmement comprimée dans le temps Comme l'espace, aussi : nous sommes dans l'appartement de Diane, c'est-à-dire la boîte bleue de son cerveau dépressif. Mais selon d'autres interprétations, le rêve ne prendrait pas vraiment fin : c'est-à-dire qu'il se situerait en réalité après tous les événements que je viens de décrire, après le passage de la voisine, après les hallucinations de Diane, et même après le coup de revolver qu'elle s'envoie dans la bouche... Entre le moment précis où elle se tire une balle, et le moment où elle s'abat pesamment sur l'oreiller, laissant échapper un dernier souffle comme pour s'endormir. C'est pourquoi dans le rêve, au moment où Rita va ouvrir la boîte, Betty disparaît et Rita reste seule : c'est que Diane est en train de mourir, ce qui explique la disparition de Betty, son incarnation rêveuse (magie du cinéma qui parvient à faire disparaître un personnage par la grâce d'un hors-champ et d'un mouvement de recul de la caméra...). Et le trou noir dans lequel Rita bascule est le trou noir de la mort de Diane : mort cérébrale, néant, écran noir. Peut-être... Mais je crois que toute interprétation fait fausse route, comme le film lui-même qui part d'emblée sur une sortie de route (Mulholland Drive, donc). Pourquoi ? Parce que, comme je l'ai dit plus haut, le cinéma de Lynch repose sur un travail de régression du symbolique vers le non-symbolique. L'image chez Lynch ne symbolise pas, ne vise pas à « dire » quelque chose, contrairement aux rêves, dont la fonction est précisément de recouvrir de sens (mais un sens fantasmatique) les blessures de notre vie qu'a occasionnées un réel bien absurde, lui. Le cinéma de Lynch vise au contraire à nous montrer la pure présence de l'image comme objet : juste une clef bleue. La matière de l'image, pour ainsi dire. L'image a toujours quelque chose de décevant (« deceptive », disent les Anglais : trompeur) : elle nous fait miroiter l'espoir qu'un sens ultime se révélerait en elle, à travers elle, un sens qui ne se donnerait pas d'emblée, qui se déroberait pour mieux provoquer notre désir. Mais en réalité, l'image ne montre rien, ne veut rien dire, elle ne montre rien d'autre qu'elle-même. C'est un spectre issu du néant et destiné à y retourner. Une trace, mais une trace de rien. C'est la raison pour laquelle la meilleure façon d'aborder le film de Lynch serait peut-être de le prendre au pied de la lettre, tel qu'il se donne, dans son apparente non-signification (je préfère ce terme à « absurdité »), sans chercher de cohérence, puisque le propos est précisément de dénoncer la mystification de toute cohérence rationnelle (sur ce point, « Lost Highway » faisait effectivement moins de concession, dans la mesure où il ne proposait aucune explication rationnelle de la transformation de Bill Pullman/Fred en Balthazar Getty/Pete). Mais je choisis d'interrompre ici mon com' qui n'est déjà que trop long, en espérant ne pas avoir lassé mes lecteurs éventuels. La suite au prochain épisode (cf. "L'art de l'élégie selon David Lynch, 2ème partie")

Marin Marrant par Syllabique

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Guillaume était un marin marrant, il aimait sa mer. Bon fils quand il prenait son bateau à voiles et sortait du port du royal prince Albert Yacht Club et en tournant la cote vers le grand large, il pensait que s'il avait su , il aurait pu être un oiseau volant. Parce que les oiseaux volant , en s'envolant, se sente libres comme un marin marrant sur l'océan géant. Guillaume aimait les mots , pendant que le vent fort soufflait dans ses voiles, il passait dans sa tête des idées construites sur les consonances de mots qui assemblaient pour rire dans la solitude du grand large. Le marin marrant mari en a marre ce mardi d'être parti dans la partie. Guillaume aimait les femmes, mais il aimait l'idée de la femme plus que les femmes elles même. La rafale violent, annonciatrice d'une bourrasque de tempête , coucha à quarante cinq degré son 18 m, il bondit sur le pont pour descendre le grand spi , Guillaume était poète mais pas fou, il venait de se rendre compte que le grain annoncé commençait à arriver. Cette tempête tant pète , je l'apprends à mes dépends. Une vague énorme prit la barre en retournant le bateau. Guillaume expulsé du pont plongea dans l'eau noire, en se disant Et voilà que je me noie de coco ballot. Retourné pas les flots en furie, il ne pense qu'à penser en se retenant de respirer les mains accrochés à son gilet de sauvetage qu'il a pensé à enfiler en sortant du port. Il se sent remonter à la surface, comme par miracle. Miracle je racle les plaques Il surgit hors de l'eau, en prenant un grande goulée d'air frais qui le rassure. Au loin la quille qui s'enfonce tête en l'air, plus rien que les profondes oscillations de la mer déchaînée qu'il suite s'en pouvoir rien faire. La nuit y passe , Guillaume est transi de froid au matin. La mer s'est calmée, il n'a plus qu'à attendre des secours. Le pélican a atterri à ses cotés, une heure après, il portait dans son bec un poisson qu'il tendit à Guillaume, qu'il le prit et le mangea goulûment pour se réchauffer. Le pélican rit quand le poisson est mangé goulûment. Guillaume tout tremblant regarde le Pélican charmant. Sa tête lui tourne, ses yeux se ferment doucement. Une douleur atroce, le pélican vient de lui filer un violent coup de bec qui le réveille. Pendant 2 heures, la même scène se répète, l'oiseau surveille l'endormissement , prélude à la mort. Puis un bateau apparaît à l'horizon, le pélican s'envole vers lui et lui fait des signes en battant des ailes et en criant. Le bateau arrive bientôt sur la position de Guillaume qui fait des signes lents de son bras droit. Il est hissé par les sauveteurs et à peine lui ont t ils couvert d'une couverture chaude, le Pélican fait un piqué vers le bateau et repart dans le soleil argenté. Pélican quand te reverrai je, Mon ami , mon petit frère Pélican je t'attends en rêve Merci pour elle et ma mère

Galadio et Galadia ( fin ) par Sorane

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Dans une chambre, la nuit. La lumière bleue des néons passe par les persiennes. Un bruit de goutte d'eau vient de la cuisine. Rien ne bouge autour de Galadia qui dort. Galadia' : Alors ma vieille ! T'as voulu jouer les jeunettes et tu vas encore te faire avoir. Ça t'a pas suffit tes treize aventures dites sentimentales ? Qu'est-ce que tu lui trouves à ce XYXY n° 7 ? Galadia '' : Ben ... c'est à dire qu'il a un charme ...ineffable. Galadia' : Tu parles d'un lexique. Deux mots flous sur le plan sémantique. Encore, « ineffable » annonce la couleur. Il dit lui-même qu'il n'appartient pas au langage. Mais « charme » : un vrai piège à con ce mot ! Tu nommes « charmant » tous ces éléments qui te font perdre la tête et pour lesquels tu n'oses aller chercher les causes de ton trouble. Ce que tu aimes ce n'est pas l'élément lui même, c'est l'état second dans lequel il te met. Galadia'' : S'il te plaît , je n'ai pas le droit de rêver un petit peu ? Je sais que je n'ai plus vingt ans. C'est pas pour cela que je dois renoncer à l'amour. Galadia' (riant bien fort) : Amour, Je devrais te fouetter chaque fois que tu utilises ce mot-valise ! Tu aimes les hommes, tu aimes le diable, tu aimes le diabolo... à tous les parfums en plus ! (sur un ton désabusé) Enfin...treize râteaux ne t'ont pas suffi . Galadia'' :Ah, ça y est , je m'en rappelle. Il y a quelque chose qui m'attire dans XYXY n° 7 c'est quelque chose en lui de mon premier amour : son regard rieur, sa voix calme, sa manie pour les cannettes et la sculpture. Et puis on a joué aux devinettes ensemble, et puis on a rigolé sur la musique et le sens second des images. Galadia' : Ah oui, je vois comme ton fameux Galadio, ton premier amour que tu as idéalisé. Eh, t'as quel âge là ? Galadia'' : Oui je sais, j'ai vingt ans dans ma tête. Et alors ? J'ai pas le droit ? Galadia' : Étant donné que tu es née en 2017 et qu'il y a une espérance de vie de 114 ans pour les femmes de ta génération, tu en es à … voyons voir : 114 divisé par 59 sera égal à x sixièmes, soit 114 fois 6 ; donc 6 fois 4 vingt-quatre, je pose 4 et je retiens deux, 6 fois 1 six, 6 plus 2 égal 12 Galadia '' : Hop, essaie pas de me gruger avec tes airs de rigoureuse logicienne. Tu voudrais me faire plus vieille que ne suis. C'est quoi ton intérêt ? Tu marches pour qui ? Et puis de toute façon, toi et moi on est embarqués dans le même bateau. Pousse-toi de là ! Maintenant c'est moi qui prends la barre. Attention, virement de bord ! Galadia' : Pas question, tu vas nous emmener en aulofée, je vais plus rien maîtriser. Dégage ! Galadia'' : Mais tais-toi donc ! Tu vas la réveiller. Regarde, elle bouge. ( Galadia s'agite dans son lit. A la lumière blafarde on peut voir son front rayé par les soucis de la vie et de ses amours défuntes. Elle a un sourire d'enfant qui aspire au bonheur.) Galadia'' : Chuuuut ! C'est un ange et je l'aime. Galadia' : En tout cas je t'aurai prévenue ! Si tu pleures encore ce sera de ta faute, rien que… Galadia'' : Ta gueule ! Galadia se réveille. Une sourire apaisé se dessine sur son visage. Ses gestes sont calmes et précis. Elle ne craint plus le jugement de personne. Elle sort un baluchon pour mettre très peu d'affaires personnelles. Elle a ses souvenirs d'amour heureux comme bagage. Le reste, elle s'en fout. --------------------------------------------------- La gare, en début de voie 7. Galadio est assis dans la lumière grise du matin. Il fait une sculpture avec des canettes de bière. Le hall est presque désert et on entend les pas décidés et rythmés de Galadia marteler le sol. Elle arrive près de Galadio. Il enlace ses bras tendrement autour de son cou et elle se blottit contre lui. Galadio : Tu n'as plus peur ? Galadia : Non. Et si j'ai peur tu m'aideras. Tu veux bien ? Galadio : A deux on aura moins peur. Galadia : Tu sais pour la destination, je n'ai rien choisi. Galadio : Je pense comme toi. Les trains d'amoureux sont faits pour les voyages, pas pour les destinations. Viens … ---------------------------------------------------- Deux citations de Robert Desnos dans La Liberté ou l'amour : « Qu’elle est douce, aux cœurs amers, la solitude, qu’il est doux, le spectacle de l’abandon, aux âmes orgueilleuses. » « Je crois encore au merveilleux en amour, je crois à la réalité des rêves, je crois aux héroïnes de la nuit, aux belles de nuit pénétrant dans les cœurs et dans les lits. » Et, musique : http://youtu.be/bse02AUNP_o http://youtu.be/_Y4UPweFgGY

Ou son humour très noir : faites vos jeux! (10 citations) par Passa dona

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Jules Renard est né en 1864, dernier d'une fratrie de quatre. Sa mère a 28 ans lors de sa naissance et ne supporte plus son mari. Elle observera la même attitude vis à vis de son fils. Dans son roman autobiographique "Poil de carotte" publié en 1894 Jules Renard montre en plus d'un humour féroce un sentiment de grande humanité. Je vous propose de faire un choix (difficile!) entre les 10 phrases citées. ATTENTION: Vous n'avez droit qu'à 2 choix :) 1) Notre bonheur, c'est le silence du malheur 2) Prends garde! Le bonheur qui déborde éclabousse le voisin. 3) Il ne suffit pas d'être heureux, encore faut-il que les autres ne le soient pas. 4) Le vrai bonheur serait de se souvenir du présent. 5) Si l'on construisait la maison du bonheur la plus grande pièce serait la salle d'attente. 6) Les gens heureux n'ont pas le droit d'être optimiste, c'est une insulte au malheur. 7) Si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez-le! 8) L'homme, ce condamné à mort. 9) Notre bonté, c'est notre méchanceté qui dort. 10) Je ne réponds pas d'avoir du goût, mais j'ai le dégoût très sûr. 14/04/15

Aussi grand par la taille que par l'intelligence par Leon Zat

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Il y a quelques jours, j'ai écris un texte sur la série "Shark" dans laquelle James Woods avait le rôle-titre. Et bien, c'est autour de James Woods lui-même d'être le sujet de mon nouvel article. James Woods est un acteur très connu, où son nom dit quelque chose à peu près à tous les gens, même peu cinéphiles. C'est un homme complet sur lequel on semble tout savoir... à travers ses personnages. James Woods, avant d'être un acteur extrêmement talentueux, est un Génie. En effet, il est une des rares célébrités à avoir fait des études au MIT où il as brillamment réussi : il possède en effet un quotient intellectuel de 180 (certaines sources indiquent même 184), il fait parti du Mensa, ce qui le classe parmi les personnes les plus intelligentes du monde. Passionné par la physique, les technologies modernes et les avancées spatiales, James Woods, rate rarement une occasion de parler de ses passions. James Woods est un grand joueur de poker. En effet, depuis l'adolescence il joue au poker, quand il n'est pas sur les plateaux de tournage, vous le trouverez surement autour d'une table de poker. Se servant très tôt de son intelligence, il as participé au World Poker Tour, est un joueur assidu mais modéré, qui joue aussi en ligne et se montre très agréable avec ses partenaires de jeu. James Woods est une personne très agréable. Contrastant avec ses personnages, le génial acteur et joueur de poker, est connu pour être quelqu'un de très jovial, qui adore blaguer, discuter et rencontrer des gens. Souvent élogieux sur ses partenaires à l'écran (voir les éloges qu'il as fait sur Evan Rachel Wood avec laquelle il as joué dans "Pretty Persuasion" et sur Danielle Panabaker dans "Shark") et les cinéastes avec lesquels il tourne (Sergio Leone et Sofia Coppola n'ont jamais oubliés ses éloges), il parle aussi très bien français, ce qui le permet de communiquer avec ses fans et collaborateurs français. James Woods mesure 1 mètre 80 et il est un acteur impressionnant. Après ses études, il décide de devenir acteur et connait vite le succès : son charisme déjanté et son bagout le font vite remarquer et il enchaine les rôles dans "Tueur de flics" et "Holocauste" avant de décoller avec "Il était une fois en Amérique", "Videodrome", "Salvador" avant de se calmer avec "La manière forte", "L'expert" et de se retrouver en 1995 dans "Casino" et dans le méconnu "Le silence des innocents" : l'un de ses meilleurs rôles où il incarne un avocat qui défends des personnes faussement accusées de pédophilie. Il termine le siècle avec consécutivement "Vampires", "Another Day in Paradise" et le merveilleux "Virgin Suicides". Malgré des seconds rôles dans quelques productions (dont le semi-réussi "Pretty Persuasion" où il incarne un père raciste et irresponsable), ce n'est qu'en 2006 qu'il revient à la charge avec "Shark", excellente série judiciaire où il incarne un avocat devenu procureur prêt à tout pour coincer les méchants : en 38 épisodes, il livre certaines de ses meilleurs performances, dans un rôle écrit pour lui. Depuis, on l'as vu dans la série "Ray Donovan", dans des seconds rôles comme "Chiens de paille", "Jobs" et "White House Down". Beaucoup, dont moi, pensent qu'il n'as pas eu la carrière qu'il méritait. James Woods devait passer derrière la caméra. Si il as écrit, produit et réalisé un court métrage en 2002, il a en projet depuis quelques années de diriger l'adorable Kristen Stewart pour un film appelé "An American Girl" : néanmoins, leurs plannings respectifs n'ont jamais confirmer ce projet. James Woods est un "éternel" célibataire. Marié et aussi vite divorcé deux fois, depuis 1990, il as souvent des petites amies qui sont généralement plus jeunes que lui. James Woods est véritablement un homme complet, sincère, un vrai Passionné tant par son métier que ses loisirs, qui as un talent véritablement extraordinaire. Un homme aussi vraiment très humble et respectueux. Un homme qui à livrer certaines prestations les plus disjonctés du cinéma et de la télévision. Un homme qu'à titre personnel, j'admire beaucoup et qui m'inspire énormément, aussi bien par sa personnalité, que par ses rôles.

# 14 - Ptit toc de la vie ordinaire par Ptite funambule

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Je ne sais pas toi, mais moi, j'ai quelques petits toc, des ptites bizarreries... des ptits travers à moi, des ptits trucs qui me rassurent quand je chancelle, quand j'ai besoin de me retrouver, me recentrer. Alors tu connais mon truc maintenant pour l'eau de mer... mais je n'ai pas tellement envie de pleurer ce soir, alors les fioles restent bien en place sur leur étagère en bois vernis. Chaque jour, elles reçoivent une œillade, mais plus elles restent en place, mieux c'est. Je vais te dévoiler un autre secret. Un truc bien à moi, qui fait pouffer de rire les gens quand je le raconte. Je te le dévoile, parce que aujourd'hui, particulièrement ce soir, mais plus encore parce que j'ai une envie furieuse de me faire la malle. Quand j'ai besoin de me ressourcer, et que j'arrive au point de saturation, je fais un voyage. Un voyage tout à fait étrange. Oui, étrange, parce que qui dit voyage, dit visites, découvertes, balades, rencontres, langues, cultures. Et bien non, moi je revendique ma différence sur ces très rares mais ô combien précieux voyages. Moi quand j'ai besoin de me retrouver, moi, Ptite Fun, je prends le premier train qui me tombe sous le billet, et je descends au pif, à l'une des 3 premières gares desservies. Bon évidemment, jusque là, ça reste pas trop fou. Mais toute la question est donc de savoir ce que je fais de ce voyage improvisé. Et bien figures toi, que je me choisis un petit hôtel un peu loin du bruit, reculé, mais agréable, non bruyant. Je prends une chambre, peu importe laquelle. Et je DORS. Oui je dors. Je ne me lève que pour faire des choses, qui me font très très envie, ou qui sont vitales. Et je fais un gros doigt d'honneur percé, à la culpabilité de ne pas faire ce qu'il faut pendant ce voyage. Je DORS, tu as bien lu. Je me prélasse dans des draps que je ne laverais pas, je lis allongée, vêtue ou pas, parce que je fais exactement ce que j'ai envie, je regarde la télé que je n'ai plus, et je peste que c'est nul, alors je la coupe, je prends un bain à 3h du matin si ça me chante, bref, je prends soin de mon bien être. Je sors me balader, si vraiment, j'en ai marre de légumer. Et parfois, même pas. Sauf si quelques rayons de soleil me parviennent, souvent je n'y résiste pas. Et j'y retourne tout mon saoul. Et quand j'ai fait le plein complet, je rentre à mon quotidien. Parfois je raconte mon week-end. Toujours, les oreilles se moquent. Mais moi j'm'en fous, mais je m'en fous même, Royalement ! J'ai perdu mon temps. Et je l'ai perdu en jouissant de la vie. La mienne. Maintenant que tu sais ça, je vais même te dire le bonbon de mon petit secret. Oui parce que quand même, le bonheur a des marches, que tu peux gravir ou pas. S'endormir et se reposer c'est bien et bon, presqu'essentiel finalement. Mais s'endormir, et se reposer, quand tu sais que quelqu'un à coté, veille sur tes rêves, ta respiration, sur toi... qu'il ne s'endormira qu'après toi, pour être le gardien de tes songes, de tes aberrations, et tes paradoxes... ça... ça c'est un bonheur dont personne ne devrait se passer. Et bien ce soir, après une journée au soleil, à rire, chanter, danser, jouer, boire, manger, se regarder, s'écouter, se sentir, peut-être même s'approcher, s'apprivoiser un peu, s'offrir un peu de confiance, de connivence... je vais me coucher avec la même sensation que ces jours d'hôtel de nul part. Gonflée de vie, ma vie. Mais le must, dans cette journée, emplie de tout ce soleil, c'est de recevoir un tout petit message, un minuscule message, comme un dernier Ptit rayon de Soleil, et juste avant d'aller fermer les yeux, : "Récupère bien" Sourires. "Pourquoi vouloir la lune quand on a les étoiles" ------------------------------ http://youtu.be/ogxVv-ILFuo ------------------------------ "Mais quand j’entends ta voix Qui chante comme une berceuse J’adore malgré moi Tes paroles même trompeuses En rêve je revois Tes étreintes si langoureuses Et j’oublie ma vie douloureuse Lorsque j’entends ta voix" ------------------------------ C’est si bon de partir n’importe où Bras dessus bras dessous En chantant des chansons C’est si bon de se dir’ des mots doux Des petits riens du tout Mais qui en disent long En voyant notre mine ravie Les passants dans la rue nous envient C’est si bon de guetter dans ses yeux Un espoir merveilleux Qui donne le frisson C’est si bon ces petit’s sensations Ça vaut mieux qu’un million Tell’ment, tell’ment c’est bon ------------------------------

# 16 - Il est l'or de se réveiller ! par Ptite funambule

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L'endroit où je vis dans mes rêves, c'est un endroit simple, où le bonheur éclabousse chaque recoin, où la vie a reprit ses droits, et où l'amour règne en tyran. Les oiseaux chantent la nuit. C'est le printemps. Il fera bientôt jour. Je m'étire doucement, les draps lourds de plaisir bruissent sous mon corps encore engourdi. Le coton est blanc, et épais. Je le froisse dans le creux de ma main, et me rappelle ces jeux. Tu es là, endormi, paisible. Je te regarde et tu es beau. La joie et la fierté me colorent les joues. Je suis emplie d'un sentiment de plénitude. La chambre a cette odeur que seuls les amants reconnaissent. Un pied hors du lit. Puis l'autre. Mes démons ont fui à l'éveil de cette journée. Nue, j'enfile un yukata. A l'intérieur de cette maison, pas un autre bruit, que le craquement du plancher sous mes pieds. Ce bruit tant et tant entendu... Je descends doucement. Sur la tommette, je me mets sur la pointe des pieds et ouvre un placard. Petit bras tendu pour pot de café moulu. Texture. Odeur. Une pointe de cannelle. A l'italienne, il ne reste qu'à attendre. Penchée pour accrocher les volets, je respire la grande fraîcheur du matin, des journées douces. Sensation. Aurore des jours meilleurs. Dans le jardin, la rosée perle les pétales. Le renouveau fait des clins d'oeil. Le vent fait frémir les feuilles et se moque bien des esprits cristallisés. Le café siffle. Sur un plateau je dépose ma tasse, du pain préparé de la veille, du miel, une pomme douce comme le souvenir de ta peau, et je m'installe sous le pergolas sur la lourde table en bois brut. Pensées. A chaque bouchée, je goute un peu de ce temps qui est passé et qui passera peut-être encore. Je savoure le bonheur d'avoir permis aux nuages de nous accompagner, aux orages de nous traverser, et aux tempêtes de nous faire exister. Et je souris à la vie. A chaque gorgée, mes reins se raidissent au souvenir de tes mains sur mon séant, de tes lèvres contre les miennes, de ton âme brûlante et de ton corps transi. Torse gonflé de tendresse et de désir. A chaque seconde, je me rappelle tes yeux complices et ton rire cinglant le silence. Je me rappelle ton besoin de me voir rire. Je me rappelle tes retenues, tes attentions et ton désarroi émouvant. La glycine sent si bon. Les abeilles pleines de promesses. Le soleil tant emprunt de nos premiers souvenirs. Tout à l'heure, des inconnus pénètreront cet univers, cet antre, ma joie, ma musique, ma folie, et je les laisserais prendre. Tout ici sera ce que chacun souhaite que cela devienne... Car tout ici est, calme et bonheur de vivre. Solide, et sûr. Bienveillant et souple. Entends-tu cette musique ? Dans ce havre de paix de petite fille, dans ce lieu et ces instants imaginaires, je pense à toi chaque jour, j'essaie de comprendre, et rien, ni la fureur, le chagrin, l'amertume et le temps perdu ne sauraient me faire dévier de ces images... un joli rêve pour braver les grands vents. Je l'aime cette utopie. Elle est douce et me rassure. Je ne suis ni folle, ni inconsciente. Je suis juste rêveuse. Et j'essaie de ne pas me faire mal. Alors j'adoucis les traits, j'en rajoute parfois un peu, je mets de la couleur, je rends vulgaire ou osé le tableau, aussi, si je le veux. Mais parce que c'est le mien, qu'il est mouvant, et que je n'oblige personne à y entrer. Mais ce qui est sûr, c'est que toujours je voudrais que mes hurlements cessent, et plus encore les tiens. Dans ce pré vert, pour poser les pierres de ce rêve, aussi étrange que commun, je mets du bleu à mes messages, et je gratte les fora de nos esprits ! ------------------ Oui, le comm # 15 a été englouti par le néant et l'oubli. C'est aussi ça, se souvenir des belles choses. ------------------ La petite fille un peu timide et gênée d'avoir écrit ce texte, ne résiste pourtant pas à l'appel de Loreena McKennitt (Never-ending Road) http://youtu.be/fv2kmFZTDeY

Vie furieuse par Lechainonmanquant

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Je me rappelle quand elle était là, ou plutôt quand elle n'était plus là. C'est à dire qu'elle était réellement partie mais dans mon esprit elle était encore là. Je ne sais pas pourquoi mais cette histoire ne va pas être simple à raconter. J'avais dit que je n'en parlerai pas, alors forcément si je ne fais pas ce que j'ai dit ça me met mal à l'aise, un peu comme du porte à faux dans la vérité. C'est comme si je faisais ce que je n'avais pas dit, quoique on ne peut pas toujours dire ce que l'on va faire, puisque des fois on ne sait pas ce qui va nous arriver. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que vous n'allez pas comprendre, de toutes façons moi je n'y comprenais rien à cette histoire. Le plus troublant, c'est quand elle n'était plus là, que je l'aperçue, je veux dire qu'elle n'était pas présente dans mes pensées, quand je l'ai recroisée dans cette rue. Il s'était passé tant de temps, que je me senti gêné en sa présence, tellement je m'étais habitué à cette absence si présente. Elle n'avait pas changé d'un iota, ces quarante huit dernières heures n'avaient eu aucun impact sur sa fraîcheur naturelle, enfin celle qu'elle avait au moment où elle m'avait quitté. Oui je peux bien le dire maintenant, elle m'avait quitté pour un autre que moi, ou peut être à cause de moi ce qui ne change pas grand chose à l'affaire au temps présent. Ce que je ne savais pas quand je l'ai revue, c'était qu'elle m'avait vraiment quitté, je pensais qu'elle était restée à son travail pour le week-end, c'est souvent qu'elle partait pour son travail le week-end, enfin qu'elle ne rentrait pas me voir pour le week-end, puisque dans la semaine nous ne pouvions pas vivre ensemble, elle était dans le sud, moi dans le nord où j'étais souvent à l'ouest tant la situation m'échappait. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'elle me racontait des histoires. Les fins de semaine où elle ne rentrait pas, c'était comme si elle était partie en week-end sans moi. En semaine elle ne partait pas et ne rentrait pas, elle n'était pas là, on ne se voyait pas c'était notre façon de vivre ensemble, avec le recul je dirais que c'était une habitude de pas vivre ensemble. Je ne sais pas pourquoi mais je commence à comprendre qu'une histoire de vie à deux c'est pas fait pour la vivre séparément. Quand je l'ai revue c'était le début de semaine qui suivit le week-end qu'elle était partie, enfin qu'elle n'était pas rentrée. Je fus très surpris car on ne se voyait jamais en semaine. Elle m'apprit qu'elle venait de changer d'emploi pour un poste qui était situé tout près de mon appartement et du sien pour le week-end, et qu'elle avait trouvé un logement pour la semaine en face du notre. Je lui demandais si ce ne serait pas plus simple d'avoir un seul appartement, je ne voyais pas l'intérêt d'habiter d'un côté de la rue toute la semaine et d'aller en face pour le week-end. C'est là qu'elle m'apprit que le week-end elle retournerait dans le sud pour retrouvez l'homme avec qui elle habitait en semaine avant. Comme elle le quittait la semaine, elle le retrouverait le week-end. C'est ainsi que 'ai compris qu'elle me quittait alors même qu'elle revenait s'installer près de moi. Je ne sais pas pourquoi, mais je commence à voir plus clair dans cette histoire. Lcm

sweet home, Chateauroux par Vladimirgorski

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J'ai vu Hank Bernard pour la première fois à la MJC du quartier des Glycines, un soir pluvieux de janvier 2010. Il trimbalait sa Gretsch et son vieil ampli à roulettes comme si toute la misère du monde s'était abattu sur ses frêles épaules. Il était nonchalant et désabusé, et buvait du Scotch sur scène. Il représentait pour moi l'archétype du country man revenu de tout, et au bord du nervous breakdown. Nous étions cinq dans la salle, qui pouvait a vue de nez contenir 20 fois plus de personnes. La première fois qu'il a ouvert la bouche, ce fut pour dire : "D'habitude je suis accompagné par des musiciens blues de Chicago, mais là ils ont la grippe". Il avait de l'humour, et une voix comme du papier de verre qu'on aurait frotté sur du gravier. Il accorda sa guitare à l'oreille et avec minutie. J'observai à la dérobé les quatre individus qui formaient le maigre public. Il y'avait là un jeune handicapé en fauteuil roulant, la tête penchée sur le côté, qui pianotait des ongles de sa main droite sur l'accoudoir, au rythme d'une mélodie que lui seul entendait. Une dame obèse d'à peu près une trentaine d'année, en cardigan bleu roi, qui semblait s'être coiffée avec un ventilateur. Le vieil homme juste devant moi dégageait des effluves de patchouli et de graillon. Il était agité d'un tic de l'épaule et s'envoyait régulièrement des rasades d'une flasque de Cognac bon marché. Quant au quatrième individu, un grand noir aux larges épaules et habillé avec goût, il paraissait somnoler sur sa chaise. "Oh, Barbara!" gémit le musicien, en plaquant un accord de mi d'un classicisme éprouvé. "Qu'est-ce que tu m'as fait, mon bébé?" L'homme ânonnait sur un air de blues du sud profond. "C'est mon tour de faire la vaisselle, oh mon bébé, et sois certaine que je ne me défilerais pas". C'était un beau morceau sur la vie à deux. La voix de Hank était ample et profonde, patinée par l'expérience et l'amertume. Le refrain me mit presque les larmes aux yeux. "Je prendrai demain le train pour Chateauroux., seul comme un pauvre con. Je le prendrai quoiqu'il arrive. Et quoi que tu dise ça pourra rien empêcher du tout à ce que j'ai décidé, car je suis un loup solitaire, ouh ouh ouh". Le morceau s'acheva sur ces hurlements désespérés. Je fus le seul à applaudir. Le grand black s'était endormi sur sa chaise.Surement trop sensible, la femme obèse pris discrètement la direction de la sortie. Le jeune homme handicapé avait posé un casque sur ses oreilles, d'ou s'échappaient des sonorités électronique. "Je voudrai vous remercier d'être venu si nombreux ce soir" déclara le musicien. D'humeur badine, il posa sa guitare un instant, le temps de se servir une rasade de scotch qu'il noya avec du tonic. "Ce soir est un soir spécial. C'est la dernière date de ma tournée. Une tournée qui m'a mené aux quatre coins du département. Alors je voulais vous dire merci". Le bonhomme paraissait ému. Les yeux dans le vague, il ajouta: "Ma femme était infirmière. Elle m'a dit: c'est ma blouse ou ton blues, tu choisis. J'ai choisis le blues". C'était l'humour désenchanté d'un homme brisé, mais digne. Il joua une vingtaine de minutes ce soir là. A mesure que le niveau de scotch diminuait dans la bouteille, son jeu se faisait approximatif, son chant moins compréhensible. Il nous quitta en précisant qu'il avait des cassettes a vendre de ses meilleurs morceaux, enregistrés par ses soins. En rentrant chez moi, ce soir là, je me sentais comme envahis par une douce mélancolie. Et me faisais l'effet d'un privilégié. La chance m'avait permit de croiser la route de cet artiste majuscule, ce saltimbanque au spleen si poétique, à lâme viscéralement attachée aux valeurs du blues, si chères à mon coeur.

# 15 - Barbara l'a chanté... par Ptite funambule

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La mélancolie n'a rien à voir dans la suppression de ce comm... On l'a déjà envoyé se faire foutre, elle, de toute façon, tu t'en rappelles ? Non, mais j'ai eu peur que cela résonne trop fort, pas maintenant, pas comme je le voulais. Qu'Il ne comprenne pas pourquoi cette référence, alors qu'elle fait sens, très fortement pour moi. Parce que j'ai aussi l'impression, parfois, que les mots que j'aligne, ne veulent plus rien dire et que je suis la seule, à les comprendre. Enfermée dans mon monde. Ou que l'on me parle derrière une vitre, comme cette scène du film, et que je ne comprends strictement rien. J'ai envie de pleurer. J'ai eu peur de l'effet boomerang. J'ai eu peur qu'Il me juge et pense que j'en fais trop. Mais puisqu'on me le réclame... Confiance à déterrer... J'accepte de le publier à nouveau. -------------------------------- Depuis que je suis revenue, je n'ai écrit que des zinzins pour raconter un bout de mes pensées. Je vous ai servi des fils en queue nouille, que je suis, à la sauce chamallow pétillante. Un peu d'étoiles. Chaque référence, me parlait au moins à moi, parfois à toi, et rarement à tous. Cette fois, j'ai envie de raconter. Je ne sais pas pourquoi, tout le temps, mon cerveau noue et dénoue. Ces liens que je ne comprends souvent que trop tard, ou que je connais depuis si longtemps sans savoir où ils m'emmènent, et avec lesquels je me démène. Mais toujours je finis par comprendre. Quand j'ai laissé passer le train, tant pis, j'attends le suivant. Ca nous fait un brin dans le vent, à rattraper plus tard, ou à raconter aux ptits enfants. Si tant est que l'on soit encore vivant. Et pour raconter il faut se souvenir. Et quand je dis se souvenir, je choisis, se souvenir des belles choses. Parce que tout n'est qu'affaire d'angle de vue, d'option de couleurs, de teintes, de mots, de mises en lumières et en scène. Jardin. Cours. Les choses... Celles qui font briller les yeux des gens. Celles qui font envie. Qui émeuvent aux larmes. Celles qui touchent l'âme, qui brisent le coeur, qui sont inéluctables. Celles qui font mal mais que l'on sublime... Celles qui sont belles ! Je dois te prévenir que quand j'ai vu ce film j'ai pleuré dès les quinze premières minutes. Je n'ai pas cessé pendant toute la projection et j'ai haleté à gros sanglots sans pouvoir émettre un autre son que ces râles bouleversants, et ce, pendant encore une autre demi heure après la sortie de la salle noire. Plus de 10 ans après, je suis encore bouleversée. Je ne sais pas bien pourquoi, ce film, cette histoire, cette manière de traiter la mémoire, m'a autant touché. J'ai quelques pistes en dehors de mon hyper-sensibilité, mais pas de certitudes. Je pense même qu'il y a des minuscules choses qui ont parlé à une autre partie de moi-même, ailleurs, autrement, que je ne comprends pas, pas encore, pas parfaitement. Dans ce film, tous les aspects de la mémoire sont passés en revue. Il y a aussi de la tendresse, de l'humour, il y a de l'amour. Savoir rire quand tout paraît perdu. Quand tout est, déjà, perdu. Qu'il n'y a plus d'espoir. Une histoire intemporelle, précieuse et douloureuse. Lui, il a perdu la mémoire. Elle, elle se sait malade quand pourtant personne ne la croit. Chacun sur leur fil de mémoire en mémoires, ils avancent. La leur, celle qui leur est propre et individuelle, comme celle qui leur est commune, et elle avance doucement, et celle qui nous est commune à tous. Lui, recouvre peu à peu la mémoire, et a peur, cauchemarde. Elle, continue de la perdre, toujours un peu plus, mais bataille. Et puis, ils se rencontrent, symboliquement à un point d'équilibre. Ca tourbillonne, c'est la vie, l'amour, la joie, c'est elle et lui. C'est léger, c'est frais, coloré et pétillant. C'est une belle histoire. Mais comme la vie est capricieuse, et que l'on n'a rarement d'autres choix que de suivre la ligne, ils vont s'éloigner chacun de ce point d'équilibre, ce point d'orgue. Jusqu'à se perdre. Lui, retrouve toute sa mémoire et l'horreur de ce qu'elle contient. Elle, la perd totalement, et sombre dans les abysses du néant de son cerveau et de son corps. Est traitée avec beaucoup de tendresse, La Grande Histoire, qui devient, finement et intelligemment, peint à la feuille d'or, un détail de cette petite histoire, de leur Grande Histoire pourtant, A EUX. Délicat. Sensible. Mais si vibrant comme quand les mots se brouillent, quand le sens devient fou, qu'il disparaît, comme quand nos anciens, vont chercher aux fonds de leurs tripes, de leur conscience, pour ne pas que l'on oublie. Magistrale sensibilité de l'auteure. Tout devient vaporeux. Mes yeux ne voient plus rien. Les musiques me font tourner la tête, j'ai envie de hurler. Il y a plus de 10 ans. Et j'aurais dû fuir. Mais je suis restée à sangloter. Pour suivre le fil de ma vie. Déjà, il ne savait pas me consoler. Je ne peux pas lui en vouloir complètement, on ne lui a pas appris, et je ne savais pas faire. J'avais une carapace de plusieurs centimètres pour affronter les griffures de la vie. Il disait que j'étais "différente", "hermétique", "sans coeur", et "sans états d'âme"... "Dure" et que j'exagérais. Et pourtant, j'ai pleuré, pleuré, pleuré, à ne plus pouvoir parler. Il m'a dit que tout de même y'avait pas de quoi se mettre dans un état pareil, que ce n'était qu'un film. Il n'a pas su accompagner ma peine. L'accepter, la laisser s'exprimer. D'ailleurs personne n'a jamais su. Jusqu'à il y a peu. Et je crois que j'ai accepté ces années, parce que sans cela, il n'y aurait jamais eu ce "jusqu'à il y a peu". UNE personne a réussi à déclencher ces mêmes sanglots. Aussi forts, aussi violents, aussi incontrôlables, et à deux reprises. Mais a été capable de les apaiser tout autant. Une - seule - personne. Par ses mots. Par ses gestes. Par sa mémoire. Par son histoire. Par la leur et par la notre. Par ces mélodies. Par son soutien. Par sa confiance. Par sa main qu'il m'a tendu, et la mienne qu'il n'a pas lâché. Et c'est pour moi un immense bouleversement. Sur un fil. En équilibre. Toi, tu avais mal dans ton coeur, dans ton âme, dans tes mots, derrière ton sourire. Moi, j'ai su que c'était toi, mon évidence, toi, alors que tous me disaient de vivre de me protéger et de laisser tomber. Alors comme j'ai peur de juste te croiser et de te perdre... que j'ai peur que cette histoire me bouleverse, et disparaisse... que j'ai peur que nos souvenirs ne fassent pas le poids face à nos histoires... J'ai décidé d'ouvrir, moi aussi, mon carnet... et j'y inscris sur la première page : SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES Ma plus belle histoire... -------------------------------- Bande annonce https://youtu.be/_18bnRp-hK0 La fiche film http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=28605.html le film http://youwatch.org/embed-8xqjwwrlkjys.html -------------------------------- "Ils s'aiment, ils se font du bien" "C'est la première fois que j'ai à choisir entre une thérapie foutue d'avance, et une histoire d'amour" "Vais pas me souvenir..." - "Tu inventeras" "Tu comprends si j'lui lâche la main, elle va s'envoler" "Mon bô homme" -------------------------------- Musique A gleyzele Vayn http://youtu.be/nuczDFyl0IM ou avec toute le mix si vous aimez ce type de musique http://youtu.be/nuczDFyl0IM?list=RDnuczDFyl0IM Hohmec http://youtu.be/0VdoHnidz70 Je cherche après Titine (version Montand) http://youtu.be/zmS2waT1iV4 Wladimir (cirque plume) http://youtu.be/2JTlcTRnsoQ -------------------------------- "Chaque fois que quelqu'un croise notre route, il porte un message pour nous. Les rencontres de pur hasard n'existent pas. C'est notre manière de répondre à ces rencontres qui détermine si nous recevrons ou non le message. Si, lorsque nous parlons avec celui qui croise notre chemin, nous ne voyons pas le message qui se rapporte à nos questions, cela ne signifie pas qu'il n'y avait pas de message. Seulement que nous ne l'avons pas découvert." James Redfield - La prophétie des Andes -------------------------------- Barbara... http://youtu.be/h1ET9la1JuM Et parce que cette chanson fait sens, plus que jamais. http://youtu.be/wi262WKivp4 --------------------------------

Juste le temps d'un sonnet par Sorane

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Si tu es un cheval épris de vie et de lumière Perçant l'ombre fatiguée de mes paupières Si tu cours les cheveux défaits, dans la lande sauvage Méprisant la mort et oubliant d'être sage Rejoins-moi dans cette forme fixe Aussi artificielle qu'éphémère Couleur de pierre de lave et d'onyx Oublie que je suis coincée sur cette toile légère Alors nous ne dormirons plus sous l'hypocrite lumière Nous nous souviendrons d'avoir été des mendiants de l'amour Mais nous n'en pleurerons plus et nous y verrons clair Alors j'aurai été moins seule le temps d'un sonnet A me laisser bercer par ta voix de velours Puis nos échos se perdront dans l'espace du sonne-net http://youtu.be/h1ET9la1JuM

Vocabulaire pratique et pratique de vocabulaire, aujourd’hui le mot : « narcissisme »... par Luigi Manata

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Le « Vocabulaire de la psychanalyse » (J. Laplanche et J.B. Pontalis), bible de cette discipline, donne pour le mot « narcissisme » la définition succincte suivante : « Par référence au mythe de Narcisse, amour porté à l’image de soi-même » (Pour vous rafraîchir la mémoire sur le mythe de Narcisse : http://urlz.fr/1PD7 ). Que voilà un mot intéressant tellement usité, utilisé et usé, autant à tort qu’à travers, que je soupçonne ceux et celles qui l’utilisent d’en méconnaître quelque peu le sens ; et ce d’autant plus que la prévalence des personnalités narcissiques dans la population est d’à peine 0,4 %... Certains auteurs parlent de 10 %, mais je n’ai jamais réussi à trouver sur quoi ils fondent ce dénombrement. Si c’est parce que cette société nous pousse à nous « donner en spectacle », à adopter des attitudes de « compétiteur », à « mentir » pour se faire une place (notamment professionnelle), et glorifie « l’image de soi », je pense que c’est une erreur d’appréciation, d’autant qu’ils les trouvent surtout parmi les cadres. Il ne faut pas confondre les contextes systémiques qui poussent les personnalités les plus suggestibles à adopter des attitudes particulières avec ce qu’elles sont vraiment structurellement. En voir partout est donc pour le moins un abus... Cependant, il est non moins intéressant de constater que la littérature psy regorge d’ouvrages traitant de ce « problème ». Pour une raison simple, c’est la façon dont nous avons « digéré », bien, mal ou pas du tout, le stade narcissique qui surdétermine notre capacité, difficulté, ou incapacité, à gérer nos rapports aux autres et a fortiori les relations affectives. À l’origine d’un problème relationnel, il est donc rare de ne pas retrouver une « faille ou blessure narcissique » (évidemment le plus souvent combiné à d’autres causes), ce qui n’a en soi rien à voir avec le fait d’être une personnalité narcissique ; et c’est pourquoi les psys se sont autant penchés sur les problématiques qui en résultent. Il serait d’ailleurs plus rapide de dire que ceux qui peuvent dire qu’ils n’auraient pas de « faille ou blessure narcissique » sont plutôt rares... Que celui ou celle qui n’a jamais fantasmé ou réellement souffert de maltraitance, d’abandon, de négligence, d’indifférence, ... durant sa prime enfance, se présentent au « bureau des exceptions », une médaille lui sera décernée pour « bon refoulement ». Néanmoins, je soupçonne certains psys de confondre parfois les causes avec les effets ; aussi abusivement que le feraient les profanes quand ils décrètent que tous ceux et celles qui voudraient apparemment « être vus, aimés et admirés » seraient des narcissiques. D’ailleurs, si on inverse la proposition elle recèle en soi une absurdité, parce que cela voudrait dire que seuls ceux et celles qui désirent vivre « ignorés, haïs et honnis » ne seraient pas des personnalités narcissiques. Et où classerait-on alors ceux qui ne veulent ni de l’un, ni de l’autre ?... C’est idiot, n’est-il pas ? La réalité est que les « vraies » personnalités narcissiques consultent très rarement (sauf quand elles décompensent) tant leur supériorité fantasmée les conduit à traiter tout besoin d’aide d’un autre - notamment, qui saurait à leur place - par un dédain défensif... Avec la seconde théorie de l’appareil psychique, Freud a subdivisé le narcissisme en « narcissisme primaire » et « narcissisme secondaire ». Pour les premiers termes, nous avons la définition : « Le narcissisme primaire désigne un état précoce où l’enfant investit toute sa libido sur lui-même. » Pour les deuxièmes termes nous avons la définition : « Le narcissisme secondaire désigne un retournement sur le moi de la libido, retiré de ses investissements objectaux. » Avouez qu’on n’est pas plus avancé dans la compréhension du narcissisme ; mais gardez cela en mémoire, lors d’une soirée pince-fesse, où vous pourrez demander à votre interlocuteur qui aura prononcé le mot fatidique : de quel narcissisme il parle, primaire ou secondaire ?... Ça en jette, non ?... D’autant que la question de savoir ce que voulait vraiment dire Freud en établissant cette distinction est encore aujourd’hui débattue et contestée. Maintenant pour faire bref, les caractéristiques d’une personnalité narcissique sont généralement celles décrites un peu partout, comme ici : http://urlz.fr/1PD5 ; en précisant bien que tous ceux et celles qui présenteraient ce type de « caractères » ne sont pas pour autant forcément des « personnalités narcissiques »... Avec deux éléments qui plus que tous autres sont caractéristiques : le manque d’empathie, et corrélativement la façon dont un narcissique traite les autres, tous les autres, comme des objets, uniquement susceptibles de satisfaire ses « besoins ». Dans sa forme la plus défensive, on trouve le « pervers narcissique » dont les caractéristiques ont été, à mon sens, assez bien répertoriées par ces 30 critères : http://urlz.fr/1PDm ; ou encore : http://urlz.fr/1PDo Si vous rencontrez cela un jour, dépassez l’admiration que ce type de personnage suscitera dans un premier temps, et courage fuyez ! Que ce soit un homme ou une femme, il n’y a rien à attendre de ce type de personne, sauf votre destruction à petit feu et de la souffrance... Maintenant, je vais vous dire pourquoi il est devenu intéressant pour moi d’explorer ce sujet et de vous le soumettre. Au cours d’un échange amical avec une « PCCiste », celle-ci m’interrogeait sur mon besoin « narcissique » d’écrire et plus généralement de tous ceux qui écrivent. Et bien évidemment, je ne pouvais pas entendre, ni admettre, que ce mot soit systématiquement accolé à une activité, dont les motivations sont à mon avis très singulières pour chaque personne. Pour moi, par exemple, écrire fut d’abord une façon de faire de l’auto-analyse, de prendre du recul sur ce que je vivais, d’en faire de la poésie ; puis quand j’ai commencé à publier (sur le Net) certains textes, c’est devenu avant tout transmettre ; plaire (si tant est que cela soit une tare en soi) étant totalement accessoire... Au fil de nos (longs et passionnants) échanges, c’est elle qui m’a fait prendre conscience de l’endroit où se situent le quiproquo et la confusion. En fait, il y a des différences fondamentales entre quelqu’un qui écrirait par « besoin narcissique » (à part BHL, je n’en vois pas beaucoup d’autres) et ceux qui le font pour « l’estime de soi » ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Estime_de_soi ) ! L’estime de soi (avec une bonne image et confiance en soi), c’est de la bonne hygiène mentale, et elle peut se construire (mais pas que) par ce qu’on donne aux autres ; rien à voir avec le narcissisme qui transforme les autres en objet (par la manipulation) sans prise en compte de l’altérité et uniquement pour que les autres renvoient une « réponse attendue »... La différence est peut-être subtile, mais pourtant elle est fondamentale. Après, on peut toujours considérer qu’un problème d’estime de soi doit forcément avoir pour origine un trouble narcissique antérieur... bé, même pas... des fois oui, des fois, non... En tout état de cause, ça ne produit pas du tout les mêmes effets dans les deux cas, et surtout ça n’a pas pour origine les mêmes causes ; les problèmes narcissiques se constituent à des étapes préverbales du développement de l’enfant, les problèmes d’estime de soi après. Le narcissique est donc quasiment imperméable à toute confrontation sur son attitude, tandis que quelqu’un qui a « juste » un problème d’estime de soi sera anéanti par toute remarque qui le dévaloriserait. Narcisse n'a pas « d'image propre » de lui-même, tout est fusion et confusion ; ça fait une énorme différence avec ceux qui ont juste des problèmes d’estime de soi ; ce qui, pour ce dernier cas, est probablement l’un des états les plus partagés par le plus grand nombre ; au point qu’il serait presque « anormal » de ne pas en avoir. Rassurés(es) ?...

Liz par Leon Zat

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Liz Phair fête aujourd'hui ses 48 ans. L'occasion pour moi d'évoquer cette éternelle jeune femme réputée pour ne pas avoir la langue dans sa poche et pour son éclectisme. Haute d'un mètre 57, elle ne paye pas de mine, pourtant, Liz, s'est taillée une jolie carrière et n'as pas hésité à taper partout au risque de déplaire à certains. Liz Phair est méconnue en France, à l'instar de Katy Rose. Katy Rose ne vous dit rien non plus ? Pourtant ces deux chanteuses sont liées. Liz, 48 ans et Katy, 28 ans. Leur point commun, outre d'extrêmement talentueuses et d'être franches ? Figurer au générique du film "thirteen" de Catherine Hardwicke. C'est dans ce film inoubliable et Marquant que j'ai découvert ces deux jeunes femmes. A la fin du film, côté BO : on entends consécutivement Mark Mothersbaugh ("Sad Guitar Piece") ; Liz ("Explain it to me") et Katy ("Lemon"). Si j'ai vite accroché à la musique de Katy, j'aurais pris quelques mois à creuser dans le talent considérable de Liz. C'est donc fin décembre dernier que j'ai écouté d'autres chansons que la parfaite "Explain it to me" et son style peu orthodoxe : paroles crues ; instrumentalisation éclectique et voix grave, m'as plus. J'ai acquis ses deux premiers albums. Et télécharger son "Liz Phair" sorti en 2003. Et avec elle, on est pas déçu de l'écoute. Reconvertie depuis quelques années en compositrice de musiques de séries télé ("Swingtown", "The Client List", "Super Fun Night"...), elle as sortie une poignée d'albums qui ont créée différentes réactions. Son "Exile in Guyville" : autant de petites histoires en rapport avec ses ex fait un tabac critique et public : il figure dans la liste des meilleurs albums des années 90. Heureuse (et surprise) de ce succès, elle enchaine avec "Whip-Smart" mais trop tard : ses fans et la critique la voient pour l'image qu'elle dégage de son premier opus. Tout ce que veut Liz : c'est s'extirper de cette image. En conflit avec son manager, elle ne sort un nouvel album que quatre ans plus tard : "whitechocolatespaceegg" qui se taille un joli succès. Et cinq nouvelles années pour sortir son album éponyme : produit à la fois par Jon Brion (producteur d'Aimee Mann notamment) et The Matrix (producteur d'Avril Lavigne notamment) : l'album est un condensé des influences folk et rock des deux artistes et c'est un échec critique (mais moi je l'adore, "Why Cant'I ?", "Red Light Fever", "Rock Me"... sont des perles)). Se faisant démolir et perdant une partie de ses fans, elle gagne un nouveau public, plus jeune au passage auquel ce style d'une femme trentenaire plait et parle. Elle rempile en 2005 avec "Somebody's Miracle" et confirme pourtant son sex-appeal dans son clip "Everything to me". Elle fait son retour en 2010 avec "Funstyle" qui se taille un joli succès, certains pensent que Liz as retrouvée la forme. En vérité, Liz est une touche à tout qui n'as peur de rien et de personne, souvent accusée d'être une provocatrice, malmenée par les gens (avant son premier concert en Angleterre le groupe "Oasis" l'aborde en lui demandant si elle paye ses musiciens en leur faisant des pipes...), elle as pourtant réussie à ouvrir une voie à des chanteuses qui n'auraient pas eu son cran. Liz est, à titre personnel, l'une des plus belles femmes du monde : naturelle et honnête, elle est aussi l'une des femmes les plus talentueuses du monde : ses merveilles en sont la preuve. Merci Liz.

cette mélancolie par Pivert

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Elle marchait dans la ville comme Jésus sur les eaux. Les belles sont ainsi ; souvent, elles s’envolent comme pour dire la démesure du monde. Même les ciels magiques ne nous délivrent pas de nos blessures. La mélancolie mon amie, la mélancolie… Vivre, c’est goûter la terre âcre, c’est attendre, toujours attendre. Vivre, c’est espérer l’invisible, voir et éprouver la pulsation terrestre. Elle est loin maintenant. Elle va dans le paysage. Naufrage. Elle va son chemin sans savoir où elle va, d’où elle vient. Incertaine à l’horizon. Solitude de la mélancolie. Solitude des steppes, du loup solitaire dans la neige, là où personne ne l’attend. Seule au murmure des pierres, au chant des choses, dans la pénombre. Avec ce vert soudain dans l’azur, elle glisse comme la lumière, la mélancolie mon amie, plus lourde que le poids des années, comme un arbre qui croit au cœur de la vie, au beau milieu du jardin des humains. Parfois elle semble converser avec un oiseau ici et là, elle lui demande sa route et repart sans tenir compte de la réponse donnée. Elle va s’égarer, cheminer aux imprévus, elle l’oubliée qui a traversé tant d’orages, nue, menue. Elle n’a jamais renoncé. Non. Sur les chemins, mille fois a remisé sa vie, pareil à la feuille d’automne que le vent déporte. Elle écrit le plus grand livre qui soit où les morts vivent au jour, où nos ancêtres mangent à la table et les enfants savent par cœur le nom des arbres et des capitales. Il pleut sur la mer. C’est une langue de poésie, elle enrage parfois, elle bruisse souvent, elle trottine dans des contrées hostiles saisir la vie qui s’en va à folle allure. On l’insulte, on la traite de gitane du bout des langues perfides. Derrière le poison, elle vacille, elle brûle. La mélancolie mon amie sait que les choses prennent fin un jour, une nuit. Mais le miracle de l’infini, c’est elle. Aujourd’hui règne de l’immédiat, la seule légende vivante c’est elle, la mélancolie mon amie tombée maintes fois mais debout, seule, essentielle, merveille.

Définitif par Sysy serenity

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D'où je viens, il n'y a pas de colline. Le pays est plat, l'autoroute droite et large. Mon visage est pâle comme de la neige sale. Mon cœur, telle une fleur, émerge d'un sol de pierres. Cet homme est sur cette route sans destination dans le labyrinthe de mon imagination, où depuis ma chambre, qui s'ouvre sur de hautes fenêtres, j'observe l'horizon, cet horizon longtemps désiré. Des flashs de lumière me touchent jusque dans ce couloir obscur que j'arpente comme j'arpente ma vie. Dans ma chambre solitaire je songe à mon enfance. Et ça n'est ni de la nostalgie, ni de la terreur, ni même le paradis, c'est juste le territoire de mon enfance, cet étroit couloir de douleur, qui est sans doute le point de départ de tous les axes de ma vie. Ma vie, à laquelle je souhaitais trouver un sens précis. C'est une belle journée, le ciel s'effondre. Pourtant, c'est une belle journée. J'habite la même chambre, le même fauteuil, je regarde toujours le même horizon par les cadres de mes fenêtres. La mer, qui comme cet homme, semble un jour immobile, celui d'après, animée. Ses chansons comme la vague résonnent toujours dans mon esprit et je devine sa voix depuis l'utérus, comme du premier cri vient un bruit joyeux. Les doigts recroquevillés, je mets sur « stop », je rembobine et remets lecture. Je me rappelle, je me souviens qu'il a dit : « L'infini est un bon endroit pour commencer. » Ma captivité est un délice comme elle dénonce l'horizon dont je devine les contours, les frontières. Cet horizon, que je ne connais pas encore, et que je souhaite appeler l'amour du chaos. C'est une belle journée, le ciel s'effondre. Pourtant, c'est une belle journée, ne la laissons pas s'échapper. Ma chambre a sa propre respiration, elle raconte tous mes secrets d'errance dans son couloir silencieux. J'observe l'horizon plus vaste, qui depuis la mer et vers le soleil, dessine un joli nœud céleste, comme la corde suspendue. Depuis mes fenêtres, je devine une route plus vaste et plus large dont la seule issue est la vie. J'attends, et j'attends seule. Avec, ou sans lui, j'atteindrai le rivage. Mes poings et mains sont liés. Ce que je n'ai pas, je n'en ai pas besoin maintenant. Ce que je ne connais pas, je peux quand même le ressentir, je n'en ai pas besoin maintenant. Passant la tête au creux du nœud coulant et définitif, je m'interroge une dernière fois : l'amour mieux que la mort, peut-il transformer ma vie, avec sa violence, avec sa douceur, la refermant ici et l'ouvrant largement sur l'horizon illimité ? Le ciel s'effondre. C'était une belle journée.

# 17 - If, si c'est un homme, ce serait celui là par Ptite funambule

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Mais ce n'est pas celui-là, et il n'est pas question qu'on le sous entende. Tout est maintenant sauvegardé, imprimé, enregistré, digéré, dégueulé. Remis dans le bon ordre, et tout est clair. Je ne suis pas folle, pas d'inventions, pas de rêves. On a voulu me parler à mon coeur de gourdasse et on a joué avec. Mon ptit rayon de soleil a décapité le petit arbre du printemps. Je ne sais pas pourquoi. Pourquoi cette violence. Pourquoi cette colère. Pourquoi cette marche arrière. Pourquoi cette manipulation. Mais c'est le triste constat. De toute façon, le mouton n'a que trois pattes. Les quais de gare ça pue de toute façon, y'a de la pisse dans tous les coins. Et le cul ma foi, juste bon à se branler derrière son ordi. Ah les jolies histoires, dégoulinantes de mots choisis ! Ah les musiques qui font chialer, qui orientent les esprits faibles ! Ah les fantasmes de nos esprits malsains ! Ah la perversion à son plus haut niveau ! Ah la manipulation comme étendard ! La perle, la reine, la poupée, la blanche neige, la belle au bois dormant, elle te dit mer-deux. Tu as menti. Tu l'as trahie. Tu lui as lâché la main. Tu l'as oublié dans un coin. Pour quoi exactement ? Un débordement de colère ? Pour lui faire fermer sa gueule ? lui dire que c'est toi l'patron ? Mais oui mon roi, c'est toi l'patron. Mais plus jamais personne ne me maltraitera. Point. Ta poupée, le restera, si tu la choies, si tu la couves de ton amour. Aussi tordu sois-tu. Et ce n'est pas négociable. Elle préfèrera crever que de se donner en pâture à une bête immonde qui n'est pas son rayon de soleil. D'ailleurs il lui a dit. Ce n'est pas lui. Alors... La limite de la vie, ce sont les faits. La réalité. Mon Ptit rayon de soleil a coupé la lumière. Vite oublier ! Vite se réparer ! Vite fuir ! Laisser tout en plan, sans comprendre et se barrer en courant, en hurlant. Je t'aime moi non plus. DECHIRURES BLESSURES HURLEMENTS Harakiri de ma Sensibilité PS : évidemment ceux qui se reconnaitront ne sont que sources d'inspiration, pas de méprise, voyons. Ne vous sentez pas visés !. Pas la réalité. Ici on est virtuels, et on peut se dire merde. Dans la vraie vie, on roule les yeux, on accroche les sourires, on se dandine du cul, on joue et on s'en branle joyeusement. http://youtu.be/2_bKXHWrVvU ---------------------------- Si… Tu seras un homme, mon fils R. Kipling Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties Sans un geste et sans un soupir ; Si tu peux être amant sans être fou d’amour, Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre, Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour, Pourtant lutter et te défendre ; Si tu peux supporter d’entendre tes paroles Travesties par des gueux pour exciter des sots, Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles Sans mentir toi-même d’un mot ; Si tu peux rester digne en étant populaire, Si tu peux rester peuple en conseillant les rois, Et si tu peux aimer tous tes amis en frère, Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ; Si tu sais méditer, observer et connaître, Sans jamais devenir sceptique ou destructeur, Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître, Penser sans n’être qu’un penseur ; Si tu peux être dur sans jamais être en rage, Si tu peux être brave et jamais imprudent, Si tu sais être bon, si tu sais être sage, Sans être moral ni pédant ; Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, Si tu peux conserver ton courage et ta tête Quand tous les autres les perdront, Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tous jamais tes esclaves soumis, Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire Tu seras un homme, mon fils. --- Le poème original en anglais If you can keep your head when all about you Are losing theirs and blaming it on you, If you can trust yourself when all men doubt you. But make allowance for their doubting too; If you can wait and not be tired by waiting. Or being lied about, don’t deal in lies, Or being hated, don’t give way to hating, And yet don’t look too good, nor talk too wise: If you can dream —and not make dreams your master If you can think —and not make thoughts your aim If you can meet Triumph and Disaster And treat those two impostors just the same; If you can bear to hear the truth you’ve spoken Twisted by knaves to make a trap for fools. Or watch the things you gave your life to broken, And stoop and build’em up with worn-out tools: If you can make one heap of all your winnings And risk it on one turn of pitch-and-toss, And lose, and start again at your beginnings And never breathe a word about your loss; If you can force your heart and nerve and sinew To serve your turn long after they are gone, And so hold on when there is nothing in you Except the Will which says to them: “Hold on!” If you can talk with crowds and keep your virtue, Or walk with Kings —nor lose the common touch, If neither foes nor loving friends can hurt you, If all men count with you, but none too much; If you can fill the unforgiving minute, With sixty seconds’ worth of distance run. Yours is the Earth and everything that’s in it, And —which is more— you’ll be a Man, my son! --------------------- Prochain comm sera ma playlist, genre sur l'ile de la tentation, on vous passe en boucle des mélodies d'amour, et on torture tranquilou. Ca va pulser de la guimauve. De l'amour mal fait, qu'on a dit. ----------------------------

L'art de l'élégie selon David Lynch (3ème partie et conclusion) par Platonov

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Suite et fin de mon commentaire de "Mulholland Drive", de David Lynch. Pour résumer la partie précédente, je disais qu'au fond rien n'indique dans le film que sa première moitié (ou plutôt ses deux tiers) soit un rêve : au contraire, Betty et Rita sont, tant qu'on ne cherche pas d'interprétation à l'histoire, bien réelles (et bien charnelles). J'aime, pour ma part, l'idée que c'est alors la rencontre de leurs vrais sentiments entre elles qui provoque une sorte de déflagration dans la texture de la réalité, et sa transformation en cauchemar métaphysique. J'en viens à présent à mon idée essentielle, celle qui justifie le titre de mon commentaire. « Mulholland drive » est une élégie. Une élégie amoureuse, une élégie funèbre. L'élégie, comme on sait, a pour objet le thème de la rupture, de la séparation et du deuil : séparation liée à la mort d'un être cher, ou rupture amoureuse. Souvent les deux (à lire : le poignant Quelque chose noir, de Jacques Roubaud, sommet de l'élégie au 20ème siècle en poésie). C'est ici bien sûr le cas, avec un entremêlement très particulier de la pulsion sexuelle et de la pulsion de mort. La musique de Badalamenti, caractérisée par cette lente mais sûre descente vers les graves (aux enfers!) donne le ton dès les premières images après le générique : une limousine noire aux airs de tombeau, qui s'enfonce inexorablement dans la nuit, transportant une mystérieuse brune dont on ne sait rien, comme pour un deuil. Suis-je le seul à remarquer une ressemblance avec le célèbre adagio de Barber, que Lynch avait utilisé à la fin de son « Elephant man » ? Une chose est sûre : dans l'adagio de Barber, le ressassement des cordes s'élève, comme en quête de l'inaccessible point culminant de sa souffrance, tandis que chez Badalamenti, la mélodie descend, pour remonter tout-à-coup sur un accord en ré, puis s'affaisse sans parvenir à s'éteindre. Mais cette musique funèbre, on la retrouve dans les moments de fusion amoureuse, dans ces états de grâce que tout amour réserve à ceux qui le vivent, quand bien même leur rencontre ne durerait qu'une nuit : notamment lors de cette nuit partagée entre les deux amantes, au moment où les mots « I'm in love with you » résonnent avec une portée inouïe pour ne plus jamais quitter notre mémoire (très bel article de Louis Guichard à ce sujet dans Télérama). La musique prolonge cet instant en débordant sur la séquence suivante, lorsque les deux femmes dorment en se tenant la main, comme si l'émotion de la séquence précédente semblait ne plus vouloir nous quitter, une musique qui déborde, peut-être en résonance du choc qui vient de se produire sous nos yeux, comme s'il y avait toujours un reste, une dernière vague qui refuse de mourir. Ce débord de la musique sur l'action nous entraîne vers des contrées jusque-là inconnues. Et c'est encore ce thème lancinant et son douloureux contre-point qu'on entend au moment où Diane et Camilla se retrouvent dans la seconde partie du film, en se tenant à nouveau la main, gravissant le petit chemin qui conduit à la villa d'Adam, mais cette fois leur amour est en miettes, et l'on comprend au regard de Diane toute la nostalgie désespérée qui peut envahir celui ou celle qui ne veut pas laisser partir ce dernier moment d'éternité avant l'ultime séparation, ce mélange d'espoir, de révolte (soudain... ré mineur !), et de lucidité sur la réelle signification de cet instant. C'est que ce passé encore si récent pour Diane, de son union avec Camilla, n'est pas vraiment du passé, mais encore un présent pour elle. On est là au cœur du sentiment élégiaque. Elégiaque, ce cinéma qui nous montre une simple ascension sur un petit chemin pour nous faire éprouver la lévitation amoureuse de Diane, lisible dans son regard intense dirigé vers Camilla, une ascension à l'échafaud, en fait ; élégiaque, la musique qui prend une dimension d'éternité sur un accord en ré à cet instant précis, sans jamais se déprendre de ses accents mortuaires ; élégiaque, cet ultime toucher de la main qu'accompagne le regard confiant qui ne se sait pas encore trahi, mais en a la prescience, ce malentendu entre deux êtres. Et surtout, à la fin du film, on réentend une dernière fois cet accord de sous-dominante lorsque Diane meurt, avec une image que l'on croirait avoir vue dans le film, mais qui en réalité n'a pas encore été vue (à l'instar de cette deuxième partie du film imitant la première par un effet de déjà vu). Cependant, cette image, ou plutôt ce mouvement très lent, figure bien un passé, qu'elle éternise sous la forme d'un ralenti gracieux : les deux femmes ensemble, le visage radieux, qui regardent leur rêve hollywoodien, le rêve de leur réussite, en saluant un public imaginaire (cette fois, elles sont sur scène, et non pas dans le public, mais face à lui, contrairement à la séquence du Club silencio). Cette image qui semble dire qu'il n'y avait aucune raison que cela ne fonctionne pas, qu'il n'y avait aucune raison que leur amour soit impossible... si ce n'est qu'il n'a pas eu lieu. Il s'agit donc d'un passé rêvé post-mortem, un conditionnel passé (« ça aurait pu... »). Cela a eu lieu, en effet, seulement quelques instants qui se sont égarés dans le temps et hors du temps, instants disséminés et arrachés au silence du néant : cela a eu lieu, et en même temps, cela n'a pas eu lieu. Cela a eu lieu, ou presque. C'est ce « presque » qui s'exprime dans cette dernière image, quasi-récapitulative, ce faux flash-back (à l'image du film entier, du reste), juste avant la femme aux cheveux bleus et son « silencio ». C'est ce « presque » qui se fige pour l'éternité. Ce « presque » de la fusion amoureuse. Comme pour dire aussi que quelque chose déborde, et pas seulement la musique, quelque chose déborde effectivement de la vie au-delà de la mort, et quelque chose déborde du film. Mais quoi ? Le rêve ? Le désir ? L'émotion et le torrent de larmes au Club Silencio ? Quelque chose, en excès, qui ne veut pas mourir, un vestige du vertige... S'il y avait l'immortalité, ce serait peut-être cela : un passé qui n'a pas eu lieu, mais qui s'éternise et se fige sous la forme d'un possible, conservé en boucle par la grâce d'un mouvement, celui d'un triomphe, d'une apothéose, d'une extase, et qui se prolonge sans pouvoir s'achever, toujours le même, toujours le même... Ce temps de l'éternité qui n'est plus tout-à-fait du temps... « Mulholland Drive » est bien dans la tradition élégiaque : c'est l'histoire d'un impossible renoncement, d'un deuil qui ne peut pas se faire, d'une dépression amoureuse dont le pathos mélancolique, la charge émotionnelle brisant les digues de la conscience, entraînent la totalité du Réel dans le sillage de son trou noir, jusqu'à anéantir toute possibilité de langage, de signification, de retour au symbolique, et au rêve. Bienvenue dans le petit monde du trauma.

Femme coke licot par Sysy serenity

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Comme du sable roux l'amour est rouge sang, Le Ciel mat et vermeil brunit au couchant, Noir comme du sang frais il déploie son rouge d'enfer, Gouffre flamboyant sur les veines carmin et glacées de la femme, Coquelicot couve mon rêve rouge, Pareil à une fleur étrange l'amour s'épanouissait dans l'aveuglante douleur rouge, d'un éblouissement lunaire d'étoffe blanche, Femme coke licot à la robe légère et vaporeuse, Rouge éventail la fleur sanglante de l'amour cruel, Rutilante fleur de l'Honneur aux racines plantées dans le cœur, Coquelicot déchu fleur mystique en diable, Coquelicot d'amour en transe comme poussière d'ange intoxiquée, Femme coke licot, Toute au bonheur de mourir, Et d'aimer.

Etienne Etienne... par Lilianeandree200

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Au commencement, Une ouverture... Invitation à Paris "Le Flore" Avec quelqu'un qui me ressemble Comme un igloo Chaleur humide intérieure Après le grand sommeil Ce merveilleux été Le brasier jungle et pulse Le soleil inonde Sur mon cou, un bijou Epaule tatoo Douceur de tes yeux sur moi Conquise par ton charme... C'est le premier jour du reste de ta vie Déjà tu m'appelles Eden Boulevard des Capucines Tu me prends la main Ciel radieux Nul besoin de mots Rendez-vous au Jardin des Plaisirs De dessous chics je me pare Dans l'ivresse des heures indoues Cueillir les fleurs de l'interdit Premier baiser de l'été Excitation de l'instant... Week-end à Rome, évasion Duel au soleil Nage indienne dans la baie Comme un boomerang, le bonheur ! Obsession, l'adorer corps et âme Retour à toi, encore... Amour pourpre Passion Cet air étrange ? Bleu comme toi, ce rêve s'assombrit. Private tortures, promesses Fin des attractions désastre... Saudade L'enfer... enfin... If... Mythomane ! 12.04.2015
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