Nous sommes dans un futur proche, peut être serons nous bientôt dans un futur antérieur ou dans un futur simplement dit, bref dans ce que demain sera, qui n'est point aujourd'hui mais qui bientôt demeurera, allez donc savoir où nous en serons, tout cela n'est qu'une question de relativité quand à la durée qui nous sépare de ce moment là, quoiqu'il en soit nous y allons.
Sans nous retourner droit devant, comme les fourmis en rangs serrés, serrés mais pas trop, car non voyons il faudrait affirmer le besoin d'être deux, que nenni, en rang mais bien individuellement, toujours ce besoin d'indépendance, de se vouloir libre mais en constante recherche d'un reflet, d'une main, d'une moitié d'orange.
C'est ainsi évoluant dans ce chaos immense qu'est le relationnel que nous passons par différentes phases. Nous construisons, nous détruisons, nous aimons, nous jetons, nous créons, nous dévastons. Après cet immense chaos, d'où la théorie du même nom, oui vous savez le coup du papillon «Un simple battement d'ailes d'un papillon peut-il déclencher une tornade à l'autre bout du monde?», sur les ruines de notre vie nous voilà prêt à tout recommencer, espérant que l'histoire ne se finira pas dans un immense tsunami.
Imaginons ce futur, quelques soit son mode de conjugaison, comme nous sommes partis nous n'aurons bientôt plus de vie relationnelle qu'à travers toutes ces rencontres éphémères qui parfois prennent vie, parfois restent enfermées dans la mémoire de notre ordinateur. Ah! Ce que peuvent retenir nos disques durs, une rencontre d'amitié, une rencontre de sentiments, une rencontre d'Amour, de ces trois là souvent n'en résulte que le chaos, mais on a beau faire on à beau dire, on y revient, on aime tenter l'aventure on se plait à croire qu'ici ce sera différent, tellement plus franc, car ici on se montre on se dévoile dans nos mots, nos rires, nos larmes et nos silences.
Sommes nous condamnés à une vie réglée sur le rythme de connexions des uns et des autres, avons nous choisis un État en nous ralliant sous le grand drapeau du virtuel, qui nous bloque pour simplement communiquer avec le peculum vulgarus qui vit sur le même palier que nous, connaissons nous notre voisin telle est la question?
Est ce que d'ici quelques années une rencontre faite dans la pure tradition ne sera pas juger indigne de toute considération, ne serons nous pas jugé pour avoir une vie en dehors du site auquel nous adhérons. Je vous le dis restons vigilants et sachons garder une vie dans le jardin qui entoure notre maison ou le parc de notre résidence, sachons sourire à une ou un inconnu dans la rue, n'ayons pas peur du monde extérieur allez sortons de derrière nos écrans et revenons dans quelques temps y raconter la délicieuse rencontre faites un jour que je nous souhaite prochain, à l'abri des marronniers, dans le Parc Monceau ou tout autre pareil au cur de votre ville, ou tout simplement dans le petit bois près de chez vous. Cette délicieuse sensation d'un regard échangé, d'une rencontre non programmée, un battement de cils pouvant entrainer le chaos dans notre vie, mais quel joli capharnaüm cela serait! Juste le plaisir d'avoir envie de se coucher dans le foin, avec Râ pour témoin, ou cette délicieuse envie de feuilles mortes qui se ramassent à la pelle, pour se laisser entraîner par la foule qui nous roule, se dire que par amour nous irons décrocher la lune, en dansant la valse brune de ses chevaliers et pourquoi pas celle à mille temps, sans oublier que nous ne serions rien sans l'autre qui vient à notre rencontre !
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