compilation des premières phrases de mes commentaires par lola malko

Je suis d’origine beauf, y en a qui sont d'origine paysanne ou portugaise, moi c'est beauf, vous connaissez le vieil adage hein on ne choisit pas sa famille.... Ce matin je me suis réveillée avec une super tête dans le cul, d'habitude dans ces cas là je reste à surfer d'un site à l'autre, à me refaire les saisons du Dr House avachie sur le canapé ou dans le meilleur des cas à bouquiner sous la couette, mais pour la dernière option faut déjà que l'émergence du cerveau hors de mon fondement soit un tantinet amorcé ! Il fallait toujours qu'elle commente les manifestations de son corps, fascinée par ses transformations, ses bouleversements, sans cesse étonnée. Et si on faisait confiance à nos p'tits gars qui oeuvrent en coulisses pour se créer une belle vie ? J'ai 50 ans, hier soir j'ai réussi à bander sans avoir bu. 1h30 de route pour arriver à la salle de la Carène, Lavilliers en fond sonore, je ménage mes méninges, Momo me parle de ces nouveaux auteurs qui peuplent sa vie, disert. Un samedi soir ordinaire, Morgan enlève sa chemise imprégnée des odeurs de friture, se détache des formules de politesse et des conventions sociales, enfile son Marcel noir et empoigne sa guitare. Un des choses de bien avec le désir c'est que quand on croit qu'il est mort, paf ! il peut renaître, c'est pas le cas de tous les mots hein, tiens prends débander par ex, celui là pour relever la tête il aura interêt à s'associer avec le désir, sinon c'est mort. J’empreinte ton corps, la rage au ventre Pas de promesses, seulement des nuits arrachées à l’ennui J’emprunte tes silences, je brave l’interdit Mord, dissèque, attrape. Colum McCann ne délivre pas d’écrits vains. Elle avait ouvert la porte-fenêtre et avait senti comme une bouffée de printemps. Içi ta Valentine de luxe, je t'appelle pour te dire que si tu veux m'en remettre une couche de satiné, j' suis d'accord ! En l'an 2040, le grand ordonnateur Gabriel, édicta la 69 ème loi du Nouveau Monde, en substance elle disait ceci : " Chaque individu de sexe féminin et masculin ( les coquilles St Jacques étaient aussi conviées) devaient se rendre une fois par semaine dans une Agence "Projections Sensorielles" afin de satisfaire ses besoins sexuels. Parfois l'intensité de l'amour se vit dans un lieu qui s'appelle la sexualité ce n'est pas forcément une illusion, au contraire, juste un espace éphémère. Je change d’avis comme de culotte, certains jours je ne mets pas de culotte, forcément ces jours là je n’ai aucun avis sur rien. Si avec Where's the line ? tu n'as pas les larmes aux yeux quand la rugosité des cordes vocales du chanteur ; une gueule entre Denis Lavant et Bernie Bonvoisin ; vient caresser tes tympans Si leur fougue ne te donne pas envie de courir à poil dans l'herbe, Si chaque note ne parcoure pas tes veines en te faisant ressentir cette incroyable vigueur qui palpite là sous ta peau Si tu n'as pas envie de prendre ta caisse, de tailler la route, de boire une bière et de sentir sa chaleur envahir chacun de tes muscles Si tu n'as pas le désir d'une baise grandiose Si tu ne vois pas le soleil brûlant se coucher dans des nuances roses rouges Si tu ne donnerais pas tout ce qu'il te reste pour une ultime étreinte Alors nous n'avons pas les mêmes goûts musicaux mais je t'incite à trouver un lieu ou la musique que tu aimes se joue, à sortir ce soir et à sentir la vie fabuleuse, incroyable, magnifique se dessiner au son d'une mélodie, à attraper au vol le regard de ta voisine ou de ton voisin et à te laisser porter par le moment présent, C'est ici et maintenant ! Autodidacte complète, j'ai découvert Septentrion au hasard de mes lectures de 4 ème de couverture dans les librairies et dès que j'ai ouvert le livre, j'ai compris qu'entre Calaferte et moi débutait une histoire. Depuis 2004 je tourne dans une spirale de douleurs articulaires arthrosiques ( je sais je sais j'ai vieilli avant l'âge :), j'ai suivi tout le protocole médical : anti inflammatoire, codéïne, morphine, cortisone, épidurale, infiltration sous scanner, corset, attelle, collier cervical kinésithérapie traditionnelle et en bout de parcours : des interventions chirurgicales. Elle le regarde mettre les articles dans le sac prévu à cet effet, à chaque fois elle lui explique comment vider le chariot sur le tapis roulant, dans quel ordre déposer les articles pour que les bouteilles ne roulent pas sur les framboises et que l’eau de javel ne côtoie pas le jambon. C’est pas la peine de me regarder l’air hautain sous ton coin de marbre, je sais bien ce que tu penses va, j’avais qu’à ramener mes fesses le 25 décembre au lieu de laisser la journée s’étirer en pensant à toi. « Le malheur rend con « me dit il tu veux dire la solitude amoureuse ? oui le manque d’amour c’est le plus grand des malheurs. Il appuie la pulpe de son doigt dans le losange de peau qui s'offre à lui, les empreintes viennent caresser le grain soyeux. A 6h30, Quentin émerge douloureusement de sa cuite d’hier soir, il se lève, se gratte frénétiquement le cuir chevelu en espérant faire tomber son mal de crâne comme une vulgaire pellicule mais l’étau qui lui enserre la tête persiste, instinctivement sa main vient attraper sa queue raide pour la replacer dans son caleçon détendu, il l’aime bien cette érection matinale, c’est un peu comme la première clope de la journée, un rite, une sensation familière. A 45 ans, Bernard se désespère de sa calvitie qui prend des initiatives chaque matin, son front commence à ressembler à une ampoule 60 watts, et il a beau frotter avec conviction sa maigre chevelure au Pétrole Hann, il sait que plus jamais Louise- Anne ne passera les doigts dans ses cheveux en lui murmurant qu’il en a une plus belle que Samson. Cette putain de chape de plomb qui m’immobilise Je peux annoncer les répliques, mettre dans leurs bouches les mots dégoulinants de consensus, De conseils poisseux, distribuer les bons et les mauvais points communs, Faire avec, faire comme si J’avais presque oublié l’ennui, celui qui fait revenir à l’enfance, abyssal, écrasant, mortifère. Depuis quelques semaines une photo accroche mon regard dans un magazine, celle de Mélodie Gardot, je n'avais pas encore eu la curiosité ni de lire l'article, ni d'écouter une de ses compositions. Et si je devenais une mauvaise fille ? La nudité a ce pouvoir de donner aux êtres toute leur vérité, nous sommes des individus avec des fonctions, des contraintes, des obligations des responsabiltés.....et lorsque les corps se dénudent qu'ils dévoilent toute leur intimité, ils ne sont plus rien d'autre que l'être véritable. Regarde les charognards se déchiqueter entre eux pour le moindre cent S’étriper jusqu’au sang, se salir, se trahir, Invente ton monde mon fils. Mon obstination puérile et vaine à vouloir vivre l’absolu résulte du voyage intra- utérin parfait, je rêve d’une fusion maternelle : aime - moi telle que je suis, aime-moi pour ce que je suis, seule une mère peut aimer ainsi, absoudre, passer outre. A une époque, je dévorais les livres de Calaferte avec bonheur, et puis une biographie comprenant une série d’entretiens, a achevé le cycle. J’entretiens avec la majorité de ma famille des rapports médiocres et ennuyeux, des rapports à sens unique, des rapports teintés d’irrespect, ils se fichent royalement de qui je suis, de ce que j’espère, et leurs attentions inexistantes sont depuis des décennies élevées au rang d’art de vivre. Sur ma table, un flacon blanc m’achève Près de mon lit, je dévisse le bouchon et je suis à ton chevet, Odeur de ta peau musquée, mes sens chavirent Je n’ai pas oublié nos âmes en miroir. J’ai enfilé une jupe et des bas, et suis allée traîner à St Brieuc, histoire de faire claquer mes talons sur le bitume, entends ça mon pote le bruit des chaussures des femmes qui résonnent pour vous faire entendre qu’elles existent ! Les carottes sont cuites mais pour les châtaignes c'est déjà la fin des haricots ? Tu as de réelles facilités pour écrire succinctement des mots anodins, ne pas t'impliquer, oublier tes omissions, omettre de te faire pardonner, de demander pardon : " pardon de t'avoir oubliée, pardon de t'avoir rendue triste, infiniment triste, irrémédiablement triste ". J’ai attendu une partie de la journée un signe, un espoir puis je me suis laissée aller à la lecture, à la résonance des mots et à leur cheminement jusqu’à mes propres pensées. PS : Dédicace à celle qui me fait faire à peu près n'importe quoi ! ;) et c'est bien !