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DSK mon namour par Jules Félix

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Prenons un sujet d’actualité un peu léger : DSK. Oui, DSK est fini et donc, il ne reste plus que les dernières vagues de la tempête. Mais quand même, quand tu vois le nombre de téléspectateurs prêts à regarder un journal le dimanche soir, ça fait frémir. La preuve, c’est que j’en étais. C’est dire. Record d’audience depuis 2005 ! Et la suite, c’était prévisible. Tout le monde a ensuite cassé du DSK. Il n’a rien dit. Il n’a dit que des trucs faux. Il est arrogant. Il prend les gens pour des imbéciles ou des minables. Et patata et patati. Nul doute que les conseillers en com’ doivent se ronger les ongles. L’opération a échoué, visiblement. Va avoir du mal à remonter sur l’estrade, même si les copains gagnent. Et pourquoi ? Parce que tout le monde (ch’ais pas qui c’est) serait resté sur sa faim. On veut me faire croire que je voulais savoir ce qu’il s’était passé exactement dans la suite machin au Sofitel. Minutes après minutes. Secondes après secondes. C’est un psy qui a expliqué cela. "On" veut tout savoir et il n’a rien dit, le goujat ! Il s’est retranché derrière le rapport du procureur. M’enfin, franchement, tu voulais vraiment savoir, toi, ce qu’il s’était passé un dimanche midi dans un hôtel chic de la ville la plus prestigieuse de la planète ? Tu voulais vraiment savoir comment on s’occupe d’une employée de chambre ? Toi, ch’ais pas, mais moi, pas du tout. Je n’en ai rien à foutr… ah non, n’employons pas les mêmes procédés, je n’en ai rien à faire, moi, de la vie privée d’un gogo qui s’est ridiculisé encore plus que Clinton (pourtant, j’avais cru qu’on n’aurait pas pu atteindre plus bas). C’est son histoire de baiseur. Il fait ce qu’il veut tant qu’il n’y ait ni délit ni crime, ce que le procureur semble quand même avoir établi. Si tu n’as aucune preuve de ma culpabilité, eh ben, tu ne peux que me considérer comme innocent. C’est un principe du droit. Cela évite des condamnations injustes. Pas toujours, hélas (cf Troy Davis). Cela ne dit pas la vérité, mais si on ne reste pas dans ces clous, tu peux m’accuser de n’importe quoi, dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu et me bousiller ma vie pour rien. Dans la dskophobie, il y a deux arguments qui paraissent revenir souvent. Il se dit innocent et il regrette sa faute morale. C’est terrible de devoir rappeler que tu n’es pas obligé de violer ton prochain pour commettre une faute morale. Par exemple, tu trompes ta femme, paf ! ça suffit, t’es en faute morale. La tromperie, c’est pas beau. Évidemment, tromper sa femme n’est pas interdit par le code pénal. Avant, en France, on pouvait divorcer pour faute. L’adultère en était une. Mais ce n’est ni délit ni crime. Heureusement. Il y a déjà assez de monde dans les prisons. L’autre truc, c’est de se dire que DSK a fait fort en ayant une relation sexuelle ni contrainte ni violente ni surtout tarifée avec une femme qu’il n’avait jamais dû voir auparavant. Et c’est là, vois-tu, que je comprends toute le frustration des téléspectateurs mâles (y compris journalistes qui dissertent sur le sujet) ; ce ne sont que des jaloux ! Car, s’ils voulaient savoir précisément comment les choses s’étaient déroulées, ce n’était pas pour une question de voyeurisme mal placé, nooon ! c’était pour appliquer à la lettre la recette. Parce que dans leur tête, il est assez difficile de pouvoir séduire une minette de haut gabarit (c’est-à-dire capable de t’envoyer paître manu militari) et de conclure en sept minutes chrono. J’avoue que la recette est tentante. J’imagine sur PCC plus qu’en d’autres lieux, d’ailleurs. Eh ben, j’ai la soluce, tu vois ? Quand la Chazal a demandé « tarifée ? » et que l’autre gros lard a répondu avec l’aplomb du très lourd « non tarifé », c’était pas sincère ! Si la relation était tarifée, tu peux vite saisir que l’étape de séduction aurait pu être vite franchie (le pécuniaire prenant le pas sur les préliminaires). Du coup, sept minutes, ce serait même lent. Rappelle-toi, le type était déjà à poils, déjà propre, et la minette prête à servir. Bon, ok, tu me diras que c’est autant du voyeurisme que ceux des autres d’imaginer la scène. Mais ce n’est pas qu’une supposition, c’est un raisonnement. Car tout se tiendrait bien si la relation était tarifée. Et alors, pourquoi ne l’a-t-il donc pas dit, diable ? Après tout, aller aux putes, c’est pas si déshonorant que ça, pour un père de famille qui n’hésite pas à s’envoyer en l’air quelques minutes avant de déjeuner avec sa fille. Enfin, c’est moins déshonorant que de se taper soixante-quatorze ans de prison. J’ai pourtant la réponse. Et je ne comprends pas pourquoi on n’en a jamais entendu parler. Alors, je vais faire la solution dans le style littéraire des devinettes Carambars : Dominique Strauss-Kahn a déclaré qu’il n’a pas eu de relation tarifée parce que dans l’État de New York, c’est illégal. Eh oui, illégal ! Il n’allait quand même pas prendre le risque d’avouer un truc passible d’un an de prison et d’une amende de mille euros, soit sans doute plus que la prestation demandée. C’est l’ancien gouverneur de l’État de New York Eliot Spitzer qui a ainsi modifié la loi le 7 juin 2007 pour renforcer la lutte contre la prostitution. Et cerise sur le gâteau : ce même gouverneur a dû démissionner le 12 mars 2008 car il a été convaincu d’avoir baisouillé avec une prostituée. Décidément, je n’aurais jamais l’esprit à mes Ricains.

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