Le jour où je suis devenu grand, le soleil ma saisi dans cet immense espace
Toujours seul, la lumière se diffusait sur lherbe et le lac
Du labyrinthe où j avais signé mon droit dêtre au cur de la tempête
Qui me libérerait de lisolement et de cette peur de survivre.
Je connaitrais un monde de figures géantes
Poissons dragons croisant rageusement dans ce minuscule bocal
Où j étais sommé de me faire ma place
Au milieu de lencyclopédie des misères et de la folie humaine
Par quelque innocente métamorphose, je croyais que l amour se mériterait sans pose
Le hasard serait parfait, me libérerait de mon égotisme surfait.
Mais croire avoir trouvé sa place dans le monde
Noblige guère l amour à prendre lidiot dans sa ronde
Je croyais aux ruptures créatrices, aux tournants gracieux
Quand je n avais fait qu entrer dans le souterrain des gueux
Par un faux tournant un nain criait : Fraternité !
Louchant sur la fausse monnaie, lâche compassion dune huitre nommée Société
Par un saint songe ma libido débloquée
Fixait une sirène rousse en état débriété
Cheminant sur les détours du parc, non loin des statues
J élaborais des plans fous, danse de Saint Guy et Toto du tohu bohu
Nous devisions d art et joubliais le temps
Quand chaque jour, dun ancien amour elle ravivait les tourments
Pendant que de cet élixir d Eros, je me soulais bêtement
Singe ignorant des équilibres, des aiguilles du temps
Sa vie filait, se délitait, basculant dans l absurde et les pleurs
Car l Élu revenu cheminait dans son cur
Du pas distrait du bourdon enivré par trop de sucs
Embarrassé de trop de richesses, et de tournées des grands ducs
Je jouais des coudes dans la foule, et autres contorsions téléphoniques
Pour lui parler, cétait souvent bernique
Entre la foule des faux amis et autres admirateurs
J étais trouvé dissous, la jalousie portant un coup au cur
Enfin je trouvais la force et les mots parfaits
Pour lui dire enfin ce que je ressentais
Mais pour elle, le plat de mon amour semblait refroidi
C était l enterrement dun rêve, et mes espérances roidies
L hiver était tombé sur le parc, la lune creuse comme un anneau
Emmitouflé je regardais voler les feuilles de journaux
Combien de fois ruminerais je les occasions perdues de ma vie
Et jamais plus je ne vis la maison de Valérie.
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