Quantcast
Channel: Les commentaires de Pointscommuns.com
Viewing all articles
Browse latest Browse all 5180

Le Jour où suis devenu grand par Unfinished End

$
0
0
Le jour où je suis devenu grand, le soleil m’a saisi dans cet immense espace Toujours seul, la lumière se diffusait sur l’herbe et le lac Du labyrinthe où j’ avais signé mon droit d’être au cœur de la tempête Qui me libérerait de l’isolement et de cette peur de survivre. Je connaitrais un monde de figures géantes Poissons dragons croisant rageusement dans ce minuscule bocal Où j’ étais sommé de me faire ma place Au milieu de l’encyclopédie des misères et de la folie humaine Par quelque innocente métamorphose, je croyais que l’ amour se mériterait sans pose Le hasard serait parfait, me libérerait de mon égotisme surfait. Mais croire avoir trouvé sa place dans le monde N’oblige guère l’ amour à prendre l’idiot dans sa ronde Je croyais aux ruptures créatrices, aux tournants gracieux Quand je n’ avais fait qu’ entrer dans le souterrain des gueux Par un faux tournant un nain criait : Fraternité ! Louchant sur la fausse monnaie, lâche compassion d’une huitre nommée Société Par un saint songe ma libido débloquée Fixait une sirène rousse en état d’ébriété Cheminant sur les détours du parc, non loin des statues J’ élaborais des plans fous, danse de Saint Guy et Toto du tohu bohu Nous devisions d’ art et j’oubliais le temps Quand chaque jour, d’un ancien amour elle ravivait les tourments Pendant que de cet élixir d’ Eros, je me soulais bêtement Singe ignorant des équilibres, des aiguilles du temps Sa vie filait, se délitait, basculant dans l’ absurde et les pleurs Car l’ Élu revenu cheminait dans son cœur Du pas distrait du bourdon enivré par trop de sucs Embarrassé de trop de richesses, et de tournées des grands ducs Je jouais des coudes dans la foule, et autres contorsions téléphoniques Pour lui parler, c’était souvent bernique Entre la foule des faux amis et autres admirateurs J’ étais trouvé dissous, la jalousie portant un coup au cœur Enfin je trouvais la force et les mots parfaits Pour lui dire enfin ce que je ressentais Mais pour elle, le plat de mon amour semblait refroidi C’ était l’ enterrement d’un rêve, et mes espérances roidies L’ hiver était tombé sur le parc, la lune creuse comme un anneau Emmitouflé je regardais voler les feuilles de journaux Combien de fois ruminerais je les occasions perdues de ma vie Et jamais plus je ne vis la maison de Valérie.

Viewing all articles
Browse latest Browse all 5180

Trending Articles