Ah Laurent que jaime tant, je prends la peine aujourdhui de te confesser mes péchés, espérant que tu puisses pardonner un jour mes écarts. Oui je bats ma coulpe, plouc regrettant de nêtre un poulpe pour les coups à mon encontre décupler, ma chair découper et corps et bien me couler après au pilori mêtre clouer.
Jai tellement honte dêtre un si mauvais français et de navoir pas les comptes de la sécu protégé. Trois semaines darrêt sans même une hernie pour un dos que la protection sociale à large, je dois le reconnaître, et la prétendue suractivité a bon, il faut le noter.
Alors que ce gouvernement merveilleux auquel tu appartiens fait tout pour limiter les arrêts en multipliant les journées sans indemnités, moi, profondément égoïste, je mautorise 21 jours à glander sur mon canapé.
Ce soir, jai donc décidé de me flageller pour rendre hommage à l'ensemble de ton travail qui consiste à opposer les vrais travailleurs qui ne s'arrêtent pas malgré la perte d'un bras malencontreusement laissé sous une presse, reconnaissant ainsi en partie la maladresse dont ils ont fait preuve, et les vulgaires feignasses, les autres donc, qui au moindre coup de vent s'enrhument et n'ont qu'un petit 39 sur un thermomètre qu'ils doivent par ailleurs, laisser traîner sur un radiateur allumé, démontrant ainsi qu'ils se foutent également du réchauffement climatique et du sort des ours polaires mais pire encore qu'ils sont toujours suffisamment nantis pour se payer EDF : alors tu parles que se bouger les miches pour aller bosser, faut pas déconner.
Non, c'est toi qui as raison mon Laurent. L'assistanat est bel et bien le cancer de la société et j'irai même plus loin dans tes propres pensées, en mettant fin à la sécurité sociale, nous aurions également réglé le problème de son trou béant qui aspire tant et tant des devises de notre beau pays.
C'est vrai s'il n'y avait plus de sécurité sociale, les vrais travailleurs continueraient d'aller bosser comme ils le font déjà et les autres seraient bien obligés de s'y mettre. Alors bien évidemment, il y aurait toujours quelques malencontreux accidents du fait de la maladresse de certains voire quelques incurables maladies chez certaines personnes à la santé fragile, mais nous empêcherions ainsi les millions de profiteurs de mettre à mal les comtes publics.
Avoue que la vie serait tout de même beaucoup plus facile. Qui plus est, on pourrait trouver de nombreux autres avantages. Plus de médecins agressés et dépouillés par de jeunes délinquants oisifs en banlieue puisqu'ils ne s'installeraient que dans les lieux civilisés où l'on peut les payer. Et puis, toi qui défend la méritocratie, quelle belle apogée que de laisser survivre les seuls qui aient montré les capacités leur permettant d'avoir les moyens financiers de se soigner : une forme de sélection naturelle par la rollex comme pourrait nous le dire ce grand penseur qu'est Ségéla.
Alors évidemment, on pourrait aussi considérer que les comptes de la sécu, enfin surtout les dépenses ne sont pas indépendantes du reste du budget de l'état et que l'on pourrait éventuellement compenser en évitant d'aller dépenser de nombreux projectiles militaires à l'étranger, particulièrement au Moyen-Orient, voire que l'on pourrait aussi faire en sorte de ne pas offrir un gros navion qui vole au petit Nicolas, ou même mieux encore faire payer des impôts à Total.
On pourrait aussi faire attention à la pénibilité accrue du travail et la mise sous pression des salariés. On pourrait limiter la possibilité de faire appel à des intérimaires non qualifiés pour éviter les accidents du à un manque de formation. On pourrait même s'attaquer à l'augmentation des cadences infernales auxquelles sont soumis les travailleurs mais je dois bien avouer, cette façon de voir les choses est d'un tel ennui que je préfère au centuple tes propositions d'autant que d'ici peu, grâce à l'application de tes idées de génies, ne se posera plus le problème des retraites vu qu'il n'y aurait plus personne pour venir la réclamer à part quelques députés, sénateurs et ministres, mais comment ne pas permettre à ces vénérables personnes d'obtenir un repos bien mérité après avoir tant et tant réfléchi ainsi que tu le fais aujourd'hui pour le bien de la Nation, que dis-je de l'humanité.
Sur ce, je m'en vais aller voir mon médecin, car j'ai une méchante migraine à trop vouloir tenter d'élever mes vulgaires déjections cérébrales au niveau de ta lumineuse pensée. Et oui, que veux tu,les mauvaises habitudes sont dures à perdre.
Un assisté.
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