Un beau jour... Ou peut-être une nuit
Une jolie rue pavée en pente douce. Des maisons ouvertes, comme ces maisons de poupées sans façades, où l'on voit vivre les gens (il fut un âge où nos poupées étaient vraiment des gens, vous souvenez vous ? ;-).
Dans ces maisons, de part et d'autre de la petite rue ; des artistes. Ici un sculpteur ciseau à la main. Là une danseuse en arabesque. Et plus loin un peintre badigeonné de couleur.. Tous joliment éclairés par les lumières de leurs intimités créatives.
Je suis enchantée par ces scènes ¨si belles qui me remplissent de bonheur. Je descend cette rue magique en dansant, tournoyant dans une joie ineffable, au son d'une musique magnifique.
Quand je me suis réveillée, remplie de ces sensations si belles... J'avais le souvenir très net de la mélodie. Une musique que je ne connaissais pas mais que mon rêve connaissait et m'avait laissée en s'évaporant au matin. J'en avais une mémoire si nette que je pouvais la fredonner. J'étais stupéfaite de cette musique fascinante et inconnue de moi jusqu'alors, et je ne comprenais pas comment j'avais pu inventer en rêve une aussi belle et complexe mélodie.
C'était il y a une, ou plutôt... deux décennies. A l'époque je ne connaissais pas le concerto pour violon de Tchaïkovski.
...Je croyais ne pas le connaître.
Il a fallu plusieurs années pour que mon chemin croise à nouveau cette mélodie que j'apprenne que je ne l'avais pas inventée en rêve, qu'un Tchaïkovski avait eu ce génie là avant moi.
Bien sur, mon "génie" à moi en a pris un coup mais bon... le jour où j'ai appris qu'il s'agissait du Concerto pour violon en ré majeur de Tchaïkovski, j'avoue que le doute quant à ma créativité musicale nocturne ne m'avait secrètement jamais quittée. Restent les images superbes, l'harmonie et le bonheur de ce rêve, et ça, c'est bien de moi :-)
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