De retour, on me demande ce que je deviens. je réponds "quelqu'un d'autre".
ce que mon je devient, c'est toujours une autre.
textuellement inévitable.
puis même, au quotidien.
qui voudrait être un monolithe ?
c'est cela, changer de vie, changer de nom. ici, et même ailleurs, comme si souvent déjà.
continuer l'histoire d'un je, mais transformer ce qui désigne le locuteur ou le narrateur. du moins en apparence.
parce que finalement, obsessions du dimanche, autotextualité, réseau lexical et tout le toutim tralala.
la re- connaissance se fait autrement, dans une manière du dire, dans les gestes coutumiers : chassez le naturel, il revient au galop, dit-on.
mais pour qui ? pour quel lecteur ?
ils sont rares, l'il assez acéré pour sentir ce qui se trame dans ces dérobades et dire "je sais que c'est toi" (ou le dire autrement).
j'aime que ce soit comme ça : rareté, exception qui confirme le dérèglement.
pourtant, pour moi, je, ego scriptor, tout cela fait sens. par le trouble du sens. si l'on veut.
c'est comme on voudra.
oui, mais non.
Toto et ses tautologies.
zéro plus zéro.
il n'y a plus personne.
il n'y a plus de personne.
infinitif.
je pourrais raconter l'été. vous faire une belle carte postale.
c'est vendeur, ça fait du commentaire valide pour les réactions en chaîne.
mais non.
et toc.
raconter l'été, c'est pour quelques messages à ceux qui, dans le trouble de l'écran deviennent voix, être, écho.
désormais, il me faut effacer mes traces, vite.
je vais tirer ma révérence, donc.
avec ce je-là.
d'abord, en effaçant les textes de début août.
puis celui-là, dans quelques jours.
et finalement, la fiche.
ensuite, encrage avec ancrage.
mais, chut, bien plus discrètement.
j'enfile des ballerines.
allume une cigarette.
il fait encore beau à Paris.
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