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kauppias ja Weaver unelmia par Xxxxxxxxx

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En cette saison en Laponie il n'y a plus de fleurs, celles qui n'ont pas eu la sagesse de faner ont gelé et sont donc toutes noires. Il était un marchand en Laponie. Il vendait ce dont on avait besoin et achetait ce qu'on avait en trop. Il gagnait bien sa vie mais se sentait seul. Car il n'était pas lapon, et les lapones préféraient les lapons. Un jour il attendait à la gare, non pas la femme de sa vie, non pas le train vers une nouvelle vie, pas non plus l'arrivée de sa maman en visite. Car toutes ces choses il ne croyait pas qu'il puisse un jour de nouveau les voir. Il était sérieux et raisonnable, il ne désirait que ce qu'il pouvait obtenir en continuant sa vie de marchand en Laponie. Il attendait donc des marchandises venues de pays plus chauds, avec des villes, des gens, et des choses à acheter. Or ce jour là revenait vers son pays d'origine une lapone. Ce n'était pas une lapone ordinaire. Elle avait longtemps vécu ailleurs, dans des pays plus chauds, avec des villes, des gens, et des choses à étudier. Enfin de pays tout à fait différents de ces grandes étendues neigeuses en hiver, la moitié de l'année presque, et où l'explosion du printemps ne durait que quelques jours. La gare de cette petite bourgade de Laponie n'était pas grande. Ce ne fut donc pas par hasard que ces deux personnes non pas perdues, non pas égarées, mais tout de même un peu étrangères en ce pays de longs hivers froids et sombres, où l'explosion du printemps ne dure que quelques jours pendant lesquelles les plantes et les animaux semblent vouloir rattraper tout le temps passé sous la neige, se croisèrent, et même se rencontrèrent. Quand ils se virent, ils se saluèrent, pas par une grande embrassade, ou par un joyeux bonjour, mais par un signe de tête de haut en bas, comme un acquiescement tacite, perdus qu'ils étaient chacun dans ses pensées. Elle était un peu, beaucoup même fatiguée, par ce long voyage qu'elle venait de faire. Elle avait aussi un peu peur car cela faisait très longtemps, depuis son enfance déjà lointaine, qu'elle n'était pas revenue sur les terres de ses ancêtres. Il pensait en solitaire, raisonnable, sérieux, à ses marchandises à recevoir. Il avait perdu l'habitude des têtes nouvelles. Lui n'aurait pas dit qu'il avait peur, mais peut-être que quelqu'un qui l'aurait très bien connu aurait pu le dire. Quand il sortit de la gare avec ses marchandises pour aller à sa grosse voiture pour y mettre les marchandises et les emmener à son magasin de marchandises. En réalité un entrepôt où il avait un coin pour dormir, un coin pour dîner, et un coin pour regarder la télé ou lire, elle était encore là. La pauvre ne reconnaissait plus rien, et ne savait pas comment aller plus loin que la sortie de la gare. En Laponie la vie est dure. Et les gens là bas ne laissent pas les autres perdus aussi le marchand demanda à la lapone si ça allait : « ça va ? Vous savez où aller ? » « Heu oui, enfin non, j'arrive d'Europe après une longue période d'absence et … je ne sais où aller. Je vais repartir je crois » « Ha ?... ce serait dommage de repartir si vite après un si long voyage. Ce ne serait pas très raisonnable et pas très sérieux. Sans parler du coût. » « Oui, c'est juste » dit-elle en souriant à moitié, « et que me proposez vous de plus raisonnable, sérieusement, à un coût mesuré ? » « Ha ?! Hum, je crois que vous m'avez eu, là. Et bien il est de coutume par ces rudes contrées qu'on n'abandonne pas les voyageuses dehors, et qu'on leur offre l'hospitalité. » « Je peux vous conduire chez des gens que vous connaissez. » répondit notre marchand qui, sans être très avare, n'était pas non plus excessivement ouvert au don. La lapone qui n'ignorait rien des usages de l'hospitalité, remarqua bien qu'il s'était un peu trompé, aussi rétorqua-t-elle en regardant son interlocuteur droit dans les yeux, assez effrontément il faut le dire, mais n'avait-elle pas été élevée dans une ville : « Ha oui ce serait une possibilité, si je connaissait quelqu'un. Évidemment. Hélas ce n'est pas le cas. » Aussitôt le marchand compris son erreur, et un peu honteux reprit : «  Ha ?! Hum, j'ai de la place dans mon entrepôt, enfin chez moi, si vous voulez. » « D'accord ». C'est ainsi que notre marchand, qui s'appelait Berthold, et notre dame qui revenait d'Europe, qui avait souvent regardé "Pekin Express" ou "la course autour du monde". et qui s'appelait … Tijuana ou quelque chose comme ça, prirent ensemble la voiture du marchand pour se rendre à son entrepôt-maison. Là bas, dans les grandes étendues sauvages et froides de Laponie. Ce qu'il advint par la suite de Tijuana et Berthold, je vous le raconterai une autre fois. Note : pas de sous texte crypté, c'est juste une histoire, qui m'est venue samedi soir. pfff réactions libres, sauf pour les insultes, sauf celles qui me sont destinées, ça bien sur ce sera avec joie, il y a tant de poésie dans tout ça, et les allusions aux vies personnelles, merci.

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