Au tableau noir qui était vert, une dictée, de belle écriture déliée, un titre :
« Ah ! C'est qu'elles voient si bien, les femmes, en une seconde, la chose qu'on n'aurait pas dû laisser traîner ! »
Plancher de poussière au vieux poêle à bois
Lumière faible, odeur de craie, et miettes de tartines
Une femme déjà vieille, marinant de laideur dans sa méchanceté contenue
Maigraille, demi bossue, abonnée aux étreintes lointaines, comme sortie don ne sait quel ouvrage occulte, toute de pinaillages, de mépris pour nos yeux désireux désirants denfants apprenant se trompant.
Quelle bravitude-servitude nous pousse à revenir, souvenir rien de plus, une brève lueur, phosphènes. Pourtant les odeurs, une ambiance sonore, quelques rires dans la cour. Tant de choses sy relient, quelques êtres sy rallient : lombre de lhomme à tout faire dans sa blouse grise courbant le dos. Les mendiants à lentrée. Les salauds denfants de salauds
Vingt cinq centimètres de bois sec, comme les coups de trique sur les doigts, pour un oui, pour un non plutôt, ou pour un s ou deux. La colère et la honte qui grondent.
Plume, si légère, et si raide cet objet qui nous prolonge et nous devance sur le papier hanté de tous les possibles oubliés.
Maîtresse
maîtresse femme, vers quel autre choix que cette vision nihiliste pouvions nous cheminer, enfants sortis de nos pénates chaudes pour ce monde là, cette maitresse là, cette saigneuse, cette araignée, cette sangsue. Castration symbolique dites-vous ?
Mais aurions-nous préféré cette autre citation en dictée ce jour là : « Avec lamour dune mère, la vie nous fait une promesse quelle ne peut pas tenir » ?
Moralité : ne laissez pas trainer vos citations, elles pourraient en interboliser plus dun !
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