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l'heritage de Dédé l'ambrouille par Tavasi

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Dédé l’ambrouille etait un type pas catholique. C’était un maquereau qui sévissait du coté de la Madeleine. L’avait pas connu son daron c’t’apache, sa mere tapinait du temps de la der des der. La pauvre s'était fait mettre un polichinel dans le tirroir par un client. Comme elle avait pas l'ombre d'un copeck pour payer la faiseuse d'ange, elle accoucha du petit André . La maternelle de l’epicier du coin de la rue l’avait nourri, l’asticot. Gamin de la rue, il s’inventa hareng et ouvrit un bouge juste avant la grande dépression. Depuis la fermeture des bordels, les mômes tapinaient dans la rue. Dédé avait transformé son clac en pension de famille honnête. Ca lui permettait d’avoir pignon sur rue, d’etre un bourgeois comme les autres. Fallait pas etre un lapin de 3 semaines pour piger qu’il affurait grace aux asperges et que sa bicoque guindée servait de couverture à son commerce. Son surnom de Dédé l’ambrouille venait de cette qualité. Ce barbeau l’avait le don pour la magouille. Durant l’occupation, ce gonze valsait d’un coté à l’autre, sans vergogne et sans se faire choper. A la liberation, comme il était en interlope avec des archers, il était passé à travers les gouttes. Le Dédé avait toujours la cibiche aux lévres, elegant sans vulagrité. C’était ce qu’on pouvait appelé un Dandy. C’est comme ça qu’il alpaguait les gonzesses et qu’elles terminaient sur le trottoir. Toujours à l’affut d’une magouille pour amasser de l’oseille, notre Dédé s’était acoquiné avec une baltringue, riton le bougnat qu’il s’appelait. On l’appelait le bougnat car son paternel tenait un café-bois-charbon du coté du quai de javel, pres de l'usine Citroën. Bien qu’il fut lozerien et pas auvergnat. Comme il preferait la castagne au turbin, à peine sorti du service militaire, il ne choisit pas André Citroën mais plutot André de la madeleine comme patron. C’était le loufiat de Dédé l’ambrouille. La basse besogne lui était confié. C’est pas qu’il avait des roubignolles dans le kangourou, mais comme une araignée lui occupait le plafond, c’est pas les états d’ames qui l’encombraient. Quand une écremeuse se rebiffait. C’était le boulot de riton de la ramener dans le droit chemin. Quand un locquedu tardait à racquer, c’est Riton qui recuperait le flouse. Les emmerdes sont venues quand le Dédé à voulu diversifier les activités. A cause de la television qui s’installait dans les chaumieres, le tapin ne nourrissait plus son marlou. Surtout que Dédé l’ambrouille aimait mener grand train et faisait souvent la tournée des grands Ducs !!! Pour toucher plus de grisbi, Dédé avait recruté un cave, un graveur accroc aux jeux. Pour éponger ses dettes, le loustic avait accepté d’imprimer de faux biftons pour le compte de Dédé. Mais ce margoulin se crut plus malin que les autres. Ce branque avait essayé de doubler Dédé qui avait avancé l’investissement, en se maquant en loucedé avec Mémé le Sicilien. Mémé était de la Creuse, mais pour les besoins du metier, il s’était proclamé « le sicilien », les gonzes qui s’en était moqué, n’avait plus de langue pour le refaire. C’était pas ce qu’on peut appelé un rigolo le Mémé . C’est vrai qu’avec ses cheveux gominés, son borsalino , son costume rayé et sa fine moustache au dessu de la lévre superieure, il faisait bien ritale. Comme ce qui devait arriver arriva, ce fut une guerre des gangs qui fut declenchée. Les perdreaux comptaient les points et ramassaient tous les jours les cadavres des soldats des deux camps. Dédé claqua d’un coup de surin dans le buffet. On l’enterra avec son complet veston preferé, son flingue et un paquet de tiges, des gauldos. Ce fut une belle messe, en l’église de la madeleine, meme le prefet y assista. Dans la foulée,Riton buta le faux macaroni un dimanche à la sortie de la messe. Les larbins du creusois renvoyerent l’ascenseur et Riton s’effondra. La chochotte de graveur fit dans son caleçon. Il avait pas assez de cran pour jouer dans la cour des grands. Pour sauver sa peau de Juda, il se rendit aux flics. Pensant qu'à la Santé, il serait en securité. C'etait sans compter sur les potos du Dédé et aussi sur ceux de Mémé qui passaient leurs vacances au même endroit que lui. Le graveur ne la garda pas longtemps...la santé. Ca evita une longue procedure judiciaire. Ce coup de menage, permit à des gars de la nouvelle generation de faire leur trou. Depuis, c’est plus comme avant, fini le temps des truands classieux et raffinés. Au lieu de vivre des clandés, de l’alcool frelaté et de la traite des blanches, il font dans la chnouf et le trafic de soufflants. Ils se la jouent, sont grossiers, violents sans raison. Alalala, il est loin le bon temps de Dédé l’ambrouille et de ses copains. Meme les pandores le regrettent, c’est dire. Mais l’histoire ne s’arrete pas là. On sait que dédé avait pour ambition de s’acheter une conduite. Il avait profiter de la loi de Marthe richard pour transformer sa maison close en une charmante et coquette pension. Le dédé s’était un sentimental, il avait recueilli un gamin de l’assistance. Durant la guerre, le merdeux avait été planqué par des pequenots du coté des Cevennes pendant que les boschs embarquaient toute sa famille. Commes ses vieux n'etaient pas rentrés de Pologne en 45, il devint pupille de la nation. Le lardon travaillait bien à l’ecole et Dédé l’aurait bien vu en baveux ou notaire. Mais à la mort tragique de « l’ambrouille », les charognards s’étaient rués sur sa dépouille. Aidés par la loi et les huissiers, le jackpot du Dédé s’était transformé en saisies, creances et dettes. Comme ce que le vieux laissa à ce pauvre gosse, ce ne fut que des embrouilles, il ne lui restait plus qu'à dire adieu à l'héritage.

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