Razia sur les mots ! par Agnes51

Dédé l'embrouille était un type pas catholique, et pour sur, après s’être fait serrer pour une vague histoire de contrebande, il s’en était sortit sans passer par la case « taule », ce qui faisait penser aux autres membres de la clique qu’il pouvait éventuellement être un indic’ de la maison poulaga ! Il avait quelques souris qui le faisaient le tapin pour sa pomme, ce qui lui permettait de se les rouler pénard en attendant que son bas de laine se remplisse suffisamment, pour pouvoir investir dans quelques commerces interlopes qui devraient lui rapporter deux fois la mise. Ses vieux s’étaient rencontrés sur le quai des brumes là où s’amarrent les remorques. Sa Daronne tapinait en claudiquant, d’où son blase Lily la Boiteuse, une sacrée besogneuse celle là qui n’avait pas peur à la tâche du levé du jour à la nuit tombée, elle ne cessait d’arpenter les pavés des trottoirs de la Capitale. C’est en un de ces jours de printemps où la rue chantonnait le temps des cerises, qu’elle tomba sur celui qui allait devenir son protecteur et le Daron à Dédé. Il mit la main sur son Grisbi, elle ne s’en défendit pas c’était son homme elle lui donnait tout, ses sous, ses talents et sa jeunesse. Parfois devant la bande, elle houspillait son homme quand il avait des envies de grandiose comme se retrouver un beau matin d’été avec cent mille dollars au soleil, là elle se montrait intraitable ne voulant pas qu’il finisse par bouffer les pissenlits par la racine plus tôt que prévu. Dédé grandissait dans cette ambiance de bons vivants et de truands, en fait s’il était malhonnête ce n’était pas sa faute à lui, il ne connaissait que cette ambiance de tontons flingueurs qui emplissait la baraque à ses vieux. Il avait de la gueule le Dédé, portant sur l’œil son feutre à la Pépé le Moko, la cibiche à la bouche, se rendant aux courses, d’où son surnom de gentleman d’Espon C’est au court d’un voyage à Biarritz, qu’il croisa un baltringue des quartiers douteux, un drôle de caïd affublé d’un acolyte sans envergure, une vraie demie portion. A eux trois ils envisagèrent le casse du siècle, en visant les coffres du grand casino, mais cela ne ce fit pas selon leurs projets, le cave se rebiffa, les laissant là dans les sous sol où aucune mélodie ne vint siffler à leurs oreilles à par celle des sirènes de police, où le chef du quai des orfèvres en personne vient calmer le Dédé par un coup de genoux dans les roubignoles, qui eu pour effet de provoquer la fin de la lignée à Dédé ! Son neveu, Marcel la Chignole, voulu profiter que tonton soit au frais, pour faire main basse sur sa galette, fut expédier au bagne après un casse douteux, et il n’eut plus qu’à dire adieu à l’héritage