Avez-vous remarqué? Jamais nous n'entendrons la voix de Sarah adulte. Comme si elle s'était tu (tue, tuée?) le jour où elle a retrouvé son frère, mort, auquel pourtant elle avait certainement sauvé la vie. Horreur.
J'ai été très surprise d'apprendre qu'elle s'était donné la mort. Cela m'a immédiatement fait penser à un autre héros de film, diamétralement opposé, cependant: le personnage que joue Billy Zane, dans Titanic.
Quel est le point commun entre ces deux personnages? ils se sauvent d'une tragédie et des années après, se suicident. La comparaison s'arrête là, leur motivation n'a rien à voir.
Ce film offre au-moins deux 'sous-thèmes', effleurés seulement: que ferions-nous en temps de guerre? résistants, neutres, collabos? les trois à la fois? Le second est la douleur qui nous habite: qui nous fait nous sentir creux à l'intérieur et que nous espérons dissimuler aux autres.
Ce 'thème' est soulevé quand le mari de Sarah raconte à leur fils leur première rencontre et ce qu'il a ressenti à ce moment-là. Comme quoi, la meilleure façon de dissimuler quelque chose est de l'étaler au grand jour (cf La lettre volée, d'Edgar Allan Poe).
Et dire que ce film pourrait passer inaperçu...
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