Il y a 13 jours exactement, je prenais le train. Hanovre-Paris. Trois changements et puis notre rencontre devant l'hôtel.
À peine avais-je eu le temps de prendre ma douche que ton premier message déferlait sur mon portable..tu étais déjá gare de l'est et moi encore dans mon peignoir...
Vite je me rhabillais, mettais mes bas et ma jupe, me parfumais et descendais car ton dernier message était arrivé.: Tu m'attendais en bas!
Pas de battement de coeur, non, mais une pleinitude dans mes sentiments, faisant fi des deux années passées à correspondre sans se rencontrer, car l'été dernier avait été un fiasco et que nous nous étions pas rencontrés.
Je te cherche des yeux et tu bondis de ta voiture pour m'embrasser. Nous ne pouvons pas stationner là et nous allons dans un parking sous terrain et c'est là qu'ont lieu les véritables retrouvailles, ta douceur, ta ferveur..je te trouve moins fatigué que sur tes dernières photos, un peu éparpillé dans tes pensées...ta fille est malade et nous n'aurons pas la soirée convoitée pour nous tous seuls...
Les enfants, même ayant passé leurs 20 ans occupent toujours une place prépondérente dans nos vie d'adultes organisés, et ne semblant être là pour brouiller et tester nos équilibres et certitudes absolues. C'était la raison pour laquelle nous ne nous étions pas vus, l'été dernier, ma fille avait décidé de revisiter les quartiers sensibles où elle avait fait un chantier social l'année d'avant et où je ne voulais pas la laisser aller seule.
Douceur, pudeur, tendresse, ous nous sommes beaucoup parlé. Allongés, enlacés en dehors du temps qui passe, nous avons tout donné de ce que nous avions emmagaziné ces derniers 18 mois.
Et s'installe cette complicité qui ne semble pas ternir et qui tient de beaume à nos âmes solitaires...
Alors, écris-moi!
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