FICTION
Il appuie la pulpe de son doigt dans le losange de peau qui s'offre à lui, les empreintes viennent caresser le grain soyeux. Machinalement l'index imprime une caresse cadencée et les fils de nylon s'agrandissent sous la pression répétitive. La cuisse quadrillée dans ce filet doux et élastique reste immobile.
Quelques minutes auparavant il a joui, dans un dernier coup de rein plus brusque et un râle simultané, très vite contrôlé. Immédiatement il s'est dirigé vers la porte de la salle de bains, jouissance hygiénique et presque silencieuse.
Maintenant il parle et dans un mouvement de va et vient spontané, il fait glisser son doigt dans le trou du bas résille, 84 % polyamide. Pénétration molle.
Il ne la caresse pas, il caresse juste un morceau de sa cuisse, il ne touche pas un bout de sa peau, il frotte la douceur comme le ferait un enfant avec le coin de sa couverture, un doudou, un contact solitaire, une auto- caresse, une masturbation transitionnelle.
La cuisse s'ennuie, ferme, encore chaude et palpitante, s'évade, rêve de poly humide à 100 %, de chairs malaxées, empoignées, triturées, de mailles filées, béantes, de mains vigoureuses.
Il parle éternellement, litanie soporifique.
Elle détache le porte -jarretelle, se dépouille de ses ornements fantasmatiques, peau de lapin retournée, blanche et inerte.
A nvtrv....
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