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le tendre qui aimait les tendrons par Annaconte

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Le bagne de Sibérie nous a donné Dostoeïvski: lui le bon chrétien y a appris que l’homme n’était pas aussi bon qu’il le pensait. Au milieu des loups il a tout de même fini par distinguer des hommes et « quelle joie pour lui, sous la grossière écorce, de découvrir l’or ! » On aimerait le croire. On aimerait se dire que oui sous les pires monstres se cache un cœur. « Dostoïevski en effet a décrit avec brio ce vertige des illusions, des fantasmes, dans Les Possédés, ( ou les Démons) ceux qui éprouvent l'insatiable besoin de «dépasser les bornes», de sentir leur coeur «défaillir au bord du précipice» et «de s'y pencher jusqu'à demi-corps, pour jeter un coup d'oeil au fond». Il est intéressant de constater que cette phrase est annotée par Staline qui, bien évidemment, détenait les ouvrages de Dostoïevski dans sa bibliothèque » La Russie de Dostoïevsky est déjà celle de Staline, de Beria, des grands procès. Comme l'écrit Claude Roy, " la Russie d'hier et la Russie moderne sont exemplaires dans la science du "châtiment" sur deux points essentiels. Elles ont poussé plus avant peut-être qu'aucun peuple l'art de donner aux tortionnaires cette paix de l'esprit que procure la bonne conscience. Elles ont su simultanément contraindre un nombre important de leurs victimes, non seulement à subir sans révolte les épreuves infligées, mais à donner à leurs tourmenteurs un total acquiescement. " Claude Roy a tout dit. Et pour les besoins de ce com je complète trivialement : ce qui vaut pour un peuple, vaut pour les femmes….les femmes de dictateur il va de soi !!! -car nous savons bien, " nous ", femmes libres et libérées, combien nous ne supportons plus de subir, et les humiliations, non plus les coups, ni l’esclavage et combien nous savons nous libérer aisément et sans complexe, de la pression de nos tortionnaires !!!! bon là, je pousse le bouchon exprès, on sait toutes combien il est difficile pour une femme de se dégager des bras puissants de son homme, surtout, surtout si elle est amou-reu-se !!! (je sais, je sais ! cela est vrai aussi, à l'inverse pour l'autre sexe mais ce ne sera pas mon propos là). Nous parlons en effet des femmes amoureuses. Des femmes de dictateur. Un métier en soi, pas si simple ! Cela a été dit déjà dans les précédents com sur le thème , la destinée de ces femmes là est éprouvante et s’achève souvent dans un bain de sang …Paix à leurs âmes, m’est avis qu’elles doivent aujourd’hui encore à la nuit tombée, errer dans les couloirs déserts de leurs palais de marbre en poussant des cris d’effroi…(Ah Madame Caucescu, je n'envie pas sa place !) Venons –en à Staline, grand lecteur de Dostoïevski qu’il fit interdire cependant, oui oui, car jugé trop subversif pour l’esprit des jeunes russes. Et pour moi qui connaîs bien mes contes, il pourrait ressembler à Barbe Bleue. Il me terrifie tout autant. Pourtant avec son physique de paysan de Géorgie, sa carrure trapue, sa casquette de feutre, sa vareuse bleue un peu rêche, son épaisse moustache, sa pipe bonhomme, son sourire, et ses petits yeux plissés, Staline l’homme d’acier en russe, ne pouvait paraître que rassurant et même plutôt Petit Père tranquille. Pas de quoi fouetter un chat. Et au contraire d’ Adolf Hitler, si raide et si gominé, lorsqu’il discourt, il ne hurle pas ! Il parle. Et il parle bien. Il sait parler. Au peuple on le sait…et aussi surtout aux femmes. On le sait moins. Comme se demande Diane Ducret dans son petit mais très dru ouvrage, comment ce brigand, braqueur de banques (pour la cause du Parti ! ), petit, malingre, -dans sa jeunesse - au visage vérolé, au mœurs et au langage grossiers, le plus souvent mal habillé et sale, (c’est pas moi qui invente) a-t-il pu ainsi séduire la belle et voluptueuse Ekaterina sa première femme ? C’est –dit-elle- qu’il possède une botte secrète !! Il écrit des poèmes, et les déclame ! « …Quand le rossignol commence à gazouiller dans l’air, quand le désir du flûtiau se faufile ( !) au travers de la montagne…..Alors, moi aussi, oppressé, je trouve la brume de la tristesse…. » Comment en effet résister à ce grand romantique ? Un vrai tombeur ce Staline –dit la sœur de Ekaterina- « il était pauvrement habillé. Maigre avec un teint olivâtre….. »….cela suffit. Dans les yeux des femmes il est dieu en personne. Dieu de la pluie et du beau temps, de l’amour, des mots d’amour, d’un érotisme savant (ou d’une sexualité ardente), insatiable amant, passionné, passionnant ! bref, elles craquent et fondent sous sa main ….Experte sans nul doute (car je ne vois que cette raison qui fasse demeurer une femme auprès de son tyran !!!!!!) (ou bien me souffle t’on, son compte en banque mais je l’ai déjà dit !) –honte à moi d’avoir de telles pensées !!!!) Oui. Staline aime les femmes. On comprend ça. Et les femmes l'adorent ! « Staline apparaît comme un personnage complexe, mélange de courage physique réel et de rouerie. Aimant nouer des intrigues, dresser les uns contre les autres. Multipliant les conquêtes féminines, malgré ses handicaps physiques réels, notamment un bras quasi paralysés depuis un accident d’enfance. Staline a un goût pour les jeunes femmes qu’il domine et abandonne, sans grands regrets semble-t-il. (Il aime les tendrons comme Ronsard dirait Sablaise…) (on le comprend aussi) Cet homme là est donc aussi un tendre, qui l’eut cru Lustucru ! Capable de se jeter dans les eaux glacées et tumultueuses d’un fleuve pour sauver la petite fille de ses amis tombée dans les flots, elle a six ans….il l’épousera un peu plus tard après l’avoir, fou d’amour sans doute, violentée oui oui dans un train de nuit. Et pleurera sur son cercueil après qu’elle se soit suicidée. Grâce à Staline, Nadejda Allilouïeva, sa seconde femme, qu’il avait sauvée des eaux, aura eu une vie courte et affligeante. Sur fond de Kremlin, l’histoire d’amour entre Staline et Nadia ne manque pas de sel, et nous fait entrer dans les coulisses de la grande histoire par une porte dérobée et cela se dévore sans faim ! Un Staline amoureux et du fait, jovial, charmeur, chaleureux et attentionné , c’est tout de même à noter ! Cela ne durera guère rassurez-vous, le despote saura vite se rappeler au bon souvenir de chacun ! Avec sa fille, aussi, il eut des occasions d’être tendre…..mais faut pas exagérer …cela ne figure pas dans le livre de Diane Ducret. J’aime cependant à chercher l’Homme sous le monstre…cela m’aide en quelque sorte à concevoir l’ inconcevable…. Petit aperçu glané au fil du net : « L'image a fait le tour du monde. Une photo sépia où un moustachu portant casquette tient dans ses bras une fillette. Svetlana —— sourit. Iossif Vissarionovitch Djougachvili, son papa, la regarde avec amour. Il est plus connu sous le nom de Joseph Staline, l'homme qui fit trembler le monde pendant des décennies et envoya périr au goulag plus de 20 millions de personnes. Le Petit Père des peuples adorait sa fille unique, née d'une certaine Nadejda Allilouïeva, un temps secrétaire de Lénine. Cette bolchevique pure et dure, incapable de supporter les violences d'un époux en pleine ascension vers le pouvoir absolu, se suicide quand la petite à 6 ans. On lui raconte que sa mère est morte de maladie. Staline est fou de Svetlana, la couvre de cadeaux. « Mon enfance, confiera-t-elle des années plus tard, a été un paradis. » Voire… Si rien n'est trop beau pour sa « princesse », Joseph la rudoie, la fait plier sous sa volonté de fer. Elle voulait étudier les arts, elle apprendra l'histoire. A 16 ans, elle tombe folle amoureuse du cinéaste juif Alexeï Kapler, qui en a 40. Staline lui administre une paire de gifles. Et expédie le séducteur dans un camp pour dix ans. « Comme quoi le pire n’est pas toujours compensé par un meilleur, mais tout de même, à se pencher sur les personnalités excessives des dictateurs, on découvre toujours dans l’ombre un reste curieux de tendresse accroché à leur démon…..ceci n’excuse en rien cela. Mais cela est troublant à chaque fois d’imaginer Staline berçant son enfant un soir et l’humiliant l’instant d’après, sans autre raison que sa propre folie… Cet ouvrage en bref nous confirme, par les femmes elles-mêmes qui l’ont approché, « que le pouvoir exerce bien un irrésistible attrait érotique, s'accompagnant d'une consommation et d'une muflerie record. Car aimer un dictateur, c'est s'exposer au mieux à la ruine et à l'ingratitude, au pire à la mort. Le pouvoir séduit, mais rend fou, et il a consumé le sexe faible, le plus souvent de jeunes femmes détruites par des tyrans amateurs de chair fraîche. » Le pouvoir ? Un attrait érotique ? Consommation et muflerie record ??? Cela nous dit quelque chose……………pas besoin d’être femme de dictateur. Et dire que Staline comme d'autres d'ailleurs... a bénéficié partout dans le monde d'un a priori favorable, pour ce beau socialisme en vue de la libération de l'homme, de l'abolition des différences sociales, de l'épanouissement individuel, et pour une communauté solidaire ! Il a comme tous les dictateurs perverti cet idéal humaniste. La mise en pratique de la belle et noble idée de communisme s'est donc soldée par la terreur et le totalitarisme, et l'oppression de la communauté -toute puissante- sur l'individu. cqfd A quoi il faut rajouter qu'on a les mêmes de l'autre côté de la pensée, qui usent d'une autre couleur que le rouge pour faire la même chose !! Bruit des bottes ou silence de bains de sang, tous pareils ! Pas un pour rattraper l'autre ! et nous ici, on a des polichinelles ...........c'est pas mieux ! mais cela s'appelle la Démocratie. Note : dédié à ABI-CYCLETTE qui déteste les moeurs du diable Staline et me suggéra il y a deux soirs de bien vouloir commenter le chapître III de ce petit bouquin surprenant ! Voilà qui est fait !

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