Hier, 14 mars, beau soleil sur Paris. Déjà trois ans que Bashung est parti au loin. Il y a des dates qu'on voudrait ne jamais revoir et puis des lunes perdues qu'on voudrait serrer dans ses bras.
Mais sur une tombe au Père Lachaise à dire la vie qui va et le manque qui se poursuit, faut pas se tromper de fleurs, non. Des marguerites pour Chloé Mons ou des jonquilles achetées au gitan par terre sur la place Voltaire en ce qui me concerne. Candy man chante Roy Orbison.
J'ai grandi avec Bashung et je vieillis avec lui, toujours. Nous sommes quelque uns à vivre la chose comme une douce stupeur au fil des jours. C'est une joie et une souffrance...
Parce qu'aux premières lueurs de l'aube, la conscience peut étreindre le monde telle une main saisit une pierre chauffée par le soleil. Le désordre des vivants se fait sur la peau des disparus, des fantômes, des esprits. Y'aura-t-il de la neige à Pâques mon ami ?
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