Des grands frères,, j'en ai trois, trois garçons bien différents, le plus grand François est même mon parrain,personnage de haute autorité s'étant senti investit du titre de chef de la famille à la mort de papa, toujours ronchon, râlant plus que de raison mais avec un Coeur gros comme "Cela", un homme fier et tendre complètement gaga devant ses petits enfants,Michel le seconds qui nous regarde de ses yeux malicieux et bleus éclatant, possédant une crinière poivre et sel avec de superbes moustaches dignes de Jean Ferrat, s'étant battu contre le crabe avec beaucoup de courage, et se retrouvant à la retraite plutôt que prévu!
Et puis il y a Jacques, je l'appelle mon Léonard de Vinci, il est toujours entrain d'inventer quelques chose, cela va d'un Kayac super léger, dont il a équiper l'équipe de France au JO il y a quelques années, à un appareil permettant d'apporter de l'eau dans les pays souffrant de grande sécheresse ou d'autres auxquels ma mémoire fait défaut.
Jacques invente, Jacques teste, Jacques voit que cela fonctionne et Jacques oublie de faire déposer son brevet c'est cela les génies tête en l'air. Il acheta une maison à flanc de rocher dans le Lot et Garonne commençant des travaux dans tous les coins mais ne finissant jamais rien! Il y mit pourtant sa nichée quatre garçons et une fille petite dernière, ils ont donné sa femme Monique et lui beaucoup de leurs temps aux déshérités, aux malheureux tout cela avec une foi à déplacer les montagnes, pour cela je les admire mais n'adhère pas à leur façon de vivre car à donner aux autres on s'oublie soit même, on oublie son couple on oublie ses enfants.
Ils sont paumés leurs mômes, ils se cherchent toujours pas facile d'avoir des parents généreux!!
Et un jour, Jacques fit une grande dépression, cette vie de générosité avait finit par faire apparaître au grand jour sa fragilité! Quand je le vis à l'hôpital d'Agen en août 2004, je le trouvais maigre mais toujours aussi beau, toujours aussi pétillant, nous avons beaucoup parlés tout les deux, nous nous sommes confiés sur nos fêlures, sur nos blessures d'enfance, sur nos chemins parcourus, et nous nous sommes retrouvés, toi mon frère que j'ai méconnu et enfin reconnu.
Mais la dépression est un mal qui vous ronge, et Jacques à trouvé refuge dans l'alcool, il n'est devenu violant qu'avec lui même, il s'est enfermé dans sa bouteille, criant son mal être lors de colères immenses, et puis à force de crier son désespoir devant l'incompréhension des autres, et de savoir ses erreurs, il hurla en prenant sa voiture, ses réflexes étaient nuls à cause de l'alcool et ce 8 février 2005 il rencontra la faucheuse au détour d'une route serpenté du Lot et Garonne.
A toi mon Frère que j'ai eu, tellement peu connu et tellement aimé!
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