Quatre mains de nouveau sur le ring.
Balance dun pied sur lautre, esquive ma gauche, pare ma droite. Combat incessant et inévitable dombres hérissées et dépidermes irrités à lexcès.
Les cordes se distendent, un immense instant sétend devant moi quil me faut parcourir.
Il me tord, il me tient aussi à mesure que le grondement samplifie en moi, que mon sang roule en tonnerre jusquau bout de mes orteils.
Plus je mapproche, plus les lignes se faussent, de parallèles elles finissent par se croiser et se jouent de mes poings.
Alors je joue de jambe, je me détourne, et te voilà tentourant dune brume subtile, savant enfumage dont tu as le secret...Où est la sortie ?
Je fais linventaire au milieu de la lumière jaune sale qui tamise à peine la poussière environnante. Comme je nai jamais su compter, je décompte, je vais à lencontre de tous les bons sens, et la colère se fait mélancolie, qui se fait violence, qui se fait velours ouateux.
Mes yeux fendent lair, tu teffiloches en torpeur, je terrasse ma peur fantoche, me voilà à deux pas...
Évanescence oblige, jassène le sabordage en règle, ta transparence saffirme, je sors des cordes.
Jouvre les yeux groggy.
MA LIBERTÉ... !
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