Dieu, le maître de tout,
En tout et pour tout,
Se tenait comme toujours avec talent,
A sa droite et à sa gauche dans le même temps.
« Ah ça! Saint Jude! Te voilà!
Sans vergogne tu comparais devant moi
Et oses déposer ton bilan de cancre à mes pieds,
Doux Jésus, tu fais honte à ton métier.
A lheure où tu nétais quun ange parmi les autres inconnus,
Il eût fallu surveiller tes revirements dhumeur incongrus.
Ta lettre de mission était pourtant sans équivoque
Tu devais te montrer philanthrope en toute époque!
Au lieu de cela tu tes honteusement acoquiné
Avec tous les cacochymes de ton quartier
Et na eu de cesse, toute ta vie,
De surfer sur le mascaret de tes viles envies.
Pendant que tu croyais monnayer ton paradis,
Mon il furieux ne te quittait point, je te le dis.
On ne brigue pas la sainteté en se faisant le postillon
De la traîtrise et de la basse domination.
Tes douze camarades auraient du te passer la camisole,
Lorsque, te croyant sur un banc de lécole,
Il te prit lenvie subite de monter chanter sur Cène.
Sache, Jude, quun enfant bien élevé ne rote pas la bouche pleine !
Ce dernier éclat moblige à remplir mon rôle,
Seule ma magnanimité légendaire me retient de te filer une torgnole.
Tu passeras ton éternité à tenter, sans les apoltronner,
De venir au secours des causes les plus désespérées ».
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