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J'ai reçu un message personnel. par Barioline

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J’ai reçu un message personnel. Souvent et même très souvent, ça me fait plaisir de recevoir le moindre message personnel qui m’apporte de l’intérêt voire, dans certains cas particuliers, de l’amitié et dans certains autres cas, encore plus particuliers, de l’amour. Celui-là, de message personnel, m’interpelait de la sorte : - avez-vous participé au concours ? Aussitôt sur mes grands chevaux je rétorquai : - vous pouvez me tutoyer et qu’à cela ne tienne . Ce qui fut dit, fut dit et fait. La question était la suivante : - avez-vous participé au concours ? - Comme je vous l’ai déjà rétorqué, vous pouvez me tutoyer et qu'à cela ne tienne. Ce qui fut aussitôt chose faite. Sur le champ la qualité de la conversation s’en trouva sensiblement améliorée. C’est vrai, à bras ouverts, c’est mieux. La confiance s’invite aux festivités, on peut danser sans se gêner, papoter sans se monter sur les pieds. C’est ainsi que le coup d’envoi fut donné : - Non je n’ai pas participé au concours - Peut-on savoir pourquoi vous n’avez pas participé au concours ? Je sentis que ma patience allait s’impatienter et que j’étais très susceptible de recommencer à monter sur mes grands chevaux. Quand le cheval se cabre il est recommandé de ne pas se laisser importuner par la moindre vétille. Ne rien lâcher sans pour autant céder aux sirènes du tutoiement même si celui-ci, le tutoiement, se présente en retrait et se réduit à sa toute simple expression. Je décidai de parer au plus pressé. Retenir toute vocifération intempestive sans pour autant lâcher le morceau, tenir le harnais d’une main ferme mais sans tirer, regarder le voussoyeur droit dans les yeux et lui accorder le bénéfice de tout reprendre à zéro. – Je propose de tout reprendre à zéro. Ce qui aussitôt fut chose faite. Ma réponse sans se faire attendre fit claquer au vent l’étendard de la vraie vérité. Je me devais d’abord à moi-même, mais aussi à toute l’assemblée, de faire valoir mon droit commun à une censure appuyée des deux côtés. Mais me prenant de court : - Qui ose parler de « vétille » - Je parlais à mon cheval. Aucun cheval, quel qu’il soit, aucun cheval n’irait jusque là. Repartir à zéro pouvait être pris au pied de la lettre, ou à plusieurs degrés en arrière, ce qui est fréquent ici, sans ambages mais avec ménagement. Toutefois la question n’était pas là. Voici, à mon avis où était la question. Elle était là-haut. Elle attendait sagement qu’on se décide à la poser. Elle méritait respect et considération. Parler à son cheval mérite qu’on s’y arrête pour examiner la question qui est là-haut. Examiner la question en repartant à zéro ? Pourquoi pas ? Aussitôt dit, aussitôt fut fait. Et c’est ainsi que la question fut examinée au plus près sans autre forme de procès.

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