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la mort pour routine par Vivre heureux

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Depuis six mille ans la guerre Plaît aux peuples querelleurs, Et Dieu perd son temps à faire Les étoiles et les fleurs. Essayez de percevoir, nous sommes une bande de 8 garçons d'environ 8 ans, nous allons dans la même école, et nous vivons dans la même cité. Il y a forcement la guerre, pour jouer mais aussi pour de vrai, et enfin il y a les jardiniers. Ils sont formidables, ils passent vers le jeudi et labourent toutes les haies internes et les pieds des arbres. Cela crée des mottes de terre et le samedi après-midi lorsque nos parents nous laissent sortir nous nous en servons comme projectiles dans des batailles souvent douloureuses. Il faut casser les mottes d'abord en morceaux pour que cela soit plus maniable lorsque l'on court après la proie, par contre si on fait une embuscade un morceau conséquent peut être suffisamment douloureux pour obtenir la demande de grâce en un coup. Si vous êtes connu pour être dangereux, votre présence avec la motte suffit pour obtenir une rédition immédiate et obtenir du coup un allier et ainsi être plus efficace dans la chasse à l'homme Je suis un guerrier et un chef. Les autres ont peur de mes réactions. Mon père me raconte Napoléon. Il est admiratif. Lui, sa guerre elle était contre Rommel ou avec Monty. Mon grand-père lui c’était Verdun, Douaumont, la Somme, le chemin des Dames, l’ypérite. On me raconte, je vois à la télévision. Je suis encore à l’époque des émissions en directes. Je découvre Holocauste et Racines. Je deviens à la fois juif et noir, notre douleur et l'injustice dont elle découle nous sont communs. La petite sœur de ma mère m’offre un disque de Louis Armstrong : « the good book ». Du gospel, je suis trompette, je deviens ramasseur de coton sur les rives du Mississippi. Elle me raconte que pendant la guerre de Sécession, les esclaves en fuite étaient renseignés des dangers de la route par ceux encore enchainés au travers des paroles des chants religieux. L’ironie de l’histoire se trouvant dans le fait que le propriétaire croyait que ces esclaves chantaient la gloire de son dieu pendant ce temps là… Mon père a des armes accrochées aux murs. Il y a une réplique de rapière, l'épée des mousquetaires, il y a aussi un sabre de cavalerie époque second empire et pour moi un fleuret d’exercice. Pour moi, parce que pour mon père c’est la rapière. Nous avons des combats dans le garage souterrain, dernier niveau, ou personne ne vient. s’intéresse t'il à moi ? Je ne sais pas je voudrais qu’il m’aime alors je me convaincs que c’est de l’amour et il me fait un coup de vice. Je suis déstabilisé. Un jour il m’a emmené chez le coiffeur, il est partit faire des courses et n’est jamais revenu. C’est ma grand-mère inquiète qui m’a cherché et un copain qui savait où j’étais le lui a dit, plus de trois heures plus tard. Le plus beau est l’anniversaire de mes huit ans. Ma mère travaillera ce jour là mais il accepte de faire la fête et même de sortir son projecteur super8 et de passer des films de Charlot et de Laurel et Hardy qu’il a récupéré je ne sais où. J’invite tout mes copains, et tous viennent avec un cadeau. Je suis super fier assis au premier rang. On rigole comme des malades. Ensuite le gouter, nous jouons avec les cadeaux et d’un coup mon père crie sur un de mes copains Et puis sur tous Il crie : « sortez de chez moi ! ». Il prend mes cadeaux, leur rend et les fout dehors. Je tape une colère si forte que cela devient une crise de nerf. Une fois qu’il a mis tout le monde dehors. Il m’attrape de son mètre quatre vingt dix et me colle dans la baignoire avec le jet d’eau froide dans la figure. Je crois que la déprime à commencer ce jour là.

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