En exil de Toi
De toutes les façons
Des terres de ton Nom
Tes eaux farouches
Tes soleils, tes vents
Je vis éplorée depuis toujours
En manque de tes gestes, ta voix
Mes univers réclament ta présence
L'invasion de tes actes, tes choix
Ô femme, que ton règne vienne
Inonde mes déserts de tes pas
Imprime en moi tes ouragans, tes folies
Tes sagesses infinies !
Je suis en manque de Toi
De tes saisons magistrales
Fais gicler ta salive, ta sève en moi
Tes doigts oiseaux
Le fouet de tes cheveux
Je n'en peux plus de te savoir si loin de moi
Tandis que l'Euro de foot bat son plein
Avec ses immondes serviteurs
Que les Jeux Olympiques abêtissent le peuple
Pendant que les marchés financiers, les banques
Font de chaque citoyen un esclave
Alors que mes forêts disparaissent
Sous les coups de boutoir des pouvoirs malsains
Et que le peuple syrien est à l'agonie depuis plus d'un an maintenant
Ô femme, prend place en mon coeur, avide de Toi
Toi qui comme moi, donne la vie
Offre-moi à boire aux sources de tes pieds nus
Influence-moi par les planètes de tes seins
Envahis-moi de tes mangroves, tes ibis rouges
Tes labyrinthes sont ma joie !
Je n'ai vécu que dans l'horreur, la terreur
D'actes sans foi ni loi
Enfin tu es là...
Fais courir tes chevaux sauvages sur mes prairies
Déverse en moi tes paroles fécondes
Ton souffle fait mûrir mes vergers
Mes calanques, mes falaises, mes baies
À tes océans livrent leurs secrets
Nul pillage entre nous
Mais la confiance célébrée
Le monde est si beau chaque jour que femme fait.
V.
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