Mes chaussures cognent et résonnent sur le pavé. Il ny a plus que ce son, qui claque dans la nuit, qui claque sous mon front. Tac, tac, battement tambour, tac, tac, tintement carillon, entêtante ritournelle de mes pas. Ce son est tout à-coups, jy entends le monde, lécho me rapporte lévidence.
Il ny a plus de place pour le frisson qui tue, qui appuie délicieusement et descend lentement le long de léchine, puis meurt dans un râle au creux du rein...
La vague se forme au loin, je la vois gonfler et préparer de son doux murmure linstant où elle roulera sans fin, moment unique et fièrement assassiné de beauté.
Absence passagère, me voici pieds nus, le sable efface les douleurs. Mes empreintes senvolent sitôt déposées.
Il est des mots qui sont faits pour être tués, et il est dit quon ne meurt quune fois.
Mes yeux, ouverts : cest linconscience de désirer linfini pour ne pas crever de platitude instantanée.
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