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Mon vélo sur mesure par Sentiers 79

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Mon vélo sur mesure, Je voulais vous parler de mon vélo sur mesure. Longtemps, faute de moyens financiers, je me suis contenté comme presque tout le monde, d’un vélo de série. Vous remarquerez que je dis vélo, et non bicyclette. Mon ami Antoine Blondin (t’exagère Sentier, Antoine Blondin n’a jamais été ton ami) donc Antoine Blondin disait : la bicyclette, c’est pour faire les courses et le vélo, c’est pour faire la course. Donc j’en reviens à mon vélo sur mesure. Il fallait que mon rêve se réalise. Je ne supportais plus de rouler sur un banal vélo. Un ami, spécialiste de « La petite reine », me conseilla le nom d’un grand vélociste, oui Mesdames, Messieurs, on dit vélociste. Je me rendis chez celui-ci. Dans le cadre de son activité, il me reçut à guidon ouvert. Avant de choisir pièces par pièces les éléments qui allaient constituer ma machine, il m’indiqua qu’il fallait d’abord qu’il prenne mes mesures, un peu comme chez un tailleur. Sans problème, je me laissai mesurer sur toutes les coutures. Je voyais que cet homme était consciencieux et méticuleux. Il notait chaque mesure prise. A cet instant, je comprenais tout le sens de « vélo sur mesure » Tout se passait bien, jusqu’au moment ou un trouble s’installa : Mon interlocuteur me demanda d’écarter les membres inférieurs, afin qu’il puisse prendre précisément la hauteur de mon entre jambes. C’est vrai qu’à ce moment-là je fus troublé. Il n’y avait pas une demi-heure que je connaissais cet homme qu’il en était déjà à mesurer mon entre-jambe. C’eut été une vélociste que j’aurais pu comprendre, mais après avoir repris mes esprits, je compris que c’était pour la fabrication de mon cadre de vie. Après qu’il eut pris toutes les mesures pour la fabrication du cadre, nous passâmes ensuite au choix des différentes pièces qui allaient constituer ce vélo. Il insista beaucoup sur les roues. Je comprenais qu’il en connaissait un rayon. Ce n’était pas un de ces déjantés comme j’ai pu en rencontrer. Après moult conseils, j’optais pour le modèle qui assure le plus de rendement. A savoir, la roue équipée d’un pneu qui touche directement le sol lorsque le vélo avance. Concernant la selle, il me conseilla de la positionner sur la tige de selle, elle-même rentrée dans le tube verticale du cadre. Il m’indiqua que le tube de direction, lui, recevrai le guidon et il insista beaucoup sur le fait de ne pas mettre la selle à la place du guidon et le guidon à la place de la selle. Ceci de manière à ne pas être obligé de pédaler, assis à l’envers, alors que le vélo irait de l’avant. J’espère que mon explication vous parait simple. Je réalisais à quel point cet homme était guidé par le bon sens. Mon vélociste, sachant que je pratiquais le cyclotourisme, me conseilla aussi pour le choix du sac de guidon. Il me fit l’article sur un modèle étanche qui serait plus pratique mon manger ma soupe tout en roulant. C’est là que je me rendais compte que l’industrie du cycle avançait. Il était maintenant possible de consommer son potage sans descendre de vélo. Une avancée considérable pour les amateurs de « la petite reine » Le pédalier fut aussi choisi avec soin. Après une mure réflexion. J’optais pour le modèle où, quand une pédale est en bas, l’autre est en haut. La chaîne fut sans maillon faible. Les plateaux à l’avant furent en dents de 39 45 et la roue libre d’un modèle plus ancien de 14 18. Pour le guidon, mon choix se fit sur un cintre en aluminium fixé sur une potence de marque « Bernard » non, je voulais dire de marque « Pivot » Il fallait aussi choisir les freins. J’aimais trop la musique pour ne pas choisir des freins à disques, tant à l’avant qu’à l’arrière. Ils seraient actionnés par des câbles passant à l’intérieur du cadre, un peu comme les veines qui passent à l’intérieur des guiboles. Restait l’éclairage. Un générateur placé sous le pédalier alimenterait, à l’avant un far breton, et à l’arrière, un merveilleux lumignon, que je choisis rouge, puisque c’était la couleur à la mode. Enfin, les gardes boue seraient en matière de synthèse pour être plus lights Ainsi, dans mon esprit, ma future machine prenait forme. Il ne restait qu’attendre que mon vélociste la monte. Ha ! Un dernier point. Nous n’avions pas parlé de la couleur. Là, il ne voulut pas me donner de conseils. Ce serait mon vélo, je devais y apporter ma note personnelle. Je choisi un émaillage vieux rose et des chromes sur la fourche de direction et le hauban arrière droit, histoire que si la chaine sautait, le cambouis était facilement essuyable. Mais cher Monsieur le vélociste, la chaîne n’a pas à sauter sur un vélo sur mesure. De l’email et du chrome… et que ça brille bordel ! Six mois que j’ai attendu pour que soit enfin monté ma machine par cet homme de l’art si demandé. Six mois d’impatience. Un jour que je lui téléphonais pour lui dire mon mécontentement, il me répondu : « Vous rêver de ce vélo depuis vingt ans, alors vous n’êtes plus à six mois prêts »… C’est qu’il ne faut pas les brusquer les grands maîtres spécialisés en vélos sur mesure. Enfin, le grand jour arriva. Je pus enfin prendre possession de ma machine rutilante. Le soir même, je la chevauchais pour une randonnée en Marais Poitevin. Au retour, nous étions tellement heureux, inséparables, elle, elle avait un compagnon, moi « une petite reine », que nous passèrent la nuit ensemble. Non, non je vous rassure, elle, au pied de mon lit, et moi dans mon lit douillet…

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