Ta filoute caméléonne ta une fois encore échappé !
Je te soupçonne de la laisser sarracher à toi un peu trop souvent, comme un masque poisseux dont tu ne sais plus que faire, un épiderme encombrant qui te brûle et te devient insupportable.
Ainsi elle se retrouve là, seule et coulante, enivrée de sa soudaine liberté de cent formes.
Elle sessaye à de nouvelles poses, accroche quelques talons traînant ici et là, sinvente une silhouette sitôt évaporée ; le costume est bien mal ajusté.
Je lai vue pâlir, mordre à dents acérées, se recroqueviller en pelote noire.
Je tai vu ten détourner sans façon, la dédaigner dun bout de pied cambré, tétirer crânement les dorsales.
Jusquà ce que tu y perdes ton propre reflet.
Jusquà ce que tu lattrape par le collet et la remette à sa place.
Au bout des sombres dédales, ton ombre enfin tacquittait.
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