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Pardon d'être aussi conne par Funambule55

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Bon, on va dire que je réfléchis avec mes pieds, mais voilà une question (sûrement parce que je ne suis pas la seule à réfléchir avec mes pieds) qui a le mérite d’être posée… Plus on vit longtemps, plus on doit travailler qu’y disent…C’est le système de répartition qui est en jeu, qu’y disent ! Question de démographie, qu’y disent ! Les caisses sont vides, qu’y disent ! Ok !! N’en jetez plus ! Et moi, je me dis : Mais si on vit plus longtemps, pourquoi on ne pourrait pas profiter plus de sa vie ? Pourquoi est-ce qu’on n’aurait pas le droit d’être pénard, tranquille, et de choisir enfin de vivre, loin de toute obligation, au gré de nos envies ? N’est-on nés que pour travailler ? Ahhh ! J’oubliais…le travail rend libre ! Souvenez-vous, eux aussi le disaient : « Arbeit macht frei »! Mouais…ils étaient vachement libres ceux qui travaillaient !….d’autres diront : le travail, c’est l’épanouissement de l’être ! Alors, je me demande, bêtement…l’épanouissement personnel doit-il obligatoirement passer par le travail ? Doit-on sacrifier notre vie personnelle au travail parce que nous vivons plus vieux ? La réussite professionnelle fait-elle de nous des gens heureux ? On ne pourrait pas être heureux autrement ? Le travail est-il une fin en soi ? Est-il une composante de la « nature humaine » ? En gros, est-ce que le bonheur doit absolument passer par le travail ? Pour certains, oui…et ils ont le droit (chacun met dans sa vie ce qu’il peut). Mais pour les autres ? Ceux qui ont une autre idée de ce que peut être une vie accomplie, on ne leur laisserait pas le choix ? Mais de quel droit ? Du droit à la solidarité ? Laissez-moi rire ! Et si on inversait la tendance ? Et si on décidait qu’on avait le droit de décider ? Le travail nous permet de manger, de nous loger, certes, mais…qu’est-ce que nous offre notre boulot au regard du temps qu’on lui consacre ? Avant, le travail nous donnait une certaine sécurité, …mais ce n’est pourtant plus le cas pour la majorité d’entre nous. Au contraire, il condamne à la peur d’être viré, et on n’a jamais autant parlé du stress au travail ! Et je ne parle même pas des suicides (encore 5 suicides en 15 jours à France Télécom ! ). Il me semble, moi, que quand on sait goûter à la vraie vie, celle qu’on se choisit, combien d’entre nous préfèreraient ne pas travailler et en profiter pleinement, selon son choix propre, et non parce qu’on les y oblige ? Alors j’entends d’ici… « Oui, c’est bien beau tout ça, mais le fric alors… ? On le trouverait où le fric, pour faire vivre tous ces oisifs ? » (Oisifs étant une insulte de nos jours, ceux-ci étant considérés comme des rois fainéants). Ben, oui, aujourd’hui, dans l’idée d’un bonheur pour chacun, c’est l’avoir et non l’être qui semble une valeur sure !… Aucun autre choix n’est donc possible ? Et dans l’optique où… L’ on accepterait l’idée qu’il faut travailler pour vivre , et bien quand on a travaillé de 18 à 60 ans et qu’on a cotisé toutes ces années-là, quand on ne cesse de payer tous les mois la CRDS (Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale) et la CSG (Contribution Sociale Généralisée), à hauteur de 12 % et que cela ne suffit-toujours pas, faut peut-être aller chercher l’argent là où il se trouve, parce que d’après l’INSEE, les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres (c’est bizarre, d’un seul coup, ça me paraît tellement commun de dire ça !). Mais quand même !... http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon04246 Dans ce tableau, vous remarquerez que plus on était riche en 2002 et plus on s’enrichit encore ! Autre chose : Paraît que les Français sont fainéants, et surtout depuis les 35 heures, et qu’ils ont plus de vacances que les autres ! Paraît même que les journées de grève à répétition entame la productivité !...ben non… Non, les Français sont très productifs, au contraire !...la preuve par les chiffres : http://alturl.com/67tq3 Alors, il va où tout cet argent de la production ? Qu’est-ce qui les a rendu si riches…les riches ? N’est-ce pas par notre travail qu’ils le sont ? Sans nous, le seraient-ils vraiment à ce point ? N’est-ce pas sur notre dos qu’ils ont profité ? Et nous alors ? Nous qui n’avons pas les moyens d’acheter des actions, des lingots, nous qui ne « boursicotons » pas ? Devrions-nous, durant toute une vie de labeur, nous contenter de les enrichir ? Et je ne parle même pas des héritiers ! Ceux qui sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche ! Par exemple …combien d’entre vous ont les moyens d’avoir un compte en Suisse, au Panama et j’en passe ? C’est pourtant une réalité qu’on oublie chez nos dirigeants (enfin, quand je dis qu’on oublie…l’idéologie dominante le sait aussi et trouve ça très normal). Oui, c’est bien d’une question d’idéologie et non de moyens qu’il s’agit ! « Les caisses sont vides… », Mais vous rigolez ? On va croire encore combien de temps à toutes ces sornettes ? Il y a certains coffres-forts dans lesquels on pourrait aussi puiser ! Tout est question de « solidarité nationale », comme ils disent…mais pour eux, la solidarité nationale est à sens unique. Non, ce que je crois, c’est comme le disait Nietzsche déjà à son époque (au XIXème siècle, voyez comme ça a évolué !) : « Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours sur la "bénédiction du travail", je vois la même arrière-pensée que dans les louanges des actes impersonnels et conformes à l'intérêt général : la crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l'aspect du travail — c'est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir — que c'est là la meilleure police, qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l'amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société, où l'on travaille sans cesse durement, jouira d'une plus grande sécurité : et c'est la sécurité que l'on adore maintenant comme divinité suprême. » Friedrich NIETZSCHE : Aurore Oui, pendant qu’on est au boulot, on ne pense pas… on n’a pas le temps. Mais une société où l’on ne pense pas, c’est la négation de l’être ! Oui, c’est bien ça qu’ils veulent ! Nier ce que nous sommes pour mieux remplir leurs comptes en banque ! Parce qu’attention ! Faudrait pas nous laisser trop réfléchir ! Au cas où on se révolterait, on ne sait jamais ! Non, vraiment, cette société m’écœure et ce n’est pas du tout l’idée que je me fais, moi, de la « solidarité nationale » ! Mais je ne suis ni économiste, ni philosophe, ni intello, c’est pour ça que je réfléchis avec mes pieds ! Alors, aidez-moi à comprendre, vous qui en savez sûrement plus que moi !

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