Catcatcat ! 444 !
Ce nest pourtant pas une poule mais un âne qui crie victoire !
Il est une heure du matin à Chicago. Quatre individus arrivent sur la scène. Deux sémillantes filles. Sacha en jupette bleue et Maria en jupette verte, puis Michelle en courte robe, et enfin, la star. Réélue.
Inutile de dire que beaucoup ont poussé un ouf de soulagement. Soixante-dix-huit pourcents des Français aurait voté pour le gagnant et seulement cinq pourcents pour lévêque mormon dont javais conté les grandes connaissances scientifiques. Pour donner un sens à ce sondage dérisoire, imagine combien dAméricains auraient voté en mai pour Sarko et combien pour Flanbus
En octobre, après la torpeur des primaires, Barack avait un peu lâché du jeu et Mitt sétait relancé dans les sondages après un premier débat où il avait su montrer son "centrisme"
parce quaux États-Unis, finalement, on nest pas vraiment différent de la France, au sein de son parti, il faut être clivant et ultra, mais devant le peuple, il faut rassembler et se recentrer. Mitt navait cependant montré quune cohérence de girouette en changeant assez souvent de pied dappui.
Quimporte lintellectualisme, les élections, aux US, ce ne sont pas des débats philosophiques, ce sont des kermesses, du militantisme, du sport, des actions de paillettes et de pub (il paraîtrait que si tu nas pas affiché un soutien ferme pour lun des candidats, tu reçois sans arrêt des coups de fil des équipes de campagne pour te convaincre de voter pour leur candidat, souvent en faisant de lanti-pub pour le candidat adverse, ça peut vite devenir aussi casse-pieds que les appels intempestifs pour acheter un canapé ou une cuisine).
Cela ressemble à un jeu, à une loterie, à un tiercé à deux chevaux, à une match de sport, avec des stades remplis de supporters fanatisés par le leader et les stars qui y sont invitées.
Le scrutin étant tellement shadok ou ubuesque quil est même tentant de dire que Barack nest pas le Président des États-Unis mais le Président de la Pennsylvanie, de la Virginie, du Michigan, de la Floride, de lOhio et de lIowa (remarque comme ces deux derniers États se prononcent presque pareil).
Bref, uniquement le Président de ces États hésitants qui ne sont pas clairement dans un camp et qui peuvent changer dune élection à lautre. Des États quantiques ! (hou hou, jaime mon jeu de mot, désolé pour le manque de modestie). Car cest uniquement dans ces États que les candidats ont fait campagne. Inutile à Mitt daller racoler les Texans et inutile à Barack daller séduire les Californiens. Cest déjà fixé depuis longtemps, pour ces deux populations.
En revanche, les Virginiens, les Pennsylvaniens, les Ohiorois (ça se dit ?), là, oui, ça vaut le coup de matraquer à coup de plusieurs centaines de millions deuros ces pauvres habitants en leur disant tout le mal de la concurrence (parce que la publicité comparative est autorisée dans ce pays ; dailleurs, en France aussi très récemment, et jai découvert un spot qui disait que la pizza de la marque Adabidule était moins chère chez Intertruc que chez Carremachin, en précisant bien les prix, cest fou, non ?).
Du coup, le choix entre le Président à fric et le Président Afrique sest fait en toute
saturation (ah là, non, je ne suis pas du tout content du jeu de mot, mais je lai là, je le case donc).
Je termine par une note insolite. Ce nest sûrement pas le premier élu homosexuel mais cest la première fois quil est élu en tant que tel. Enfin, pas il, elle : Tammy Baldin est en effet la première sénatrice démocrate à être élue au Wisconsin avec létiquette homosexuelle sur la figure.
Mais bon, sa sexualité, ça ne nous regarde pas !
Autres com sur le sujet :
http://www.pointscommuns.com/les-commentaires-sur-pour-obamafr-18121-i.html
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