tes yeux ne me regardent pas
ils regardent la vitre
qui me renvoie tes yeux
en reflets interdits
de longues années enroulé dans le rêve
tantôt allongé
tantôt à rôder
aux coins des quatre pièces enfilées
de notre appartement
tu pleurais souvent
pourtant nous allions vers lété
enfin une nuit
tu voulus sortir
il faisait sec étoilé presque doux
des fragments
de nuages
rapides
et
colorés
tissaient un quotidien où le temps semblait passer tranquillement
on sy engouffra
territoire nouveau
il fallut prendre un peu de hauteur
et jouer avec les ombres du décor
les rendre familières
se remplir
se remplir durgence
une ébauche de plainte
l'écriture blanche advint doucement
le deuil
sans mot
sans cri
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