Arrête ton char*, lubrique vieillard
Et ne quémande plus ma clémence !
Qu'espères-tu de moi, vieux queutard ?
Quelque sermon en mezzo*-tinto ?
Quelque quartier, une demi-teinte ?
« NON ! »
Entends cette seule imprécation
A ton endroit, salace barbon :
« NON ! »
Et quel non !
Un seul non, franc, massif et sans appel
Un non irréversible* et sans pardon.
Entends la résonance* de cette seule malédiction :
« NON ! »
Qu'as-tu fait de la fraîcheur de ces jeunes filles en fleur ?
Qu'as-tu fait, vieux barbon, prévenant échanson* de ces jeunes curs assoiffés ?
Aux portes de l'école, tu les attendais, souriant, parfaitement nu sous ton ample vêtement
Tu disais entreprendre la fresque* de la jeune tendresse, célébrer la flèche dÉros, l'aile de Cupidon !
Cupide dindon!
Obscène Priape !
Immonde barbeau !
Tu épandais à flots sucrés tant et tant
Bonbons*crémeux, babalitos* fondants
Compliments alcoolisés et écurants
Caresses insinuantes et baisers mouillants
Tu rêvais de palais roses de chair tendre
tu salivais en imaginant ces rondes enfantines
Ces lèvres d'innocence, entrouvertes, appliquées
Abouchées à ton pauvre membre usé
Ton écouvillon* déplumé, ton vit dévitalisé
Eh bien, c'est bien fait !
Leur mère, précise, s'en est emparée
Et d'un coup de dent l'a emporté
Zigouillé net ton cher vit tout frais !
Quoi ?
Je suis trop dure et tu ne l'es plus assez?
Je sais, je sais !
Butiner*, encore butiner*s'il vous plaît !
Dans un siècle, bientôt je te le recoudrais.
*Char, bonbon, butiner, irréversible, babalitos, résonance, mezzo, fresque, écouvillon, échanson
V.V
↧