Terre à terre parfois, je me caprice la croûte céleste.
Ras les pâquerettes? Non pas.
Mais attenante à mes errances, la terre que j'aime : chaude et sensuelle, fauve, moite et pleine.
Quand le moi s'est perdu, c'est ici que le tiers à tiers s'estompe. Finalement il s'abolit au moment où le front touche au sublime, sinon à l'absolu.
Ce terre à terre ne m'attelle ni ne m'atermoie.
Je n'y invite aucun alter ego : sauvage égoïsme qui me réjouit.
Le démon des sens surgit au clair de terre ;
C'est la vie qui se repigmente et s'empoigne à pleines mains.
Le long de la peau, rivières noires, brunes et ocres dégringolent.
La palette de ces couleurs, encore silencieuse, est riche d'étranges promesses : j'y boirai donc, à cette source..
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