(Parce qu'il ne faut pas hésiter à le dire et le redire).
Ma première fois, cétait une opportunité et beaucoup de curiosité.
Car je navais pas une grande culture musicale et encore moins en art lyrique.
Lopéra ne métait pas familier, jai été bercée par Sydney Bechet, ai grandi avec Brassens et rebellé au rythme du Rock n roll
Bref, selon la formule consacrée je ny connaissais rien. Eh bien la première fois jai aimé, subjuguée devant tous ces arts réunis en une seule uvre.
Alors je me suis abonnée mais jose lavouer, je ny connais toujours pas grande chose. Impossible pour moi de déceler toutes les subtilités dun chant ou dune musique, et encore moins den parler, de ce langage savant des puristes ou des amateurs éclairés -de toute façon, un peu timide et plutôt réservée, jai renoncé depuis longtemps à briller dans les dîners en ville - et peu mimporte, puisque les discours jargonneux mennuient et que pour moi cest lémotion qui prime
Lémotion ! A lécoute dune voix puissante ou cristalline, pure.
Lyrique quand elle chante lémotion, plus dramatique quand le timbre est intense.
Lémotion, devant un orchestre dirigé avec maestria.
Ah ! Kent Nagano, (qui ne dédaignait pas les concerts rock du Transbo). Même de dos, ses longs cheveux aile de corbeau, ah
!
et le jeune Richard dont je ne me souviens que du prénom, sans doute parce quil avait lair dun enfant, qui était virtuose, drôle et sympathique.
Lémotion, suscitée par une musique qui, mystérieusement va caresser et faire vibrer je ne sais quelle corde sensible bien dissimulée au détour dun méandre du cerveau, dans une alvéole du cur ou aux tréfonds de lâme.
Lémotion toujours, accrue par la mise en scène exaltant le drame ou la comédie qui se joue sous nos yeux. Souvent riche, baroque, somptueuse ou à linverse minimaliste, à lémotion elle ajoute lintérêt.
Ne pas être intimidé ! Seulement jouir d'un... chavirement des sens !
Mais pénétrer ces sanctuaires tout entiers dédiés à la musique peut ne pas sembler aisé et intimider. Alors il faut sy préparer, se laisser guider, oser, sabandonner et ne pas oublier que lopéra eut une grande tradition populaire, qu'il était une époque où il arrivait que lauditoire, quelques fois dissipé, se mutine quand il voulait exprimer son mécontentement.
Comme ce devait être réjouissant !
Cela s'est passé il y a quelques années à la Scala et
Robertino a fait sa diva.
Enfin, ne pas croire quil faut shabiller, même si lon y rencontre toujours beaucoup de vieux messieurs cravatés et tout autant de créatures sophistiquées. Mais à être passée derrière lune de ces envisonnées, à la pause pipi dentre actes, ha, ha, ha (entendez là un rire dopéra, saccadé, puissant et caricatural) je peux vous assurer quelle nétait pas, sous ses oripeaux de ''Sans Difficulté Financière'' un modèle de distinction, et même que (très visiblement) il lui manquait une once de savoir-vivre.
Ne pas être complexé ! Seulement écouter, regarder, aimer.
Pardon à Roberto Alagna, grand ténor, qui na fait quun peu de figuration (même pas intelligente) dans ce com.
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