Douceurs de vivre,
Des elfes y installent des lits d'amour,
Allant du blanc nuptial au lilas de velours,
Pour qu'y batifolent les abeilles et les syrphes
Et les jolis papillons éclos de leur chrysalide.
Mille teintes, tout en douceur, s'éclairent
Et subliment le sombre de la terre
Qui se laisse couronner de délicats atours,
Effleurés par la douce lumière du jour.
Sous la feuillure des verts tendres,
L'oiseau s'affaire sans plus attendre
Il va et vient y parfaire son doux nid
Accueillant pour son oiselle et ses petits.
Sous les premières senteurs florales,
Se fredonnent des chansons sentimentales
Naissent alors des amours d'adolescents,
Surgit la fougue de moins jeunes amants
Découvrant les splendeurs d'un printemps.
Candides et féeriques, étalant leur corolle,
Aux premiers rayons d'or, toutes folles,
Si fragiles, elles agitent leurs pétales.
On dirait mille princesses au bal !
Agitant à la brise leurs jupons blancs,
Soulevant de temps en temps un pan,
Comme de jeunes et rieuses gamines,
Elles se coiffent de plumets d'étamines
Formant couronnes d'or, si légères,
Jolies petites danseuses éphémères.
Vous êtes de la nature des uvres d'art,
Précieuses opalines offertes à nos regards.
Etincelantes de blancheur, vous nous émerveillez,
Divines de beauté, vous nous subjuguez !
Mais bientôt au vent léger, belles demoiselles
Vous éparpillerez vos blanches dentelles!
JPS
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