Veille
Penchée au dessus du soir
Seules mes mains pourraient te dire...
Je rêve d'une bouche asymétrique
Que je nourris de toute ma force
Je rêve d'un corps désert
Où tous mes bateaux accostent.
Je mettrais tout ton corps en friches
Je l'assècherai de ma soif
En goûtant tout ton sel
Et bientôt sous ma bouche
Naîtront les marais sages.
Tu brilleras, ma terre fertile au soleil
Et j'y planterais mon riz par poignées
La tête baissée sous le soleil qui darde
Les pousses craquantes de sève jailliront drues
Tu ne supplieras pas,
Toi, qui a fait naître le désir en moi.
Baise le paysan désarmé d'un coup de soleil
Apporte-moi ton eau et ton moulin
Je me rejoins lorsque tu m'atteins
Plonges et te retires.
V.V
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