Il y a des gens dont il ne faut pas compter sur le minois pour se faire une opinion sensée. Cest le cas de cette charmante fille, Houria Bouteldja, qui a dans les quarante ans, et qui était régulièrement linvitée de Frédéric Taddéi dans son émission nocturne branchouille "Ce soir ou jamais" sur France 3. Celle du 10 mars 2011 en particulier.
Houria Bouteldja est donc une très jolie fille. Son visage lisse et mignon lui apporterait sans doute le bon dieu sans confession. Les portes doivent facilement souvrir avec une telle architecture (les portes des médias notamment). Elle na pas trop de titre à parler à la télévision, à part une participation dans un bouquin et son association "Les Indigènes de la République" dont le principe est un peu affligeant.
Le concept est pourtant louable : combattre le racisme. Le racisme mais aussi lislamophobie. En clair, tout ce qui peut discriminer les Noirs, les Arabes et les musulmans. En revanche, rien contre lantisémitisme.
Le problème, cest que la fille utilise les mêmes procédés que les racistes, à savoir en considérant que ces différences sont dune importance suprême.
Dès quelle ouvre la bouche, Houria Bouteldja rassure. Enfin, je veux dire, contredit le joli minois. À savoir quelle parle comme une mitraillette, de manière saccadée et fait carrément mal au cur au bout de quelques minutes. Et sans aucun humour. Le charme se rompt donc dès quelle parle.
Cest une militante de choc.
Choc : oui, cest surtout le choc. Choc dapprendre que les zélites seraient islamophobes alors que justement, beaucoup dextrémistes trouvent que les zélites seraient trop complaisantes avec les envagisseurs (bon, en fait, je voulais écrire "envahisseurs" avec les guillemets, mais cette coquille me paraît toute guillerette si bien que je la conserve).
Bref, il ny a pas un mot avec lequel je pourrais être daccord. La fille parle souvent de "Blanc" comme si cétait une identité en soi. Ce lest seulement pour ceux quelle croit combattre et quelle conforte dans leurs préjugés puisquen face delle, certains sont convaincus du coup quil y aurait un "racisme anti-Blancs".
En regardant un peu la trajectoire de la jeune femme, on peut découvrir quelle est aussi à lorigine dune superbe invention sémantique. Pour répliquer à ceux qui se disent (bêtement) "Français de souche" (comme si certains navaient aucun mélange ; il suffirait de faire des analyses ADN pour en surprendre plus dun !), Houria Bouteldja a décidé de les nommer
les "souchiens" (le 21 juin 2007).
Et évidemment, ça ne plaît pas. Souchiens ou sous-chiens, du coup, ça fait un peu "sous-hommes" aux relents nauséabonds ("les pires zheures de notre zhistoire") et chiens, chiens, ce nest pas très sympathique de traiter quelquun de chien, encore moins de sous-chien. Et puis, cela fait un peu sushi sur les bords, en gros, un cerveau de poisson rouge un peu cru. Quand on sait que le rival de la moule marinière est agrégé de japonais
Cette inventivité lexicographique lui a valu donc le 10 mai 2010 une citation à comparaître devant un tribunal de Toulouse pour injure raciale (elle a été relaxée le 25 janvier 2012, jugement confirmé en appel le 19 novembre 2012).
Jai pu comprendre aussi pourquoi elle ne paraît pas très en pointe dans la lutte contre lantisémitisme.
En effet, dans la même émission où elle faisait preuve de grande créativité dans de nouveaux mots du dictionnaire, elle a aussi eu un peu de mal à distinguer résistance et terrorisme : « Le Hamas et le Hezbollah sont des mouvements de résistance qui résistent
Jaffirme haut et fort que ces deux mouvements sont des mouvements de résistance ; cest clair, net et précis » (l'un des deux, d'ailleurs, résiste si bien qu'il résiste aux résistants syriens, en prenant fait et cause pour le dictateur et criminel en place, dans un conflit qui a dépassé les cent mille morts en deux ans).
Moi, je dis, cest indéniable : en France, tout le monde peut vraiment sexprimer et tout dire.
Même nimporte quoi.
↧